Giselle... Le Récital

Transcription

Giselle... Le Récital
Théâtre / clown nouveau / adultes à partir de 10 ans /
Giselle...
Le Récital
de et par anne gaillard/compagnie ACTE 9 en résidence au
théâtre ISLE 80 , 18 Place des trois Pilats 84000 Avignon
Tel 04 88 07 91 68 mail:
[email protected]
blog: http://isle80.wordpress.com/
B l o g : http;//gisellelerecital.wordpress.com/
Giselle… le récital
Dossier documentaire
pédagogique
Contact/
Julie Blasco, médiation culturelle
Théâtre ISLE 80, 18 Place des Trois Pilats
84000 AVIGNON
04 88 07 91 68
[email protected]
Giselle… le récital
Théâtre / clown nouveau
Création Printemps 2008
Durée : 1h00
à partir de 10 ans
De et par Anne Gaillard
Compagnie Acte 9
Compagnie en résidence à l'année au Théâtre ISLE 80, 18 place des Trois pilats 84000
AVIGNON
[email protected]
http://gisellelerécital.wordpress.com/
Merci à François Cervantes et à la Compagnie L'Entreprise
Qui est Giselle ?
Giselle, séquestrée depuis très longtemps, est colérique, jalouse, obsédée par les
questions de l'amour. Lors d'une catastrophe, elle réussit à s'échapper. Elle erre
dans la ville, fascinée par les autres et méfiante. Un soir, elle entre dans un
théâtre rempli de spectateurs.
Là, elle se lance dans un grand récital d'anthologie de la poésie. Troublée par
toutes ces présences, elle dérive avec les spectateurs, discute, curieuse de leurs
photographies, de leurs ancêtres, de leurs coutumes. Elle veut découvrir
comment un livre est arrivé là, par terre. Elle communique avec son talkiewalkie. Au passage, elle règle son compte à la mort, embrase quelques poèmes.
Et le temps passe…
ECHO DE LA PRESSE
Tout change, les clowns aussi, ceux qui nous faisaient rire à grands coups de gifes et de
tartes à la crème ont désormais le charme désuet de l'enfance passée. Giselle fait partie
de cette génération de clowns qui pose un regard mi amusé mi angoissé sur les choses de
la vie... on rit.
Le Dauphiné.
Notes de la mise en scène
« … avec patience, prudence et acharnement, explorer un espace: celui qui existe entre
l'archet et la corde du violon. Il y a un acte concret où je peux l'explorer : jouer.
Etre là, et faire cela."
J'ai longtemps dit que "je n'aimais pas les clowns". Les clowns me font
rarement rire. Mais pourtant oui, c'est sûr, Giselle est un clown.
Dans la forme de ce spectacle il y a pour moi la question de ce que c'est
que le clown… parler avec vous de cette découverte et de cette rencontre.
" …si Giselle arrivait dans notre monde avec des grandes questions, elles
seraient: quels sont ceux qui habitent nos mémoires? Entre l'arrivée et le départ,
entre l'entrée et la sortie, il y a un rêve, un très grand rêve : quel langage, quelle
forme adoptons nous pour qu'il survive ? Quel rapport entretenons nous avec
cette existence « autre » à l'intérieur de nous ?
Giselle est toutes ces questions…
JOURNAL DE BORD
Notes de travail , par Anne Gaillard
Giselle s'échappe d'une catastrophe ; d'une crise
La vie de Giselle a toujours été triste. A l'époque où la femme chez qui elle était
hébergée, malheureuse, craquait du fric dans les supermarchés, remplissant son
caddie de choses inutiles, Giselle a vécu dans un frigo de supermarché en
panne ; elle dormait dans un caddie et mangeait des biscuits périmés. Elle a pris
l'habitude de voler des objets que cette femme ne voulait pas lui payer …
Son vocabulaire est limité, elle emprunte des expressions toutes faites, répète
des mots qu'elle n'a pas bien compris;
Elle récite des bribes de poèmes qu'elle redit avec une grande émotion parce que
c'était des moments de vibration intenses où la femme, comédienne, la laissait
être là avec elle...
