Alternatives Bio n°43 - Centre National de Ressources en
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Alternatives Bio n° 43 L’actualité de l’agriculture biologique en Rhône-Alpes | Juillet 2008 l’info + EDITO agriculture malade, L’ est soignons la PAC. A l’heure du bilan de santé de la politique agricole commune, de nombreuses organisations non gouvernementales se sont associées pour demander que le principe de souveraineté alimentaire soit formellement reconnu comme un objectif prioritaire de la politique agricole commune. La souveraineté alimentaire désigne le droit des populations, de leurs États ou Unions à définir leur politique agricole et alimentaire sans ‘‘dumping’’ vis-à-vis des pays tiers. La FNAB, fédération nationale des agriculteurs bio, s’est associée à cette campagne et invite tous les acteurs de l’agriculture biologique à signer la pétition sur le site www.soignonslapac.org. Il s’agit de permettre aux consommateurs de se procurer des aliments de meilleure qualité à un prix juste et stable, aux agriculteurs de vivre décemment de leur travail, aux paysans du Sud de ne plus subir la concurrence déloyale d’exportations européennes subventionnées et de mieux respecter l’environnement. Les signatures seront remises à l’occasion du Conseil des ministres de l’Agriculture le 23 septembre prochain à Annecy. ■ DOSSIER La PAC est-elle durable ? Sur le marché des produits biologiques, l’offre est inférieure à la demande et tout le monde est maintenant d’accord sur ce point. Même la filière lait de vache bio, montrée du doigt jusqu’en 2005, parce que guère plus de 55% des volumes de lait produits en France étaient effectivement valorisés en bio, se montre déficitaire depuis plus d’un an. Beaucoup de laiteries au niveau national ont fait le choix d’encourager les conversions début 2008 par des primes directes aux éleveurs sur des zones de collecte déterminées. Or ces stratégies d’entreprises accentuent la spécialisation des régions, risquant ainsi de créer des nuisances environnementales. Un développement harmonieux de toutes les filières de l’agriculture biologique, proche des lieux de consommation, nous semble souhaitable. Les soutiens des collectivités territoriales, très appréciés des acteurs régionaux de l’agriculture biologique, ne suffiront pas à développer les volumes de production sans une politique agricole réellement incitative pour l’agriculture biologique. L’époque n’est plus au « produire plus » mais bien au « produire mieux et autrement». Dès aujourd’hui, si l’on veut atteindre les objectifs de 6% de surface en bio en 2012, la France doit utiliser les latitudes offertes par la PAC actuelle pour abonder des aides à la conversion en conséquence, ainsi qu’une rémunération de reconnaissance des producteurs après la période de conversion, comme cela se pratique chez tous nos voisins européens. A plus long terme, l’objectif de 20% de surface agricole utile en production biologique à l’horizon 2020 doit se traduire par des propositions de la France lors de sa présidence du 2ème semestre 2008, tant en matière de réorientation des aides que de soutien aux filières biologiques. Il est nécessaire de redéfinir le régime de paiement unique par la mise en place de montants progressifs en fonction de la performance environnementale des exploitations mais aussi de mettre en œuvre des dispositifs de modulation obligatoire du premier vers le deuxième pilier de la PAC, plus ambitieux que les 5 % actuellement appliqués. Les fonds dégagés devront être orientés vers le soutien aux agricultures durables, génératrices d’emplois et respectueuses de l’environnement. Verdict à la fin de l’année 2008, nous verrons comment le ministre Michel Barnier aura su convaincre ses partenaires européens… Maria Pelletier, Présidente de Bioconvergence Rhône-Alpes David Peyremorte, Président de CORABIO Filière laitière biologique Alors que le lait donnait mauvaise réputation à l’agriculture biologique il y a quelques années pour non valorisation de tous les litres produits, la situation a bien changé aujourd’hui. La