Page 34 - Plainevue

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MAGAZINE OFFERT DANS L’AIR DU TEMPS
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Paul-Loup Chatin - Page 34
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AV R I L
MAI
2015
PLAINEVUE
MAGAZINE
N°15
MARS - AVRIL - MAI 2015
SOMMAIRE
PAGE 04
Histoire : à la découverte de Voves
PAGE 10
Découverte : Le Manoir de Bois Richeux
PAGE 14
Eco : l’entreprise Sensas
PAGE 16
Shopping : sélection de la rédaction
PAGE 20
Partenariat : Le 4L Trophy
PAGE 22
Recette : Aubergines comme des pizzas
PAGE 24
Nature : La Beauce et le vent
PAGE 28
Insolite : Le clairon d’Octave Delaluque
PAGE 32
Patrimoine : les cloches et l’art campanaire
PAGE 34
Automobile : Paul-Loup Chatin
EDITO
par Sylvie Viron
PAGE 38
Portrait : Sébastien Limet et l’origami
PAGE 40
J’aimerais, que cet édito, soit :
Santé : Le kombucha
PAGE 44
BD : Gros&haut et Mouillette
PAGE 46
Ailleurs : Bali (suite du précedent numéro)
PAGE 49
Spectacle : l’Atelier à Spectacle à Vernouillet
PAGE 52
A lire : sélection de livres
L’édito d’une belle saison,
L’édito des bonnes nouvelles,
L’édito des belles personnes,
L’édito des belles rencontres,
L’édito des beaux endroits,
L’édito des belles choses,
PAGE 54
Sport : CMBH28 (Handball)
PAGE 56
Rencontre : Marguerite-Marie Lozac’h
Alors, comme dans un chemin parsemé de fleurs des
champs, vous cueillerez de la bonne humeur, et récolterez la joie que l’on a eue à fabriquer ce numéro de
Plaine Vue magazine. Quel bonheur de vous retrouver
pour ce nouveau printemps !
PlaineVue Magazine est une publication trimestrielle.
Directeur de publication : Patrick Cointepoix
Conception et réalisation : PlaineVue communication - www.plainevue.fr
Rédacteurs : Sylvie Viron, Marie-France Saliège, Michel Brice, Eric Chesneau,
Myriam Cointepoix, Franck Figuls, Gérald Massé, Tristan Massé, Marc Guillemin.
Iconographie : Fotolia.com, Phovoir, Franck Figuls, Idest,
Patrick Cointepoix, Sylvie Viron.
Publicité : Barbara Lachau - 06 03 30 14 42
[email protected]
N° ISSN : 2117-3370 - Dépôt légal à parution. Mars 2015
Imprimé sur un papier certifié 100% PEFC
par l'imprimerie Setael - Chartres
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H I STO I R E
VOVES
Pa r M i c h e l B r i ce
A la découverte
de Voves
Après avoir connu un certain développement économique dans la première
partie du XXe siècle (sucrerie, laiterie, engrais, etc.), Voves fut gagné peu à peu
par une douce langueur. La tendance est
maintenant totalement inversée grâce à
un maillage de PME et d’entreprises
artisanales.
Mais c’est surtout l’investissement de la ville
dans l’agriculture et dans l’agroalimentaire
qui lui a redonné des couleurs. Son blason
résume à lui seul son indéfectible vocation
agricole et les activités qui en découlent.
Mais, ce sont surtout des événements historiques qui ont été au cœur de nos recherches et qui ont marqué la ville.
On se perd en conjectures en ce qui
concerne l’étymologie du nom de la cité.
Voves viendrait, peut-être, de vivarice qui
signifiait une terre tenue à cens (redevance
04
payée au seigneur du fief) ne pouvant se
cultiver qu’à la houe. Ce qui implique que ce
lieu ainsi que les villages de Vovette et de
Vovelles étaient des terres plus ou moins
boisées.
La guerre de Cent ans fut cruellement
ressentie dans ce secteur de Beauce. Le
bourg fut souvent victime des agressions
d’une soldatesque qui vivait de rapines et
H I STO I R E
VOVES
de brigandage, à tel point que le roi Charles
VI envoya des troupes pour pacifier la
région. À la tête de ces soudards sans foi ni
loi on trouve un certain Gaucher de Chartres
dont le frère était capitaine des troupes du
comte de Chartres… Des fortifications auraient été détruites puis reconstruites tant le
danger était présent dans la population. Les
Pa r M i c h e l B r i ce
guerres de religion apportèrent également
leur lot de malheurs. Puis, en 1642, des
troupes régulières ( ! ) en route pour la Flandre vont piller et brûler la ville. En 1659, des
gens d’armes se manifestent à nouveau;
l’église de Voves est profanée et gravement
endommagée. En 1790, Gilles-Louis Daupeley de Bonval, curé assermenté de la ville
va exercer son ministère jusqu’au 2 février
1794. Mais, ce jour-là, des sans-culottes
venus du district de Janville convoquent la
municipalité et se font remettre l’argenterie,
le cuivre, l’étain, le plomb servant au culte
et emportent tout après avoir fermé l’église.
Le curé et son vicaire sont arrêtés et emprisonnés à Chartres. Ils protestent avec énergie et retrouvent la liberté, mais à quelles
conditions ! En effet, le 15 février de la
même année, ils comparaissent devant
Neveu, maire, et Sureau, officier municipal
de Voves ; ils abdiquent leurs fonctions
ecclésiastiques, remettent leurs lettres de
prêtrise et «protestent de rester à jamais
à la cause de la liberté, de l’égalité et de
H I STO I R E
VOVES
l’indivisibilité de la République»… Dès le
dimanche 1er mars 1795, Daupeley et
Lucas, le vicaire, chantent à nouveau la
grand’ messe sous les acclamations des
« bonnes gens » du pays. Puis, par arrêté
du Directoire, Daupeley fut condamné à la
déportation à l’île de Ré. Il reviendra enfin à
Voves en 1800.
Plus près de nous, un camp fut créé à
Voves en 1939 et reçut dans un premier
temps des réfugiés espagnols fuyant la
guerre civile. En 1940, l’armée allemande y
regroupa des prisonniers de guerre français.
En 1942, c’est l’administration française qui
reprit le commandement du camp pour y
interner des prisonniers politiques et des
étrangers. Ces détenus étaient parfaitement
encadrés par des militants communistes.
