tourisme et tourisme en autocar en europe : pour un cadre

Transcription

tourisme et tourisme en autocar en europe : pour un cadre
CTP/B100389/OKA
Bruxelles, le 15 novembre 2010
TOURISME ET TOURISME EN AUTOCAR EN
EUROPE : POUR UN CADRE POLITIQUE AMBITIEUX
ET FAVORABLE AUX ENTREPRISES
adoptée par le Conseil Transport de Personnes de l'IRU à Genève le
4 novembre 2010
Position sur la communication de la Commission européenne (COM(2010) 352 final)
fixant des objectifs et un nouveau cadre pour le tourism dans l’Union européenne.
I.
ANALYSE
Le 30 juin 2010, la Commission européenne a publié sa communication [COM(2010) 352
final] intitulée « L'Europe, première destination touristique au monde - un nouveau cadre
politique pour le tourisme européen ».
La communication réaffirme la politique européenne de tourisme au vu du nouveau cadre
politique plus ambitieux créé par les nouvelles compétences conférées à l’Union européenne
par le traité de Lisbonne (en vigueur depuis le 1er décembre 2009) afin d’encourager la
création d’un environnement favorable aux entreprises du secteur touristique et de
compléter l’action des États membres.
L’essentiel de la communication de la Commission est contenu dans ses parties 4 et 5, qui
traitent respectivement des objectifs politiques et des actions prévues.
Selon la Commission, le but principal de la politique européenne du tourisme sera de
« stimuler la compétitivité du secteur touristique en Europe ». La Commission est cependant
consciente qu’à long terme, cette compétitivité sera étroitement liée au caractère durable du
développement touristique.
Par conséquent, le cadre d'action européen vise à favoriser la « prospérité du tourisme »
tout en répondant à des préoccupations « en matière sociale, de cohésion territoriale et de
protection et valorisation des patrimoines naturels et culturels » de l’Europe.
En vue d’atteindre ces objectifs, la Commission propose de regrouper les actions qu’elle
envisage de mener à bien autour de quatre axes :
stimuler la compétitivité du secteur touristique en Europe ;
promouvoir le développement d’un tourisme durable, responsable et de qualité ;
consolider l’image et la visibilité de l'Europe comme un ensemble de destinations
durables et de qualité ;
maximiser le potentiel des politiques et instruments financiers de l’UE pour le
développement du tourisme.
2
Pour la Commission, ces priorités forment « l’ossature du nouveau cadre d’action pour le
tourisme » – comprenant pour l’instant 21 actions pluriannuelles – qu’elle entend mettre en
œuvre « en étroite concertation avec les États membres et les principaux acteurs de
l’industrie du tourisme ».
Le Commission vise également à maximiser le potentiel des politiques et instruments
financiers de l’UE pour soutenir son nouveau cadre politique tout en assurant une meilleure
coordination de l’interaction avec d’autres politiques ayant une incidence sur le tourisme,
parmi lesquelles la politique des transports, en ce compris le règlement en cours de
discussion sur les droits des passagers du transport en autobus et autocar.
II.
POSITION DE L’IRU
L’IRU salue les nouvelles compétences conférées à l’UE dans le domaine du tourisme étant
donné qu’elles permettent, pour la première fois et en combinaison avec d’autres politiques
telles que les transports, d’intervenir de manière plus cohérente et efficace dans certains
domaines, tels que les droits d’accès aux villes et les restrictions de circulation pour les
autocars de tourisme, jusqu’ici exclus du champ d’application et de la portée de l’action
communautaire.
L’IRU salue également l’importance donnée à la prise en compte des besoins des
entreprises voulue par le traité (« encourager la création d'un environnement favorable au
développement des entreprises dans ce secteur ») ainsi que l’objectif global de la future
politique européenne en matière de tourisme, à savoir de stimuler la compétitivité du
secteur.