consommation de produits laitiers bio augmente et de nombreuses laiteries recherchent du lait bio ou incitent leurs éleveurs à se convertir à ce mode de production. Bien sûr, comme en conventionnel, collecter le lait bio dans les fermes reste le principal problème de la filière surtout quand on sait que les 130 élevages de la région sont répartis sur les 8 départements. Cependant, le travail de concertation conduit par les associations bio porte ses fruits puisque la quasi-totalité du lait bio de Rhône-Alpes est valorisé en bio et que la production progresse. [dossier à lire pages 3 à 6 ] n Trimestriel édité par Corabio et Bioconvergence Rhône-Alpes DOSSIER Lait de vache et produits laitiers bio Alors que le lait donnait mauvaise réputation à l’agriculture biologique il y a quelques années pour non valorisation de tous les litres de lait produits, la situation s’est complètement inversée aujourd’hui. La consommation de produits laitiers bio suit une courbe ascendante et de nombreuses laiteries recherchent du lait bio ou incitent leurs éleveurs à se convertir à ce mode de production. Bien sûr, comme en conventionnel, collecter le lait bio dans les fermes reste le principal problème de la filière surtout quand on sait que les 130 élevages de la région sont répartis sur les 8 départements. Cependant, le travail de concertation conduit par les associations bio porte ses fruits puisqu’aujourd’hui la quasi-totalité du lait bio de Rhône-Alpes est valorisé et que la production progresse. Rhône-Alpes Les laiteries à la recherche de lait bio La région Rhône-Alpes, avec 125 élevages certifiés en AB en 2007 et 3700 vaches, arrive au 6ème rang après les Pays de la Loire, la Bretagne, la Basse Normandie, la Franche Comté et la Lorraine. La production est répartie sur tout le territoire mais avec deux zones plus marquées : le Pilat et le Vercors. Sur les 18 millions de litres de lait produits, 86 % des volumes sont collectés par une vingtaine d’entreprises et les 14 % restants sont transformés à la ferme par une cinquantaine d’éleveurs qui vendent directement aux consommateurs. Des entreprises de transformation positionnées sur la Bio On dénombre à ce jour en Rhône-Alpes 12 entreprises conditionnant ou transformant du lait biologique : Sodiaal Union pour du lait conditionné, Lactabio et Laiterie Carrier pour du lait et des produits ultra-frais, Baïko et Prairies savoyardes pour l’ultra frais, de nombreuses fromageries : fromagerie du Val d’Ormèze, Etoile du Vercors, Vercors Lait, Coopérative de Yenne, Fruitière des Bornes, et des affineurs: Schmidhauser et Paccard. Répartition géographique des élevages Filière lait de vache biologique en Rhône-Alpes 125 ELEVEURS BIO 18 millions de litres de lait (M) 86 % 14 % LAIT COLLECTE = 15,5 M 22 collecteurs 11 M valorisés en bio 9 collecteurs transformateurs 4 transformateurs 71 % 50 PRODUCTEURS FERMIERS = 2,5 M 4,5 M non valorisés 20 producteurs 13 collecteurs 29 % Alternatives Bio n° 43 | Juillet 2008 3 DOSSIER La filière laitière bio Repères Répartition des utilisations de lait bio valorisé Avec 231 millions d’euros, les produits laitiers représentent 15% du marché des produits alimentaires biologiques. La grande distribution concentre 64 % des parts de marché, les circuits spécialisés 20 % et les ventes directes 15 %. En supermarché, le lait biologique représente 6 % des ventes de lait. Tous les grands groupes laitiers et toutes les enseignes de la grande distribution ont une marque de produits laitiers biologiques (les marques de distributeurs détiennent le tiers du marché du lait UHT bio). Le lait conditionné représente les trois quarts des utilisations de lait bio alors qu’il n’en représente que 44 % en conventionnel. Les yaourts représentent près de la moitié des produits laitiers transformés bio. Fromages 4% Autres 13% Beurre 13% Yaourts et desserts lactés 9% Zoom Lait conditionné 72 % En Europe Au niveau européen, la demande est de plus en plus importante et l’offre de plus en plus figée. Le manque de conversion est constaté partout hormis en Grande-Bretagne où les reconversions