Une évasion massive aura lieu au cours de
l’année, quarante-deux internés quitteront
le camp grâce à un tunnel long de cent
quarante-huit mètres. Cet épisode a servi
de scénario à un film célèbre, La grande
évasion, avec Steve Mc Queen dans le rôle
Pa r M i c h e l B r i ce
principal. À la Libération, ce sont des prisonniers allemands qui seront les derniers
occupants jusqu’en 1947. Une association
entretient la mémoire de ce haut lieu de la
Résistance.
D É CO U V E RT E
MAINTENON
Pa r Sy l v i e V i ro n
Le Manoir de
Bois richeux
Par une humide et venteuse matinée de
janvier, comme savent en produire l’hiver
et la Beauce, me voici dans la cour du
Manoir de Bois-Richeux.
Après avoir traversé une hideuse zone industrielle, c’est un saut salutaire dans le
temps, que de découvrir cet harmonieux
mariage de la pierre et du végétal dans cet
écrin médiéval. Même au cœur de cette
froide saison, les lierres et les buis taillés déploient leurs vertes frondaisons.
C’est Hubert Mourot, le propriétaire qui me
reçoit devant un bon feu de cheminée, dans
la salle commune de cette grande ferme de
Beauce. Ce fut, me dit-il, une évidence de
faire revivre ce lieu lorsqu’il le visita en 1991
10
pour la première fois. Composée, pour la
partie la plus ancienne, d’un petit manoir de
deux pièces, d’une grange dîmière, dont la
charpente remarquable, fut vraisemblablement réalisée en bois de réemploi provenant
des échafaudages de Notre-Dame de
Chartres, d’un colombier de 1350 boulins
qui témoignent de la grandeur du domaine
de Bois-Richeux au XIIIe siècle.
Par la suite, la ferme seigneuriale devait être
rachetée par Madame de Maintenon, qui y
fit construire les écuries, les étables, ainsi
que les chartils (hangars à charrettes).
Depuis plus de vingt ans, Madame et
Monsieur Mourot, n’ont eu de cesse de
redonner ses lettres de noblesse à ce manoir,
de restaurer ce qui existait encore, comme
les 3000 m² de toitures en ruine, ainsi que
les vénérables murs de silex qui ont vu vivre
et travailler les premiers paysans libres de
France.
En effet, le domaine de Bois-Richeux constituait la première des neuf «Villa Franche»
appartenant au Chapitre de la Cathédrale
de Chartres, et ce à la faveur d’une donation
effectuée en 1178 par les seigneurs de Gallardon et de Monfort-l’Amaury d’une partie
de leurs terres. Les paysans devinrent,
grâce à cet acte fondateur, propriétaires de
leurs terres; un document ancien un «chirographe» de la main d’Hugues de Boutigny
seigneur de Gallardon, atteste de ce fait
historique. Il est conservé aux archives départementales. Peut-être, ces seigneurs espéraient-ils par ce geste altruiste, s’attirer la
miséricorde divine pour le salut de leur âme.
Si la vue de la décrépitude du site aurait dû
rebuter, ou du moins éveiller des doutes sur
le bien-fondé d’acquérir cet endroit, l’histoire
honorifique du lieu contribua à conforter
Hubert Mourot dans son projet. En tant que
médecin, l’humanisme exceptionnel qui favorisa, au XIIe siècle, la libération des serfs
sur le domaine, ne pouvait que le toucher.
De cette époque, les époux Mourot voulurent recréer, dès 1996 un jardin médiéval.
D É CO U V E RT E
MAINTENON
Pa r Sy l v i e V i ro n
Elle fut transformée en bergerie puis fut
détruite en 1974 en même temps que les
autres bergeries construites par Madame de
Maintenon au XVIIIe siècle.
Les édifices historiques ne bénéficient pas
toujours du respect qui leur est dû au cours
de leur histoire... A l’occasion des croisades,
on ramena la rose de Damas, qui trouva une
place de reine dans nos jardins. C’est donc
tout naturellement qu’une roseraie, exclusivement composée de roses anciennes, fut
adjointe au jardin médiéval crée par Hubert
Mourot.
Soucieux de coller au plus près d’une réalité
disparue, ils consultèrent un dessin datant
du IXe siècle, l’unique représentation très
précise de l’ordonnancement d’un projet de
jardin pour l’abbaye de Saint-Gall en Suisse,
qui ne fut jamais réalisé, ainsi que quelques
lignes succinctes concernant le jardin de
Bois-Richeux contenues dans le cartulaire
(recueil d’actes) de Notre-Dame de Chartres
datant de 1234.
Toute l’atmosphère de ce site exceptionnel
méritait un parfum; il se compose de neuf
huiles essentielles d’espèces présentes
dans le jardin des simples. Afin de partager
son bonheur de vivre dans cet endroit,
Hubert Mourot sélectionna des essences
pour leurs propriétés euphorisantes, qui
donnent un «jus» magnifique. En hommage
à l’année, qui apporta la liberté à BoisRicheux, le parfum se nomme 1178.
Les préaux, contenant les simples, trouvèrent tout naturellement leur place dans
l’écrin de pierres des bâtiments, à l’abri des
vents derrière les plessis de noisetiers ou les
bordures de buis. L’Hortus, (le potager)
abrita, derrière les plessis d’osier, les
légumes et les fleurs qui nourrissent et soignent selon les préceptes pleins de bon
sens des hommes du Moyen Âge.
Mais le jardin médiéval ne respectait pas
seulement la santé physique, il s’appliquait
aussi à soigner l’âme qui représentait la partie la plus précieuse de l’être humain. A l’origine, les jardins étaient l'apanage des
abbayes, ils suggéraient l’Eden au centre du
monastère, avec au milieu le puits ou la
source symbolisant la pureté de Marie. Pour
représenter cette dimension spirituelle, fut
crée, en 1996, le clos des charmes conduisant à la chambre de méditation, là où s’érigeait la chapelle qui est évoquée dans le
cartulaire de1234 elle était consacrée à St
Gilles en l’honneur du port d’embarquement
d’où partaient les croisés.
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PLAINEVUE M A G A Z I N E
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É CO
FONTENAY-SUR-EURE
Par Eric Chesneau
Quelques chiffres.
Sensas, qui a connu en 10 ans une croissance supérieure
à 70 %, c'est 35 millions d'euro de chiffre d'affaire
annuel, 18.000 m² d'usine et d'entrepôts à Fontenaysur-Eure, 2 usines de production (à Fontenay et en
Pologne), 8000 tonnes d'amorces fabriquées annuellement, 1000 tonnes de bouillettes et 12.000 références.
La société sponsorise 1000 pêcheurs.