Dans son isolement et l'abandon, elle s'est fabriquée son monde. Des rêves de
récitals, de rencontre avec des spectateurs, des salles immenses et des plateaux
vides, de la danse et du jeu…
Quand Giselle entre dans un théâtre, son rêve se réalise ; Giselle entre en
portant le rêve de discuter, de rencontrer, de faire des cadeaux, dire des
poèmes, et surtout, enfin, de voir tout se passer comme dans son rêve.
Quand Giselle veut quelque chose, elle entre dans une colère monstre ! C'est
dans cette colère que la mémoire de Giselle se rapproche le plus; Dans la colère
et dans l'abrutissement qui la suit. Ce calme, c'est aussi la façon dont Giselle
regarde les choses : un regard paisible parce que il vient, il sort d'une crise.
Dans la danse on découvre la "maladresse" de Giselle; La danse classique? Elle a
mal aux pieds, il faut faire comme on dit; elle envoie tout péter !
Elle danse sur de la musique, et….elle est heureuse !
Quand Giselle fait le chef d’orchestre, elle est comme "Beethoven": le cheveux en
bataille, plongée dans le silence des "sourds" où il n'y a que la musique.
Giselle a besoin du corps de la comédienne pour entrer, être vue dans le Théâtre.
Puis, la comédienne va enlever la forme intérieure de cette créature et reprendre
sa forme "extérieure", socialisée.
Mais la « pensée Giselle » restera. Giselle reviendra.
QUELQUES PISTES DE REFLEXION
Le clown est un rêve essentiel qui prend corps. Il arrive sur terre avec un rêve si
grand qu'il est impossible, ou si petit, si "bête" pour nous, mais immense pour lui
qu'il est impossible. Le clown porte en lui notre puissance, notre force et notre
"petitesse"…
C’est la vibration intime du grand rêve à l'intérieur de nous qui fait qu'il est
immense, camouflé de pudeur, secret, et qui fait que le "ratage", le décalage est
d'autant plus douloureux. Sans grand rêve, sans grand désir ( je veux dire par là
très fort désir, ou rêve puissant de vibration pour nous ), sans cela , il ne peut
pas y avoir "clown" .
Le clown, c'est ce décalage : c'est l'intime fragile dévoilé à la rudesse du monde,
de l'autre…ou encore à la tendresse parfois partagée du monde.
C’est la poésie, le dessin, la sculpture, l'incarnation de ça…
Quelques axes pour aborder Giselle… le récital
(Ces propositions bien sûr ne sont pas exhaustives) :
La poésie
Giselle récite des poèmes de Victor hugo , Charles Beaudelaire. Les enfants
connaissent ils ces poètes ? Aiment-ils dire des poèmes ?
C'est quoi : un poème ? Une image ? Un tableau ? Une photo? Explorer ce qui fait
qu'on dit que quelque chose est « poétique ».
Ecrire un poème.
Comment peut on le dire ? le sien, celui d'un autre ? C'est quoi la différence ?
Comment se l'approprier pour que ça ne soit pas une récitation ?
Le clown en général
Faire un dessin, un petit texte, une rédaction, une carte collective de ce que ça
veut dire « le clown » pour chacun des élèves.
Est il joyeux ? Est-il il triste ? De quoi rit-on quand on rit ? Est ce que le rire dans
ces moments là, c'est se moquer ?...sinon, c'est quoi ?
Explorer le rire.
Le Corps :
Le corps du clown est le reflet de l'intérieur: la silhouette, ( le « costume » ) le
maquillage …on peut faire un dessin: suivant la tristesse, la colère, les états
intérieurs, un visage…celui qu'on aurait; se faire une silhouette, se "déguiser" (en
puisant dans un carton de vêtements), se "maquiller" .
A vos plumes…
- Quel est le grand rêve de votre vie ? Un rêve "impossible".
Raconter son rêve impossible. En général, qui dit que c'est impossible ?
- Aviez vous un objet, (une peluche etc…) que vous aimiez particulièrement
quand vous étiez petit ? vous ne vouliez pas vous en séparer. Comment était
votre relation à cet objet ?
Comment peut on en parler ? est ce que on peut dire que vous étiez "amoureux"
de cet objet ?
