AVERTISSEMENT PREALABLE Le présent document a été
Transcription
AVERTISSEMENT PREALABLE Le présent document a été
AVERTISSEMENT PREALABLE Le présent document a été réalisé par des étudiants du Master Pro Qualimapa (USTL-Lille) dans le cadre de leur scolarité. Il n’a pas un caractère de publication scientifique au sens strict. En effet, il n’a pas été soumis à un comité de lecture avant publication. Ce travail a été noté, ainsi que la soutenance orale et l’éventuelle production multimédia auxquelles il a donné lieu. Ces évaluations participent à l’évaluation globale des étudiants en vue de l’obtention du diplôme de Master ; elles ont un caractère privé et ne sont pas communiquées ici. Le contenu de ce document est donc proposé sous la seule responsabilité de leurs auteurs et doit être utilisé avec les précautions d'usage. C’est pourquoi le lecteur est invité à exercer son esprit critique. Sa reproduction, totale ou partielle, est autorisée à condition que son origine et ses auteurs soient explicitement cités. La liste des autres projets étudiants disponibles en ligne est disponible sur le site Internet du Master Qualimapa : http://qualimapa.univ-lille1.fr/rapp1.htm L’équipe enseignante USTL 59 800 VILLENEUVE D’ASCQ Master QUALIMAPA POLYTECH’LILLE 59 800 VILLENEUVED’ASCQ HISTOIRE ET CULTURE DE L’ALIMENTATION : SOUS-PROJET Partenaire : Resto’Folies, 148 rue de la gare 59 170 Croix Contact : M. Hubert Mougin, Responsable commercial Promotion 2004-2005 Martin AUDENINO Anne-Claire CRIE Adèle PERRIN Responsable de formation : M. LIQUET Jean-Claude Tuteur de projet : M. BOUNIE Dominique Le snacking : entre tradition et modernité REMERCIEMENTS Nous tenons à remercier pour leurs apports et soutiens : - M. Dominique Bounie, tuteur de notre projet - M. Jean-Claude Liquet, responsable de la formation QUALIMAPA - L’entreprise Resto’Folies, sans qui ce sous projet n’aurait pas pu se faire. - M. Hubert Mougin, responsable commercial de l’entreprise Resto’ Folies, pour le temps qu’il nous a accordé, ainsi que son apport à notre bibliographie. De plus, nous le remercions pour se précieux conseils concernant l’orientation, la conception et la rédaction du questionnaire contribuant à apporter, comme nous le souhaitions, les réponses aux hypothèses que nous avions élaborées ensemble. -2- RESUME Le marché du snacking et en pleine expansion. Cette croissance est liée à de nouvelles contraintes de vie engendrant de nouveaux mode de consommation pour lesquels le snacking est le plus approprié. Les moments de snacking sont nombreux et divers. Du déjeuner au grignotage, en passant par le pique-nique et autres événements ; toutes les occasions sont bonnes. Synonyme de rapidité, mais également de plaisir, les français sont de plus en plus nombreux à se laisser tenter. Les professionnels de l’agroalimentaire l’ont bien compris et développent de plus en plus de produits innovants, pratiques mais également individualisés. Les consommateurs deviennent de plus en plus exigeants en terme d’équilibre et de santé alimentaire poussant les industriels à améliorer leur offre mais également à la diversifier. Tous les supports de ce secteur sont exploités, de la boulangerie aux GMS, en passant par la distribution automatique, toutes les opportunités sont saisies. Parmi ceux-ci, le DA est un marché à conquérir car les consommateurs restent sceptiques à ce mode d’achat ; mais ce n’est pas pour autant qu’il est laissé à l’abandon. Au contraire, c’est un marché à exploiter et à diversifier tel que des DA de fruits frais ou des produits respectant la mode actuelle de santé et nutrition ne concourrant pas au phénomène d’augmentation de l’obésité dont sont victimes l’image des DA. Mots clés : • Restauration hors foyer • Sandwich • Restauration (alimentation) • Innovations industrielles Le snacking : entre tradition et modernité SOMMAIRE REMERCIEMENTS 2 SOMMAIRE 3 INTRODUCTION 6 PARTIE 1 : Etat des lieux, bilan du snacking en France contemporaine 7 1) LA DEMANDE 8 1.1) LES PRATIQUES DE CONSOMMATION 1.1.a) Les déterminants 1.1.b) Les lieux et occasions de snacking 1.1.c) Conséquences 8 8 11 12 1.2) LES CONSOMMATEURS 1.2.a) Typologie 1.2.b) Les attentes 13 13 14 PARTIE 2 : LES PRODUITS ET LES CIRCUITS DE DISTRIBUTIONS 16 2) LES PRODUITS DU SNACKING 17 2.1) PARTS DE MARCHE DES PRODUITS DU SNACKING 17 2.2) LES SNACKS SALES : CAS PARTICULIER DU SANDWICH 2.2.a) Les pains 2.2.b) Supports et garnitures 2.2.c) Originalité de l’offre 19 21 22 22 3) LES CIRCUITS DE DISTRIBUTION 23 3.1) LES CHAINES DE RESTAURATION RAPIDE, LES RESTAURATIONS COLLECTIVE ET L’ARTISANAT 3.1.a) Les chaînes de restauration rapide et l’artisanat 3.1.b) La restauration collective 23 23 24 3.2) LA RESTAURATION EVENEMENTIELLE 25 3.3) LES GMS 3.3.a) Les produits du snacking en GMS 3.3.b) Le sandwich en GMS 30 30 31 3.4) LES DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES 3.4.a) Une adaptation de l’industrie 3.4.b) La barre chocolatée va-t-elle disparaître ? 3.4.c) Repenser l’offre en DA 3.4.d) Une logique simple : le respect du consommateur 32 33 34 34 35 -3- Le snacking : entre tradition et modernité PARTIE 3 : L’OFFRE ET LA DEMANDE 36 4) LA MISE EN RAPPORT DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE 37 4.1) LES TENDANCES ACTUELLES DU MARCHE 4.1.a) La vogue de l’alléger 4.1.b) Les produits gourmets : le snacking « chic » 4.1.c) Snacking et transport 37 39 42 43 4.2) LES STRATEGIES : LES NOUVEAUX AXES DE DEVELOPPEMENT 4.2.a) Le packaging 4.2.b) Diversifier les « moments snacking » 4.2.c) Des règles simples à respecter 4.2.d) Exemples de stratégie marketing : les 2 plus grosses entreprises sur le marché du sandwich 4.2.e) Les leviers d’optimisation du marché 44 44 45 46 46 4.3) LES DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES : LE SNACKING DE DEMAIN 4.3.a) Présent et avenir 4.3.b) Quelques exemples 49 49 50 PARTIE 4 : QUESTIONNAIRE ET ANALYSE 53 5) PRESENTATION DE NOTRE PARTENAIRE 54 6) PRESENTATION ET ANALYSE DU QUESTIONNAIRE 55 6.1) QUESTIONNAIRE 55 6.2) ANALYSE 56 6.3) CRITIQUES 61 CONCLUSION 63 ANNEXES 64 48 BIBLIOGRAPHIE 74 -4- Le snacking : entre tradition et modernité TABLES DES FIGURES FIGURE 1 : PART DE MARCHE DES PRODUITS DU SNACKING 17 FIGURE 2 : TYPES DE PAINS CONSOMMES 21 FIGURE 3 : REPARTITION DES VENTES DE BOISSONS FROIDES 26 FIGURE 4 : REPARTITION DES VENTES DE BOISSONS CHAUDES 26 FIGURE 5 : REPARTITION DES VENTES DE SANDWICHS 27 FIGURE 6 : REPARTITION DES VENTES DE PRODUITS SALES 28 FIGURE 7 : REPARTITION DES VENTES DE PRODUITS SUCRES 29 FIGURE 8 : LE SANDWICH TRADITIONNEL AUX YEUX DU CONSOMMATEUR 57 FIGURE 9 : CRTITERE DE MOTIVATION D’ACHAT EN DA 59 TABLES DES TABLEAUX TABLEAU 1 : L’OFFRE SALEE EN RESTAURATION RAPIDE 24 TABLEAU 2 : NOMBRE DE DISTRIBUTEURS AUTOMATIQUES POUR UNE OFFRE DONNEE 32 -5- Le snacking : entre tradition et modernité INTRODUCTION En support de la partie « L’alimentation aujourd’hui » de notre projet « Histoire et culture de l’alimentation », nous avons décider de mener à bien un sous-projet dont le thème central est le snacking, thème au cœur de l’actualité et point d’orgue de nombreux débats. Venue des Etats-Unis, la vague du snacking est en passe de conquérir l’hexagone. La France, pourtant longtemps réticente, cède progressivement à ce nouveau phénomène. Le snacking est devenu, en l’espace de quelques années, un phénomène culturel marquant. Notre vie de consommateurs, constamment occupés et pressés, nous incite à fractionner nos prises alimentaires. Notre habitude à trouver une réponse rapide et pratique à tous nos besoins alimentaires, quelque soit l’instant, nous rend toujours plus exigeants. Cependant notre souci grandissant de santé et notre recherche de bien-être nous poussent également à rechercher une alimentation équilibrée. Ce phénomène serait-il en passe de devenir un comportement alimentaire dominant ? Nous allons tâcher, au cours de notre étude, de montrer : • comment nous en sommes arriver à ce mode de consommation • ce que le snacking propose comme solution afin de satisfaire les consommateurs • les nouvelles tendances développées par le snacking Nous nous attarderons également sur le cas du sandwich, véritable symbole du snacking et produit nomade par excellence. Une seconde partie sera accès sur l’étude d’un questionnaire. Ce sondage réalisé auprès de consommateurs vise à déterminer leurs attentes en matières de sandwichs, ainsi que leurs perceptions de l’offre en distributeur automatique (DA). Cette étude a été menée en partenariat avec l’entreprise Resto’ Folies, spécialisée dans la confection de sandwichs et viennoiseries à destination des DA, et par conséquent acteur du phénomène snacking. -6- Le snacking : entre tradition et modernité PARTIE 1 : Etat des lieux, bilan du snacking en France contemporaine -7- Le snacking : entre tradition et modernité 1) La demande Introduction Sous le terme de snacking, on regroupe tout produit qui ne nécessite pas de consommation à table. Cela va du sandwich à la salade en passant par le snack laitier (Petit Encas de Gervais), le hamburger, la pizza, les biscuits… Mais il ne faut pas confondre le snacking dit “sauvage” consistant à grignoter devant la télé en plus des repas, et le snacking “intelligent” qui est de consommer un sandwich ou une salade pour le déjeuner. (Snacking et sandwiches, écoles Gregoire et Ferrandi) A l’heure actuelle où la pause du midi est rapide, on téléphone, fait les courses ou les magasins, on se balade mais surtout on mange sur le pouce. C’est le règne du snacking! Venue des Etats-Unis, la vague du snacking a conquis l’hexagone. En France, le marché du sandwich est estimé à 2,2 milliards d’euros en 2002. Les Français achètent de plus en plus des produits à grignoter, faciles à consommer en tout lieu que ça soit à la maison, au travail ou pendant les temps de loisirs. (CCI de Rennes, « Le snacking : un nouveau mode de consomation ») Un sondage IPSOS (2003) a montré que 32% des Français déjeunent sans se mettre à table (rues, transports, lieu de travail…) et que 92% d’entre eux étaient devenues des adeptes du grignotage. Le snacking représente aujourd’hui 10% des dépenses d’un ménage Français. A- Les pratiques de consommation : Aujourd’hui les snacks sont classés au 11ème rang de vente de produits dans les grandes surfaces. C’est un marché en constante progression (+ 5% en valeur en 2001, selon le cabinet d’études TNS Sécodip ) que les industriels de l’agroalimentaires continuent d’investir que ce soit en terme d’innovations ou de diversifications de l’offre. Des produits innovants et une offre diversifiée répondent donc bien aux besoins et attentes des consommateurs adeptes du snacking qui recherchent des produits pratiques et qui désirent manger “vite et bien”. (CCI de Rennes, « Le snacking : un nouveau mode de consomation ») 1.1) Les pratiques de consommation 1.1.a) Les déterminants Entre épicuriens et partisans d’un ascétisme culinaire strict, il n’y a pas seulement une morale qui les sépare, ce sont aussi des modes de vie différents, un équilibre complexe entre vie privée et vie professionnelle qui sont venues bouleverser les habitudes alimentaires de nos contemporains. -8- Le snacking : entre tradition et modernité En conséquence, on mange de plus en plus entre les repas, on avale sur le pouce, on mange en marchant non seulement par nécessité mais aussi par plaisir. De 1960 à 2000, la part de la population Française prenant ses repas hors-foyer est passée de 5% à 13% et devrait atteindre les 17% en 2020. (magazine snack food, études CONSOTRACK, Ipsos) Tout le monde grignote (92% des Français), mais on ne grignote ni la même chose, ni de la même façon selon l’âge, le sexe, le contexte et besoin, ni au même moment selon l’heure et le lieu. D’une façon plus générale, le snacking, et plus particulièrement le sandwich, représente : • 1 repas sur 4 dans le cadre professionnel • 1 repas sur 3 dans le cadre des loisirs • 1 repas sur 2 dans le cadre des voyages. En effet le sandwich correspond aux modes de consommation actuelle : le consommateur recherche des produits plus nomades, faciles à transporter et qui se mangent rapidement. (Snacking et sandwiches, écoles Gregoire et Ferrandi) Le restauration hors foyer (RHF) assure en France plus de 5 milliards de repas par an, soit environ une centaine de repas par personne. Ce phénomène est un véritable fait de société. Ce contexte, résultant de différentes mutations sociales et économiques, est marqué par la multiplication des occasions de consommation, le développement du nomadisme, la déstructuration des repas, l’infidélité croissante des consommateurs, le phénomène des 35 heures, la multiplication des crises alimentaires et la qualité des produits actuels. Près de 6 Français sur 10 grignotent en matinée, 63% grignotent devant la télé, la première raison étant la gourmandise. (magazine snack food, études CONSOTRACK, Ipsos) Nous allons commencer par nous intéresser à la déstructuration des repas. L’homme moderne ne se soumet plus aux contraintes temporelles pour la prise des ses repas. La consommation devient de plus en plus anarchique et ne respecte plus un ordre pré-établi. Nous nous désolidarisons ainsi des conventions sociales et “chronologiques”. Les repas sont pris en fonction des contraintes économiques ou de la vie active. Ainsi, il est fréquent de -9- Le snacking : entre tradition et modernité sauter un repas. De même dans les grandes villes les repas sont de plus en plus tardifs, du fait des horaires de travail et des embouteillages. Ces évolutions participent également à un “papillonnage alimentaire”, caractérisé par la consommation d’un plat unique ou d’aliments sans ordre précis. De plus, ce phénomène est à mettre en rapport avec l’explosion du grignotage, le temps accordé à chaque repas étant en constante diminution depuis 20 ans. En revanche, on mange toute la journée par petites prises. D’après Paul Ariès, “Cette façon de (ne pas) passer à table est assimilée à la fondation d’un nouvel espace de liberté. L’homme moderne, en devenant un mangeur “nomade”, remplace en fait le temps de l’alimentation par un temps uniforme”. (Paul Ariès, 1997) Une autre cause de l’attrait pour le snacking est l’individualisation et la solitude. Cette individualisation, dans la façon de manger et même de penser son repas a été introduite par la modernisation alimentaire. Nous avons de plus en plus tendance à prendre nos repas seuls et rapidement (notamment le déjeuner), entraînant par conséquence une banalisation de l’alimentation. Le mangeur moderne tend à perdre l’usage des codes sociaux liés à l’alimentation, le repas perdant sa fonction de “réunir”, voir même de “réjouir”, devenant un acte purement physiologique. Cette solitude et le développement de l’individualisme alimentaire sont en général la marque d’un isolement social, touchant principalement les célibataires, les divorcés (aujourd’hui on observe de plus en plus de famille monoparentale), les veufs, les personnes “grands voyageurs”, souvent en longs déplacements. On peut ajouter à ceci la fin du traditionnel repas familial, chaque membre choisissant son menu indépendamment de celui des autres, le phénomène du “menu à la carte” est de plus en plus présent dans les foyers… La place de la femme dans la société actuelle n’est