« Sensas »
La dimension internationale d'une entreprise eurélienne
Elle promet des pêches
De Fontenay-sur-Eure à Saint-Petersbourg,
de la Bretagne au Maghreb, la société
Sensas, leader européen du marché de
la pêche, ne cesse d'évoluer et s'attaque
aujourd'hui au marché chinois.
« C'est sensas ! » Cette expression qui
fleure bon les années soixante, tous les pêcheurs du monde la connaissent grâce à
une société eurélienne ! Sensas a depuis
plus d'un demi-siècle accompagné l'histoire
de la pêche, qu'elle soit sportive ou de loisir.
Implantée à Pont-Tranchefêtu, sur la commune de Fontenay-sur-Eure, l'entreprise
s'est diversifiée au fil du temps, selon les
envies et les besoins des pêcheurs.
Créée au début des années cinquante pour
valoriser les sous-produits des Huileries de
Beauce, cette société familiale, qui prit le
nom de Sensas en 1963 en promettant des
pêches « sensationnelles » aux amateurs, a
connu un nouvel essor en 2002 quand elle
fut reprise par Hugues Nello, l'actuel PDG
et actionnaire majoritaire.
14
« Tout a commencé par la fabrication
d'amorces et d'appâts puis l'activité s'est
diversifiée, des cannes aux leurres, du fil aux
flotteurs, en passant par les moulinets, les
bagages et autres vêtements », explique
Frédéric Bonnet, l'un des petits-fils du
fondateur et actuel directeur administratif
des ventes.
Sensas est aujourd'hui le leader européen
de la pêche au coup. En perpétuelle expansion, la société eurélienne qui emploie 150
personnes près de Chartres et près de 50
à l'étranger, a créé trois autres marques en
fonction de l'évolution des pratiques de
pêche. Ainsi « Starbaits », lancée dans les
années 90, est devenue le leader français
de la fabrication des « bouillettes », ces
appâts destinés à la carpe. « Illex », née
quant à elle en 2003, s'est spécialisée dans
la pêche haut de gamme et propose des
leurres en plastique imitant de petits
poissons mais conçoit aussi des bagages
et accessoires pour la pêche au carnassier
ou la très en vogue pêche sportive. Une
passion dévorante qui a débouché sur le
« street fishing », ces compétitions de pêche
en ville recueillant de plus en plus d'adeptes
et que Sensas soutient activement.
Il y a quelques années, Sensas a racheté la
société « Pezon et Michel », spécialisée
dans la pêche à la truite et au carnassier et
notamment connue pour ses cannes en
bambou refondu. Le savoir-faire de cette
petite entreprise d'Amboise a ainsi pu être
redynamisé et a ouvert de nouvelles perspectives à Sensas qui, sous la marque
Gunki, s'impose ainsi sur de nouveaux marchés.
D'innovation en partenariat, la société
Sensas a obtenu en une vingtaine d'années
plus de 50 titres de champion du monde.
Avec plus de 12.000 références elle développe chaque année près de 2000 produits
nouveaux et conquiert régulièrement des
territoires. « Il nous est plus difficile de
progresser encore sur le marché français »,
constate Frédéric Bonnet. « L'export représentera bientôt 50% de notre activité. »
Après l'Europe, la Russie et l'Ukraine, c'est
aujourd'hui en Chine qu'elle s'efforce de
s'implanter grâce notamment à son bureau
de Shanghaï. « Le marché d'Europe de l'Est
est un gros marché pour la pêche au coup
et le marché chinois est également très prometteur ! » On y compterait actuellement en
effet un potentiel de plus de 100 millions de
pêcheurs et le marché évoluerait de 10%
par an. L'implantation au cœur de l'Empire
du Milieu demande toutefois une certaine
dose de patience... Mais cette dernière
n'est-elle pas l'apanage de tout amoureux
de la pêche ?
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Pa r Fra n c k F i g u l s
Deux euréliennes
à l’assaut des pistes marocaines !
PlaineVue Magazine a signé début février
un partenariat bien sympathique avec deux
Euréliennes. Cécile et Hortense sont parties à l’aventure le 19 février au sein du 4L
Trophy. L’équipage numéro 170 s’appelle
La Beauce des Sables, il sera tout juste
parvenu à destination lorsque vous lirez
ces lignes.
Cécile Lethrosne et Hortense Simon se
connaissent bien, et depuis longtemps.
Agées de 19 ans, elles sont toutes deux
étudiantes en école de commerce, et ont
derrière elles 10 années de scoutisme en
commun et plusieurs camps à vélo. Aussi,
lorsque Paul, le grand-frère de Cécile, rentre
20
du 4L Trophy 2013 et leur conte ses aventures, leur sang ne fait qu’un tour. Elles
décident de se lancer ensemble dans ce
beau périple. 10 jours et près de 6000 km
de routes en France et en Espagne, et de
pistes au Maroc, elles s’inscrivent sur le
champ pour l’édition 2015. « A compter de
cet instant, il n’y avait plus moyen de reculer »,
plaisante Hortense. C’est parti : Hortense
sera la pilote, et Cécile la copilote.
Mais cette belle détermination n’est pas suffisante, car l’opération nécessite un certain
budget. L’inscription à elle seule s’élève en
effet à 3200 euros. S’y ajoutent 1500 euros
pour l’essence, les péages, le matériel, et
les repas du midi. Mais le 4L Trophy a aussi
une vocation humanitaire et solidaire. C’est
pourquoi l’organisation demande à chaque
équipage de fournir 10 kg de denrées non
périssables qui seront remises à la CroixRouge et à la Banque Alimentaire, ou du
matériel scolaire destiné aux enfants marocains.
Pour récolter les fonds nécessaires, Hortense
et Cécile se lancent dans une chasse aux
sponsors qui démarre d’abord… doucement.
« Heureusement les choses se sont accélérées », raconte Cécile, « et nous avons pu
sceller de nombreux partenariats, en Eure-etLoir pour la plupart ». Et la carrosserie de la
fourgonnette verte numéro 170, couverte de
stickers, est là pour en témoigner. Parlons
justement de cette auto, qui n’est autre que
celle de Paul, le grand-frère. Eh oui, vous avez
bien lu : la brave 4L fourgonnette a repris du
service pour un second 4L Trophy !! Fort
heureusement, l’oncle de Cécile est le patron
du Garage Caillette, agent Citroën à Janville.
C’est lui qui a assuré la préparation de la
Renault 4 F6 en 2013. C’est aussi lui qui lui
redonne une seconde jeunesse.