Ces deux éléments, associés à la nouvelle compétence de l’UE de soutien des actions des
États membres dans le domaine de la politique du tourisme, ainsi qu’à la volonté politique au
niveau de la Commission européenne d’assurer la coordination avec d’autres secteurs
connexes, le premier étant le secteur des transports, sont soutenus par l’IRU étant donné
qu’ils sont de bon augure pour l’efficacité future du secteur et l’impact des actions
envisagées.
Le fait que l’intérêt marqué pour la durabilité du tourisme soit confirmé revêt une grande
importance pour le secteur du transport par autobus et autocar, un des modes les plus
respectueux de l’environnement, en particulier en matière d’émissions de CO2 et d’efficacité
énergétique par touriste transporté.
De même, l’accent placé sur la nécessité de soutenir les petites et moyennes entreprises
(PME) est également le bienvenu étant donné que la plupart des entreprises du secteur du
tourisme et du tourisme en autocar sont des PME.
En particulier, l’IRU salue et se dit prête à participer et à contribuer aux actions prioritaires
communautaires suivantes :
la labellisation (action 1), en ce compris le possible soutien communautaire aux
initiatives sectorielles autres que celles liées au patrimoine, telles que le système de
classification par étoiles de l’IRU et le confort des autocars, et le Prix City Trophy de
l’IRU qui récompense les villes qui adoptent des politiques pro-autocars.
le lancement d’une plateforme « TIC et tourisme » (action 3), qui devrait également
bénéficier aux PME du secteur du tourisme en autocar ;
la promotion de la formation dans le secteur touristique (action 5), en tenant compte
également du rôle des conducteurs d’autocars dans la prestation de services sûrs,
durables et de haute qualité aux touristes, éventuellement dans le cadre de l’actuelle
directive en matière de formation des conducteurs ;
3
le soutien aux mécanismes d’échanges entre États membres pour les jeunes, les
personnes âgées, les personnes à mobilité réduite et les écoles (actions 6 et 7), dans
le cadre duquel le tourisme en autocar joue un rôle déterminant ;
la mesure de la satisfaction des consommateurs, au rang desquels les voyageurs
(action 8), en accord avec de futures initiatives sectorielles de plus grande envergure
soutenues par la Commission, entre autres concernant la qualité de service et le
confort des autocars ;
la création d’un observatoire virtuel du tourisme (action 10) capable de combler le
manque total de statistiques crédibles et disponibles en temps utile sur le tourisme en
autocar à l’échelle de l’UE ;
l’organisation de campagnes de sensibilisation pour les touristes concernant le choix
du mode de transport (action 12), conforme à certains messages clés de la campagne
lancée par le secteur du transport en autobus et autocar, Smart Move, et susceptible
d’amener peu à peu un changement dans le comportement des touristes et leur choix
d’option de voyage ;
la création d’une marque européenne « Qualité Tourisme » (action 13), qui fait écho
aux principaux objectifs de l’actuel système de classification par étoiles « qualité
confort » des autocars de tourisme de l’IRU ;
la proposition d’une charte du tourisme durable (action 15), action pour laquelle le
secteur de l’autocar peut jouer un rôle pionnier étant donné qu’il a été l’un des
premiers secteurs industriels à s’être volontairement fixé des objectifs en matière de
développement durable, objectifs désormais fondus dans la constitution de l’IRU ;
le renforcement de la coopération avec les principaux marchés émergents (action 17)
et la création d’une marque Europe (action 18) pour attirer les touristes non UE, dans
le cadre duquel le transport en autocar peut également jouer un rôle majeur au niveau
de l’amélioration de la durabilité du tourisme collectif entrant.
L’IRU soutient une politique touristique européenne ambitieuse, coopérative et favorable aux
entreprises qui permette au secteur du tourisme, et en particulier du tourisme collectif en
autocar, de prospérer et d’offrir à tous les citoyens européens et non européens des
services sûrs, durables, abordables et de haute qualité.
*****