plus celle d’une ménagère cloîtrée dans sa cuisine, dont la principale préoccupation était la préparation des repas, car celle-ci ne dispose plus aujourd’hui du temps nécessaire à l’élaboration de ceux-ci. En effet, plus d’une femme sur trois travaille à l’extérieur. Pratiquant la “double journée”, familiale et professionnelle, la femme moderne délaisse les valeurs traditionnelles au profit d’impératifs plus modernes. Même si la femme effectue toujours 80% des achats alimentaires, elle recherche des produits “pratiques”, “fonctionnels” (ouverture facile) et dont le temps de préparation est court, - 10 - Le snacking : entre tradition et modernité limitant ainsi les tâches ménagères. Les industriels de l’agro-alimentaire l’ont bien compris et se proposent même de faire les repas à leur place (conserves contenant légumes et viandes, plats préparés…). Mais la place de la femme dans la cuisine lui a toujours valu le rôle de “chef de famille”, ainsi c’était elle qui choisissait le repas de toute la tribu. Et c’est par se rôle que, pour la femme, les préparations culinaires sont importantes. Encore une fois les industriels se sont adaptés à leur demande en créant des plats préparés où il reste encore des choses à faire, où chaque femme peut y ajouter sa petite note personnelle. Tout le monde connaît les plats “Marie” dont le spot publicitaire était “ce n’est pas parce que tout est fait qu’il ne faut rien faire”. Pour beaucoup de sociologues, le mouvement d’émancipation des femmes qui a eu lieu depuis une cinquantaine d’années restera comme l’une des transformations majeures du XXe siècle. Les progrès techniques ont aussi considérablement allégé le travail domestique: Moulinex, micro-ondes et autres lave-linge ont libéré la femme… (Sciences humaines hors-série n°38, septembre-octobre-novembre 2002) 1.1.b) Lieux et occasions de snacking Grignotage, apéritif, consommation plaisir ou sur le pouce, toutes les occasions sont bonnes pour déguster des snacks. L’un des enjeux d’une partie de la restauration hors foyer ou commerciale est de capter et formaliser ce mode de restauration. Coffe shop, sandwicherie et concept de vente à emporter sont aujourd’hui en pleine expansion et avoisinent les 40 000 unités de restauration, avec un taux de création avoisinant les 10% par an, et avec comme thème principal le sandwich et les salades mais aussi toute sorte de desserts dans la mesure où ils sont pratiques à consommer. (magazine snack food, « les tendances- vers une restauration rapide ») Les boulangeries restent le premier lieu d’achat avec 22% des parts du marché (PM). Elles sont suivies de près par les sandwicheries, 15% de PM, les distributeurs automatiques (DA) représentant 13% de PM et les bars qui comptabilisent 12% des parts de marché. - 11 - Le snacking : entre tradition et modernité Les hypermarchés et supermarchés (GMS) arrivent loin derrière avec seulement 8% de PM. Mais elles montrent une forte progression en volume : +22% entre 1999 et 2001. Ceci est encourageant pour les GMS qui voient en ce secteur un objectif de développement et de diversification. Elles comptent bien rattraper leur retard face à leurs concurrents. Enfin quelques indépendants proposent une restauration non conformiste en mettant l’accent sur la fraîcheur du produit et des recettes originales (utilisant souvent la dénomination de “terroir”). (CCI de Rennes, “plats cuisinés”) Concernant les distributeurs automatiques (DA), il est intéressant de noter que leur développement est essentiellement dû à la modernisation alimentaire et l’explosion du grignotage. En France, contrairement aux autres pays occidentaux, ce secteur n’est pas encore très développé (plus de la moitié des DA concerne les boissons) mais la tendance tend à s’inverser. La formule proposée par les DA englobe à elle seule les tendances modernistes de l’alimentation vue dans la première partie : la déstructuration des repas, la disparition des contraintes temporelles pour la prise des repas, le “culte de la restauration rapide”, l’achat impulsif… De plus, la symbolique de l’alimentation en DA c’est socialement transformée : elle est passée d’une alimentation de plaisir et d’occasionnelle à une alimentation autonome pouvant se substituer à un repas. Ce type de restauration s’est d’abord développé dans des espaces urbains modernes comme les gares, les zones commerciales avant de s’implanter dans des zones comme les écoles, les universités et les entreprises. 1.1.c) Conséquences 92% des français grignotent… Plus qu’un constat, c’est une tendance de fond des habitudes alimentaires. Déstructuration des repas, prises alimentaires plus fréquentes tout au long de la journée, le snacking est en train de devenir un mode de consommation quotidien. Sandwichs, salades, plats préparés prêts à être consommé, produits nomades… Les produits ont déjà connu une évolution visant à les rendre - 12 - Flash : Le sandwich reste leader et la référence vis-à-vis du hamburger en France, non pas que la qualité de ce dernier soit remise en cause, mais parce qu’il existe une certaine culture autour du pain qui a pendant des siècles a fait partie de l’alimentation de base. C’est pour cela qu’il est fermement ancré dans la tradition culinaire mais aussi symbolique : que serait l’image du français sans sa baguette ? ! Le snacking : entre tradition et modernité individuels et facilement consommables. Boutiques, grands magasins, distributeurs automatiques, stations services ou convenience stores etc…, les circuits de distribution sont divers et variés et ont chacun leurs spécialités, leurs contraintes. Finis la cuisine traditionnelle, les légumes qui rissolent, les petits plats qui se mijotent sur le feu… Aujourd’hui sitôt le produit est acheté, sitôt il est consommé. C’est la jungle du prêt à consommer ou du moins du prêt à assembler. Les fast-foods ont construit leur succès sur un attrayant mélange de saveurs sucrées grasses : frites, hamburgers, pizzas, milk-shakes… Aucun de ces plats ne poserait de problème métabolique particulier s’il était accompagné de généreuses portions de fruits et de légumes. Mais dans la réalité un aliment chasse l’autre. Pour glisser la pathologie, il ne manque plus qu’une condition : la sédentarité. Aujourd’hui, il apparaît que le désastre métabolique, dont les nutritionnistes veulent nous prévenir, touche surtout les catégories les plus modestes de la population des pays développés. Étrange retournement de l’histoire si l’on songe que sucre et graisses animales étaient, il y a un ou deux siècles, majoritairement servis dans les milieux aisés, les végétaux étant abandonnés aux paysans et pauvres. (le Nouvel Observateur, hors-série n°38, Thierry Souccar) 1.2) Les consommateurs 1.2.a) Typologie Les consommateurs se sont adaptés aux évolutions engendrées par la modernisation alimentaire et aux mutations des modes de vie. Répondant parfaitement à ces nouvelles tendances, le sandwich connaît une croissance importante et suscite un engouement auprès des consommateurs qui sont de plus en plus pressés. Bien que plus développée chez les jeunes, la consommation de sandwichs se généralise à toutes les tranches d’âge, sans distinction du sexe. Ce phénomène de restauration rapide touche essentiellement les actifs avec plus de 70% de cette population prenant un snack le midi avec une tendance plus importante dans les zones à forte concentration urbaine, la raison de ce changement étant la réduction du temps de pause - 13 - Le snacking : entre tradition et modernité du déjeuner, le snack laissant le temps de faire les courses voire même de continuer à travailler. Cet attrait pour le snacking peut s ‘expliquer également par l’augmentation du nombre de célibataires favorisant la prise alimentaire individuelle et à la progression de la population active féminine qui n’a plus le temps de rentrer chez elle le midi pour préparer le déjeuner. 1.2.b) Les attentes Le goût, les caractéristiques nutritionnelles et sanitaires, le prix et les services incorporés (commodité de stockage et d’utilisation) constituent les principales attentes des consommateurs vis-à-vis des produits alimentaires. Mais notre souci grandissant de santé et de bien être (autre qualité recherchée chez les aliments) nous pousse à rechercher une alimentation toujours plus équilibrée (selon une enquête d’opinion, 87 % des français considèrent que l’équilibre alimentaire est une priorité). On constate également un souhait de « nutrition efficiente », autrement dit, si les consommateurs s’adressent à des modes de restauration sur le pouce, ils souhaitent néanmoins se restaurer de manière sûr et saine. Lassé du menu unique hamburger-frites, le consommateur français recherche un snacking plus diversifié et plus équilibré. Il y a aujourd’hui une curiosité, une recherche sensorielle, une volonté de se laisser étonner par de nouveaux profils gustatifs, de nouvelle texture mais également une volonté de plaisir avec une pointe de gourmandise tout en restant raisonnable. (d’où l’explosion des produits allégés). De plus, le sandwich constitue le repas quotidien des actifs français et pour ce il se doit d’être varié et attrayant. En effet, l’homme étant un omnivore, il se doit d’avoir une alimentation diversifiée puisque son Flash : Pour comprendre le succès des fast-foods, il faut rappeler que nous arrivons sur terre équipés d’un matériel neurosensoriel qui se trouve particulièrement comblé lorsqu’il est mis en présence de sucre, graisses ou, mieux, des deux ensemble. Le goût pour le sucré agirait à la manière d’un appât pour introduire de nouveaux aliments dans le régime du petit homme. Si cette attirance décline avec l’âge, il n’en va pas de même pour les graisses. Dans les régimes amaigrissant, le plus pénible est souvent de renoncer aux graisses. Source: le Nouvel Observateur, hors-série n°38 Les temps modernes : FAUT-IL BRULER LES FAST-FOODS? Par Thierry Souccar métabolisme - 14 - Le snacking : entre tradition et modernité nécessite des sources variées. Un manque de diversité engendrerait une lassitude du consommateur qui cesserait de s’alimenter (la prise alimentaire étant relancée par la venue d’un nouvel aliment). Cette volonté est elle-même renforcée par la routine du quotidien, métro-boulot-dodo. Le sandwich est pour le consommateur le produit qui répond le mieux à cette demande. De plus, la segmentation des consommateurs (produit de luxe, gastronomiques…) impose une diversification de l’offre. Mais cette diversification est freinée par la préférence des français pour le traditionnel. En effet, le consommateur français reste tout de même très attaché à la baguette traditionnelle. Viennent ensuite le pain de mie et le pain viennois. Dans la population adulte, les pains traditionnels fortement connotés, comme le pain de campagne associé aux notions de terroir, rencontrent un vif succès. Quant aux jeunes adultes et adolescents, représentant la cible la plus réceptive rompue à une consommation déambulatoire et fractionnée, s’orientent plus particulièrement vers des sandwichs exotiques (pitas, kebab…) et à connotations ethniques (pain nordique, tortilla…). (Snacking et sandwiches, écoles Gregoire et Ferrandi) Mais à l’heure où le snacking est surtout apprécié sur ses formes sucrées, les attentes des consommateurs n’est pas une simple question de contenu mais aussi de conditionnement adapté. - 15 - Le snacking : entre tradition et modernité PARTIE 2 : Les produits et les circuits de distributions. - 16 - Le snacking : entre tradition et modernité 2) Les produits du snacking Introduction Le marché du snacking regroupe une large gamme de produits alimentaires : sandwichs, viennoiseries, salades, soupes, plats cuisinés, boissons, sucreries, etc. Le sandwich est défini comme la locomotive des produits du snacking. En effet, c’est grâce à ce dernier que le marché du snacking progresse considérablement depuis une dizaine d’années. De plus, il pousse indirectement le consommateur à acheter un produit complémentaire afin de compléter son repas. Quelques chiffres 1,6 milliard de sandwichs ont été consommés par les Français en 2004. 1,2 million de personnes mangent chaque jour dans les 1035 restaurants McDonald’s français. 85 millions de sandwichs sont vendus chaque année dans des distributeurs automatiques (DA). 38 minutes : c’est le temps moyen passé à table chaque midi contre 1h 22 en 1985. 35% des actifs déjeunent sur leur lieu de travail. (source : www.club-sandwich.net) 2.1) Parts de marché des produits du snacking Figure 1: Part de marché des produits du snacking Source : http://www.secodip.fr D’après les résultats visualisés sur cette figure, on remarque que les snacks laitiers détiennent la plus haute part de marché avec 37,7%, viennent ensuite les snacks sucrés (viennoiseries, - 17 - Le snacking : entre tradition et modernité barres céréalières, barres chocolatées, goûters industriels, snacks glacés…) avec 32,3% de part de marché. La troisième place revient aux snacks salés (sandwichs, hot-dogs, croque monsieur, kebab, hamburgers…) avec 16,1%, loin derrière on retrouve les snacks sucrés. Un snack pour chaque occasion de consommation : Deux pôles portent le marché du Snacking : le grignotage Adulte (87% du marché en valeur) et « le sucré » (des dépenses deux fois plus importantes que « le salé »). Cette offre de produits très diversifiée répond à des attentes consommateurs, telles la praticité, la gourmandise… Le Shopper a su faire son tri : « à chaque occasion de consommation son Snack approprié » . Et pour certains produits, plus ancrés dans des modes de consommation traditionnels, comme les glaces, il est difficile d'acquérir une légitimité Snacking. Selon une étude publiée par le Pr. GUY-GRAND, chef du Service de Nutrition à l’Hôtel Dieu, Paris, les aliments préférés des personnes obèses (mais qui sont extrapolables à la population générale) dans les moments où elles craquent sont : • Le chocolat : 28 % • Les fruits : 3 % • Les gâteaux : 21 % • Les galettes : 3 % • Le pain : 15 % • Les bonbons : 3 % • Les fromages : 15 % • Les laitages : 3 % • Les pizzas : 6 % • Les amandes : 3 % • Les croissants : 6 % • Le miel : 3 % • Les boissons sucrées : 3 % (source : www.cidef.net) - 18 - Le snacking : entre tradition et modernité 2.2) Les snacks salés : cas particulier du sandwich Le sandwich Le sandwich a été inventé en 1762 par un comte anglais trop pris par le jeu pour s’attabler. Aujourd’hui, il est entré dans nos mœurs et, afin de séduire tout consommateur, il prend des formes de plus en plus variées : le sandwich fait preuve d’originalité et de créativité. En 2003, il représente 1,1 milliards d’unités en France contre 930 millions en 2001 et 730 millions en 1997, pour un CA d’environ 3 milliards d’euros. Le sandwich prend donc de plus en plus de poids dans le monde du snacking, aujourd’hui nous consommons environ 2,5 fois plus de sandwichs que de hamburgers. La clé du succès est avant tout le rapport qualité/prix d’un produit qui permet, dans un contexte de profond bouleversement du monde du travail, de satisfaire un consommateur qui veut faire plusieurs choses le midi et s’affranchir, au moins de temps en temps, du restaurant d’entreprise ou traditionnel. On classe les sandwichs en 6 catégories : Les Traditionnels ou Classiques (85%) Aujourd’hui, le jambon-beurre domine le marché, avec 60% des ventes. Son homologue italien, le panini, est aussi très apprécié des actifs urbains qui souhaitent manger vite, hors du bureau, et pas cher. « En 2004, les Français ont acheté 645 millions de sandwichs dans les boulangeries, sandwicheries et cafés » précise Rémi Vilaine (directeur général de Gira Foodservice). Les 35-50 ans, et notamment les femmes, leur sont fidèles. Les industriels Les « clubs », ces sandwichs au pain de mie triangulaires, sont en plein boom et à portée de main sur les étalages des supérettes, ainsi que dans les distributeurs automatiques (220 millions d’unités vendues en 2004). Les industriels l’ont bien compris en créant une « offre variée et dont la qualité s’améliore » indique Rémi Vilaine. - 19 - Le snacking : entre tradition et modernité Les Américains Les Big Mac se portent toujours bien. McDonald’s séduit prés de « 430 millions de Français par an » Les Branchés Le sandwich évolue, les sandwicheries aussi. Musique d’ambiance, déco moderne, les clients de Lina’s s’attablent pour déguster des sandwichs roastbeef-mimolette ou crevette-avocat à 6€. Les Scandinaves Dépaysement oblige, les sandwichs de Nils (deux boutiques à Paris) misent sur le Grand Nord. Au menu, pain polaire, renne fumé et bière suédoise pour séduire les appétits des citadins. Pratique et rapide, le sandwich offre de nouvelles saveurs à emporter. Les Luxueux Même les grandes maisons parisiennes s’y mettent. Ladurée, propose aussi ses « clubs », œufs, poulet, tomates, salade et mayonnaise. Le type de produit Sur les 1,1 milliards de sandwichs, 78,5% sont artisanaux, et 21,5% industriels (18,5% en sous vide avec le leader Daunat et 3% en laboratoire intégré chez les gros gestionnaires). Dans les boutiques magasins, les sandwichs industriels, à l’inverse, pèsent 71% pour 29% d’artisanaux. Enfin, en DA, GMS et stations services, le taux de sandwichs industriels est de 10%. le sandwich est avant tout un produit nomade, les ventes étant à 77% à emporter : • 93% pour l’artisanat • 100% pour les boutiques magasins • 40% seulement pour la restauration (bistrot,…) (source : Journal « 20 minutes » du 4 mars 2005) - 20 - Le snacking : entre tradition et modernité 2.2.a) Les pains Figure 2: types de pains consommés Source : LSA n°1804, 6/03/2003 Dans l’ensemble, les Français accordent une large préférence à la baguette, viennent ensuite le pain de mie, puis le pain viennois. Les pains traditionnels de type campagne ou rustiques rencontrent un succès grandissant. Les adolescents et les jeunes adultes délaissent progressivement le jambon-beurre au profit de produits plus actuels du type sandwich grec ou fajita (spécialité mexicaine). Les pains étrangers du type pita, tortilla, pain polaire font leur entrée sur le marché et surfent sur la vague des produits ethniques (caractérisant une population comme par exemple la ciabatta est un pain typiquement italien) Le pain polaire est aujourd’hui une partie intégrante des produits de grande consommation. Exemple d’application industrielle : Adepte d’une large gamme de références, Entr’acte a enrichi ses "tours du monde" de versions inspirées de Chine, de Grèce et de la Louisiane. Le pain polaire a été inventé au siècle dernier, dans le nord de la Laponie suédoise par un artisan boulanger. Composé de farines de seigle et blé, il est utilisé comme base de sandwiches dégustés chaque jour par des milliers de scandinaves. Le pain polaire est aujourd’hui parti intégrante des produits de grande consommation. (www.canelle.com) - 21 - Le snacking : entre tradition et modernité 2.2.b) Support et garnitures : la course à l’innovation En matière d'ingrédients pour sandwichs, deux tendances s'opposent. D'un côté, des ingrédients à des prix imbattables qui laissent le client « sur sa faim » en termes de goût et de texture (type jambon, volaille reconstituée, surimi...), de l'autre des ingrédients valorisés comme la tomate séchée, le jambon d'Aoste ou le saumon d'Ecosse adaptés au sandwich . «Dans cet esprit, nous avons mis au point une nouvelle gamme Sauces Sandwiches (curry, tomate basilic, oignon poivron) qui soit vecteur de différenciation. En faisant passer la sauce du stade de lubrifiant au stade d'ingrédient à part entière, les professionnels des métiers de bouche bénéficient d'un support susceptible de dynamiser leur offre avec des saveurs gourmandes», souligne Philippe Puech (ingénieur de recherche CNRS et Membre de l'équipe VPCAB à l'IRIT/ENSEEIHT ). Même philosophie pour Bel Restauration, qui travaille sur des fromages qui laissent une véritable empreinte tout en ayant une valeur nutritionnelle et une flexibilité d'emploi intéressante (fromages pâte pressée pré-tranchés au format baguette, à pâte fraîche, à pocher, napper, tartiner à froid, pour les pizzas, paninis et les sauces à chaud). Exposant sur le salon « Snack and Sandwich Show », cette génération de fournisseurs a à coeur de développer des partenariats avec les artisans boulangers via des produits service, mais surtout un accompagnement via des idées recettes, des astuces et une présence sur le terrain. Les contenus sont en pleine évolution avec une diminution de la charcuterie, qui représente cependant 42% des garnitures, une hausse de la volaille, une forte hausse des fromages (spécialités fromagères à tartiner…) et des produits de la mer (thon et saumon). 2.2.c) Originalité de l’offre Les professionnels du monde alimentaire proposent des recettes plus consistantes et des conditionnements "en kit". La marque Le Gaulois conditionne sandwich et dessert dans un seul et même emballage. Le lancement de sandwiches grand format (plus de 200 grammes) témoigne d’une volonté de proposer de vraies solutions-repas. Et ça marche ! Les sandwiches "maxi-clubs" (sandwichs clubs version gros appétits) ont réussi en trois mois à dépasser la baguette. Ils représentent l’un des plus forts taux de croissance du marché du sandwich en 2002. Selon - 22 - Le snacking : entre tradition et modernité le cabinet d’études IRI-Sécodip, leurs ventes ont grimpé de 303%. Leur succès se manifeste principalement dans les stations-service des aires d’autoroutes où ils contribuent à la moitié du chiffre d’affaires. (sources: Magazine "Snack & Foods ", n°2, avril 2004 et www.cannelle.fr) 3. Les circuits de distribution Introduction A l'origine de ce marché, nous trouvons les grandes chaînes américaines de restauration rapide. Le premier McDonald’s ouvrit ses portes il y a près de 30 ans à Strasbourg. Elles furent rapidement suivies, en France par des chaînes telles que Brioche Dorée qui se présente comme de la restauration rapide de tradition française. Depuis quelques années on voit progresser dans ce secteur d’autres circuits de distribution à fort potentiel comme les GMS, la restauration collective ou encore les distributeurs automatiques. Nous allons présenter ses différentes formes de distributions afin d’avoir une vision globale sur l’offre présente en snacking, tout produit confondu, et plus particulièrement sur l’offre en sandwichs. 3.1) Les chaînes de restaurations rapides, les restaurations collectives et l’artisanat 3.1.a) Les chaînes de restaurations rapides et l’artisanat La restauration représente 53% du marché avec notamment 39% pour les sandwicheries et 22% pour les bistrots. La RHF est clairement un marché de transfert avec un nombre de prestation assez stable (7,23 milliards en 1997 pour 7,61 en 2003). L’artisanat représente 22% avec 93% de boulangeries et 7% de charcuteries. Pour les boulangeries, la clé du succès est la qualité de l’offre proposée. Les grandes chaînes et les sociétés de restauration représentent 14% des établissements et 39% des ventes de sandwichs. - 23 - Le snacking : entre tradition et modernité 1997 2000 Ecart 2003 Ecart sandwichs 42% 44% plus 31% 47% plus 18% hamburgers 20% 21% plus 28% 20,5% plus 7% Pizzas 15% 14% plus 11% 13,5% plus 4% autres (salades,…) 23% 21% plus 10% 19% plus 5% Tableau 1: L’offre salée en restauration rapide Source : « Snack &Foods » n°2, avril 2004 3.1.b) La restauration collective La restauration d’entreprise Le secteur du travail : 145 millions de sandwichs Le sandwich est tout à fait adapté à l’évolution des comportements alimentaires, et du temps de travail. Il est pratique, propre, à un prix abordable pour ceux dont le budget alimentaire est réduit et vise l’efficacité. Il répond aux aspirations des consommateurs français. Ainsi, les repas traditionnels sont en baisse de 2%, quand la vente de sandwich augmente de 17%. Les grands opérateurs de la restauration collective commencent à se tourner vers le sandwich (rachat de Selecta par Compass). Aujourd’hui la réponse aux appels d’offre des entreprises fait souvent l’objet d’une offre globale (restaurant + DA + facilities management,…). Dans l’entreprise, 80% des sandwichs sont vendus en DA. En 2002, 82 % de gestionnaires proposaient des sandwichs, ce chiffre est passé à 92% en 2003. Le leader du secteur est DAUNAT, mais la concurrence s’intensifie. La restauration aérienne Le secteur du transport 52% des volumes sont faits dans les stations services, avec une forte croissance de la route/ autoroute. Daunat a un quasi monopole sur les autoroutes (logistique lourde), transport aérien, gare et bateau. - 24 - Le snacking : entre tradition et modernité Pour le transport aérien, avec l’arrivée des compagnies low coast, il est apparu une forte augmentation des sandwichs sur ces compagnies, mais aussi sur les compagnies traditionnelles avec la volonté de réduire les coûts des prestations à bord. Dans les gares, on observe une augmentation du sandwich industriel avec Autogrill, Héliance. Dans le train, c’est le sandwich industriel qui domine, et des opportunités de développement existent. De même, dans les bateaux, les ferries constituent un marché en développement. 3.2) La restauration événementielle Le secteur du loisir Les parcs d’attraction représentent 28% de la consommation de sandwichs. Les événements ponctuels (salon par exemple) représentent quant à eux 28% de la consommation. Les autres (stade, centre culturel,…) en assurent 44%. Dans ce secteur, le taux de prise de sandwich est de 33%. Le marché est plus capilarisé, mais les « grands » du secteur sont aussi présents (Horeto par exemple). Pour la restauration collective, le sandwich est un relais de croissance face à la baisse de la consommation traditionnelle. (source: “snack & foods” n°2, avril 2004) Etude d’un cas particulier : Rolland Garros Chaque année, 400 000 personnes venues de tous les horizons assistent au tournoi de Roland Garros. Ils constituent un échantillon de la population française qui permet de mieux cerner le comportement snacking de nos compatriotes. L’Affiche, filiale de Sogeres, est présente à Roland Garros depuis 17 ans et cette année elle a assurée l’ensemble de la restauration publique du tournoi, ce qui incluait pour la première fois l’offre du snacking du stade. - 25 - Le snacking : entre tradition et modernité En 2004, l’Affiche a réalisé un chiffre d’affaires de 4,2 millions d’euros durant le tournoi. « Sur ce total, le snacking a représenté prés de 31% des ventes. En effet, cette année, nous gérions les buvettes, la Terrasse et le Passing ». Cette année, les visiteurs ont dépensés 1,3 millions d’euros en snacking, 36% en boissons et 64% en solide (83% des boissons étant froides). jus de fruits 3,60% 25,70% 39,30% eaux softs 20% colas 31,40% bières Figure 3 : Répartition des ventes de boissons froides Source : BRA n°268, octobre 2004 Sur ce total, les eaux représentent près des 2/5 et les eaux classiques dominent. Puis viennent les softs et les jus de fruits (environ 1/3 des ventes), avec une prédominance des colas et, au sein de cette dernière famille, des produits classiques (60% des colas vendus sont traditionnels contre 40% pour le light). La bière arrive en troisième position avec 1/4 des ventes. 4,50% 3,50% chocolats thés cafés 92% Figure 4 : Répartition des ventes de boissons chaudes Source : BRA n°268, avril 2004 - 26 - Le snacking : entre tradition et modernité De leur côté, les ventes de boissons chaudes ont représenté 1/6 des ventes de boissons. « Cette proportion peut varier, car elle est liée à la météo. » Le café domine largement, puisque 70 000 cafés ont été vendus durant le tournoi et dans cette famille, c’est le café Expresso qui s’est imposé. Dans l’ensemble solide, les sandwichs dominent largement. « Nous avons vendu 107 000 sandwichs. Une performance qui s’explique par le fait que nous avons diversifié la gamme (12 références) et que nous avons joué sur la qualité. Tous les pains, à l’exception du pain de mie, sont par exemple cuits sur place. » 70% des sandwichs vendus à Roland Garros sont des sandwichs « froids ». Le jambon beurre baguette arrive largement en tête, puisqu’il représente prés de 2/5 de l’ensemble des sandwichs vendus. « Nous en avons commercialisé 41 000 et nous ne nous attendions pas à en vendre autant », souligne Eric Chastin. « C’est un sandwich qui a un coût de matière inférieur aux autres, mais qui revient plus cher en personnel. En effet, il doit être préparé en flux tendu, alors qu’un sandwich de pain de mie, fabriqué dans de bonnes conditions et présenté dans une barquette operculée, peut être travaillé à J-1 » 2,40% 3,30% 4,50% 9,60% 38,30% 12% 29,90% pain italien tomate parmesan pain de mie rond au thon sandwich suédois saumon fumé pain de mie anglais au poulet autres sandwichs chauds jambon baguette Figure 5 : Répartition des ventes de sandwichs Source : BRA n°268, avril 2004 Après la baguette, le produit qui vient en seconde position est le pain de mie anglais au poulet (10 300 pièces vendues). « Le succès de ces deux sandwichs leader tient au fait qu’ils sont rassasiants ». le troisième produit est un Pain suédois au saumon fumé. Puis vient un pain de mie rond au thon et un pain italien avec tomate et parmesan. « les autres sandwichs - 27 - Le snacking : entre tradition et modernité correspondent à des produits de niche et ils sont souvent réalisés avec des pains spéciaux. Nous avons, par exemple, crée un sandwich à la crevette, avec un pain triangle au sésame. Nous n’avons placé ces produits uniquement dans des stands qui bénéficient de la présence de vitrines d’exposition et nous en avons vendu un millier d’unités. Nous avons également réalisé un essai avec un ciabata mixte, jambon-fromage. Il s’agit d’un pain qui ressemble au pain français. Il est très moelleux et il est possible de le stocker au frais. Le test a été concluant et nous pensons l’intégrer, l’année prochaine, à notre ligne de production. Nous pensons également innover, en ce qui concerne les pains, avec peut être une triple alliance ou un pain complet en baguettine ». A noter que pour des raisons de logistiques, le nombre total de références devrait toujours tourner autour d’une douzaine. « Nous pensons également mettre en place des nouvelles garnitures. Nous allons, par exemple, créer un stand sandwichs, soit sur la Terrasse, soit sur le Passing, et les clients pourront composer eux-mêmes leur sandwichs, à partir d’un pain nature ». De leur coté, les sandwichs chauds ont représentés 30% des ventes, avec une prédominance du hot dog (prés de trois quarts du chiffre