(Retrouvez aussi La Beauce des Sables sur
fb.com/beauce.des.sables ou http://beaucedes-sables.e-monsite.com).
Il ne reste plus dès lors à nos sympathiques
équipières qu’à s’entraîner un peu à la
conduite… et beaucoup à la mécanique. Ainsi
qu’au maniement des équipements de sécurité et d’orientation imposés par le règlement :
anneau de remorquage, extincteurs, fusées
de détresse, jerrycans spéciaux… et boussole. Bref, le kit des parfaites aventurières, kit
dont vous aurez remarqué que le GPS est
exclu.
Lorsque vous lirez cet article, la numéro 170
aura pris le départ le 19 février depuis Biarritz,
parcouru 6000 km ou presque, avant de rallier
le 1er mars sa destination finale, Marrakech.
Cécile et Hortense auront alors remis aux
enfants marocains le petit matériel sportif
qu’elles ont choisi d’apporter. Une remise qui
aura eu lieu lors de la soirée de clôture, un
grand moment d’émotion et de solidarité.
Il ne leur restera plus qu’à rentrer et à venir
vous raconter leurs aventures dans les
colonnes du PlaineVue Magazine numéro 16 !!
Mais si vous êtes fan de notre page facebook
fb.com/PlaineVueMagazine, vous aurez déjà
pu suivre Hortense et Cécile au cours du
voyage !!
PLAINEVUE M A G A Z I N E
21
R EC ET T E
Pa r l a r é d a c t i o n
Aubergines
comme des pizzas
Pour
6
Ingrédients :
Version rapide :
personnes
3 aubergines bien fermes et brillantes,
3 tomates,
18 tranches de coppa ou de chorizo,
1 petite boite de coulis de tomates,
basilic frais, origan séché,
mozzarella à cuire.
Préparation :
Coupez des tranches d’aubergine, dans la
longueur, d’1 cm d'épaisseur.
Dans un grand plat mettez du gros sel,
disposez les tranches d’aubergines, salezles sur le dessus également, laissez dégorger
30 mn, puis essuyez-les avec du papier
absorbant.
Mettez une feuille de papier sulfurisé sur la
plaque de cuisson de votre four, disposez
22
dessus les tranches d’aubergines, arrosezles d’un filet d’huile d’olive laissez précuire
20 mn four à 200°C.
Etalez un peu de coulis de tomates sur
chaque tranche, disposez les tranches de
coppa par dessus en les plissant un peu
(comme une tôle ondulée).
Parsemez d’origan séché, et de mozzarella
émiettée.
Laissez cuire à four chaud 15 ou 20 mn.
Passez sous le grill afin de dorer le dessus,
et ciselez le basilic frais sur chaque aubergine déguisée en pizza.
Version élaborée :
Faites dégorger et précuire les aubergines
comme précédemment.
Faites réduire une compotée de tomates
cerises, avec une petite gousse d’ail, un
petit oignon rouge, dans un filet d’huile
d’olive à la poêle, avec un peu d’origan
séché, à feu doux pendant 30 mn environ.
Faites griller les tranches d’aubergine au
four, puis étalez la compotée de tomates
dessus.
Parsemez de mozzarella et laissez gratiner
20 mn environ. Avant de servir, ajoutez du
basilic ciselé.
Version apéritif :
Faire la version rapide ou élaborée sur des
petites rondelles d’aubergine, que vous
aurez coupées du côté le plus fin du légume, afin d’en faire des bouchées.
N AT U R E
B EAU C E
Par Marc Guillemin
La Beauce, le vent...
les moulins et les éoliennes
La plaine de Beauce a, de longue date,
belle réputation pour être région productrice de céréales.
Dans les écoles primaires d'antan, au temps
où Charles Péguy écrivait :
Etoile de la mer voici la lourde nappe
Et la profonde houle et l'océan des blés
Et la mouvante écume et nos greniers comblés
Voici votre regard sur cette immense chape.
tous les élèves apprenaient que cette plate
immensité était appelée le grenier de la
France.
Pour moudre les grains des céréales produites sur cette nappe, les hommes durent
inventer des machines. Ainsi, sur ce large
éventail ouvert à tous les vents au fil des
24
siècles, les moulins se sont dressés,
narguant les clochers des églises. On en
comptait des centaines de Blois à Étampes.
Leurs ailes battaient le ciel pour fabriquer
de la farine. Les vents bas, puissants, bien
souvent venus de l'ouest ou du sud-ouest,
étaient la force nécessaire à fournir leur travail.
Le meunier se réjouissait de profiter de cette
énergie gratuite, inépuisable mais capricieuse.
Le moulin, l'une des plus belles machines
inventées par les ingénieurs du Moyen Âge, a
pris des formes et adopté des mécanismes
différents. Moulins de pierre, moulins-tours,
moulins de bois, moulins-pivots ou chandeliers
étaient construits suivant les moyens financiers du meunier, le lieu de leur implantation,
les matériaux disponibles dans la région. Chacun avait sa personnalité, les uns petits, les
autres grands, avec des ailes à planches ou
bien à toiles. Ils étaient la fierté du village.
Aujourd'hui, le département en compte
encore quelques-uns dont certains, bien restaurés, fonctionnent et sont ouverts au public :
Frouville Pensier, Moutiers en Beauce, Sancheville, Bouville...
Les éoliennes Bollée
Au XIXe siècle, d'autres machines captant le
vent vinrent aussi s'implanter sur le territoire
beauceron mais, cette fois, pour puiser l'eau
des nappes souterraines. Les éoliennes Bollée
faisaient leur apparition. Bien plus imposantes
et puissante que les petits moulins métalliques
avec leurs ailes installées sur un petit pylône,
eux aussi destinés à pomper l'eau souterraine,
l'éolienne Bollée était une véritable turbine.
En 1868, il vint à l'idée du sieur Ernest Bollée,
fondeur hydraulicien au Mans, de déposer un
brevet pour une machine éolienne hydraulique
destinée à puiser l'eau. La tête de l'éolienne
était alors supportée par un poteau de fonte
creux, haubané, dans lequel tournait l'arbre de
commande de la pompe. La principale différence avec les autres éoliennes ou les moulins
à vent résidait dans la conception du moteur
constitué par deux roues munies de pales,
l'une fixe et l'autre mobile, tournant sur le
même axe. Un escalier en spirale autour de la
colonne permettait l'accès à une plate-forme
N AT U R E
B EAU C E
de service. La turbine avait un
diamètre de deux à quatre mètres, voire plus, et le mât dépassait parfois les vingt mètres de
hauteur. Certaines turbines pouvaient être aussi installées sur le
toit d'un bâtiment. Quelquesunes de ces élégantes machines
obsolètes sont encore visibles
à Bonneval, Courville-sur-Eure,
Nogent-le-Phaye...