ont débuté en 2006 et se traduiront par une augmentation des volumes de 15 à 20% en 2008. Difficile de savoir qui développera le plus vite la production bio. Cependant, l’Autriche reste le leader avec une aide au maintien de 250 €/Ha, et 15% des volumes de lait produits exportés vers l’Allemagne, l’Italie, la Hongrie et la République Tchèque. Principaux pays producteurs de lait bio en Europe Pays Volumes* Lait bio, un marché en croissance La France comptait en 2006 moins de 1600 élevages bovins laitiers certifiés en agriculture biologique, pour 60 000 vaches laitières, soit guère plus de 1% de la production française. La collecte s’est élevée en 2007 à 234 millions de litres de lait, volume en progression de 3,4% par rapport à l’année précédente. Selon une enquête conduite par la FNAB en 2007, 88% des litres de lait produits sont valorisés en bio. Côté fabrications, toutes les familles de produits laitiers ont fortement progressé hormis les desserts lactés : Tableau de bord des collectes, fabrications et transformations des laits de vache pour 2007 PROGRESSION DES FABRICATIONS EN % PRODUITS CONVENTIONNELS Evolution 2006/07 en % 2007 Collecte en milliers de litres 22 241 913 PRODUITS BIO 2007 0% 234 731 Evolution 2006/07 en % + 3,4 % Fabrications en tonnes Lait conditionné 3 774 826 +1% 107 696 + 4,4 % Allemagne 470 Yaourts et laits fermentés 2169 499 + 0,9 % 11 585 + 24,2 % Danemark 410 Autres fromages 1 117 637 + 1,9 % 3 337 + 14,6 % Autriche 406 Beurre 410 265 + 2,3 % 3 302 + 10,9 % Royaume Uni 330 Fromages frais 634 542 + 1,7 % 2 341 + 46,6 % France 234 Desserts lactés 607 204 + 2,3 % 1 290 - 10,2 % Suisse 230 Crème conditionnée 354 200 + 4,6 % 738 + 34,7 % Suède Pays Bas Source : office de l’élevage / enquête mensuelle avril 2008 192 125 * en millions de litres Principaux lieux d’achat cités pour les produits laitiers biologiques Le tableau ci-dessous montre bien qu’en terme de fréquentation, les grandes surfaces sont privilégiées, hormis pour les fromages où les productions fermières gardent une part importante. Magasins spécialisés Marchés GMS Commerçants Artisans Fermes Lait bio 13 % 4% 75 % Fromages bio 17 % 37 % 36 % 4% 4% 6% Autres produits laitiers bio 19 % 7% 69 % 1% 2% Source : baromètre CSA / Agence Bio 2006 (base 349 consommateurs / acheteurs de produits biologiques) 4 Alternatives Bio n° 43 | Juillet 2008 DOSSIER Témoignages Joseph Arnaud éleveur à Saint Genest Malifaux Avec 12 éleveurs du canton, Joseph Arnaud, éleveur à Saint Genest Malifaux dans le Pilat, a répondu présent à l’appel de sa coopérative pour convertir son exploitation à l’agriculture biologique cette année. Installé depuis 1984, Joseph élève avec son épouse un cheptel Montbéliard de 25 vaches laitières et 22 génisses sur une surface de 45 hectares (17 ha de prairies temporaires, 5 ha de triticale et 23 ha de prairies permanentes). Il avait déjà été invité à passer en bio il y a dix ans, mais sa surface ne lui permettait pas une autonomie fourragère suffisante. Suite aux baisses du prix du lait de 2004 à 2007 et face à l’avenir sombre que prépare la disparition des quotas en 2013 pour les petites exploitations de montagne, Joseph a franchi le pas de la conversion à l’agriculture biologique l’hiver dernier. L’exploitation étant déjà conduite de façon extensive, les changements à opérer pour passer en bio ne sont pas insurmontables. Il s’agit de ne plus utiliser les quelques engrais chimiques jusqu’alors épandus et de mieux gérer les effluents d’élevage, ce qu’un nouveau bâtiment d’élevage va permettre. Les céréales ne seront plus désherbées chimiquement; compte tenu de la faible surface, un changement des façons culturales sera facile à opérer. Le plus délicat sera sans doute le suivi sanitaire du troupeau, c’est d’ailleurs la raison pour laquelle Joseph Arnaud s’est formé à l’homéopathie avec l’ARDAB. En effet, les traitements antibiotiques parfois utilisés, notamment pour le tarissement des vaches, seront remplacés par une plus grande vigilance et l’homéopathie en cas de besoin. ■ SAS Biolait et ses particularités