d’affaires.). « Nous avons vendu 24 000 hot-dogs. Ensuite, nous avions des pains toastés, mais pour des raisons techniques nous ne les avons proposés que dans deux points de vente : le Passing et la Terrasse. Dans ce créneau, nous avons surtout vendu notre référence au jambon (56%) et dans une moindre mesure celle au chèvre (24%) et au saumon (20%). » Dans l’univers salé, après le sandwich, c’est la frite qui arrive en seconde position. « Cette année, nous avons vendu 9300 grandes frites, 6600 petites et 5300 saucisses frites. Au total, nous avons écoulé quelques 6,4 tonnes de frites. » autres 14% 14% 72% frites et saucisses frites sandwichs Figure 6 : Répartition des ventes en produits salés Source : BRA n°268, avril 2004 - 28 - Le snacking : entre tradition et modernité A noter que ces frites étaient servies dans de petits paniers en bois qui servent normalement à cuire les pains spéciaux dans les boulangeries. « Les autres produits salés ont eu moins de succès. Nous n’avons vendu que 1200 portions de chicken-wings et je ne pense pas que nous maintiendrons cette référence l’année prochaine. De même, nous n’avons vendu que 340 tourtes chaudes, mais ces produits n’étaient proposés qu’à deux endroits. Tout comme les pizzas. Nous en avons fait 1500 et nous proposions deux références qui se sont partagés à égalité les ventes : une pizza chèvre sans porc et une pizza orientale. Il s’agit de pizzas assemblées et montées sur place et nous avons commencé à en vendre beaucoup à partir du moment où nous les avons présentées dans des vitrines chaudes. » Parmi les produits annexes, citons également les chips (14 000 paquets vendus dont 7400 en classique salé). autres glaces italiennes 8% gaufres 7% 6% 23% 5% fruits en barquette 2% 1% produits de laitages 31% tartelettes (tartelettes fruits, éclairs chocolats, flans) cookies 16% barres chocolatées muffins Figure 7 : Répartition des ventes en produits sucrés Source : BRA n°268, avril 2004 Dans l’univers du « sucré », le produit leader est la glace italienne. « Nous en avons vendu 17 000, ce qui est beaucoup parce que l’enseigne Haägen Dazs est présente sur le site. L’année prochaine, je pense que nous pouvons doubler nos ventes. En effet, nous avons 6 points de distributions et c’est beaucoup. En les regroupant deux par deux, nous pourrons installer à chaque emplacement 4 machines, de façon à pouvoir proposer 8 parfums. » Le deuxième produit, la gaufre, se vend plus lorsque le temps est humide. « La gaufre de Bruxelles a plus de succès, parce qu’elle a un coté ludique, de par la présence de chantilly et de chocolat ». L’Affiche a également vendu 4600 muffins durant le tournoi. « Nous avions 3 références : le muffin nature avec des pépites de chocolat, le double chocolat et la myrtille et c’est le tout chocolat qui a eu le plus de succès. Parmi nos autres ventes de produits sucrés, citons 4310 - 29 - Le snacking : entre tradition et modernité cookies et 3150 petites pâtisseries (600 tartelettes fruits, 750 éclairs au chocolat et 1800 flans). Dans cette dernière catégorie, nous avons surtout vendu des flans, à cause de leur praticité. ».Des ventes qui sont certes annexes, mais qui permettent de satisfaire tous les segments de clientèle. Les consommateurs achètent massivement les produits traditionnels, mais ils se laissent également séduire par les nouveautés lorsqu’elles sont bien présentées. C’est l’un des grands enseignements de cette francoscopie du snacking. ( B.R.A n°268, octobre 2004, article écrit par P.Guiffre) 3.3) Les GMS 3.3.a) Les produits du snacking en GMS Les GMS de centre ville, avec des linéaires de vente à emporter constituent un important réservoir de croissance. Désavantages des GMS : • difficultés d’accès pour le repas nomade • galerie marchande dans les centres commerciaux dont les échoppes spécialisées récupèrent les clients. Les innovations pratiquées en GMS : • stands en accès direct depuis la galerie • espaces de restauration rapide • kiosques, mobiles • univers snacking à proximité de l’entrée Problèmes rencontrés par les GMS : offre sous-linéarisée et ruptures fréquentes. Solutions/Améliorations envisagées : question de planning, augmentation de l’offre en rayon. Du fait de leurs difficultés d’accès les GMS doivent miser sur une offre différente de leurs concurrents : • en terme de prix • en largeur d’assortiments tout en prenant garde de ne pas noyer le consommateur dans un rayon trop grand qui ralentirait son achat. - 30 - Le snacking : entre tradition et modernité L’augmentation en volume est influencée par l’augmentation des marques MDD et des offres discounts. 3.3.b) Le sandwich en GMS Les GMS sont des petits vendeurs de sandwichs en France (9% du marché contre 30% en Grande Bretagne). Ces dernières souffrent de la préférence des Français pour la préparation sur place plutôt que la production industrielle. Mais les innovations techniques et les campagnes publicitaires des fabricants de sandwiches industriels ont porté leurs fruits. Les perspectives s'avèrent prometteuses. A l'heure actuelle, la vente des sandwiches industriels en grande surface a augmenté beaucoup plus vite que partout ailleurs. Il faut travailler sur les rayons existants avant d’investir. De janvier 2004 à juin 2004 le marché des sandwichs en hypers et supers a augmenté de + 23% en valeur et de + 28% en volume. La vente en GMS est celle qui connaît la plus forte croissance pour la vente de sandwichs. Les différentes parts de marché par type de sandwichs : • Sandwichs « charcuterie » : 50% volume et 35% croissance • Sandwichs « volailles » : 24% volume et 35% croissance • Sandwichs « poissons » : 18% volume et progression de la croissance moins forte • Sandwichs « crudités/fromage/œuf » : 7% volume Nature du pain : critère d’entrée dans le rayon • pain de mie (hégémonie) 78% volume et 43% augmentation (Soit 90% de la croissance du rayon (remarque : plupart des innovations)) • baguette viennoise 8% volume • pain polaire 4% volume avec 17% de croissance • tartines 1% part de marché avec 33% de croissance Les autres pains sont en recul. Le potentiel le plus important est le développement de l’offre dans les supermarchés de centre ville, qui risquent de venir concurrencer les boulangeries/ pâtisseries et les sandwicheries. - 31 - Le snacking : entre tradition et modernité 3.4) Les distributeurs automatiques La distribution automatique a le vent en poupe, chiffres à l'appui. Tandis que le chiffre d'affaires du secteur progresse de 10 % par an depuis 1997 (2,042 milliards d'euros en 2000), celui des fabricants et importateurs d'automates évolue de 15 % et le parc de machines (562 560 distributeurs automatiques) de 9 %. « Si les produits de DA traditionnels tels que les boissons ont atteint un certain niveau de maturité, l'avenir est à proposer une plus grande diversité de produits alimentaires », résume un fournisseur de matériel. Tableau 2 : Nombre de distributeurs automatiques pour un type d’offre donnée Source : www.filieregourmande.fr Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes en DA si ce n'est que la loi de Santé Publique dans son article 30, interdit les distributeurs automatiques de boissons et produits alimentaires payants et accessibles aux élèves dans les établissements scolaires à partir du 1er septembre 2005 Cette loi se fonde sur le postulat de départ suivant: le grignotage est nuisible pour les enfants et l'automate en environnement scolaire favorise grandement le développement de l'obésité chez l'enfant. Il ne nous incombe pas de revenir ici sur ce postulat mais d'en comprendre l'impact à terme qui se profile pour la profession. Le lynchage médiatique et le coup de projecteur porté sur l'automate et le grignotage en général ont pris une proportion démesurée. Ce n'est pas neutre. Au contraire, le développement de l'obésité en France a fait prendre conscience du " danger américain " où une personne sur trois est obèse. Preuve en est l'amendement voté. Dans la loi de santé publique obligeant l'industrie agroalimentaire à faire passer un avertissement sanitaire dans leurs publicités mettant en garde le téléspectateur sur - 32 - Le snacking : entre tradition et modernité les denrées alimentaires favorisant l'obésité. Une logique qui paraît nécessaire aux pouvoirs publics dans la mesure où un enfant passe près de 2h16mm (4 à 16 ans) devant le poste de télévision. Une décision du législateur que condamne aujourd'hui l'ANIA (Agence Nationale de l'Industrie Agroalimentaire) par la voix de François Coindreau lors d'une conférence sur le SIAL ce dernier " ne souhaitant être relégué à la seule vocation de payeur " . En ce qui concerne la DA, le message qu'a fait passer la loi est clair : le grignotage est néfaste et dans certains cas le DA confiseries est associé à un distributeur de " cochonneries ". Premier produit visé : la barre chocolatée que beaucoup de nutritionnistes et pédiatres souhaitaient clairement voir bannie. Non seulement des cours d'école, mais aussi de l'alimentation en général de l'enfant. De manière claire, la barre chocolatée est trop riche, renfermant un taux de sucre (glucides) et de graisses saturées faisant exploser les compteurs. Autrement dit, Haro sur la barre calorique et trop sucrée. De manière générale, c'est une alimentation qui présente trop de sucres rapides et de graisses saturées qui est condamnée et la barre chocolatée tombe en plein dans cette cible ! Le constat est simple si l'on étend cette logique à l'automate, celui-ci ne contribue aucunement à une alimentation équilibrée. Peut-on lutter contre cette tendance de fond de la société ? Cette pression sociétale ne concerne pas simplement une profession comme la DA de manière isolée. Preuve en est, le traditionnel bouc émissaire de l'ensemble des nutritionnistes, à savoir McDonald’s vient d'introduire une gamme complète de salades et communique pleinement sur l'incitation à faire du sport tous les jours tout en insistant sur le fait que les efforts doivent être menés de toute part. L'alimentation doit aujourd'hui inclure une logique santé. Concrètement, si le client recherche un plaisir, une gourmandise, il souhaite aujourd'hui faire attention à sa santé, son équilibre alimentaire et son corps. C'est la logique du capital santé à ne pas altérer. 3.4.a) Une adaptation de l'industrie L'industrie a déjà pris conscience de cette tendance de fond. Un industriel comme Danone oriente depuis des années déjà sa communication sur la nécessité d'une alimentation plus équilibrée et saine. Dès DA EXPO 2002, le discours sur le stand Danone / Lu visait à mettre en avant une gamme se réorientant sur des formats pocket et une prédominance du biscuit sur la barre ou la pâtisserie. Même logique autour de l'eau aromatisée par rapport aux sodas. Nestlé Waters de même, avec les P'tit Vittel en format Tetra puis en bouteille PET avait repris à son compte une gamme de produits de boissons axées sur l'enfant. De même, Masterfoods - 33 - Le snacking : entre tradition et modernité avait lancé la gamme Bisc & Bounty / Mars / M&M'/ Twix) avec une promesse plus biscuitée par rapport à l'offre existante de sa gamme. Aujourd'hui, les groupes vont plus loin. Alors que les formats barre chocolatée ont atteint des formats XXL, la tendance inverse semble désormais s'inverser. Preuve en est, la décision de Masterfoods de réduire la taille de ses barres Mars et Snickers en Grande Bretagne en les rendant portionnables et pouvant être partagées. 3.4.b) La barre chocolatée va-t-elle disparaître ? Non bien sûr, et il incombe de bien comprendre que contrairement à ce que l'on veut bien nous faire croire, les industriels ne se sont jamais cachés, que ce type de produit répond essentiellement à une logique de plaisir et peutêtre le consommateur l'a-t-il oublié. Il est clair cependant qu'au vu du tableau ci-contre, la valeur énergétique moyenne d'une barre chocolatée avoisine en moyenne 200/250 Kcal. Le principe d'une gourmandise n'est pas à Flash : Les bars et les bistrots n’échappent pas au phénomène bien que la production de sandwiches n’ait jamais été l’une de leurs priorités car trop fastidieux à préparer pour une trop faible marge, en comparaison avec une simple tasse de café par exemple. Cependant, ils représentent tout de même 12% du marché. exclure, mais le passage à une surconsommation ne peut pas être saine. La première démarche passera par l'apparition de manière systématique d'un étiquetage sur les produits comme le pratique déjà la plupart des industriels et qui va devenir un phénomène incontournable. Masterfoods annonce déjà cette logique à compter de la fin d'année 2005 suivant les initiatives de Ferrero, Nestlé, Club Restauration. 3.4.c) Repenser l'offre au DA C'est du moins la logique qui va résulter de la crise que traverse la profession car l'image du distributeur est quelque peu écorné. D'ores et déjà, les professionnels ont compris que la diversité est source de réassurance du consommateur. L'apparition des produits dits allégés tels Sveltesse et Taillefine sont déjà un bon début. Le salon D.A. VENDING EXPO est sujet au lancement de nouveautés comme des gammes allégées chez Erté ou Le Guillou. Flodor pour, sa part, a présenté en courant d'année Vivalia, une chips plus équilibrée. Pringles a développé une offre allégée pour le snacking salé. De même Nestlé annonce l'arrivée de Fitness pour le premier semestre 2005. Autrement dit, le message que doit aujourd'hui - 34 - Le snacking : entre tradition et modernité retranscrire l'automate est qu'il est possible au même titre qu'en G.M.S de disposer d'une offre large et pouvant apporter à chaque instant de consommation des offres gourmandes, énergétiques ou allégées. De manière globale, l'automate va devoir lui aussi se mettre à une logique " Wellness " autrement dit bien-être, ce non seulement sur l'offre snacking, mais aussi la boisson froide avec l'eau et la logique eau aromatisée, mais également et pourquoi pas sur la boisson chaude. Déjà ICS arrive au salon D.A. VENDING EXPO avec un arôme cacao allégé. Toutefois la seule logique d'acceptation de ces nouveaux produits reste leur rentabilité sur les sites de distribution automatique. 3.4.d) Une logique simple : le respect du consommateur C'est, au vu de l'ensemble des éléments qui aujourd'hui ponctuent le débat sur l'offre potentiellement acceptable au DA, le premier principe à respecter sous peine de discréditer de manière définitive l'offre DA. L'idéal serait de décliner un automate sur chaque thème : une offre allégée, une offre énergétique, une offre gourmande, une offre petit-déjeuner, une offre alimentation/encas. Malheureusement, le manque d'espace chez le client DA impose d'inclure l'ensemble des offres dans un seul automate. Autrement dit, il faut arriver à formaliser une approche catégorielle et mettre en place une catégorie merchandising. Rien n'empêche au sein de chaque univers de reprendre une logique de mise en avant de l'offre, des produits à rotation avec une logique d'impulsion. Ce qui évidemment va impliquer de faire plus attention aux plans d'amortissement des DA, mais dans une industrie qui connaît une remise en cause d'une de ses activités, il incombe de réagir de manière positive et chercher à rebondir vers une nouvelle proposition sur le marché. Le salon D.A. VENDING EXPO va mettre en évidence les acteurs du marché qui se dirigent vers la conquête de nouveaux instants de consommation. (source : www.lemondedelada.com) - 35 - Le snacking : entre tradition et modernité PARTIE 3 : L’offre et de la demande - 36 - Le snacking : entre tradition et modernité 4) La mise en rapport de l’offre et de la demande Introduction Afin de rendre l’offre pertinente, il faut connaître les attentes des consommateurs. Mais la connaissance ne suffit plus, dans un secteur comme l’agroalimentaire, où l’attente passive n’est plus de mise, il faut savoir innover et surprendre le consommateur, tout en ayant conscience de son attachement au traditionalisme. Les industrielles doivent donc ériger de nouvelles tendances en respectant cet éternel paradoxe : le tiraillement du consommateur entre la tradition et la modernité. 