Depuis quelques années, ce
sont désormais les éoliennes modernes
avec leurs grandes ailes et leurs mâts arrogants qui se plantent dans le ciel de notre
région. Productrices d'électricité, ces centrales poussent comme des champignons,
quelquefois d'une manière un peu insolente,
du côté de Cormainville ou majestueusement au nord de Bonneval.
Le vent fait tourner leurs ailes, un ordinateur
contrôle à distance le fonctionnement, la
mise au vent. Point n'est besoin aux invisibles gestionnaires de ces moulins du XXIe
Par Marc Guillemin
siècle de scruter l'horizon afin de parer aux
dégâts causés par un éventuel revers de
galargne (expression utilisée par les beaucerons pour désigner un violent coup de
vent de nord-ouest) qui jetait à terre les
pauvres moulins de bois si le meunier n'était
pas vigilant.
Quand le vent souffle
sur la Beauce il y règne
en maître. La Beauce
fut, par excellence, le
pays des moulins à
vent comme l'écrivait
le folkloriste régional
Charles- Marcel Robillard et nous pouvons
ajouter, aujourd'hui il
est celui des éoliennes.
L'vent fait tourner les moulins, arrache les
bonnets, trousse les cotillons, décorne les
cocus et… produit de l'électricité.
INSOLITE
INTRÉVILLE
Pa r M a r i e - Fra n ce S a l i è g e
e t M i c h e l B r i ce
Le clairon d’Octave Delaluque
enfin sorti des oubliettes de l’Histoire
Marie-France Saliège et Michel Brice, dans
leur ouvrage publié récemment, Un clairon
beauceron sonne la fin d’une ignoble
boucherie, ont rapporté le parcours, durant
la Grande Guerre, d’un soldat natif d’Intréville en Eure-et-Loir qui allait entrer dans
l’Histoire, alors que rien ne le prédestinait à
jouer un rôle des plus importants à la fin de
cette immense tuerie.
Le 11 novembre 1918, alors que les Allemands avaient accepté et signé les conditions de l’armistice à 5h15, il fallait
répercuter l’événement sur la ligne de front,
c’est-à-dire sur plus de 550 km, qui était
plutôt calme à l’exception du secteur de
Vrigne-Meuse où de farouches combats se
déroulaient encore. En effet, depuis le 9
novembre au soir, des éléments de la 163e
D.I., dont le 415e R.I., avaient franchi la
Meuse, sous un déluge de feu, pour occuper une tête de pont qui aurait permis une
28
ultime offensive si les Allemands ne respectaient pas leurs engagements. Le capitaine
Lebreton du 415e R.I., qui commandait
l’unité la plus avancée et dont le P.C. se
trouvait dans un trou d’obus, fut le premier
à recevoir par télégraphe le message
du maréchal Foch qui confirmait le cessezle-feu prévu pour onze heures, heure
française. Il lui fallait donc trouver de toute
urgence un clairon, à la fois l’homme et
l’instrument, qui connaissait les sonneries
réglementaires. Ce soldat providentiel, qui se
trouvait dans un trou d’obus voisin, ramené en
rampant sous la mitraille allemande par un de
ses camarades de combat, André Gazareth,
était Octave Delaluque, notre Beauceron d’Intréville. À onze heures pile et après quelques
difficultés (sous le coup de l’émotion, il ne se
souvenait plus de la sonnerie apprise en 1911
et ne trouvait plus son embouchure enfouie
dans sa poche pleine de tabac), il sortit progressivement du trou d’obus. Avec un grand
courage et toujours sous les balles ennemies
il sonna le Garde-à-vous, puis le Cessez-lefeu et enfin Au drapeau. Les Allemands, en
face, avaient compris et les bugles sonnèrent
à leur tour le célèbre ta,ta,ta,ta. La guerre était
finie.
Et Octave Delaluque fut totalement oublié…
Il fallut attendre 1998, lors de la commémoration du 11 novembre, pour que le maire de
Vrigne-Meuse, M. Dommelier, s’intéressât à
cet ultime épisode de la Première Guerre
mondiale et… à Octave Delaluque, à qui il
donna un nom de rue dans sa commune. Que
ne l’a-t-on fait dans notre département !
L’ouvrage, cité plus haut, parut à la mi-octobre 2014 et les auteurs regrettaient seulement
de ne pas avoir trouvé trace du clairon, malgré
leurs recherches. Mais le hasard, une fois de
plus, les remit sur la piste. En effet, invités le
11 novembre 2014 à la célébration du centenaire de la Grande Guerre à Gommerville,
commune proche d’Intréville, ils apprirent avec
stupéfaction, au détour d’une conversation,
que l’instrument était peut-être chez un habitant d’Arnouville, hameau de Gommerville
également très proche, mais surtout où avait
habité Anselme Delaluque, le frère aîné d’Octave, avec toute sa famille. Très vite, le contact
fut pris. Le clairon était bien là et dormait dans
un grenier depuis fort longtemps ; il n’avait fait
que traverser la rue. Le dépositaire du clairon
expliqua que le fils d’Anselme, Bernard Delaluque, qui habitait en face de chez lui avec sa
mère et ses sœurs lui avait prêté l’instrument,
INSOLITE
INTRÉVILLE
environ trente-cinq années auparavant, pour
son petit-fils qui voulait se rendre à une
cavalcade à Mer et avait besoin d’un instrument de musique. Au retour de la fête, le
grand-père voulut rendre le clairon, mais
la famille Delaluque le lui laissa. La sortie du
livre lui rappela cette histoire… La gravure,
présente sur l’instrument, confirmait l’époque
où ce modèle était utilisé dans l’armée
Pa r M a r i e - Fra n ce S a l i è g e
e t M i c h e l B r i ce
française : F. Chantenay, fournisseur de
l’armée, 105 avenue Parmentier, Paris. Il ne
pouvait guère y avoir de doute après tous
ces recoupements. Le clairon était retrouvé !
Toute l’histoire fut portée à la connaissance
du journal L’Écho Républicain, qui publia le
5 janvier 2015 un très long article relatant
l’événement.
Reste à savoir ce que deviendra ce clairon.
