profession : luthier - Ville de Saint
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profession : luthier - Ville de Saint
PAGE 21 portrait PROFESSION : LUTHIER Clodoaldien depuis près de 25 ans, Nicolas Perrin traverse la Seine tous les jours pour rejoindre son atelier à Boulogne-Billancourt. Rencontre avec un passionné de la belle facture. C ’est en regardant l’émission de télévision Le Grand Échiquier, à l’âge de 10 ans, que la vocation est venue : « Ce jour-là, Jacques Chancel recevait le violoncelliste Mstislav Rostropovitch et le célèbre luthier Étienne Vatelot, se souvient Nicolas Perrin. C’est là que j’ai eu le déclic : je jouais du violon depuis l’âge de six ans et je me suis dit que je serais luthier, même si plus jeune je rêvais d’être chirurgien. Je ne me suis pas trop éloigné de mon objectif puisque je suis en quelque sorte chirurgien des violons ! » Cinq ans plus tard, le jeune garçon originaire de Vendée, fils de musicien, est accepté avec cinq autres heureux élus pour trois années de formation à l’école de Mirecourt dans les Vosges, capitale française de la lutherie. Diplômé, il intègre ensuite l’Atelier d’Étienne Vatelot à Paris – l’élève rejoint le maître ! - et y travaille pendant quinze ans, dont les trois dernières années en tant que chef d’atelier. « Puis j’ai eu envie de voler de mes propres ailes, ajoute Nicolas Perrin. J’ai ouvert un atelier à Boulogne il y a dix ans, avec mon épouse archetière et un autre luthier salarié. » Les différents aspects du métier En plus du travail quotidien de Nicolas Perrin, c’est-à-dire la réparation et la restauration de violons, altos et violoncelles dont certains appartenant à des clients internationaux séduits par sa “carte de visite”, Nicolas Perrin a d’autres casquettes, comme celle d’expert judiciaire près la Cour d’appel de « Le contact avec les clients est primordial, car certains d’entre eux considèrent vraiment leur instrument comme leur propre enfant. » Versailles : « Cela signifie que je peux être appelé lors d’une affaire suite à un litige entre un luthier et un musicien ou bien un problème de succession de Stradivarius… » Certains clients passent également dans son atelier pour faire estimer un instrument ou obtenir un certificat d’authenticité. « Et je suis également devenu membre du jury d’examen de sortie de l’école de Mirecourt » ajoute le luthier. Car même si la profession est “saturée”, les orchestres tendant à disparaître à cause de la crise financière actuelle, les candidats sont toujours aussi nombreux à présenter leur dossier à l’unique école française formant à la lutherie. « C’est un métier passion ! Puis il faut dire que de voir un musi- cien pleurer de joie quand il retrouve son violoncelle comme neuf après un accident, c’est vraiment l’un des bons côtés de ma profession. Le contact avec les clients est primordial, car certains d’entre eux considèrent vraiment leur instrument comme leur propre enfant. » Après de longues journées passées dans l’atelier, Nicolas Perrin retrouve son domicile du quartier de la Fouilleuse, « dans cette petite ville si bien située, à la fois proche de Paris, de son quartier historique des luthiers à Saint-Lazare mais également très tranquille, très verte ! » n Renseignements auprès de l’Atelier Nicolas Perrin au 01 49 11 04 16. 185, rue Aguesseau à Boulogne-Billancourt.