4.1) Les tendances actuelles du marché Le marché du snacking reste pour le moment attaché aux produits traditionnels. Cependant de nouvelles tendances font leur apparition sur le marché. Sur le marché du snacking de la RHF, les sandwichs représentent la moitié des ventes en volume, en comparaison, les hamburgers représentent 1/5 des ventes, les pizzas entre 1/7 et 1/8, les autres produits (comme les quiches, tartes salées, les croque-monsieur, les hot-dog, les salades…) assurant 1/5 des ventes. Une étude récente faite par Gira FoodService montre que, dans les sandwicheries et cafés, les sandwichs assurent les 2/5 du chiffre d’affaire snacking. Notre présente étude va se porter essentiellement sur le cas du sandwich, produit emblématique du snacking. A moyen terme, la part de marché du sandwich tend à se renforcer face aux pizzas et aux autres produits, les ventes de sandwichs augmentent donc rapidement (plus de un cinquième de hausse entre 2000 et 2003). Les recettes classiques (jambon fromage, saumon, crevette, chèvre) suscitent toujours l’engouement Flash : Il existe plus de 90 variétés de pains en France, cependant les 2/3 des sandwichs vendus en RHD dans notre pays sont confectionnée à partir de baguettes classiques. Le deuxième pain, avec 1/7 des volumes en RHD, est le pain de mie. Cependant, on note une tendance à proposer différents types de pains, avec notamment l’introduction de pains ethniques (pain suédois, ciabatta, tortillas…) et à connotation nutritionnelle (sans additif, teneur limitée en sel, riche en fibres…). des clients et représentent 85% des ventes. Selon Thierry Laval (dirigeant des enseignes Bert’s et Toastissimo au sein du groupe Bertrand), « le consommateur souhaite être servi bien et vite, avec des produits de qualité ». - 37 - Le snacking : entre tradition et modernité Monsieur Lourdez, propriétaire de l’enseigne Tout Chaud (situé en province, essentiellement dans le Nord Pas de Calais) proposant une cinquantaine de références en sandwich, déclare : « nos produits basiques, les déjeunettes sont à base de panini et ils sont à 2 euros. Ils représentent 10% des ventes. En dehors de ces produits d’appel, nous vendons beaucoup de références traditionnelles. Le consommateur à l’impression qu’il veut du nouveau, mais au fond il cherche du traditionnel ». Les garnitures restent essentiellement à base de charcuterie (jambon), volaille, fromage et produits de la mer (thon, saumon…). Cependant cette situation n’exclut nullement l’apparition de nouveaux segments, les industriels et les chefs cherchant ainsi le développement de nouvelles recettes. Une enseigne comme la Croissanterie parie sur l’originalité des recettes, le dirigeant de l’enseigne, Jean-Louis Bret, déclare d’ailleurs : « 50% de nos clients sont des habitués et ils souhaitent trouver de nouveaux produits. C’est ce qui explique que nous changions tous les ans 30% de notre carte ». Par ailleurs il ajoute que « le snacker souhaite avant tout un bon rapport qualité/prix, de la fraîcheur et des produits originaux ». Une autre enseigne comme Les Délices du Fournil propose une série de recette originale parmi lesquelles on peut trouver : • Le Délice indien : poulet, sauce au curry, salade et raisin • Le Délice norvégien : pain viennois, crème, tranche de saumon, salade, citron, beurre • Le Délice athénien : tomate, confite, fêta, concombre, salade, huile d’olive • Le Délice provençale : pain finlandais, fêta, jambon cru, tomates confites, salade Ces recettes évoquent, de part leur appellation, des notions d’exotisme mais aussi affichent un côté ethnique certain. Benjamin de Marigny, dirigeant de l’enseigne Déli’s café, affirme de son côté que « les clients souhaitent à 70 ou 80% des produits traditionnels, mais ils ont besoin de - 38 - Flash : En restauration à emporter, les mini-produits font une entrée remarquée et semblent devenir la nouvelle mode à suivre. Ils répondent à 2 types d’envie : celle d’une petite faim ou celle de pouvoir goûter à plusieurs produits Le snacking : entre tradition et modernité voir qu’il y a des nouveautés, par exemple des produits de saison ». Il continue en déclarant que « les établissements ont donc tendance à créer plus de recettes et à les changer plus souvent. Aujourd’hui, 20% de la production doit changer régulièrement et depuis quelques mois nous sommes en train de travailler avec l’appui d’un chef créateur sur de nouvelles recettes ». Il est donc intéressant de noter que, malgré une tendance du consommateur à vouloir de l’exotisme, il reste très attaché aux produits traditionnels, le célèbre « jambon-beurre » ne semble pas en passe de disparaître. Ce retour quasi permanent aux sandwichs traditionnels serait-il une façon inconsciente qu’à le consommateur de se sentir rassuré par le produit, en ayant l’impression de toujours l’avoir connu ? Ces nouveautés correspondent donc essentiellement à 3 grandes tendances : • Celle des produits dits ethniques : la mode est en effet aux recettes du monde, avec par exemple le « Naân poulet sauce au curry, raisins secs », un « Mex tortilla galette de blé poulet tex mex sauce salsa ». Cette tendance est suivie par de nombreuses enseignes. • Celle des produits allégés • Celle des produits gourmets : le sandwich haut de gamme trouve également une clientèle dès le moment où il est mis en avant par la notoriété d’un chef, la présence d’un décor, d’un service… Ces 2 dernières tendances concernent l’ensemble du snacking, et pas uniquement le sandwich. On peut également ajouter à cette liste un marché en pleine essor pour le snacking, à savoir celui des transports. Nous allons donc nous attarder un peu plus longuement sur ces 3 tendances. (source : B.R.A n°268, octobre 2004, article écrit par P.Guiffre) 4.1.a) La vogue de l’alléger Aujourd’hui pratiquement tous les ménages consomment des produits allégés, le marché du snacking ne pouvait donc pas passé à côté de cette tendance qui dépasse le simple phénomène de mode. - 39 - Le snacking : entre tradition et modernité Concernant tout d’abord le profil des acheteurs, Sandrine Cayeux, de TNS Secodip, déclare « qu’il existe un acheteur transversal, qui recherche de manière volontaire les produits dits allégés. En terme de population, ces passionnés ne représentent que 12% des acheteurs mais réalisent 30% des achats en chiffre d’affaires. Une autre catégorie, que nous avons dénommée « les hésitants » a une consommation d’allégé plus saisonnière que les autres acheteurs : il dépense davantage sur l’allégé avant l’été, peut-être pendant la période des régimes alimentaires qui peuvent être une motivation pour la consommation de produits allégés. Ces occasionnels représentent 30% des acheteurs et réalisent 10% du chiffres d’affaires total du segment allégé, sachant que les motivations peuvent varier et concernent des produits soit allégés en matières grasses soit sans sucre, ce qui n’engendre pas les mêmes réflexes de consommation. De manière générale, les acheteurs de produits allégés concernent plus majoritairement les catégories socio-professionnelles aisées. Cela peut aussi expliquer la présence plus restreinte des produits allégés sur les enseignes hard-discount ». Flash : Le marché du snacking est soumis à 2 contraintes principales : - le prix du produit doit être bas car il se destine à la majorité de la population - les produits, notamment les sandwichs, doivent se conserver relativement longtemps (aux alentours de 10 jours pour un sandwich). Pour les sandwichs, les consommateurs cherchent de plus en plus des garnitures légères, dépourvues de sauce grasse, sauf si elles sont elles-mêmes allégées (mayonnaise allégée notamment). Le beurre subit également les effets de ce phénomène et n’obtient plus la côte auprès des consommateurs. Outre la mayonnaise allégée, la mayonnaise traditionnelle a tendance à être substituée par du fromage frais jugé plus sain, ou encore par des herbes et de l’huile d’olive. Cette évolution trouve aussi ses racines dans le fait que 42% des consommateurs considèrent l’acte de manger comme un acte de santé. Ce phénomène oblige également les enseignes à sortir des produits ressemblant de plus en plus à des repas équilibrés. Le développement de formule type « forme et vitalité », comprenant en règle générale un sandwich ou une salade, une eau et un dessert (soit un yaourt, soit une pomme) est devenu un passage obligé pour beaucoup d’entreprises du secteur. Il est d’ailleurs de plus en plus fréquent de voir les entreprises s’associer à des nutritionnistes afin de développer ces formules, l’ambition afficher étant de proposer des produits associant la notion de plaisir à celle de santé. - 40 - Le snacking : entre tradition et modernité Afin d’illustrer cet engouement du snacking pour l’allégé, voici quelques exemples de groupes ayant lancé des produits typiquement « snacking » surfant sur cette vague : • Sobedo : commençons tout d’abord par le produit «phare » du snacking, à savoir le sandwich. Il jouit naturellement d’un statut nutritionnel plus équilibré que bons nombres d’autres produits, cependant Sobedo a poussé encore plus en avant cette spécificité en sortant une offre appelée « forme », destinée aux personnes soucieuses de leur ligne et surveillant leur alimentation. Ainsi, leur nouvelle recette thon-crudité affiche clairement un taux réduit de matière grasse (6%) et l’absence de mayonnaise. Le pain de mie utilisée est un pain de mie multicéréales. • Floodor : autre produit classique du snacking, les chips se voient également soumises à un régime avec Vivalia, des chips présentant 23% de sel en moins que des chips classiques, et affichant un pourcentage de matières grasses inférieures de 20% par rapport aux chips présentent sur le marché. De plus, ils utilisent des ingrédients reconnus pour leurs qualités nutritionnelles affichant ainsi clairement une volonté de mettre en avant l’équilibre alimentaire. • Lu : avec sa gamme Taillefine, il propose aux adeptes du grignotage des solutions légères de biscuits sucrés ou salés, l’ensemble des produits étant allégés en matières grasses et sources de vitamines (souvent vitamines E et B1). • Bonduelle : propose 3 recettes (2 permanentes et une saisonnière) de ses composées fraîcheurs, bols de salade de 200g répondant au besoin d’alimentation snacking frais et équilibré. • Nestlé : avec sa gamme de produits Sveltesse spécifiquement destinée au snacking, on joue également sur le plaisir sans complexe, avec notamment - 41 - Le snacking : entre tradition et modernité des barres de céréales (avec des fruits secs et du chocolat) allégé en matières grasses (source: Snack&foods n°2, avril/mai 2004) 4.1.b) Les produits gourmets : le snacking « chic » Le snacking et la restauration rapide en générale ont souvent eu une image de nourriture bon marché et populaire. Cependant, une nouvelle tendance apparaît avec le snacking « chic », la plupart des enseignes prennent conscience de l’importance du décor (notamment dans les sandwicheries). De plus, les Flash : En terme de snacking, l’emballage est un enjeu réel. Il doit entre autre : - permettre la conservation du produit la plus longue possible - protéger le goût du produit de toute détérioration - être pratique, léger, solide et compact - offrir une large surface de communication grands chefs commencent à s’intéresser de prêt au snacking, jusque là considérer avec un certain mépris, en y voyant de nouveaux débouchés commerciaux. Cet attrait des grands chefs pour le snacking peut également être vu comme une façon de reconnaître que la restauration rapide Ces exigences sont de véritables contraintes pour les industriels qui se doivent d’y apporter des solutions. Le modèle le plus commun reste encore les triangles et les coques en plastiques pour le plus grand nombre, et les coques en carton pour les sandwichs chic/haute gamme. et le snacking sont définitivement entrés dans les mœurs. Ce phénomène n’est pas nouveau outreatlantique, aux Etats-Unis de nombreux établissements utilisent déjà ce mariage mode/restauration rapide. Les enseignes de restauration rapide n’hésitent plus à faire à des architectes pour réaliser leur cadre. Certaines, comme Be, vont ainsi créer un cadre à la fois contemporain, chaleureux et confortable, d’autres, comme Bert’s et Toastissimo, vont jouer sur la rupture du cadre par rapport aux codes liés aux sandwichs. L’objectif est donc de créer une atmosphère qui incite le client à rester et à revenir. Par exemple, l’enseigne Toastissimo est passé du jaune au vert pour sa couleur, le vert rappelant le sud. La lumière est également primordiale pour le lieu de consommation, les enseignes font donc particulièrement attention à être bien éclairée. - 42 - Le snacking : entre tradition et modernité Il est intéressant de noter ici un petit paradoxe : on parle de restauration rapide, qui par définition se doit d’être…rapide, or les enseignes cherchent de plus en plus à faire rester leurs clients, pour se faire ils jouent sur les ambiances. Ce curieux paradoxe montre une nouvelle fois que l’alimentation humaine et le comportement alimentaire sont des notions complexes et plurifactorielles. Ce snacking chic l’est d’une part, par le choix des enseignes d’élaborer un décor attirant et dynamique et, d’autre part, par l’intervention des grands chefs dans l’élaboration des recettes. On pourrait même parler de gastronomie du snacking lorsque des chefs à « 3 étoiles » mettent leur savoir-faire et leur créativité à la disposition de la restauration rapide. On peut ainsi trouver des sandwichs au foie gras (chutney de figues, salade, foie gras frais) ou encore des sandwichs au homard (pain à semoule, homard frais, mangue, salade, magret fumé). Le prix de ces sandwichs raffinés est en revanche supérieure à la moyenne, entre 3,95 euros et 8,90 euros. Les sauces proposées dans ses sandwichs sont également différentes, avec par exemple du Caramel de balsamique, sauce citronnée, caviar de légumes… 4.1.c) Snacking et transports Le marché des transports est par définition très dynamique en matière de snacking de par sa nature intrinsèque. La restauration de transport représente un chiffre d’affaires d’environ 760 millions d’euros. Flash : Un nouveau besoin apparaît, celui d’améliorer la visibilité des produits. L’organisation de l’espace, chez pratiquement toutes les enseignes, est très codifiée. Elle se fait par famille avec : - un espace sandwichs - un espace pain - un espace