Giselle - Opéra national du Rhin

Transcription

Giselle - Opéra national du Rhin
Giselle
Ballet fantastique en deux actes
Argument de Théophile Gautier et Vernoy de Saint Georges
Musique Adolphe Adam
Création à l’Opéra de Paris en 1841
2009-2010
Dossier pédagogique
Département jeune public
En deux mots
Titre mythique, le plus parfait des ballets romantiques revient au répertoire de la compagnie. L’histoire passionnée
de la jeune paysanne folle par amour qui morte revient hanter les nuits d’un prince inconsolable n’a cessé
depuis un siècle et demi d’inspirer danseurs et chorégraphes.
Ni reconstruction, ni relecture, cette version nouvelle de Maïna Gielgud prend ses sources dans la seule tradition
de la danse, jamais figée, toujours vivante, riche de décennies d’interprétations, de respect et d’expériences.
Strasbourg Opéra
ve 8 janvier 20
sa 9 janvier 20 h
di 10 janvier 15 h
sa 16 janvier 20 h
ma 19 janvier 14 h 30 * et 20 h
Chorégraphie
Maina Gielgud d’après
Jean Coralli et Jules Perrot
Musique
Adolphe Adam
Direction musicale
Ariane Matiakh
Décors et costumes
Jean-Marc Puissant
Ballet de l’Opéra national du Rhin
Orchestre philharmonique de Strasbourg
Mulhouse La Filature
ma 26 janvier 20 h
ve 29 janvier 14 h 30 * et 20 h
di 31 janvier 15 h
Colmar Théâtre municipal
sa 6 février 20 h
di
7 février 15 h
* Représentations réservées aux groupes scolaires
Réservations : département jeune public
Danse à l’université
Rencontre dansée
Strasbourg Université
de Strasbourg, Le Portique
je 17 décembre 18 h 30
Mulhouse Université
de Haute-Alsace,
Gymnase universitaire
je 21 janvier 18 h 30
Entrée libre sans réservation
Carlota Grisi
dans le rôle de Giselle
Durée approximative : 1 h 30
Conseillé à partir de 6 ans : élémentaire, collège et lycée
L’argument
D’après le livret de Théophile Gautier
Giselle, jeune paysanne au cœur fragile, aime Albrecht. Elle danse en son honneur, faisant fi des remontrances
de sa mère, qui lui rappelle l’histoire des wilis, ces tristes jeunes filles transformées en fantômes pour avoir trop
dansé. Amoureux éconduit par Giselle, le garde-chasse Hilarion découvre qu’Albrecht n’est autre que le duc de
Silésie, fiancé à la fille du duc de Courlande. Devant tous il révèle l’identité de son rival. Giselle en perd la raison et
s’effondre sans vie.
Venus tour à tour se recueillir la nuit sur la tombe de Giselle, Hilarion et Albrecht sont la proie des wilis et de leur
reine, l’implacable Myrtha, qui les condamne à danser jusqu’à la mort. Sortant de sa tombe,Giselle, nouvelle wili,
tente d’intervenir. Albrecht ne sera sauvé que par les premières lueurs de l’aube qui font rentrer les wilis dans leurs
tombes.
Le livret de Théophile Gautier
« Giselle meurt : Albert éperdu se relève
Et la réalité fait envoler le rêve,
Mais en attraits divins, en chastes voluptés, quel rêve peut valoir votre réalité ? »
Théophile Gautier
Théophile Gautier tire son livret du recueil d’essais de Heinrich Heine.
Paru en France en 1835, le livret est conforme au principe romantique du mélange des genres : pastorale qui
s’achève en tragédie dans l’acte I, transfiguration fantastique du drame dans l’acte Il. Il oppose, dans un contraste
d’abord social, la paysanne spontanée à la duchesse altière, puis la vengeresse Myrtha à Giselle la rédemptrice.
