Fiche ressource code

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Fiche ressource code
Fiche ressource réactualisée
septembre 2011
DES PISTES sous la forme d’activités ou de jeux :
PHONOLOGIE :
La phonologie est la science qui s’occupe de décrire les systèmes de sons des langues, les unités
du langage oral en s’intéressant à leur fonction, c’est-à-dire à leur capacité à porter une
information (ce qui la distingue de la phonétique qui s’intéresse aux caractéristiques physiques et
physiologiques). Elle fait l’objet d’un travail important à l’école maternelle qui doit être poursuivi au
cycle 2.
Il est donc essentiel de poursuivre de façon explicite, régulière ce travail au cycle 2 afin que les
capacités d’analyse dans ce domaine soient plus sûres et plus précises. Des aspects de ce travail
sont aussi inclus dans le domaine identification des mots par la voie directe mais les supports
utilisés seront écrits.
Des activités :
Voir les nombreuses activités proposées dans PHONO aux éditions Hatier (outil qui propose un
véritable entraînement reposant sur une planification des compétences à développer) ; Syllabozoo
d’Ouzoulias ainsi que les Jeux phoniques (Brigaudiot Première maîtrise de l’écrit Hachette
Education).
Des activités sont également proposées dans Lire au CP :
o Faire répéter des énoncés pris dans le patrimoine des comptines, des formulettes,
des formules magiques (abracadabra, turlututu…).
o Multiplier les jeux vocaux : jeux sur les allitérations – répétition du (des) même(s)
son(s) dans la phrase –, virelangues avec difficultés articulatoires (« trois tristes
tortues sur trois toits gris », etc.).
o Faire apprendre quelques comptines simples pour constituer un bagage de mots qui
riment (ou rappeler des acquis de l’école maternelle).
o Habituer à retrouver des mots ou des morceaux de mots, à l’oral puis à l’écrit, dans
des mots nouveaux formés par « allongement ».
o Faire jouer avec les mots : les raccourcir, permuter des syllabes, jouer à « faire des
chaînes » sur la base de la substitution d’une syllabe ou d’un son
(balle/sale/sac/bac/bouc/boule…)
IDENTIFICATION DES MOTS – VOIE INDIRECTE :
Pour la construction du principe alphabétique on privilégiera les activités
rituelles d’encodage selon les préconisations de M. Brigaudiot
Cette activité a pour seul objectif de faire comprendre le principe alphabétique aux
enfants.
Il ne s’agit pas du tout de faire un inventaire pour passer les graphèmes en revue.
➺ Premier essai d’encodage du CP : écrire Momo ! Momo ! Puis Présentation par
l’enseignant en différé de quelques productions en exposant les procédures
d’écriture
➺ Début du CP : écriture de 3 ou 4 mots (activité collective) ; l’enseignant demande
à un élève d’expliquer comment il a fait puis explique lui-même en décomposant
par syllabe et par phonème-graphème
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➺ Différenciation : travail par petit groupe d’élèves prioritaires n’ayant pas
construit le principe alphabétique. Posture VIP adoptée après l’écriture. Les
élèves copient alors l’écriture du maître sous leur essai.
➺ Travail quotidien de 20 minutes (prévoir plus de temps au début). Les encodages
sont rassemblés sur un support.
Ordre conseillé pour les mots dictés :
➺ D’abord des noms, sans déterminant un mot
➺ Des mots phoniquement simples avec syllabe CV sans graphème rare : domino,
pantalon, puma, bébé, potiron, demain, vélo…
➺ Puis avec CVC : mardi, tortue, bonjour, caramel…
➺ Enfin avec VCC ou CCV : ours, train, pli, trois, clipo…
➺ Exemple de progrès entre septembre et octobre dans une classe de CP avec des
élèves en difficulté :
« lune » 29/09
« carotte » 16/10
progrès ?
Alexy
tracé d’une vague
liera
*
Ismaël
refus
tracé d’une vague
*
Jean-Daniel
unm
ko
Yassine
refus
KR
Agathe
lune
carote
Najoua
Elr
krd
*
Classe de 20
enfants
9 utilisent le principe
alphabétique
14 utilisent le principe
alphabétique
7 enfants en
progrès
*
L’élève peut-il segmenter le mot écrit en syllabes ? Peut-il lire les syllabes un peu
complexes ?
Des activités :
o
o
o
o
o
Aider à la segmentation par plusieurs techniques :
• cache qui dévoile les syllabes progressivement,
• encadrement ou séparation des syllabes,
• mise en parallèle avec des mots connus pour suggérer des
analogies…
• travail sur des paires ou des séries de mots pour des difficultés
particulières (maman, manie, manège, demandé…bonnet, bonjour,
bocal…)
Exercices de reconstitution de mots avec des étiquettes syllabes (en associant ou non
des images)
Permuter des syllabes. Transformer des syllabes par changement d’un son, d’une
lettre.
