TEXTE PATRIOTIQUE

Transcription

TEXTE PATRIOTIQUE
TEXTE PATRIOTIQUE
SEGMENT NATIONAL 2012
Écrit par Sylvie Rémillard et Paul Piché
C’est tout un honneur pour moi de pouvoir venir ici et vous dire
Bonne fête Québec !
Quelle merveilleuse soirée !
Êtes-vous contents que ce soit l’été ?
Au Québec, le temps, c’est ben important
On est un peu fabriqué à même nos saisons
L’été c’est la belle saison parce qu’on vit dehors !
L’été on aime ça parce qu’on se sent libre
L’été, il n’y a plus de portes…
On parle à nos voisins, on court les festivals, on part en vacances…
Quand on a les moyens!
Après l’été, même l’automne peut venir cogner à nos portes
En automne, on est fort, on est fier, on est entreprenant
En automne, on est comme les arbres, on affiche nos couleurs
On essaye des affaires, on confronte des idées, on se rappelle des référendums
On se dit qu’un jour, on aura moins peur
Qu’un jour, on va aller jusqu’au bout de ce qu’on a dans le cœur!
L’automne on aime ça parce qu’on est résistant
Et puis un beau matin, on regarde dehors… pis tout est blanc
Mais c’est moins blanc qu’avant
Y a même des vieux qui disent qui y’a pus d’hiver
Qu’est-ce qu’on va faire si y’a pus d’hiver ?
On ne veut pas perdre l’hiver, on veut protéger l’hiver
Mais quand c’est rendu qu’y faut protéger l’hiver
C’est clair qui a quelque chose qui va de travers !
L’hiver on aime ça parce qu’on aime le silence
Ça fait du bien le silence… la page blanche
Pour dessiner notre avenir, pour réfléchir, pour prendre notre temps
Les Québécois, on aime ça donner du temps au temps, un peu trop parfois
À l’image de nos hivers parfois trop longs, parfois trop lents
On peut aussi rester crampé dans l’silence un peu trop longtemps
Parfois l’hiver s’étire tellement qui y’a carrément pas de printemps
On se couche en hiver pis on se réveille en été !
Mais cette année… NON ! C’t’année…
On en a eu tout un printemps ! Un vrai printemps québécois !
Ça, on aime ça !
Y a rien de plus fier qu’un Québécois qui s’réveille après un trop long hiver
La sève coule, les eaux montent, les ruisseaux deviennent des rivières
On entend les torrents, ça coule partout, jusque dans les rues…
Là où on sent que ça gronde… des défilés de monde… qui veulent refaire le monde
Des idées de grandeur… De gigantisme du cœur…
Libres, forts... et fiers
Cette année, le cœur, l’espoir et la rue ont parlé
Cette année, la jeunesse a parlé
Si les jeunes ont parlé aussi fort, c’est parce qu’ils veulent qu’on se réveille
On peut se dire qu’ils exagèrent, on peut se boucher les oreilles
On peut se dire qu’ils sont jeunes, que ça va leur passer
Mais ça serait dommage que ça leur passe
Ça serait dommage parce que sans rêve…
Sans rêve… on sait tous très bien qui y a plus rien qui va bouger
Peu importe le camp qu’on a choisi, si on a choisi…
On peut dire que cette année, on a tous grandi
Autant par nos racines que par le ciel de nos idées
À chacune de nos crises, à chacun de nos élans, on se déploie
Et c’est comme ça qu’on est Québécois !
Fragile par le nombre, on se doit d’être grand…
On se doit d’être à la hauteur, à la hauteur d’un printemps…