viennoiserie-pâtisserie Afin également d’améliorer la lisibilité, des étiquettes informatives (avec nom, provenance, conditionnement, mode de fabrication…) sont rajoutées, afin de renforcer la confiance du consommateur. Ce marché s’est accru de 5% ces dernières années et on considère qu’il devrait augmenter de 4% par an dans les prochaines années. Entre 2000 et 2003, le nombre de sandwichs vendus dans le secteur des transports a augmenté du tiers, le sandwich représentant à l’heure actuelle 1/5 du marché du snacking sur ce secteur. Aujourd’hui, un sandwich sur dix vendu en restauration l’est dans le secteur du transport, avec la moitié dans les stations services. - 43 - Le snacking : entre tradition et modernité Du point de vue des marchés, celui de l’autoroute arrive en tête du point de vue du chiffre d’affaire restauration, avec un CA de 350 millions d’euros, suivi par celui des gares avec 240 millions et celui des aéroports avec 170 millions. Sur ces 3 segments de marché, Elliance est le leader avec des parts de marché de 40% en autoroute, 29% en gare et 56% en aéroport (ce pourcentage a été calculé avant la perte de l’aéroport de Marseille). Le consommateur en déplacement ne dispose en général que de peu de temps, ils veulent donc manger vite, ce qui les amène souvent vers les produits traditionnels. Ils cherchent à être rassurés et à profiter d’une offre saine, avec des produits fraîcheurs. Ceci oblige les enseignes du secteur, comme Station Restauration, à produire sur place et à n’utiliser que peu les produits purement industriels. Cependant, le manque de temps du consommateur fait que 2/5 des sandwichs dans la restauration de transport sont industriels, contre 1/10 dans l’ensemble de la restauration. La baguette est ici utilisée dans les 2 tiers des sandwichs contre 80% dans l’ensemble de la restauration. De plus le type d’alimentation choisi va dépendre des conditions du voyage, on ne consomme pas la même chose lorsque l’on est seul que lorsque l’on est en famille, de même si l’on voyage par agrément ou pour affaire. Dans ce secteur il faut également prévoir une carte plus large de produits répondant aux besoins de grignotages différents suivant l’heure de la journée. Le secteur des transports est donc un excellent panorama en matière de snacking. (B.R.A n°268, octobre 2004, article écrit par P.Guiffre) 4.2) Les stratégies : les nouveaux axes de développement 4.2.a) Le packaging Le "snacking packaging" se modernise et ouvre la voie à de nouvelles offres de produits plus appétissants afin de pousser le consommateur à l’achat. On joue sur les habitudes de grignotages, si le produit proposé est alléchant, il sera difficile de lui résister quand viendra l’heure de prendre une petite collation… - 44 - Le snacking : entre tradition et modernité Face à des marchés alimentaires saturés, les industriels ont bien compris l'intérêt de ce créneau porteur et valorisé. Ils jouent donc cette carte sur tous les terrains et proposent des conditionnements appropriés à chaque occasion de consommation. Des barquettes alvéolées permettant le réchauffage au four micro-ondes ou la séparation de différents éléments de la recette, un champ de nouvelles possibilités s’offre aux industriels. Deux grands axes de "snacking packaging" se développent : • les mouillettes : elles s'adressent à un public jeune et proposent une gestuelle alimentaire ludique, celle de l'oeuf à la coque. Elle donne l'impression au petit consommateur d'accommoder le produit "à sa sauce" car tous les ingrédients sont séparés les uns des autres. • Les plateaux repas : ils visent les jeunes adultes qui souhaitent toujours avoir à portée de main des produits équilibrés et variés sans pour autant s'embarrasser de préparer la cuisine ni de laver la vaisselle. Ils disposent désormais de packagings qui leur permettent de préparer au dernier moment la recette, de la déguster dans le même contenant. La grande tendance actuelle est de proposer au consommateur de pouvoir se déplacer n'importe où avec son menu complet à la main : il s'agit d'une forme de snacking nomade 4.2.b) Diversifier les «moments snacking » Outre sa place à l’heure du déjeuner, le snacking cherche à développer de nouvelles occasions de grignotages codifiées, avec des offres spécifiques à chacune. On peut ainsi distinguer : • Le plateau repas : destiné à l’actif jeune, l’offre est plus chic que le snacking traditionnel. Ils peuvent être prêts et livrés en 45 minutes, ils sont jugés sur leur présentation (esthétique, solidité) et également sur leur contenu (qualité des aliments proposés, diversité, flaveur). • Les espaces snacking : destinés aux fidèles des grands magasins ne voulant certes pas perdre de temps, mais s’autorisant une pause « snack » avant ou après leurs courses. - 45 - Le snacking : entre tradition et modernité • L’apéritif dînatoire : c’est la nouvelle mode branchée du snacking construite sur le modèle anglo-saxon des brunchs, des restaurants proposent ce type d’offres dans une atmosphère conviviale. • Le mini-snacking : représenté par les biscuits en sachet individuels et les barres chocolatées (l’offre s’étend néanmoins de plus en plus vers les produits salés), ces produits sont dévolus essentiellement aux goûters et aux en-cas. 4.2.c) Des règles simples à respecter Le moteur du marché du snacking reste les produits frais, qui correspondent à l’une des principales attentes du consommateur, à savoir un besoin de produits sains et plus équilibrés. Le sandwich préparé en sandwicherie ou boulangerie correspond à cette classe de produits. Le sandwich est un produit fortement populaire, c’est un produit de consommation quotidienne, il doit par conséquent être accessible à tous. Son prix (hors snacking chic) doit être compris entre 2,5 et 3,5 euros, peser en général de 140 à 250g (variable en fonction du consommateur). L’offre doit être variée mais gardée de fortes références traditionnelles, chères à la population. Le sandwich reste un repas rapide et pratique pour lequel le consommateur recherche le goût et l’équilibre nutritionnel. Cette exigence tire le marché vers le haut, obligeant les industriels du secteur à innover et faire preuve d’originalité. 4.2.d) Exemples de stratégies marketing des deux plus grosses entreprises sur le marché du sandwich • DAUNAT (du groupe Norac) : Leader actuel sur le marché du sandwich en GMS (36,4% de part de marché) et ayant un monopole presque total sur le marché des transports autoroutiers, il propose des sandwichs frais (qui sont l’une des attentes majeures des consommateurs comme nous l’avons vu précédemment) avec une limite de conservation courte, de type triangle, tartines, baguettes - 46 - Le snacking : entre tradition et modernité viennoises ou de campagne. Il propose également sous sa marque une gamme de salades présente dans les stations services du réseau autoroutier. Daunat produit ainsi plus de 50 références différentes, et ce toutes marques confondues. Face à la progression des Marques Distributeurs, Daunat cherche à renforcer sa marque. Par ailleurs, afin d’occuper le terrain de la MDD, il produit depuis septembre 2004 des sandwichs pour l’enseigne Carrefour. Les sandwichs et les salades produites par Daunat et destinées aux stations services sont regroupés sous la marque Village. Les principaux axes de développement de l’entreprise sont : Une nouvelle segmentation de l’offre (offres légères ou gourmandes) Une revue des codes graphiques du packaging Un développement de nouvelles références, dont 3 en association avec Fleury Michon Une nouvelle campagne de publicité De plus, le principal site de production de l’entreprise (situé à Guingamp) va s’accroître et s’enrichir d’un centre de Recherche et Développement. Par ailleurs, Daunat souhaite s’implanter en Picardie (ce nouveau site devrait s’ouvrir lors du deuxième trimestre 2005) afin de renforcer sa position de leader national (l’entreprise est déjà présente dans l’ouest de la France et en Bourgogne), ainsi que de répondre au développement et à l’innovation du marché et d’améliorer la qualité des produits en utilisant une logistique plus performante. • SOBEDO Numéro 2 du marché du sandwich en France, l’offre de Sobedo se distingue par différentes gammes de sandwichs frais (DLC courte) en triangle : La gamme Classic La gamme Gourmande La gamme Forme La gamme Maxi - 47 - Le snacking : entre tradition et modernité De plus, Sobedo propose des associations de produits composant une gamme « menu » et associant 2 sandwichs et un dessert. D’autres catégories de sandwichs sont également utilisés et exploités, comme les panini et les tortillas. Sobedo dispose, sous sa propre marque, de 36 références toutes gammes confondues. L’entreprise réalise une part importante de son CA hors du circuit des GMS, 20% de ses ventes sont en effet réalisées en distributeurs automatiques. Le groupe souhaite particulièrement développer cet axe. Une équipe spécialement attribuée au marché de la RHD a d’ailleurs été créée, son premier succès ayant été de convaincre Shell de les référencer. L’objectif est ici très clair, Sobedo cherche à concurrencer Daunat sur tous les fronts, même à l’attaquer sur son monopole privilégié, à savoir le réseau des stations services. Au cours de cette année 2005, 2 nouvelles gammes vont être développées : Les maxi-polaires avec 2 références Les envies d’ailleurs avec 3 références Sobedo ne cherche pas particulièrement à développer de nouvelles gammes, le rayon tendant à être de plus en plus rationalisé par la distribution. De nouvelles sources de valeur ajoutée sont étudiées, avec notamment la recherche de partenariat avec d’autres entreprises pour développer des offres complémentaires. 4.2.e) Les leviers d’optimisation du marché Les mesures possibles à prendre en vue de développer le marché du snacking pourraient être résumées de la façon suivante : • Accroître la qualité gustative de l’offre industrielle • Optimiser la logistique pour une plus grande réactivité tout en limitant les coûts : la DLC des produits induit une contrainte logistique forte, de plus les points de vente sont particulièrement éclatés, ne facilitant pas ainsi les approvisionnements. • Elargir les occasions de consommation de sandwichs : les tendances de consommation sont à prendre en compte, de plus trouver des substituts au pain pourrait élargir la demande, répondre à toutes les situations de consommation par l’innovation • Comprimer les coûts de production sans détériorer la qualité des produits - 48 - Le snacking : entre tradition et modernité • Préempter le marché du sandwich industriel encore peu structuré • Opter pour une distribution dans les zones à fort trafic : en repérant les sites offrant les plus fort potentiels de développement, en adaptant également le mix marketing des sandwichs à chaque site • Améliorer le merchandising des sandwichs en GMS : en assurant des points de vente multiples dans les magasins, ou encore en organisant les linéaires selon une logique de consommation • Renforcer le soutien publi-promotionnel des sandwichs industriels 4.3) Les distributeurs automatiques : le snacking de demain 4.3.a) Présent et avenir La distribution automatique peut être présentée comme un service de restauration d'appoint disponible 24 heures sur 24, débarrassée ainsi de toute contraintes temporelles. Le credo de la DA pourrait donc être : « un vrai repas à toute heure ». Il est intéressant de se concentrer sur la place des DA dans le monde du snacking et d’envisager leur évolution la plus probable, où du moins celle que les industriels aimeraient bien lui faire prendre. Fort d’un marché avoisinant à l’heure actuelle les 2 milliards d'euros, selon la NAVSA (Chambre Syndicale Nationale de Ventes et Services Automatiques), la distribution automatique paraît jouir d’un bel avenir. En effet, de nouvelles perspectives de développement semblent s’offrir à lui avec, notamment, des offres repas composées de pizzas, sandwichs, plats cuisinés frais ou appertisés. Du point de vue socio-économique, l'aménagement des temps de travail et de loisirs favorise l'émergence de nouveaux modes de consommation, justifiant ainsi la nécessité d'une restauration à toute heure, comme nous l’avons déjà montré dans les parties précédentes. Cela explique, sans doute, le succès des formules de restauration automatique introduites dans de nouveaux lieux de consommation tels que les lieux publics, les établissements de santé, les entreprises, les universités ou bien encore l’hôtellerie. - 49 - Le snacking : entre tradition et modernité La distribution automatique constitue donc un marché à fort potentiel. Industriels de l'agroalimentaire et équipementiers y voient une sérieuse opportunité d'affaires et travaillent dès à présent à des solutions repas, apportant aux consommateurs praticité, diversité et qualité. Par ailleurs, les professionnels du tourisme et des loisirs s’intéressent également fortement à ce marché. Certaines de leurs expériences démontrent qu'un concept de restauration automatique bien réfléchi peut être profitable. 