Constitué en 1994 par 6 producteurs de Loire-Atlantique et du Morbihan, le GIE Biolait s’était donné pour objectif de favoriser et promouvoir le développement de l’agriculture biologique, d’apporter la même valorisation du lait bio à tous les producteurs et de participer à l’organisation interprofessionnelle de la filière biologique. Ainsi Biolait a acquis des camions et embauché des chauffeurs pour collecter le lait bio et le vendre aux laiteries les plus proches. Biolait mit aussi en place une mutualisation des prix pour les producteurs trop excentrés des tournées. Dès fin 1996, Biolait couvrait 14 départements, comptait 41 adhérents et collectait 4,3 millions de litres de lait. En 2006, Biolait a scindé son activité en 2 parties : l’une dédiée à la collecte et au négoce (SAS Biolait) et l’autre plus politique (Association la Voie Biolactée) avec pour slogan «la bio partout et pour tous», un support éditorial, le journal (la Voie Biolactée) ainsi qu’un accompagnement des initiatives locales. Aujourd’hui, Biolait regroupe 225 structures agricoles fortes de près de 350 éleveurs sur 40 départements soit un potentiel de collecte de 43 millions de litres de lait. Le lait est livré à une trentaine de transformateurs tant locaux que nationaux; 98% des volumes sont à ce jour valorisés en agriculture biologique. En Rhône-Alpes, une vingtaine d’éleveurs sont membres de Biolait pour un potentiel de 2,6 millions de litres de lait. Tous ne bénéficiaient pas d’une valorisation de leur lait, cependant, compte tenu de l’évolution du marché, Biolait cherche aujourd’hui à densifier ses circuits de collecte en Rhône-Alpes pour répondre à la demande de ses clients. L’entreprise s’est donnée pour objectif de multiplier par 1,8 sa collecte d’ici 5 ans, par une incitation et un accompagnement technique et humain aux conversions et par la poursuite de partenariats régionaux. ■ Oui aux petits producteurs Le groupe Sodiaal collecte du lait sur 62 départements français et représente 10% de la collecte nationale. Le lait de consommation représente les 3/4 des laits transformés par la coopérative, trois sites sont concernés : un en Loire Atlantique qui traite 61% des volumes, un site dans le Nord qui traite 26% des volumes et la Talaudière dans la Loire avec 12% des volumes. Déjà 23 coopérateurs produisent sur le Pilat 3 millions de litres de lait bio collectés par Sodiaal. Le groupe a spécialisé le site de la Talaudière sur les laits des montagnes, le lait bio et le lait des fermes sélectionnées, et vient de lancer en février 2008 un lait « oui aux petits producteurs » issu de fermes en conversion vers l’agriculture biologique. Ce produit nouveau permet à la coopérative de verser aux producteurs une prime de 30 € aux 1000 litres dès la première année de conversion. L’approvisionnement auprès de producteurs en conversion du Pilat et du Forez permet à Candia de mettre en avant la dimension coopérative du propriétaire de la marque. Le groupe coopératif met en avant sur les emballages de ses produits un « lait solidaire » en rappelant qu’il soutient «les producteurs des régions les plus défavorisées et les plus difficiles d’accès». Leurs exploitations laitières, situées dans le Massif Central, dans les Monts du Pilat et du Forez sont principalement des exploitations de taille très inférieure à la moyenne française. ■ Alternatives Bio n° 43 | Juillet 2008 5 DOSSIER La filière laitière bio Marketing Le lait bio communique A l’instar de la nouvelle campagne de communication du Printemps Bio, un travail d’harmonisation a été fait pour relier les différentes campagnes, générique et interprofessionnelles (viande, fruits et légumes et huiles en plus des produits laitiers). Pour ces derniers un nouveau site Internet* a été mis en ligne au mois de mars pour informer les consommateurs. Il est notamment composé de 5 espaces thématiques dont celui des produits laitiers bio, espace détente et espace professionnel. En mars, avril, mai et juin, des bannières web sur les produits laitiers bio figuraient sur des sites Internet féminins et de recettes