Les auteurs, à ce point de l’histoire, ont été
certes à l’origine de cette découverte, mais
ne peuvent être maintenant que des intermédiaires, des passeurs de mémoire en
quelque sorte, et ne peuvent aller au-delà.
Cependant, ils n’ont qu’un souhait : que le
clairon cabossé d’Octave Delaluque qui a
sonné le cessez-le-feu sur la ligne du front
le 11 novembre 1918 à onze heures prenne
place au Musée des Armées, à côté du
rutilant clairon de Pierre Sellier qui sonna,
lui aussi, un cessez-le-feu à l’arrivée des
plénipotentiaires allemands à Rethondes le
7 novembre.
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PAT R I M O I N E
PAY S D R O UA I S
Par Eric Chesneau
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La clo
ration.
restau
après
Les cloches et
l'art campanaire
Un patrimoine qui s'entend de loin !
Elles accompagnent les hommes depuis
plus de 4000 ans, ponctuant les journées
mais aussi les différentes étapes de la
vie. Les cloches représentent une part
importante de notre patrimoine. Elles ont
bien des histoires à raconter.
Son « noyau » a éclaté entre les « oreilles »,
le bronze menaçait de se fêler, son « mouton » de bois d'origine avait été remplacé
voici une cinquantaine d'années par une
pièce en acier lui conférant une sonorité
moins harmonieuse... Bref, Marie Augustine
Charlotte nécessitait une cure de rajeunissement !
C'est ainsi que la cloche de bronze de
l'église Saint-Martin d'Aunay-sous-Crécy,
une vieille dame du XIXe siècle pesant
quelque 270 kilos, a été déposée par les
campanistes de la société Bodet, la seule
32
entreprise spécialisée dans la restauration
de cloches. « Il a fallu agrandir la trappe pour
pouvoir la faire descendre sur une hauteur
de 12 mètres; c'est l'opération la plus déli-
Les cloches sont souvent riches
d'enseignements.
cate », assure Michel Fournier de la société
Bodet. « C'est une opération de prévention.
La cloche sera réparée dans nos ateliers de
Trémentines près de Cholet. Le métal abîmé
sera ôté, les soudures nécessaires réalisées,
on la « rechargera » en bronze. Le joug d'acier
ou « mouton », la pièce qui supporte la cloche,
sera remplacé par une pièce en bois plus
conforme à l'original. » La cloche passera également au four, entre 600 et 800 degrés.
C'est dans le cadre de la restauration complète de l'église que Jacques Rivière, le maire
du village, a souhaité réhabiliter cette cloche.
« De plus en plus d'élus prennent conscience
que les cloches constituent un véritable patrimoine », constate Andrée Bideau, l'animatrice
du groupe de recherches en art campanaire
(ou art des cloches) de l'Université Drouaise
du Temps Libre. Ce groupe qui avait publié
une étude fort intéressante sur le sujet en
2011 s'apprête à proposer une nouvelle édition beaucoup plus complète sur les cloches
du Drouais. Des études, des fiches techniques
qui nécessitent pas mal d'habileté pour
gagner des endroits souvent peu accessibles.
Dominique Bureau, de l'UDTL, en sait quelque
chose, lui qui n'hésite pas à grimper sur des
échelles branlantes ou à ramper à plusieurs
mètres au-dessus du sol pour trouver matière
à remplir ces fameuses fiches de terrain.
Sauvetages
S'il reste encore quelques cloches civiles,
comme celle du beffroi de Dreux, la majorité
demeure religieuse. Ces cloches sont souvent
riches d'enseignements car elles portent de
nombreuses inscriptions liées à leur histoire.
On y découvre le nom des fondeurs, des
notables, des marraines qui leur ont prêté leur
prénom, mais aussi des événements comme
un armistice ou une fête.
Toutes celles réalisées avant la Révolution ont
été classées d'urgence en 1943 afin de les
soustraire à l'occupant qui souhaitait fondre
leur bronze pour le transformer en canons.
Les Allemands n'ont pas été les premiers à
lorgner le bronze des cloches puisque déjà,
lors de la Révolution, l'art campanaire avait
souffert, la Révolution ayant besoin d'armes et
de fondre monnaie. « Les révolutionnaires
n'avaient conservé qu'une cloche par commune, destinée à sonner le tocsin » explique
André Bideau. Ainsi avant la Révolution,
Michel Fournier et Jacques Rivière
inspectent la cloche.
l'église Saint-Pierre de Dreux abritait-elle 7
cloches. Il n'en reste plus que 3 aujourd'hui.
Autrefois, elles rythmaient les journées,
annonçaient les offices, sonnaient l'alerte. Les
sonneries étaient distinctes, le nombre de
coups était différent selon les événements.
Chacun en connaissait les codes.
Le Drouais, qui accueillit une famille de fondeurs au XIXe siècle, les Mahuet, compte
quelques cloches remarquables comme celle
de la chapelle privée de Blainville datée de
1531, celle de l'église de Vernouillet (1547),
celle de Tréon dont on ne sait exactement si
elle date du 17e ou du 18e siècle.
Toutes ces cloches sont invisibles, mais elles
se rappellent à nous parfois de fort loin !
Andrée Bideau du groupe de recherches
en art campanaire de l'UDTL.
PLAINEVUE M A G A Z I N E
33
AU TO M O B I L E
O UA R V I L L E
Pa r Fra n c k F i g u l s
Paul-Loup Chatin
Champion d’Europe 2014 !
Après une année d’apprentissage en
endurance, Paul-Loup Chatin débutait la
saison 2014 par une titularisation comme
pilote officiel Signatech Alpine. C’était
l’annonce d’une saison de rêve, clôturée
en beauté par le titre de Champion d’Europe
ELMS.
Le pilote eurélien Paul-Loup Chatin avait
déjà une solide carrière de pilote de monoplace à son actif, lorsqu’il décidait fin 2012
de s’orienter vers l’endurance. Son palmarès très flatteur n’avait pas échappé aux
teams managers de cette discipline et, en
particulier, à Philippe Sinault, le team principal de l’équipe Signatech Alpine. 2013
marquait, en effet, le retour à la compétition
de la prestigieuse marque Alpine, qui
34
s’engageait en championnat ELMS (European Le Mans Series). Paul-Loup allait faire
partie de l'aventure, puisqu'il était choisi par
Signatech Alpine comme pilote junior de
réserve. A ce titre, il participait notamment
aux essais de début de saison. Mais le point
d'orgue était sans conteste la journée de
tests officiels des 24 Heures du Mans.