- Raconter, écrire, un moment où on s'est senti incompétent, où on s'est dit que
les autres pourraient rire de nous, ou ont rit de nous parce que on avait un grand
rêve, un grand désir qui est incompris, ou décalé, ou bien raté …..
Anne Gaillard
Comédienne depuis l'âge de 19 ans, formée au conservatoire de Lyon, cours Vitez à Ivry.
Sept ans à Paris, quinze ans en zone rurale, puis Marseille, elle fait partie à plusieurs
reprises d'équipes de créations de lieux. Elle a joué sous la direction de Jean Yves Pic,
Philippe Clément, Philippe Delaigue, Prosper Diss... Elle arrête ce métier une dizaine
d'années, puis reprend et crée la Compagnie ACTE9 en 1997. Sa passion pour le travail
de l'acteur l'amène à proposer de nombreux ateliers, à accompagner des projets divers
de recherche. Fervente chercheuse, elle participe au "Garage" depuis 2003 (atelier
permanent d'acteurs) avec François Cervantes, (Compagnie l'Entreprise à Marseille); elle
y découvre le clown.
" A partir de 2007, suite à six ans de travail en ateliers avec François Cervantes
(Compagnie L'Entreprise à Marseille), d'où est née une création "Giselle...Le récital",
essentielle dans mon parcours, j'ai senti la nécessité de restructurer la Compagnie,
d'affirmer son existence par ses formes artistiques, et d'en témoigner avec plus
d'engagement."
Dernières créations :
«Le Chariot des grâces» de P.Gorasny, mise en scène Anne Gaillard.
« Quelques fois j'entends des bruits..quelques fois j'entends mon coeur», Textes écrits
pour Amnesty International et courtes pièces de H.Pinter, mise en scène Anne Gaillard.
« Catarinetto...ou la nuit de la St Jean »de Catherine Zambon, mise en scène Anne
Gaillard.
« l'Américaine »de Nikolaï Koliada, jeu et mise en scène Anne Gaillard.
« Giselle...le récital » de et par Anne Gaillard.
La Compagnie
Créée en 1997 dans le Vaucluse, par Anne Gaillard, comédienne, elle s’investit en
milieu rural pour faire connaître l'écriture contemporaine auprès des habitants.
Parallèlement, elle collabore pendant sept ans à des cessions d'insertion. Diverses
actions animées au sein des communes, souvent éloignées les unes des autres,
conduiront à des créations originales, mêlant comédiens amateurs, personnes
défavorisées en période d'insertion et artistes professionnels.
Cette période laissera une empreinte sur la suite du travail de la Compagnie, en lui
conférant sa particularité.
Lentement mais profondément, Acte9 creuse un sillon: un travail de fourmi plutôt
que de bulldozer, marqué par un souci d'éthique envers les personnes et de
cohérence de ses actes.
Beaucoup de créations, peu de productions ...Après 10 ans, désireuse d'évoluer
dans son fonctionnement, la compagnie se restructure en 2007.
Si « écriture » signifie aujourd'hui beaucoup de choses en ce qui concerne un plateau de
théâtre, la compagnie explore surtout et depuis toujours les textes d'auteurs, le lien
entre le langage parlé et le texte, l'écriture et les mots, la manière pour l'acteur
d'incarner ces mots. Le travail de l'acteur et sa présence sont donc une priorité.
«Où se trouve le lien, le lieu, entre "celui-qu'on-appelle-l'acteur" et "celui-qui-nel'est-pas"?.
cette question de fond anime la Compagnie dans tout: les créations, les ateliers. Ce
n'est pas seulement une idée «dans l'air»; elle est là, dans le travail concret du
plateau. Elle entraîne l'attention constante à notre présence d'acteur, à notre
responsabilité envers le public, envers nous mêmes, aux rencontres de l'intime, aux
croisements de soi, dans l'invisible des rendez vous que sont les spectacles, les
séances de travail, les répétitions, à extirper la joie, la débusquer, au delà de toute
attente. »
Cette préoccupation trouve écho dans «Giselle…le récital», une pièce-recherche sur
la nature humaine, dans ce qu’elle a de plus fragile et sensible.

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