ciblés. Des outils spécifiques produits laitiers Depuis le mois de juin, des kits de PLV (publicité sur le lieu de vente) ‘‘Produits Laitiers’’ sont mis à disposition permettant un balisage permanent des rayons en magasins. Toute l’année, des actions sont prévues : • la mise à disposition de kit de PLV permettant un balisage permanent des rayons produits laitiers en magasin, • en septembre, un jeu concours produits laitiers se tiendra sur le site Internet* • de septembre à novembre, des campagnes presse sur les produits laitiers bio seront insérées dans des magazines hebdomadaires et mensuels, Initiative Le lait cru bio, comme autrefois Intrigué par le succès des distributeurs automatiques de lait cru en Italie, Gérard Gayet, éleveur laitier en bio à St Laurent de Chamousset, a étudié la question de plus près, au point d’installer début mai et d’alimenter chaque jour un distributeur à côté d’un supermarché à l’Arbresle, une agglomération de 10 000 habitants, près de Lyon. Le projet bénéficie du soutien de la Région Rhône-Alpes au travers de l’appel à projet Bio’Innov afin d’affiner la communication et de vérifier le comportement des consommateurs français, par rapport aux italiens. En effet, il est nécessaire de commercialiser 130 litres par jour pour rentabiliser la machine. Son emplacement sur un lieu de passage et l’attrait des consommateurs pour le lait cru restent donc des critères essentiels dans la réussite de l’opération. Rendez-vous dans un an pour établir un bilan. ■ Le lait, bouc émissaire des consommateurs bio ? Le tableau page 4 montre que les habitués des produits bio consomment peu de produits laitiers. Nous avons recueilli à ce sujet l’avis du Docteur Marc Deru d’après ses écrits. En dehors de cas pathologiques de digestion enzymatique bloquée, le lait constitue un aliment bénéfique pour la santé s’il est consommé avec modération et s’il provient de vaches élevées et nourries biologiquement. En effet, le lait issu de l’agriculture biologique est plus riche en acides Omega 3 (+ 60 %), en acide linoléique conjugué, en antioxydants et en vitamines (+ 20 %). Les problèmes liés à la consommation du lait sont essentiellement le fait de consommation excessive, de la dénaturation de la qualité des produits laitiers et de pathologie de la digestion. Ce qui a manifestement changé ces dernières décennies dans les pays industrialisés, ce n’est pas la consommation en soi de produits lactés mais bien les excès de consommation de produits dénaturés, dans un contexte de suralimentation calorique globale, ainsi qu’une pollution individuelle (vaccins, médicaments) et environnementale de plus en plus grande et des conditions de vie de plus en plus stressantes. Des travaux scientifiques ont mis en évidence une corrélation entre l’accumulation de métaux lourds dans l’organisme et la mauvaise dégradation enzymatique du lactose et de la caséine. ■ Trièves, la fromagerie du Mont Aiguille investit dans la bio ■ Plus d’informations sur : * www.produitslaitiersetviandebio.com 6 Alternatives Bio n° 43 | Juillet 2008 La fromagerie du Mont Aiguille, située à Clelles, transforme 500 000 litres de lait de vache, chèvre et brebis en yaourts, fromages blancs, crème, beurre, pâtes molles et tommes ; une gamme large distribuée de Pontcharra à Gap dans les grandes et moyennes surfaces, chez les restaurateurs du Trièves, dans les fromageries de Grenoble et chez quelques grossistes. Proche des éleveurs laitiers, le gérant, Christian Zaza, a décidé de créer une gamme de produits laitiers bio, permettant notamment à trois éleveurs bio voisins de valoriser leur production. Dès que la fromagerie obtiendra l’agrément en tant que collecteur, les fabrications débuteront, d’abord avec la gamme existante, et peut-être plus tard avec des produits spécifiques. Les clients traditionnels sont déjà intéressés par une gamme bio, mais Christian Zaza compte bien toucher aussi les circuits spécialisés bio, voire la restauration collective. Avec un potentiel de 600 000 litres, les volumes laissent une marge de progrès significative à l’entreprise. ■