Allonger ou raccourcir des mots pour en construire d’autres : « de jour à bonjour ou
de journal à jour »
Manipuler (étiquettes) des syllabes « orales » composées de trois, quatre, cinq lettres
et extraites de nombreux mots connus (ex : pa / tin – chan / son – tra / vail – blan /
2
o
o
cheur ) afin d’encourager les élèves à prendre en compte l’ensemble des lettres
aperçues dans un mot au lieu de s’engager dans un décodage lettre à lettre (=
chercher dans tout le mot).
Lire des phrases préparées selon deux présentations, l’une ordinaire, l’autre présegmenté en syllabes orales par une alternance de caractères maigres et caractères
gras. Exemple : « Le camion est suivi par la voiture.--> Le camion est suivi par la
voiture. » p76 77
Utiliser des cartons-éclairs de syllabes avec pour objectif, de mémoriser et de
reconnaître des syllabes de plus de deux lettres.
Des jeux :
o
o
o
o
Jeux de croisements de mots : mar / di et gâ / teau donneront marteau ; et
inventions de pseudo-mots : cro / co / dile et co / chon et dro / ma / daire donneront à
composer et à lire : dromachon, drochondile…Ces mots peuvent être illustrés.
(principe de Syllabozzo)
Des jeux de l’oie demandant la lecture de syllabes pour avoir le droit d’avancer
peuvent être créés avec les syllabes. Voir deux exemples tirés du manuel Justine.
Il est possible de créer un classeur avec des syllabes à combiner sur le principe de
Syllabozzo d’Ouzoulias.
Du même type, on peut fabriquer un carnet de syllabes comprenant 3 volets (le1°
comprenant les illustrations des mots à reconstituer, le deuxième volet, les syllabes
initiales, le 3° volet, les syllabes finales).
Accède-t-il au concept de phonème ? (sachant que de nombreux phonèmes sont
imperceptibles*) ?
Des activités :
o
Vérifier que les 5 conditions nécessaires à cette découverte soient réunies (selon
Ouzoulias p 203) :
L’enfant a compris que l’écriture note le langage
Il a mémorisé un petit répertoire de mots familiers
Il sait segmenter les mots en syllabes orales et il a compris le « principe
syllabique »
Il connaît le nom des lettres de l’alphabet
Il a une sensibilité implicite aux variations phonémiques
o
Donc, pour développer ….
…. La condition 3) :
Développer la conscience phonologique, c’est-à-dire la conscience de la
structure segmentable de la parole qui aboutit à la conscience des
phonèmes et à leur discrimination fine ; elle se traduit dans les
capacités à identifier les composants phonologiques de la langue et à
pratiquer des opérations sur ces composants (localiser, enlever,
substituer, inverser, ajouter, combiner…) : voir les activités, outils
proposés dans Phonologie.
Enseigner le « principe syllabique » de façon directe en amenant les élèves
à comprendre comment mardi peut être comparé à d’autres mots connus
d’eux comme marché, dimanche, Dimitri et à écrire ainsi des mots.
La condition 5) : l’enfant doit être capable de distinguer des mots proches
comme bêche et biche, toit et doigt, vase et vache…*Attention, dans le cas
de consonnes, il faut faire comprendre aux enfants que la différence entre
[ru], [mu], [tu] provient d’un geste de la bouche. Car l’accès perceptif aux
deux sortes de phonèmes est de nature différente, la discrimination
auditive est utile pour différencier les sons voyelles, et pour les sons
consonnes, il s’agit de faire appel à la discrimination kinesthésique (=
les consonnes se sentent). Il est donc important d’orienter explicitement
l’action de l’enfant différemment selon le son à différencier. L’appui sur la
représentation du phonème (mot référent) contribue à concrétiser cette
notion de phonème en lui permettant « d’écouter-voir » ou de « sentir-voir ».
Il faut donc encourager fréquemment les enfants à utiliser les affichages, à
savoir retrouver le phonème représenté (une organisation de l’affichage est à
réfléchir)
3
Des jeux :
o
Jeu des faux jumeaux : on présente plusieurs paires de mots ne se distinguant que
par un phonème consonne, « plante, planche, poule, boule » et les images
correspondantes en demandant à l’enfant de montrer telle image.
A-t-il mémorisé : les règles de correspondance graphème/phonème ? les variantes
graphiques correspondant à un même phonème ?