Le répertoire
Le rôle a fait rêver des générations de jeunes danseuses et a consacré bien des étoiles. Olga Spessivtseva, Galina
Oulanova, Alicia Alonso, Margot Fonteyn et Yvette Chauviré en ont laissé d’inoubliables souvenirs. Comme le rôle
d’Odette - Odile dans le Lac des cygnes, le rôle est à facettes, Giselle, petite paysanne insouciante, se transformant
à l’acte Il en fantôme douloureux, après une scène de folie d’une intensité dramatique rarement égalée.
La musique d’Adolphe Adam
La partition d’Adolphe Adam manifeste un raffinement orchestral en phase avec son époque, mais inaccoutumé
sur la scène chorégraphique, et une écriture mélodique influencée par le bel canto romantique italien. La structure
générale exclut tout développement symphonique important pour obéir à une alternance entre des numéros
caractérisés et des scènes de pantomime où les variations de rythme, de couleur instrumentale et l’alternance des
tonalités sont d’une grande intensité dramatique. Il eut l’idée déjà d’associer certaines mélodies (leitmotivs) aux
personnages principaux, idée que Richard Wagner, parmi d’autres, reprendra à son compte et développera ensuite.
Mime et langage du corps
Dans les ballets du XIXe siècle, les danses alternaient avec des scènes où l’histoire était racontée à l’aide de gestes
mimés. Aujourd’hui, on associe le langage naturel du corps et certains de ces gestes mimés d’autrefois, plus stylisés.
Ces gestes ont souvent un sens évident : ainsi on désigne ses yeux (voir), ses oreilles (entendre), sa bouche (parler)
ou son cœur (aimer).
• Se marier : montrer son auriculaire gauche de l’index droit
• Lire : accoler les paumes de ses mains ouvertes et les regarder
• Supplier : croiser les poings vers le bas
• Mourir : joindre les mains comme pour une prière
• Promettre : lever la main droite et poser l’autre sur le cœur
• Pourquoi ? : écarter les bras et lever les épaules
• Craindre : mettre les mains paumes tendues vers une direction un bras vers le côté et l’autre replié
Bibliographie
• Moati Jacques et Sirvin René, Les Grands Ballets du répertoire,
éditions Larousse, 1998
• Quelques romans de Théophile Gautier :
Le Capitaine Fracasse
Le Roman de la momie
Mademoiselle de Beaupin
Discographie
Giselle, Adolphe Adam, Capriccio, 1996
Stéphanie Madec
et Sylvain Boruel
dans Giselle
Le compositeur Adolphe Adam
Adolphe Adam est né le 24 juillet 1803 à Paris dans une famille musicienne, où il est initié très jeune à
la musique. Au Conservatoire, il apprend la composition. Il est engagé dans l’orchestre du gymnase
pour y jouer... du triangle, avant de devenir timbalier chef, puis chef des chœurs. En 1825, il obtient le
second grand prix du Prix de Rome. Il commence à composer des airs nouveaux pour les pièces du
vaudeville, du gymnase. Le succès est au rendez-vous. Son premier opéra-comique Pierre et Catherine
en 1829 remporte un bon succès. Une vingtaine d’autres opéras-comiques suivront jusqu’à la mort
du compositeur, dont Le Châlet en 1834 enthousiasme le public de l’Opéra-Comique et le lance. En
1836, on joue Le Postillon de Longjumeau à l’Opéra-Comique et La Fille du Danube, son premier ballet
à l’opéra. Le tout Paris s’enthousiasme. Il écrit alors tant pour l’Opéra-Comique que pour l’opéra, le
ballet, l’église ou les salons. Son horizon s’assombrit à la fin des années 1840. Il crée fin 1847 l’Opéra
National, troisième théâtre lyrique de Paris, mais la révolution de 1848 le conduit à la faillite. Sans perdre
courage, il se remet à la composition : Le Toréador en 1849, Giralda en 1850, une Messe de Sainte-Cécile la même année
et La Poupée de Nuremberg en 1852, Si j’étais roi, et son oeuvre ultime, intitulée Les Pantins de Violette, créée le 29 avril
1856 aux Bouffes-Parisiens, quatre jours avant sa mort. Son œuvre la plus populaire reste cependant Minuit chrétien, un
cantique de Noël.