4.3.b) Quelques exemples Les entreprises françaises sont déjà habituées à la présence d’automates puisque 80 % d'entre elles sont équipées de distributeurs. Certaines franchissent un nouveau cap en utilisant ces machines comme un service de restauration à part entière, capable de fournir un repas complet. La société finistérienne Codia a mis en place une formule novatrice dans l'usine Saupiquet de Quimper. Elle permet au salarié, identifié par une carte à puce, de récupérer tous les jours dans un distributeur le plateau-repas qu'il a réservé et sélectionné. Dans ce cas, on lui propose un vrai repas frais cuisiné le jour même par un traiteur. Pour apporter un peu de convivialité, une employée de Codia déjeune avec le personnel de l'usine et assure le bon fonctionnement du service. Cette nouvelle formule mélange à la fois l’immatériel et le matériel, l’aspect froid de l’informatique (l’indentification avec une carte à puce) est adouci par une présence humaine (l’employée de Codia). Il est cependant intéressant de noter que l’on se dirige vers un mode de consommation où nous serons totalement indépendant d’une présence humaine. Une démarche assez proche est également menée chez PSA-Peugeot de Poissy. Une série de distributeurs a été installée pour faciliter la consommation à toute heure. Des distributeurs de sandwichs et de plats cuisinés ont été mis en place pour les équipes de nuit et du week-end. L'employé peut les réchauffer sur place aux micro-ondes. La société Frest assure la gérance de l'ensemble de la prestation, elle a également conçu, dans le secteur administratif de l'usine, un espace autour des distributeurs. Misant sur le bois et les - 50 - Le snacking : entre tradition et modernité plantes vertes, afin d’assurer convivialité et une atmosphère apaisante, il est aménagé avec des machines mixtes, des « mange-debout » et des micro-ondes. L'hôtellerie s'intéresse également à la distribution automatique. Le groupe Accor l'a intégrée de façon plus particulière dans son enseigne Suitehotel (hôtes trois étoiles, donc à connotation de luxe). Le concept repose sur des chambres équipées pour servir à la fois de lieu de travail et de repos. Suitehotel propose uniquement une formule de restauration automatique permanente. Le Food Center offre un choix de salades, sandwichs, potages et plats cuisinés préparés entre autres par Lenôtre (montrant une nouvelle fois l’intérêt de la « grande cuisine » pour le snacking, comme vu précédemment). Le client peut les réchauffer dans sa chambre aux micro-ondes. Même l'offre petit-déjeuner est assurée par les distributeurs. Le Food Center est implanté à proximité de l'espace bar, de l'espace business où le client dispose d'un fax, d'un ordinateur, d'un accès Internet et de l'espace forme. La distribution automatique s'intègre ici dans un ensemble appelé Le Lobby. La distribution automatique ne laisse pas non plus le milieu universitaire indifférent. Des projets sont en cours de réalisation au CROUS de Tours-Orléans en vue d'implanter des machines dans les résidences, en créant un environnement adapté. Ce mode de restauration très souple convient parfaitement aux étudiants, habitués du snacking, mais entraîne cependant de nombreuses réflexions. Elles portent notamment sur la composition des repas qui doit rester équilibrée et variée. Des plats à base de pâtes et de fromages pourraient ainsi être disponibles en distributeur pour être cuisinés ensuite dans les logements. Et pour consommer dans un cadre agréable, des espaces détentes équipés de micro ondes, fauteuils et tables basses viendraient compléter l'offre par la suite. Dans le secteur hospitalier, la distribution automatique demeure pour le moment un outil complémentaire du service de restauration. Mais progressivement les expériences se multiplient. A l'hôpital de Tulle par exemple, le personnel, comme les proches des malades, disposent d’un choix de hors-d'œuvre, plats cuisinés et desserts préparés par les services de restauration de l'hôpital et disponibles dans les distributeurs, l'objectif ici étant de remplacer la restauration en self-service du soir et des week-ends ne faisant plus recette. Résultat : la fréquentation a augmenté grâce à cette nouvelle formule. - 51 - Le snacking : entre tradition et modernité La souplesse et la praticité de la DA peuvent ainsi en faire une alternative intéressante à la restauration commerciale ou collective. Pour mieux vendre et implanter ces nouveaux espaces de consommation, des sociétés comme Sodecom et EDA Concept se spécialisent dans l'habillage et l'agencement d'espaces de restauration automatique. Travaillant en partenariat avec les fabricants de distributeurs rivalisant d'originalité dans les formes et les couleurs de leurs machines, ils créent du décor autour des distributeurs afin d’attirer la clientèle et créer une atmosphère de convivialité. (Lettres de veille pour les professionnels du tourisme et des loisirs, CCIM, mai 2002) Bilan : La "restauration automatique" n'a certes pas encore pris son envol, mais elle semble néanmoins avoi un bel avenir devant elle. Il lui reste de très nombreux sites à exploiter tels que les lieux de loisirs, le salles de sports, les stades, les centres commerciaux, les maisons de retraite, etc., mais elle doit être consciente de la nécessité de faire toujours évoluer son offre vers des produits variés et de grande qualité nutritionnelle. Le distributeur automatique semble ainsi devenir la dernière étape de développement du snacking, un aboutissement du concept même, avec une offre disponible à tout moment et facile d’accès. - 52 - Le snacking : entre tradition et modernité PARTIE 4 : Questionnaire et analyse - 53 - Le snacking : entre tradition et modernité 5) Présentation de notre partenaire Notre partenaire se nomme Resto Folies, SARL créée en 1990 et dirigée par M. Rémi Mougin dont le siège social se situe à Croix (59170), 148 rue de la gare. Elle compte un effectif de 35 salariés. L’entreprise produit des sandwichs et des viennoiseries sous la marque Miam Folie’s. En 2003, elle a vendu 3,5M unités de sandwichs et viennoiseries (respectivement, 2M et 1,5M unités). L’entreprise est composée de 4 types de services : • un service commercial constitué d’un responsable commercial, M. Hubert Mougin avec qui nous avons conclu ce partenariat ainsi que d’une attachée commerciale, Mme Marie Choquet et une assistante, Mme Natacha Milan • un service qualité, avec une responsable, Mme Véronique Decreton et une assistante, Mme Julie Mercier. • un service assurant la logistique dont M. Philippe Rosa est le responsable • un service comptabilité représenté par une responsable administrative, Mme Joëlle Saffrez. Comme le signe Resto Folies, « le sandwich, c’est [notre] métier ». Trois critères, leur permettent de renforcer leur positionnement : expérience, originalité, et réactivité. En effet, depuis 1990, l’entreprise fabrique des produits frais adaptés à la restauration rapide et à tout secteur d’activité. Sur ce marché en pleine évolution, l’entreprise répond aux attentes de ses consommateurs et clients avec la volonté de les satisfaire toujours au mieux avec un sens aigu de l’innovation. C’est tous ces moteurs qui font que l’entreprise connaît un succès certain. Par des gammes nombreuses, variées et en constant renouvellement selon les saisons et les tendances, les produits Resto Folies sont des produits avant tout originaux. Chaque consommateur, au rythme de ses envies et saisons, pourra choisir un produit parmi des sandwichs, viennoiseries, salades et autres mini-viennoiseries. Du goûter au pique-nique en passant par les réceptions, les produits de la gamme Miam Folies s’adaptent à petits et grands ! - 54 - Le snacking : entre tradition et modernité Dans un souci sanitaire, toutes les recettes de Miam Folies sont mises au point dans un laboratoire de Recherche et Développement. Enfin grâce à une gestion en flux tendu et à des délais de production très courts, Resto Folies est une entreprise réactive. À l’écoute de ses clients, l’entreprise a la volonté de les satisfaire. Pour garantir la fraîcheur de ces produits elle possède sa propre boulangerie, lui permettant de fabriquer du pain de qualité et très frais. Comme le souligne le directeur de l’entreprise, M. Rémi Mougin : « Parce que chaque client voit ses besoins évoluer, Resto Folies fabrique sur mesure, au jour le jour, pour chaque consommateur ». Type de clientèle : 90% des produits de la gamme Miam Folie’s sont mis en vente dans des distributeurs automatiques. L’entreprise ne s’occupe pas de l’approvisionnement des distributeurs, mais se charge de livrer les sociétés de ce secteur de distribution. Les 10% restant sont distribués dans des cafétérias, collectivités et hôpitaux. Pour élargir sa clientèle, Resto Folies a diversifié son offre, en fabriquant des produits tel que les sandwichs garantis HALAL. La société a également penser a développer son offre auprès des catégories socio-professionnelles ouvrières en confectionnant des sandwichs plus consistants. Enfin, suite aux discours des nutritionnistes et aux nouvelles tendances du marché de l’agroalimentaire en terme d’équilibre alimentaire, l’entreprise cherche à diversifier son secteur d’activité en développant une gamme de fruits frais pour la distribution automatique. 6) Présentation et analyse du questionnaire 6.1) Questionnaire Un exemplaire de notre questionnaire est disponible en annexe n°1 de notre rapport. L’ensemble des questions a été déterminé en partenariat avec l’entreprise Resto’Folies, notre interlocuteur principal étant M. Hubert Mougin. - 55 - Le snacking : entre tradition et modernité Dans le cadre de notre partenariat avec Resto’Folies, nous avons décidé de réaliser un sondage permettant de vérifier ou de démonter les hypothèses suivantes : • la population a une mauvaise image des sandwichs en distributeurs • la recherche de nouveauté est principalement admise par toute la population • le sandwich traditionnel reste le baguette jambon beurre Nous avons fait remplir notre questionnaire par internet et par questionnement dans la rue (à Grand Place (Lille et à la gare de Lille Flandres). 6.2) Analyse L’analyse du questionnaire nous a permis d’identifier 4 groupes de population : • les non consommateurs de sandwichs • les consommateurs de sandwichs dont : • les consommateurs de sandwichs en DA (distribution automatique) • les non consommateurs de sandwichs en DA. Les non consommateurs de sandwichs : • Profil En majorité ce sont des femmes, employées, cadres ou de professions intellectuelles supérieures, de 30 ans ou plus, mariées ou divorcées, ayant en moyenne 2 enfants. (cf Annexe n°2) Les consommateurs de sandwichs : • Profil moyen Caractéristiques de la population étudiée : étudiants, hommes en majorité, entre 20 et 30 ans, célibataires ou mariés, sans enfants. • Consommation moyenne de sandwich par semaine Entre 3 et 4 (3,75) sandwichs sont consommés en moyenne par semaine. - 56 - Le snacking : entre tradition et modernité • Sandwich traditionnel Comme nous le montre le graphe ci-dessous, le jambon beurre baguette reste le sandwich traditionnel pour 75% des gens sondés. 25% JAMBON BEURRE 75% Figure 8 : Le sandwich traditionnel aux yeux du consommateur Même face à la concurrence des nouveautés, le jambon beurre semble être fortement ancré dans les habitudes de consommation des français. • Lieu d’achat et fréquence La sandwicherie arrive en tête pour l’achat du sandwich avec une fréquence moyenne de 2 fois par semaine. Ensuite, la boulangerie, la GMS et le confection personnelle, chez soi, de son sandwich se partagent la fréquence de 1 fois par semaine en moyenne. Remarquons que l’achat en DA n’est pas encore entré dans les mœurs. Cette réponse est peu être liée au type de population sondée. • Lieu de conso et fréquence L’analyse du questionnaire ne révèle pas de lieu de consommation privilégié. Que ce soit sur place, dans la rue, au bureau ou chez soi, le consommateur ne semble pas y attacher une grande importance. Ce n’est pas le fait de consommer un sandwich qui conditionne le lieu de consommation mais plutôt les circonstances qui influencent ce critère. • Dans quelle circonstance ? La tendance est à la consommation entre amis ou entre collègues (2 fois par semaine), puis vient la consommation solitaire ou en famille (fréquence de 1 fois par semaine). - 57 - Le snacking : entre tradition et modernité Bien que le sandwich ait une image de repas pris seul devant son ordinateur, le sondage révèle qu’il est finalement consommé en communauté. • Informations nutritionnelles Pour la plupart ceci n’est pas un critère de choix lors de l’achat. Cela peut paraître assez paradoxal face aux discours nutritionnels actuels et aux désirs du consommateurs de profiter de produits jugés sains et équilibrés. Ce paradoxe est également aparant sur l’expression de la nouveauté, l’aspect nutritionnel faisant parti des attentes du consommateur. • Critères de choix du sandwich Les critères de choix du sandwich sont dans l’ordre : la garniture, la sauce puis le type de pain. Chaque critère est important, c’est l’ensemble qui conditionne le choix avant l’achat. • Emballage préféré Le triangle en plastique rigide apparaît comme le type de d’emballage préféré suivi par le flowpack (emballage plastique souple). Les coques ne semblent pas s’attirer les faveurs du consommateur. • Nouveauté La population étudiée est majoritairement ouverte sur la nouveauté, celle-ci devant s’exprimée d’abord sur la garniture, ensuite sur l’ajout de nouveaux ingrédients, et enfin sur l’aspect nutrition. Cf Annexe n°2 Non consommateur de sandwich en DA : • Profil Il concerne à parité les hommes et les femmes, entre 20 et 30 ans, étudiants ou employés, célibataires ou mariés. • Aspect DA L’aspect du distributeur apparaît comme important aux yeux des non consommateurs de sandwichs en DA. - 58 - Le snacking : entre tradition et modernité • Perception du sandwich en DA Ils sont perçus comme étant de mauvaise qualité, non appétissants, non équilibrés mais pratiques. Ils n’ont, en revanche, aucune opinion sur l’aspect sain, peut être a cause de la non compréhension de la question et aussi du coté subjectif, puisqu’ils ne consomment pas de sandwichs en distributeurs. Ils sont ouverts à une proposition de fruit frais en DA et affirment qu’ils consommeraient un autre produit du distributeur, en général une boisson, avec un éventuel achat de sandwich en distributeur. Cf Annexe n°3 Consommateurs de sandwichs en DA • Profil Ce sont en majorité des hommes, entre 20 et 30 ans, étudiants, célibataire et sans enfants. • Critère d’achat en DA 17% 3% 10% FACILITE RAPIDITE PAS AUTRE AUCUNE 70% Figure 9 : Critère de motivation d’achat en DA La principale motivation d’achat du sandwich en DA citée est le manque de temps, donc les solutions de facilité (ne demande pas d’efforts) et de gain de temps sont privilégiées. Le second critère est l’absence de commerces à proximité. - 59 - Le snacking : entre tradition et modernité • Aspect DA : Le facing du distributeur automatique apparaît comme un critère important lors de l’achat du sandwich. • Caractéristiques du sandwich en DA Une proportion non négligeable des sondés a répondu que le sandwich en DA n’est pas de bonne qualité, cependant la majorité n’a aucun avis sur la question. Celle-ci est donc trop vague, trop imprécise, la qualité est une caractéristique trop floue et subjective. Les consommateurs ne se préoccupent pas de savoir si ils sont équilibrés, ceci est peut être du au fait que la majorité des gens étudiés sont des hommes qui sont moins attentifs que les femmes à ce genre de critère. Le sandwich en DA est pratique, sur et non onéreux. Cette population est tout à fait d’accord pour une offre de fruit frais en DA et achète généralement une boisson en accompagnement de leur sandwich. Cf Annexe n°4 Conclusion : vérification des hypothèses • la population a une mauvaise image des sandwichs en distributeurs Cette affirmation est vraie pour les non consommateurs de sandwichs en DA, fausse pour les consommateurs de sandwichs en DA, même si ceux-ci restent sceptiques sur certains points comme la qualité ou l’aspect équilibré. Ces deux groupes de population ne sont pas d’accord sur le prix et l’aspect sécurité, alors que les non consommateurs pensent que le sandwich en DA est cher, les consommateurs affirment que le produit est abordable. De plus, les connaisseurs de sandwichs en DA attestent qu’ils sont sûrs, alors que les non connaisseurs ont une perception floue de cet aspect : ils se méfient mais n’osent pas se prononcer. La praticité est un critère accordé par tous au sandwich en DA. L’offre de fruit frais est accueillie favorablement par toute la population étudiée. - 60 - Le snacking : entre tradition et modernité • la recherche de nouveauté est principalement admise par toute la population A la majorité, les consommateurs de sandwichs sont ouverts à la nouveauté, s’exprimant en premier lieu sur la garniture, puis sur l’ajout de nouveau ingrédients, l’aspect nutritionnel est aussi évoqué. Ce dernier point est en accord avec le phénomène actuel de prise de conscience de l’importance d’une bonne alimentation. Celui-ci n’est pas près de s’arrêter et beaucoup d’innovations sont faites, et sont encore à faire, dans ce domaines. • le sandwich traditionnel reste le baguette jambon beurre La population reste attachée au traditionnel sandwich baguette jambon beurre, qui reste comme la référence en matière de sandwich. Nous ne sommes pas encore éloignés de nos valeurs culturelles récentes. 