Des activités :
o
o
o
o
Vérifier que le vocabulaire utilisé «son », « lettre », « syllabe », « mot » soit compris,
utilisé correctement par tous les élèves. Il est important que ce vocabulaire soit le
même tout au long du cycle 2. Veiller à l’utiliser et à le définir explicitement (il en va de
même pour les termes : syllabes, mots, phrases, ligne).
Faire chercher des mots et les classer quand il peut y avoir des ambiguïtés.
Constituer des répertoires individuels et collectifs.
Donner un statut particulier aux « mots » référents (affichage.. cahier des
correspondances.) Mener une réflexion quant au contenu des affichages : motréférent certes, mais dessin ? graphème ? phonème avec utilisation de l’API ?
Attention à ne pas surcharger ce qui doit être un outil, une aide. Il est possible de
donner le graphème le plus courant. Suivre de près les acquisitions des élèves sur le
plan du décodage mais aussi pour l’encodage et remédier aux manques en donnant
la priorité à certaines correspondances (en fonction des règles de progression
préconisées Lire au CP (2) p 11 Outil : tableau de suivi
Des jeux :
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o
Proposer des petits jeux (sur le modèle des moments d’échauffement en calcul
mental, type jeu du furet) : l’enseignant donne une lettre, l’élève donne le ou les
son(s) correspondant(s), jeu intéressant à mener dans l’autre sens. L’enseignant
prononce une lettre, un son, une syllabe ou un mot, les élèves doivent dire de quoi il
s’agit. Ces moments à mener de façon dynamique, sur un court moment mais
fréquemment permettent aux enfants de s’approprier ce métalangage et de lui
donner du sens.
Des cartes avec des questions du type : « combien y-a-t-il de lettres dans tel mot ?
combien y-a-t-il de syllabes ? quels sont les sons ? Quelle est la deuxième syllabe de
tel mot ?.... « peuvent être fabriquées par l’enseignant ou par les élèves (on peut
imaginer une préparation par équipe. L’utilisation de ces cartes pourrait être comme
pour les incollables mais aussi sous la forme d’un jeu de l’oie.
S’il a mémorisé les correspondances parvient-il à reconstituer les syllabes et des mots
à partir de la suite des phonèmes ?
Des activités :
o
o
Travailler à l’oral : sur des fusions de syllabes en mots ; sur des fusions de phonèmes
en syllabes ; inversement sur la suppression de phonèmes ou de syllabes et sur la
permutation.
Associer un geste à la fusion des phonèmes (manuel Abracadalire)
Des jeux :
o
Les « mots élastiques » : l’enseignant explique que l’on va dire des mots « en tirant
dessus ». Il faut écouter le mot « étiré » et le prononcer normalement. L’enseignant
« étire » un mot phonème par phonème [g][a][t][o]. Les enfants doivent retrouver le
mot gâteau. Il est intéressant d’y jouer par petit groupe pour plus de participation ou
de différenciation. Les enfants peuvent ensuite proposer eux-mêmes les « mots
élastiques » (plus difficiles). Ceci est intéressant aussi pour les syllabes du type CCV
(comme tra, cro, pli, ble…) en précisant que l’on travaille sur la lecture des syllabes
difficiles pour remédier aux difficultés qu’engendrent ces syllabes (bra lu « bar », ou
encore bra lu « bèra »…)
Est-il capable de distinguer les phonèmes proches ? Ne proposer des activités de
remédiation que s’il y a déjà des confusions !
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Des activités :
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o
Proposer de nombreux jeux articulatoires (faire durer le son, articuler en chuchotant…) et
faire sentir physiquement aux élèves certaines oppositions (vibrations du larynx).
Veiller en permanence à l’articulation ; dire correctement et faire répéter pour corriger une
prononciation défaillante ou approximative.
Utiliser des comptines, des virelangues qui mobilisent abondamment les sons pour
lesquels il y a des difficultés.
Faire chanter le phonème.
Des jeux :
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o
Multiplier les jeux avec les mots : jeux de familles, jeux de loto sonores, jeux de cartes
où les sons objets de confusion sont représentés, choix entre deux mots pour compléter
une phrase, etc.
Trouver l’erreur ou le mot tordu (bien sûr, partir de la lecture du livre de Pef « le prince
de Motordu) : l’enseignant lit des phrases avec une erreur qui est à retrouver. Par
exemple, pour des confusions [f]/[v] : Il y a une longue ville d’attente devant la
boulangerie. L’oiseau folle dans le ciel. …Les élèves peuvent en créer.
IDENTIFICATION DES MOTS – VOIE DIRECTE :
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L’élève identifie-t-il instantanément la plupart des mots courts (jusqu’à 4 ou 5 lettres) et
les mots longs les plus fréquents ?