Découvrant la piste, Paul-Loup était crédité
du 3e chrono en catégorie LM P2. En fin de
saison, Signatech Alpine remportait le titre
en ELMS LM P2, succès dans lequel PaulLoup était donc partie prenante.
En parallèle, il s’était engagé avec Gary
Hirsch en catégorie LM PC au volant de
l'Oreca 09 du Team Endurance Challenge.
Les deux équipiers s’imposaient dans cette
catégorie en fin de saison. Du fait de
l’ensemble de ses résultats, Paul-Loup se
voyait décerner le Trophée spécial "Revelation of the Year ELMS 2013".
Une saison menée tambour
battant
2014 s’annonçait sous les meilleurs auspices
puisque Paul-Loup était titularisé pilote
officiel Signatech Alpine. Avec Nelson Panciatici, déjà pilote Alpine en 2013, et Gary
Hirsch, tous trois formaient un équipage qui
allait s’avérer redoutable.
La saison ELMS débutait fin mars avec les
tests officiels sur le Circuit Paul Ricard.
L’équipe profitait de sa présence dans le
sud pour rencontrer la Patrouille de France
à Salon de Provence, qui fêtait cette année
ses 50 ans d’existence.
Les choses sérieuses commençaient dès le
19 avril avec les 4 Heures de Silverstone.
L’équipage de l’Alpine A450 numéro 36 y
signait une belle performance lors d’une
épreuve disputée sur le rythme d’un sprint,
Les 24 Heures du Mans
Le mois de juin 2014 restera gravé dans la
mémoire de Paul-Loup. Après son apparition aux tests du Mans l’année précédente,
2014 constituait sa toute première participation à la course des 24 heures. L’épreuve
n’est pas au calendrier du championnat
ELMS. Mais Alpine s’est imposée dans la
Sarthe en 1978. Et, depuis son retour de
2013, la marque participe chaque année à
cette manche du Championnat du Monde
WEC au niveau très relevé.
L’Alpine était rebaptisée A450B du fait de
modifications, un nom qu’elle portera
jusqu’à la fin de saison. Après avoir manqué
de peu la pôle position aux essais, la belle
bleue prenait part à la lutte pour la victoire
de catégorie, mais devait stopper en pleine
nuit pour changer un élément de suspension endommagé. Le retard pris était faible,
mais irrattrapable à ce niveau. La 36 n’en
terminait pas moins à une superbe 7e place
au classement général, et 3e en LM P2.
Paul-Loup montait donc dès sa première
participation sur le podium des 24 heures
du Mans, sans doute la course la plus prestigieuse du monde.
Régularité aux avant-postes
terminant 5e à moins d’une minute des
vainqueurs. Quant à Paul-Loup, il avait établi
le meilleur temps en course à 10mn du
baisser du drapeau.
Puis venaient les 4 Heures d’Imola le 17 mai.
Paul-Loup et ses équipiers s’adjugeaient le
meilleur temps des essais libres. En course,
Paul-Loup se portait en tête, mais c’était
sans compter avec un problème de démarreur lors d’un arrêt ravitaillement. Les
incidents furent très rares durant la saison,
mais celui-ci coûtait cher à l’Alpine qui
terminait à la 3e place.
L’équipe mettait le cap sur l’Autriche le 20
juillet pour les 4 Heures du Red Bull Ring.
Le tracé est bien connu de Paul-Loup qui y
a déjà vaincu plusieurs fois, aussi l’Eurélien
et ses équipiers s’y imposaient-ils de haute
lutte. Ils prenaient ainsi la tête du classement
provisoire du championnat, mais la faible
avance acquise ne laissait pas beaucoup de
marge de manœuvre.
Fort heureusement, les 4 Heures du Paul
Ricard permettaient de confirmer ce leadership. Une course menée à nouveau
tambour battant, et un dernier relais très
rapide de Paul-Loup ne suffisaient pas
à l’emporter. Les points de la 2e place
PLAINEVUE M A G A Z I N E
35
AU TO M O B I L E
O UA R V I L L E
Pa r Fra n c k F i g u l s
Mais en débarquant sur la piste portugaise
le 19 octobre, le trio de tête de l’ELMS
ne soupçonnait pourtant pas les rebondissements qui allaient émailler la course…
L’Alpine prenait le commandement à deux
reprises, mais tout basculait lorsqu’elle
essuyait 2 lourdes pénalités du fait d’erreurs
aux stands. Retombée au 6e rang, le doute
s'installait un court instant. Mais Paul-Loup
alors au volant effectuait un dernier relais à
la fois rapide et fiable, et la 5e place assurait
à l’équipe les 2 titres Pilotes et Constructeurs. Deux très beaux cadeaux pour PaulLoup qui fêtait son anniversaire ce jour-là !
permettaient pourtant d’envisager sereinement la dernière épreuve à Estoril.
Une saison pour apprendre, une saison
pour vaincre, voilà la maxime qu’a appliquée Paul-Loup Chatin. La reconversion
en endurance est donc pleinement réussie pour le jeune pilote eurélien, à l’orée
d’une saison 2015 qui s’annonce, elle
aussi, pleine de promesses…
P O RT R A I T
MARBOUÉ
Par la Rédaction
Sébastien Limet
du talent au bout des doigts
Il a découvert l’origami lorsqu’il était
enfant. Aujourd’hui, Sébastien Limet,
Dunois d’une trentaine d’années, est un
artiste connu et reconnu pour ses talents
d’origamiste : plusieurs de ses œuvres
ont été exposées dans des musées à
Saragosse, en Espagne, ainsi qu’à New
York. Rencontre avec ce talentueux
artiste, capable de donner vie à une simple
feuille de papier.
Ce natif de Châteaudun, désormais installé
à Marboué, a découvert cet art ancestral
qu’est l’origami à l’âge de six ans, aux côtés
de sa maman. « Nous fabriquions des
cocottes en papier de temps à autre », se
souvient-il. Aujourd’hui, Sébastien Limet
s’adonne à sa passion sous le regard
curieux de ses jumeaux de 4 ans. « J’ai
38
toujours été attiré par les arts plastiques. Il
y a quelques années, je réalisais des sculptures à partir d’objets de récupération. A la
naissance de mes enfants, j’ai souhaité
trouver un moyen d’expression qui me permettrait d’être plus présent avec eux. C’est
comme ça que je suis devenu créateur
d’origamis. »
Une œuvre vendue à New York
De son imagination, naissent divers oiseaux
ou animaux de papier. La nature est sa principale source d’inspiration. Sébastien Limet
a réussi à se forger une véritable identité,
une signature reconnaissable à travers chacune de ses créations. « Je fais du deux en
Grâce aux photos de ses travaux, qu’il
diffuse sur Internet via la galerie Flicker, il est
repéré par l’artiste espagnol HALLE, qui
publie certaines de ses créations dans des
revues spécialisées. De là, Sébastien Limet
est invité à intervenir lors de conventions
consacrées à l’origami, à Lyon ou encore à
Séville. L’été dernier, le 1er musée européen
consacré à l’origami, à Saragosse, en
Espagne, expose plusieurs de ses œuvres.