6.3) Critiques Notre questionnaire consommateur présente un certain nombres de défauts, à la fois intrinsèques et extrinsèques, qui ont entraîné des difficultés dans l’analyse. Au niveau de sa structure, il se divise en plusieurs parties : • une première sur le comportement du consommateur (fréquence de consommation, lieux, conditions, critères de choix, innovations souhaitées) • une seconde accès sur les Distributeurs Automatiques et la perception du consommateur sur la valeur des sandwichs proposés Tout d’abord, nous avons constaté une différence inhérente entre notre consommation réelle et notre consommation perçue. En effet, nous avons tous une tendance à diminuer la valeur absolue de ce que nous consommons, que ce soit consciemment ou inconsciemment. Par exemple les personnes au régime ont tendance à déclarer une consommation inférieure à la réalité. D’autres personnes ne gardent pas de réelles souvenir des quantités qu’ils consomment, ils répondent donc très approximativement. Ensuite, la nature même du questionnaire s’est avérée être source de difficultés. - 61 - Le snacking : entre tradition et modernité En effet, une partie reposait sur la consommation de sandwichs en DA et sur la perception qu’avaient les consommateurs de ces sandwichs. Or un certains nombre de personnes interrogées ne consomme jamais de ces produits. Nous avons quand même souhaité poser les questions se référant à ce point afin d’essayer de déterminer les différences de perception qu’ont les non-consommateurs de sandwichs en DA des consommateurs de ces produits. Cependant, certains non-consommateurs ont naturellement présenté des difficultés à répondre, n’étant absolument pas attirés par ce type d’offres, ils n’avaient pas vraiment de connaissances ou d’avis sur l’offre en sandwichs du DA. Par ailleurs, le questionnaire s’est révélé être trop long, car il ne se compose que de peu de questions fermées, obligeant ainsi le consommateur à prendre quelques minutes de réflexion avant de répondre. Ainsi, le temps nécessaire pour faire remplir un questionnaire s’est avéré être assez substantiel. Nous avons senti que le consommateur interrogé avait tendance à se démobiliser à partir de la partie sur le distributeur automatique. Enfin, l’étude aurait pu être approfondie, en modifiant les produits proposés dans des DA. Par exemple, nous aurions pu introduire, au sein de ces distributeurs, différentes marques de yaourts, connues ou non des consommateurs, afin de voir si le fait de connaître une marque rassure le consommateur et l’incite à l’achat. Ainsi, de nombreuses études restent encore à faire en terme d’offre en DA. Cette dernière remarque aurait permis à notre partenaire de modifier, ou de renforcer, sa campagne publicitaire afin de rassurer les consommateurs adeptes du snacking. - 62 - Le snacking : entre tradition et modernité Conclusion Le snacking est sans doute l’un des phénomènes de consommation les plus marquants de ces dernières années. Cette explosion est liée à un contexte culturel particulier, combinaison complexe de plusieurs facteurs déterministes (évolutions des modes, habitudes et comportements alimentaires, féminisation de la société, réduction de la durée des repas…). Comme nous l’avons vu, ce mode de consommation touche toutes les catégories socioprofessionnelles. Les entreprises françaises de l’agroalimentaire cherchent et exploitent de nouvelles pistes afin de rendre le snacking incontournable. Le marché français est cependant encore loin du niveau du marché anglo-saxon, ou encore du marché allemand, rendant ainsi les perspectives de développement particulièrement attractives pour les entreprises du secteur. Il existe toutefois un snack à la française privilégiant le traditionnel sandwich-baguette. Cependant les industriels sont conscients que pour arriver à ce niveau, ils vont devoir adapter leurs offres aux attentes des consommateurs. L’une des clés pour un succès durable du snacking sera donc la capacité du secteur à innover, à allier la modernité à la tradition afin de combler au mieux les consommateurs, toujours avides de nouveautés, mais profondément attachés aux produits traditionnels. Enfin, nous devons prendre en compte le modèle de consommation américain pour ne pas produire les mêmes erreurs, mais au contraire créer des produits « bons pour le goût et sains pour le corps ». - 63 - Le snacking : entre tradition et modernité ANNEXE N°1 : Questionnaire QUESTIONNAIRE : ETUDE CONSOMMATEUR COMPORTEMENT DU CONSOMMATEUR 1) Etes-vous consommateur de sandwich ? Oui (1) Non (2) 2) En moyenne, combien de sandwichs consommez-vous sur 1 semaine ? Rep : ….. 3) A quelle fréquence achetez vous vos sandwichs en : Jamais (1) 1/semaine (2) 2/semaine (3) 3/semaine (4) 4 et +/semaine (5) Boulangerie Sandwicherie GMS Distributeurs* Fait maison 4) A quelle fréquence consommez vous vos sandwichs : Jamais (1) 1/semaine (2) 2/semaine (3) 3/semaine (4) 4/semaine (5) Sur place Dans la rue Au bureau Chez vous 5) A quelle fréquence consommez vous vos sandwichs: Jamais (1) 1/semaine (2) Seul Entre amis Entre collègue En famille - 64 - 2/semaine (3) 3/semaine (4) 4/semaine (5) Le snacking : entre tradition et modernité 6) Les informations nutritionnelles inscrites sur l’emballage lors de l’achat sont importantes : 1 Tout à fait d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord 7) Les critères suivant sont importants dans le choix de votre sandwich : • type de pain (pain de mie, céréales, complet…) 1 Tout à fait d’accord • 3 4 5 Absolument pas d’accord 3 4 5 Absolument pas d’accord 3 4 5 Absolument pas d’accord type de sauce : 1 Tout à fait d’accord • 2 2 composition de la garniture : 1 Tout à fait d’accord 2 8) Quel type de packaging préférez-vous ? (photos) flowpack (1) coque (2) triangle (3) autre : (4)…………………………………………………………………………… 9) Les produits emballés en flowpack sont: • Rassurant : 1 Tout à fait d’accord • 3 4 5 Absolument pas d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord 3 4 5 Absolument pas d’accord Pratique : 1 Tout à fait d’accord • 2 Encombrant : 1 Tout à fait d’accord 2 - 65 - Le snacking : entre tradition et modernité • Frais : 1 Tout à fait d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord 10) Quel est pour vous le sandwich traditionnel ? Rep : ……………………………………………………………………………………. 11) Seriez-vous prêt à consommer des sandwichs moins classiques ? oui (1) non (2) sans intérêt (3) Si oui, sur quel aspect aimeriez vous que la nouveauté s’exprime (une seule réponse) : Pain (1) Garniture (2) Sauce (3) Evasion (nouveaux ingrédients) (4) Bio (5) Nutrition (6) Perception du consommateur sur les distributeurs automatiques 1) Quelle est votre première motivation d’achat de sandwichs en distributeur ? Rep : ……………………………………………………………………… 2) L’aspect du distributeur automatique (facing attrayant ou non) vous paraît-il important lors de votre achat ? Oui (1) Non (2) Indifférent (3) 3) Lorsque vous achetez un sandwich au DA, vous savez ce que vous allez consommez : À l’avance (1) En moins de 20 secondes (2) Je prends mon temps (3) 4) Le sandwich en distributeur automatique est de bonne qualité : 1 Tout à fait d’accord 2 3 - 66 - 4 5 Absolument pas d’accord Le snacking : entre tradition et modernité 5) Les sandwichs en distributeur automatique sont : • appétissants : 1 Tout à fait d’accord 3 4 5 Absolument pas d’accord 3 4 5 Absolument pas d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord 1 Tout à fait d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord • chers 1 Tout à fait d’accord 2 3 4 5 Absolument pas d’accord • 2 équilibrés 1 Tout à fait d’accord • 2 pratiques 1 Tout à fait d’accord • sûrs 6) Quel est votre avis sur des produits garantis « Halal » : Ça me rassure (1) Ça me laisse indifférent (2) Je n’en mange que si le produit me plait (3) Je n’en consomme jamais (4) 7) Seriez-vous intéressé par une offre de fruit frais (ex : pomme en quartiers) en distributeurs automatiques ? Oui (1) Non (2) Sans importance (3) 8) Lors de votre repas, consommez-vous uniquement un sandwich ou achetez-vous également un autre produit du distributeur ? Uniquement un sandwich (1) Autre produit en plus : si oui, quel type de produits : (2)……………………………….. - 67 - Le snacking : entre tradition et modernité QUESTIONS GENERALES 1) Sexe: H (1) F (2) 5) Profession :…(coder selon nomenclature)…………………………… 2) Age: - 20 ans (1) entre 20 et 30 ans (2) entre 30 et 40 ans (3) entre 40 et 50 ans (4) plus de 50 ans (5) 3) Situation familiale : Célibataire (1) Marié (2) Divorcé (3) concubin/pacsé (4) 4) Avez-vous des enfants? nombre) Oui Non (0) - 68 - combien : (coder selon Le snacking : entre tradition et modernité ANNEXE N°2 : Graphes de l’analyse des non consommateurs de sandwichs SITUATION ENFANTS 80 50 Pour-cent Pour-cent 40 30 20 60 40 20 10 0 0 1 2 2 3 2 ENFANTS PROFESSION AGE 50 70 60 Pour-cent 40 30 20 10 50 40 30 20 10 0 0 3 5 7 8 3 PROFESSION 4 AGE SEXE 100 Pour-cent Pour-cent 3 SITUATION 80 60 40 20 0 1 2 SEXE - 69 - 5 Le snacking : entre tradition et modernité ANNEXE N°3 : Graphes de l’analyse des consommateurs de sandwichs 12 10 8 6 4 2 0 frequence conso sandwich frequence conso ... 15 Fréquence 20 Fréquence Fréquence conso moyenne/semaine 15 10 5 12 9 6 3 0 0 0 2 4 6 Mean = 10 3.76 Std. De... 8 conso ... 0 1 2 3 4 5 frequence ... 0 6 Mean = 2.22 Std. De... 1 2 3 6 Mean = 3.27 Dev. cons... Std. = 1.232... 4 frequence 5 fait maison Distributeurs GMS 25 20 15 10 5 0 0 1 2 3 4 5 GMS Fréquence Fréquence Fréquence 20 15 10 20 15 10 5 Mean = 6 1.98 Std. Dev. = 0.917... 5 0 0 1 2 3 4 5 Distributeurs Mean = 2 Std. Dev. = 0.977 N = 45 0 0 1 12 12 4 2 Fréquence 10 Fréquence Fréquence 12 14 6 10 8 6 4 2 0 0 1 2 3 4 5 sur place 6 Mean = 2.93 Std. Dev. = 1.388... 0 0 1 2 3 4 5 6 dans la rue 4 5 Mean = 2.6 6 Std. Dev. = 1.372... au bureau dans la rue 14 8 3 fait maison sur place 14 2 10 8 6 4 2 0 Mean = 3.04 Std. Dev. = 1.381... 0 1 2 3 4 5 au bureau Mean = 6 2.58 Std. Dev. = 1.323... chez vous 20 15 10 5 0 0 1 2 3 4 5 chez vous 6 Mean = 2.07 Std. Dev. = 1.268... Fréquence 15 Fréquence Fréquence entre amis seul 20 12 9 6 15 10 5 3 0 0 1 2 3 4 5 seul - 70 - 6 Mean = 2.96 Std. Dev. = 1.224... 0 0 1 2 3 4 entre amis 5 Mean = 6 2.93 Std. Dev. = 1.232... Le snacking : entre tradition et modernité entre collegues en famille 20 10 5 0 0 1 2 entre 15 10 4 5 0 Mean = 2.6 6 Std. Dev. collegues = 1.195... 3 Fréquence Fréquence Fréquence 15 0 5 1 5 0 Mean = 6 1.96 Std. De... 5 0 15 10 5 0 10 5 0 1 2 0 2 3 4 packaging 2 3 4 5 graniture Fréquence Fréquence 1 1 25 10 5 0 Mean = 6 1.87 Std. Dev. = 1.079... 0 pratique 15 Mean = 2.36 5 Std. Dev. = 1.09... Mean = 2.78 Std. Dev. = 1.02... 5 5 20 5 6 10 25 10 5 15 rassurant 15 4 20 Mean = 6 2.2 sauce Std. De... 3 4 type de packaging 20 3 25 0 25 2 graniture 15 Mean = 1 2 3 4 5 6 2.6 type de pain Std. De... 0 1 info nutri Fréquence Fréquence Fréquence 4 10 20 0 1 2 3 4 20 15 10 5 0 Mean = 2.84 6 Std. Dev. = 0.852... 0 5 rassurant encombrant Mean = 0 1 2 3 4 5 6 2.69 Std. ... pratique conso moins classique frais 20 100 10 5 Mean = 0 1 2 3 4 5 6 3.56 Std. Dev. encombrant = 1.15... Fréquence 15 15 10 5 80 60 40 20 0 0 1 2 3 4 frais Mean = 5 6 2.51 Std. De... 0 nouveauté 20 Fréquence Fréquence Fréquence 3 15 type de sauce 20 Fréquence 2 en famille type de pain 0 info nutri 20 15 10 5 0 0 2 4 nouveauté - 71 - 6 Mean = 2.8 Std. Dev... 0 1 2 3 conso moins classique Mean = 4 1.09 Std. Dev. = 0.421 N = 44 Le snacking : entre tradition et modernité ANNEXE N°4 : Graphes de l’analyse des non consommateurs de sandwichs en DA f ru it f ra i s chers Fréquence 14 Fréquence 12 10 8 6 4 2 0 3.5 3 2.5 1.5 2 1 0.5 fr u it f ra i s M ean = 1 .3 3 Std. D e v . = . .. 5 4 3 2 1 0 0 1 2 3 4 5 6 chers pratiques surs 6 Fréquence Fréquence 5 4 3 2 1 5 4 3 2 1 0 0 1 2 3 4 5 surs Mean = 6 3.47 Std. Dev. = 1.246... 0 0 Fréquence 5 4 3 2 1 1 2 3 4 5 equilibres Mean = 6 3.87 Std. De... 4 5 6 6 5 4 3 2 2 3 4 5 6 bonne qualité Mean = 2.53 Std. Dev. = 1.06... Mean = 4 Std. ... aspect DA Fréquence Fréquence 3 6 5 4 3 2 1 0 1 appétissants 7 1 8 6 4 2 0 Mean = 4.2 2.5 3 3.5 4 4.5 5 5.5 Std. Dev. = 0.862... appétissants 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 2 bonne qualité 6 0 1 pratiques equilibres Fréquence Mean = 2.67 Std. ... aspect DA - 72 - Mean = 1.64 Std. ... Le snacking : entre tradition et modernité ANNEXE N°6 : Graphes de l’analyse des consommateurs de sandwichs en DA fruit frais 20 60 50 40 Fréquence Fréquence autre produit 30 20 10 0 2 fruit frais Fréquence Fréquence 15 12 9 6 3 0 20 15 10 5 0 Mean = 0 1 2 3 4 5 6 3.26 chers Std. ... Mean = 0 1 2 3 4 5 2.22 surs Std. ... equilibres Fréquence 25 20 15 10 5 0 5 10 5 0 Mean = 1.89 Std. ... 4.5 4 3.5 4 15 3 2.5 2 3 20 1.5 2 pratiques equilibres Mean = 3.33 Std. ... appétissants 20 15 10 5 0 Fréquence bonne qualité Fréquen... Fréquence pratiques 1 Mean = 1.44 Std. ... surs chers 0 3.5 3 autre 0 Mean = 2.51.96 produit Std. ... 1.5 5 2.5 2 1.5 1 10 1 0.5 0.5 15 14 12 10 8 6 4 2 0 4.5 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 2 3 4 Mean = appétiss... 3.... 5 bonne ... - 73 - 6 Mean = 3.22 Std. ... Le snacking : entre tradition et modernité BIBLIOGRAPHIE • Sources Internet - www.altema.com, page visitée en janvier 2005, « Le journal des tendances de consommation » -http://www.altema.com/LdV/ldv104.htm, page visitée en janvier 2005, Anonyme, CCI de Rennes, Lettre de veille : “les sandwichs : il y en a vraiment pour tous les goûts » ; CCI de Rennes, RESIS, N° 20 – JANVIER 2001 , « Le snacking : un nouveau mode de consommation » ; RESIS / Altema, mai 2001, lettre de veille, « Les tendances de consommation » - www.cannelle.com, page visitée en février 2005, « Le portail de l’INPB » - www.cidef.net, page visitée en février 2005, « Comité interprofessionnel de la dinde française » - www.club-sandwich.net, page visitée en janvier 2005, « Club sandwich » - http://www.emarketing.fr, page visitée le dimanche 7 mars 2005, « Le portail des professionnels du marketing » - www.egf.ccip.fr, page visitée en janvier 2005, « Ecole Grégoire Ferrandi » ; « Snacking et sandwiches » 24/05/2004 - www.eurostaf.fr, page visitée en février 2005, « Le site des études stratégiques et financières » - www.filieregourmande.fr, page visitée en février 2005, « Filière gourmande, le site internet » - www.lemondedelada.com, page visitée en janvier 2005, « LMDA » - www.nouvelobs.com, page visitée en novembre 2004, « Le Nouvel Observateur », « L’art du bien-manger » - http://www.secodip.fr/htm/dossier_presse/snacking.asp, page visitée en mars 2005, « tns Secodip, révélateur de comportement » - www.snacking.fr, page visitée en janvier 2005, « Snacking, le magazine de la restauration rapide & nomade » - www.transit-city.com, page visitée en février 2005, « Transit city : Urban Think Thank » • Magazines - 74 - Le snacking : entre tradition et modernité - BRA, n°268, octobre 2004, “dossier spécial snacking” par P.Guiffre - Sciences Humaines, hors série n°38, septembre-octobre-novembre 2002 - Snack & Foods, n°1, février/mars 2004; n°2, avril/mai 2004 • Livre - ARIES P., La fin des mangeurs, Les métamorphoses de la table à l’âge de la modernisation alimentaire, Ed. Desclée de Brouwer, 1997, 173 pages - 75 -