Théophile Gautier
Théophile Gautier et né à Tarbes le 30 août 1811. Il est issu d’une famille de la petite bourgeoisie qui
s’installe à Paris. Il se destine à une carrière de peintre, mais sa rencontre en 1829 avec Victor Hugo
donne un ton radical à sa vie. Fidèle à Hugo, dès fin 1830, il fréquente Nerval, Petrus Borel, Alphonse
Brot, Philotée O’Neddy et Joseph Bouchardy. Le 4 mai 1831, le Cabinet de lecture publie La Cafetière,
son premier conte fantastique. Suivront des poèmes comme Arria Marcella, La Morte amoureuse
ou Spirite. Il publie des textes de prose, Les Jeunes-France, romans goguenards en 1883 ou le roman
Mademoiselle de Maupin en 1835. En 1836 paraît son premier article dans La Presse, journal pour
lequel il travaille jusqu’en 1855, après quoi il écrit dans Le Moniteur universel jusqu’en 1868, où il devient
bibliothécaire de la princesse Mathilde. Mais il continue à écrire des poèmes, Émaux et Camées en
1852 et ses grands romans, Le Roman de la momie en 1858, Le Capitaine Fracasse en 1863, Voyage en Espagne en 1845,
Les Beaux-Arts en Europe en 1855, un recueil de critiques d’art, Voyage en Russie en 1867 ou Histoire du romantisme en
1874. À sa mort, le 23 octobre 1872, Victor Hugo et Mallarmé écrivent pour lui deux poèmes réunis sous le titre de Tombeau
de Théophile Gautier.
La production
Maina Gielgud Chorégraphie
Ariane Matiakh Direction musicale
Née en 1945, Maina Gielgud est l’élève de professeurs aussi
prestigieux que T. Karsavina et L. Egorova. Elle débute sa
carrière chez Roland Petit avant d’être engagée en 1967
par Maurice Béjart au Ballet du XXe siècle qui crée pour elle
notamment Bakhti III ou encore Serait-ce la mort ? Elle est
nommée étoile au London Festival Ballet en 1972. En 1983,
elle devient directrice artistique de l’Australian Ballet qu’elle
dirige pendant 14 ans : la compagnie acquiert avec elle
une renommée de premier plan, tant pour le répertoire
classique que contemporain. En 1997, elle revient en Europe
à la tête du Ballet Royal Danois pendant deux saisons, la
première femme à diriger cette compagnie. Depuis 2001,
Maina Gielgud mène une carrière indépendante, travaillant
avec les plus grandes compagnies internationales comme
maîtresse de ballet et chorégraphe. Elle est officier de l’Ordre
d’Australie (O. A.).
Elle débute professionnellement en 2002 en tant que chef
de chant. Puis elle se voit confier la direction ponctuelle de
l’Orchestre Pro Arte Wien, de l’Orchestre Philharmonique
d’Oradea (Roumanie), de l’Orchestre de l’Opéra des
Landes. En 2005, elle remporte à l’unanimité le concours de
chef assistant à l’Orchestre national de Montpellier et prend
ses fonctions le 1er janvier 2006. En mai 2006, elle remplace
au pied levé James Conlon dans la 7e symphonie de
Chostakovitch Leningrad, concert qui marque véritablement
le début de sa carrière. Depuis, elle reçoit un grand nombre
d’engagements, notamment avec l’Orchestre national
de Lille, l’Orchestre de Rouen, l’Orchestre Symphonique
de Mulhouse, l’Orchestre de l’Opéra de Toulon ou encore
l’Orchestre Colonne. Son répertoire s’étend de Gluck
à Takemitsu, avec une prédilection pour la musique
allemande et française. Elle est nominée Révélation aux
Victoires de la Musique 2009, catégorie Chef d’orchestre.
Prolongements pédagogiques
• Le romantisme (en littérature, danse, peinture)
• Les thèmes du surnaturel, de la folie
• Le langage des gestes, la pantomime
Contacts :
Flora Klein | tél + 33 (0)3 88 75 48 54 | courriel | [email protected]
Hervé Petit | tél + 33 (0)3 88 75 48 79 | courriel |[email protected]
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