De l`Everest au Grand Prix de France de moto
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De l`Everest au Grand Prix de France de moto
dimanche Ouest-France 20 mai 2012 Grand Prix de France moto De l’Everest au Grand Prix de France de moto Pauline Frére est la lauréate de notre concours jeunes reporters organisé en partenariat avec PHA Claude Michy, organisateur du GP de France. Elle a rencontré le jeune Népalais, Arjun Bhusal. Portrait Arjun Bhusal est népalais. Il est actuellement au Mans pour le Grand Prix de France de moto où il a un job. C’est son tout premier GP. On peut dire que c’est une situation improbable surtout lorsque l’on sait d’où il vient. Arjun, c’est une incroyable histoire… Quand il rencontre l’alpiniste JeanPierre Frachon au Népal, alors que ce dernier est là pour gravir l’Everest, Arjun ne se doute pas que son destin va changer. Il est orphelin. Il vit dans la haute montagne népalaise et travaille dans un hôtel. Ce garçon âgé d’une dizaine d’années n’hésite pas à accompagner Jean-Pierre Frachon pour aller chercher un cadeau pour son fils. Il est tellement heureux qu’on lui demande de quitter l’hôtel. Sur le trajet, ils font connaissance. Il recueille 10 000 € pour le Népal L’alpiniste est touché par son histoire et lui propose de l’aider à se scolariser. Arjun suit alors plusieurs cursus, désormais, il est d’ailleurs titulaire d’un master. Il crée avec son nouvel ami l’association « Grandir au Népal » avec deux antennes : une dans le Puy-de-Dôme et une là-bas. Le Népalais Arjun Bhusal est au Mans, pour le Grand Prix de France moto. Il est interrogé ici par Pauline Frére. La lutte contre la pauvreté dans la montagne népalaise et l’aide aux enfants défavorisés pour avoir accès à la santé et à l’éducation lui tiennent particulièrement à cœur. Il désire aider « les enfants comme moi ». L’association soutient financièrement le gouvernement népalais pour la construction d’écoles publiques. Elle paye les uniformes des écoliers et des soins médicaux pour les plus démunis. Arjun bénéficie aussi de l’amitié de Claude Michy, qu’il a connu par l’intermédiaire de Jean-Pierre Frachon. Claude Michy est promoteur d’événements, comme le Grand Prix de France moto du Mans. C’est aussi le propriétaire du club de football de Clermont-Ferrand. Malgré l’énorme fossé culturel qui les sépare, Claude Michy accepte de l’aider. Grâce à lui et son club de football, Grandir au Népal a récolté récemment près de 10 000 € et Arjun a un travail au sein de son équipe. Cela fait maintenant un an que le Népalais est en France. Venu pour ses études mais aussi par choix, il a appris le français à l’université de Clermont-Ferrand. Il nous explique qu’il a choisi la France, « car tous ses amis et son association sont ici », mais aussi que c’était pour lui une certaine façon de remercier les Français car « ce sont eux qui financent mon projet ». Il ne peut pas faire de comparaison avec son pays natal, « c’est tellement différent… » Il assure qu’il y a de très belles choses au Népal, mais qu’elles ne sont pas mises en valeur, faute de moyens. Arjun voit sa nouvelle vie en France comme un tremplin professionnel. Il veut connaître le monde du travail afin de monter sa propre entreprise. Il a besoin de capitaux pour financer son projet professionnel au Népal. Il veut « offrir du travail, pour que tout le monde puisse avoir la possibilité de vivre correctement… » Pauline FRERE. « On a surtout affaire à de la bobologie » Médecin-pompier depuis 20 ans sur le Bugatti, G. Pallone constate que le nombre d’interventions sur le GP n’a cessé de baisser. Dans le cadre de la Marmite Festival le soir même. MORIARTY Vendredi 25 mai à 17h Dans les locaux de Ouest-France 35, rue Gambetta – Le Mans Fini les week-ends tragiques et les éditions où on relevait plusieurs morts et blessés. Que ce soit les 24 Heures du Mans version moto ou le Grand Prix de France qui se tient jusqu’à ce soir sur le circuit Bugatti, au Mans, le nombre des interventions médicales n’a cessé de chuter d’année en année. Témoin de cette évolution, depuis 20 ans qu’il exerce la fonction de médecin des sapeurs-pompiers lors des épreuves sportives, Gérard Pallone, 57 ans, était encore sur le pont, hier, pour assurer la sécurité aux abords extérieurs du circuit. Et prodiguer les gestes de premiers secours en cas de pépin. Épaulé par une infirmière et un pompier volontaire pendant toute sa permanence de douze heures, il avait notamment la mission d’assurer les prises en charge sur l’ensemble des campings installées en périphérie du Bugatti. « Autant avant, c’était Beyrouth, et on n’arrêtait pas d’intervenir. Autant maintenant, c’est nettement plus tranquille. C’est grâce au plan de circulation et au dispositif de sécurité qui a été déployé tout autour du circuit. On tend maintenant vers le zéro intervention, explique-til. Aujourd’hui, on a surtout affaire à de la bobologie. Certes, du fait de l’importance du public, on peut être confronté à un infarctus. Mais la plupart du temps, on prend surtout en charge des personnes trop ivres ou qui ont fait des petites chutes. Je constate aussi que le public boit moins de bière mais plus d’alcool fort. Ce qui conduit à quelques comas éthyliques. » Elisa Allenbach Gérard Pallone (au premier plan), avec Agnès Herouin (infirmière) et Mickaël Paulin (sapeur-pompier). Attention : Les places sont limitées (60 places) merci de faire votre réservation au 02 43 83 72 18 Toutes les infos sur le festival : www.tousceschaps.org