Synthèse et conclusions de l`étude de diagnostic énergétique
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Synthèse et conclusions de l`étude de diagnostic énergétique
Synthèse et conclusions de l’étude de diagnostic énergétique Immeubles collectifs. Constat Les bâtiments collectifs du domaine Saint François d’Assise, construits dans le début des années 50, sont mal isolés thermiquement comme tous les bâtiments de cette période. De plus, les entrées d’air nécessaires à la ventilation sont non maîtrisées. Malgré la rénovation récente des toitures terrasse et le remplacement de la majorité des menuiseries par du double vitrage, les bâtiments sont énergivores et se situent dans la moyenne des consommations des bâtiments équivalents en Ile de France. On notera pour les vitrages que les menuiseries ont été réalisées à différentes époques et que leur qualité est variable. Comme le montre certains clichés thermographiques, le cadre est parfois source de déperditions thermiques importantes et c’est la performance globale (cadre+double vitrage) qui importe (cette performance globale est caractérisée par un coefficient dit Uw dont la valeur ne doit pas être supérieure à 1,4). La grande faiblesse de l’isolation conduit également à des situations d’inconfort : effet de parois froides, phénomènes de condensation. Dans les phases 1 et 2 de l’étude (analyse de l’existant), les différentes simulations effectuées sur les bâtiments Fauvette et Milans ont montré que les déperditions thermiques sont dues: - aux murs pour 47 à 53%, - aux menuiseries pour 25 à 32% - à la ventilation pour 15 %. Les toitures rénovées ne représentent que 4%. En incluant toutes les consommations d’énergie (chauffage, ECS, auxiliaires, éclairage), la performance de ces immeubles se situe à 225 kWh/an/m2 (étiquette D du diagnostic énergétique, proche du niveau E suivant). Améliorations significatives possibles de la consommation et du confort Dans la phase 3, les solutions d’amélioration étudiées ont été les suivantes : - le bâti : ventilation naturelle assistée, isolation par l’extérieur, isolation des planchers, - le chauffage : installation de robinets thermostatiques, comptage individuel de calories, calorifugeage des canalisations, production de chaleur par géothermie, - l’eau chaude : calorifugeage des canalisations, récupération de chaleur des eaux usées, production de chaleur par énergie solaire thermique. Deux priorités se dégagent clairement : - Priorité 1 : des actions très simples et peu coûteuses comme le calorifugeage des canalisations de chauffage et d’ECS, la pose de robinets thermostatiques sur les radiateurs, la mise en place d’un système de comptage individualisé des consommations de chauffage sont à réaliser rapidement. Ils permettront d’effectuer des économies non négligeables (environ 25%) dès la première saison de chauffe. - Priorité 2 : l’isolation des murs des bâtiments par l’extérieur permet presque à elle seule de réduire de 50 % les pertes du bâtiment et de 50 % les consommations de chauffage. La réalisation des améliorations ci-dessus conduit à une consommation globale de 97 kWh/an/m2, amenant ainsi les bâtiments dans la classe basse consommation (BBC, <104 kWh/an/m2 en Ile de France). Les simulations ont également démontrées que la mise en place de moyen de production de chaleur (géothermie, solaire thermique) en complément du système de chauffage en place aujourd’hui, ne doit être menée que conjointement ou après les solutions évoquées plus haut. Par exemple, la production par géothermie amènerait les bâtiments à 57 kWh/an/m2, performance proche de la norme pour les nouvelles constructions. Toutefois, la faisabilité technique de ce moyen de production de chaleur devra faire l'objet d'une étude séparée car de nombreuses sondes doivent être installées. Par ailleurs, les chaufferies en place aujourd’hui sont en bon état et entretenues, et fonctionnent au gaz, l’énergie actuellement la moins chère. Enfin, la mise en place d’un système de ventilation n’apporte pas de gains thermiques mais améliore la qualité de l’air intérieur par son renouvellement permanent et régulier. Elle permet notamment l’évacuation de l’humidité qui ne s’évacue pas toujours très bien sauf par l’ouverture des fenêtres comme nous avons pu le voir sur les relevés d’hygrométrie. Une possibilité de financement sans surcoût de charge Les calculs financiers associés aux diverses solutions montrent un investissement de l'ordre de 12 000 Euros par appartement pour parvenir à la classe BBC, soit moins de 4% du prix actuel d'un appartement. Le temps de retour de cet investissement est de 15 ans, en faisant l'hypothèse d'une augmentation du coût de l'énergie de 7.5%/an (moyenne constatée sur les dix dernières années). Cependant sans action sur les bâtiments, les charges augmenteront inéluctablement du fait des coûts de l’énergie. Si l'investissement dans l'isolation ne permet pas de faire baisser les charges liées au chauffage et à l'eau chaude pendant la durée du remboursement du prêt, il permet d'atténuer considérablement des augmentations du coût de l'énergie plus importantes et imprévisibles. Il permet aussi d'améliorer considérablement le confort des appartements. Enfin, l'investissement considéré valorise et pérennise les biens immobiliers : il est directement récupérable sur le prix lors de la vente où la performance énergétique du bien immobilier est une donnée obligatoire.