"Vie et Lumière" tient sa convention annuelle sur un terrain public
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"Vie et Lumière" tient sa convention annuelle sur un terrain public
Dépêches tsiganes Informations et documents : Gens du voyage, R(r)oms, Habitants de résidences mobiles ou éphémères http://www.depechestsiganes.fr "Vie et Lumière" tient sa convention annuelle sur un terrain public Date : 26 août 2014 L’année passée, le ministère de l’Intérieur, alors occupé par Manuel Valls, n’avait pas tenu son engagement de mettre à disposition un terrain public approprié pour la convention nationale évangélique de « Vie et Lumière ». 1/4 Dépêches tsiganes Informations et documents : Gens du voyage, R(r)oms, Habitants de résidences mobiles ou éphémères http://www.depechestsiganes.fr L’association avait dû organiser cet évènement annuel d’envergure sur le domaine privé qu’elle a acquis en 1990 à Nevoy, dans le Loiret, où se déroule déjà le rassemblement de printemps. Les élus du Loiret avaient alors été nombreux à protester, non contre les voyageurs concernés mais contre le ministère de l’Intérieur, accusé de ne pas prendre ses responsabilités et de laisser les élus locaux seuls face à un rassemblement de plus de 30.000 personnes. Pour l’édition 2014, prévue du 24 au 31 août, quelque 5.700 caravanes et 30.000 fidèles ont convergé vers la base militaire du 61ème régiment d’Artillerie à Semoutiers, au sud de Chaumont, en Haute-Marne, pour ce rassemblement organisé par le pasteur Joseph Charpentier. Ce terrain de 150 hectares avait déjà été mis à disposition de « Vie et Lumière » en 2007 et 2010. Au programme, comme chaque année, une semaine de retrouvailles familiales et de prières, regroupant des fidèles issus des Manouches, Roms et Gitans, notamment sous le grand 2/4 Dépêches tsiganes Informations et documents : Gens du voyage, R(r)oms, Habitants de résidences mobiles ou éphémères http://www.depechestsiganes.fr chapiteau dressé au centre du terrain. Selon les responsables de « Vie et Lumière », l’association évangéliste, rattachée à la fédération protestante de France depuis 1970, compte environ 250 lieux de culte et 110.000 fidèles adultes (les enfants ne sont pas baptisés par les pentecôtistes) parmi les « gens du voyage » et baptise près de 1.000 convertis chaque année. La convention doit d’ailleurs s’achever dimanche 31 août avec la cérémonie traditionnelle de baptêmes collectifs par immersion des nouveaux convertis. Branche du protestantisme évangélique né aux Etats-Unis au début du 20ème siècle, le pentecôtisme a le vent en poupe chez les voyageurs français, où il a pris le pas en quatre décennies sur le catholicisme. Les voyageurs français se sont convertis à partir des années 60, notamment après les missions auprès de leur communauté d’un pentecôtiste breton, Clément Le Cossec. Le pentecôtisme propose un schéma moral extrêmement strict, notamment en matière de sexualité (opposition à l’avortement, à l’homosexualité) et de rôle des femmes. La consommation d’alcool est mal considérée, la musique doit se limiter aux chants religieux, ce qui a, de fait, limité la transmission du jazz dans les familles manouches ayant embrassé cette foi. Les familles de Vie et lumière, pour la plupart sédentaires le reste de l’année, prennent la route à partir de début mai après la grande retraite spirituelle de Nevoy. Elles se déplacent ensuite par groupes de plus en plus grands, de 50 à 150 familles, constituant des missions évangéliques sous la responsabilité de pasteurs. Fin août, à la fin de la période de voyage, les différentes missions évangéliques convergent en un seul lieu pour la convention nationale de Vie et Lumière, connue pour des baptêmes spectaculaires lors desquels les adultes convertis sont entièrement plongés dans l’eau. Pour les groupes évangéliques comme pour les laïcs, l’ampleur des groupes a augmenté au fil des ans, afin de mieux résister à des expulsions alors que les lois sur les aires d’accueil et de passage ne sont pas respectées et que les voyageurs sont donc, de fait, poussés à l’illégalité, s’ils veulent continuer à circuler. De leur côté, les collectivités locales disent éprouver des difficultés à accueillir des groupes aussi vastes dans de bonnes conditions. Mais si des tensions ont existé au cours de cet été 2014, elles ont été bien moins fortes que celles qui ont marqué l’été 2013. Comme c’est le cas de manière récurrente, la question de la liberté de circuler des familles d’itinérants français, évangélistes ou non, avait alors été prise en otage par les politiques, avant les municipales de mars 2014. Isabelle Ligner 3/4 Dépêches tsiganes Informations et documents : Gens du voyage, R(r)oms, Habitants de résidences mobiles ou éphémères http://www.depechestsiganes.fr 4/4 Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)