Des activités :
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Elaborer des répertoires de mots dans tous les domaines d’activités
Mémorisation du lexique orthographique :
dictée de recherche : l’enseignant prépare une phrase dont tous les mots ou
presque sont contenus dans des textes affichés ou dans des textes
parfaitement connus et qui peuvent être retrouvés. L’enseignant demande
aux enfants s’ils savent écrire les mots, sinon, où ils peuvent les trouver.
Quand les enfants sont faibles lecteurs, on inclut de préférence des mots
fréquents, dont on pense qu’ils peuvent être lus de façon orthographique.
cartons éclairs de mots, groupes de mots ou de phrases. Des activités de ce
type sont possibles avec des logiciels (Ideographix, Elsa, Lectra)
méthodologie de mémorisation des mots : épellation, recherche
d’analogies, visualisation mentale, segmentation en syllabe à mettre dans la
tête les unes après les autres, appui sur les dérivations (chocolat,
chocolaterie…)
la dictée sans erreur : il s’agit d’une dictée préparée dans un premier
temps : repérage des difficultés et moyens pour mémoriser l’orthographe.
Dans un deuxième temps, au moment de la dictée, les élèves disposent du
texte collé au verso de leur feuille. Ils peuvent s’y référer en quand de doute
autant de fois qu’ils le veulent. Ils peuvent noter le nombre de recours.
S’appuyer sur les affichages en classe et les outils disponibles dans la classe :
En incitant les élèves à se servir des affiches murales, des répertoires
élaborés en classe…
En incitant chacun à recourir aux outils élaborés antérieurement (liste de
mots-outils, comptines…)
Solliciter de manière régulière, la mémoire des élèves (récitations, chants ; écriture de
mots outils et de mots référence) et mettre en place régulièrement des moments de
mobilisation des acquis (moments de rappel courts mais quotidiens).
Donner des exercices de copie et d’épellation, faire compléter des mots.
Développer les techniques de comparaison de mots ; faire dire et identifier ce qui est
identique et ce qui ne l’est pas. (répertoires élaborés en classe collectif ou individuel).
Sur des textes connus, exercices de restauration de la continuité en réinsérant les
petits mots préalablement effacés.
Revenir régulièrement sur les 50 « petits mots » les plus fréquents (liste complète
p.45 Fiche E5) dans toutes les activités de la classe. En faire mémoriser l’écriture en
la réactivant régulièrement (brève dictée de mots sur l’ardoise).
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o
Travailler avec les lettres mobiles.
o
Cartes recto-verso :
• ->variante lecture : sur une face, un mot, un groupe de mots ou une
phrase et au dos, l’illustration qui sert de validation de le lecture. Si la
carte a été bien lue, l’enfant remporte la carte.
• ->Variante écriture : on voit la face illustrée, il faut écrire le mot, le
groupe de mot ou la phrase sur l’ardoise, puis comparer l’essai du
joueur avec l’écriture sur la carte.
Jeu du pendu
Mots croisés
Proposer des jeux fabriqués avec les mots à retenir (loto, dominos, mémory) : ce
matériel peut être élaboré par les élèves eux-mêmes. On peut réaliser plusieurs jeux
pour varier les entraînements. Au long de l’année on ajoute des mots nouveaux. Les
élèves peuvent jouer à deux ou seuls sous la surveillance d’un assistant d’éducation
par exemple.
Développer la discrimination visuelle avec des gammes : entourer dans une liste des
mots identiques au modèle ; entourer un mot court dans un mot long (« jour »
dans journal)
Des jeux :
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o
o
Et toujours, développer la production d’écrit qui donne du sens, qui permet à l’enfant d’utiliser les
mots dans des contextes divers, qui éclaire l’acte de lecture… L’utilisation de textes connus pouvant
être réécrits constitue une activité de production aisée mais développant des compétences
importantes.
Listes des outils :
De nombreuses pistes données ci-dessus proviennent des documents suivants :
o Lire au CP- document d’accompagnement des programmes- MEN
o Lire au CP (2)- document d’accompagnement des programmes- MEN
o PHONO Développer les compétences phonologiques – GS CP – Goigoux, Cèbe,
Paour – HATIER (bien que destiné aux niveaux GS/CP, il est intéressant à utiliser
dans le cadre de remédiations au CE1)
o Syllabozzo – GS/CP - Ouzoulias – RETZ (même remarque que pour Phono
conernant le niveau d’utilisation)
o Première maîtrise de l’écrit – CP, CE1 et secteur spécialisé – M. Brigaudiot –
HACHETTE
o 70 activités pour un apprentissage efficace de la lecture – F. Bellangert - RETZ
o Favoriser la réussite en lecture : Les MACLE (Modules d’Approfondissement des
Compétences en Lecture-Ecriture) d’André Ouzoulias- Editions Retz- CRDP
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