Puis, c’est à New York que s’envolent
quelques-uns de ses origamis. L’un d’eux
provoquera d’ailleurs un coup de cœur chez
un acheteur.
« Me faire plaisir avant tout »
Sébastien Limet ne s’attendait pas à
connaître un tel succès. « Quand on est artiste, on recherche évidemment une certaine reconnaissance : on espère que son
travail plaise à d’autres personnes et qu’il
soit reconnu », avoue-t-il. Lui, il estime avoir
eu la chance de « rencontrer les bonnes
personnes au bon moment. Ce qui m’arrive
est génial, car je me dis que mon style est
apprécié. Mais c’est aussi une pression
supplémentaire, car il faut continuer sur
cette lancée. Cependant, je ne m’interdis
rien et je me laisse la possibilité de prendre
plus d’ampleur. Heureusement, ma famille
me laisse m’épanouir. Pour autant, je ne me
considère pas comme un pro et je ne
cherche pas à être le meilleur : je continue
de me faire plaisir avant tout. »
un, c'est-à-dire que je crée deux pièces à
partir d’une seule feuille de papier, sans
aucun découpage. J’imagine une grenouille
sur une branche, un serpent autour d’un
crâne, etc. J’aime donner vie à mes pièces
en les mettant en scène. » Autre caractéristique de son travail : aller à l’essentiel. « Certains artistes peuvent passer par 300 à 400
étapes dans leurs travaux. Moi, j’aime aller
vite, et représenter ce que j’ai imaginé en
quelques séquences : mes pliages ne
comptent pas plus de 50 à 100 étapes. »
L’origami dont il est le plus fier ? Sans doute
la mante religieuse qui joue à se cacher derrière une feuille. « Cette pièce a été comme
un déclic. C’est de là que tout a commencé. »
PLAINEVUE M A G A Z I N E
39
SANTÉ
Par Sylvie Viron
Le kombucha
Appelé champignon de longue vie, le
kombucha n’est pas à proprement parler
un champignon, c’est en fait une symbiose de bactéries et de levure, dont on
ignore l’origine, et que l’on est incapable
de reproduire artificiellement en laboratoire.
Utilisé depuis des siècles en Chine, au
Japon, et en Russie, ce champignon arrive
en Europe au tout début du XXe siècle, par
l’intermédiaire des Allemands, grands utilisateurs de remèdes naturels. On lui attribue
mille vertus.
Traditionnellement, le kombucha est préparé à partir d’une infusion de thé noir ou
vert sucré, c’est en se nourrissant du sucre
que le symbiote va faire fermenter le thé, et
ainsi élaborer divers produits très bons pour
la santé comme des polyphénols, car la
40
fermentation induit un très léger degré
d’alcool (0,5°), des vitamines du groupe B
qui jouent un rôle dans le métabolisme de
la cellule. Elles aident à maintenir une peau
saine et des muscles en bonne santé, ainsi
que des probiotiques, si importantes pour
maintenir un bon équilibre de la flore intestinale pour booster nos défenses immunitaires, permettant de lutter contre les
infections et les allergies. Ils aident également à détoxifier l’organisme.
Le kombucha ressemble à la «mère» qui
permet de changer le vin en vinaigre, c’est
un disque plus ou moins épais, blanchâtre,
qui flotte à la surface du liquide dans lequel
il baigne. Vous pouvez vous le procurer
auprès d’une personne qui a une mère, car
elle se divise autant de fois que vous le
voulez, ou bien l’acheter sur des sites spécialisés en produits naturels.
Une fois que vous l’avez, si vous nourrissez
votre kombucha régulièrement en renouvelant le thé sucré, vous l’aurez à vie, c’est un
organisme vivant.
Il faut y penser lorsque vous vous absentez,
pour prévoir sa survie. Plus vous le laisserez
longtemps dans le thé, plus il deviendra
acide, et plus ses qualités seront concentrées, par contre il sera difficile de le boire,
vous pourrez l’utiliser alors en guise de vinaigre, ou de tonique sur le visage.
Pour le boire, à raison d’un verre ou deux
par jour, il vaut mieux filtrer la boisson au
bout de 8 à 10 jours, et remplir des bouteilles à conserver au réfrigérateur. Prévoyez
des contenants en verre, suffisamment
solides pour résister à la fermentation qui
donne une boisson pétillante.
Vous trouvez du kombucha déjà prêt en
bouteille dans les magasins bio, toutefois
attention, car la pasteurisation détruit une
partie des sels minéraux et vitamines qui en
font une boisson énergisante qualitative et
désaltérante tant appréciée des sportifs.
Vous pouvez parfumer votre kombucha ,
l’agrémenter de fruits coupés, y laisser infuser du gingembre, y ajouter du sirop. Bien
sûr, ces adjonctions se feront une fois le
produit filtré car le champignon ne supporte
que du thé et du sucre sinon, vous le feriez
mourir.
Recette de préparation pour un
litre de kombucha :
90 cl d’eau
60 à 80 gr de sucre blanc ou brun ou du
SANTÉ
miel ou encore du sirop d’agave
2 cuillères à café de thé vert ou noir
10 cl de boisson de kombucha
1 souche de kombucha
Faites bouillir l’eau et le sucre, y jeter le thé,
et laisser refroidir complètement. Filtrer le
thé, remplir un bocal que vous aurez pris
grand soin de faire bouillir au préalable pour
des raisons d’hygiène, y ajouter les 10 cl de
boisson de kombucha et la souche du symbiote, la surface la plus blanche et lisse vers
le haut du bocal. Couvrir le récipient d’un
linge qui permet la circulation de l’air tout en
empêchant l’invasion d’insectes ou autres
poussières. Fermer à l’aide d’un élastique.
Par Sylvie Viron
s’est formée, plus fine et plus blanche sur le
dessus du bocal, on peut observer alors
une légère pétillance. Vous pourrez à ce
stade prélever la souche mère ainsi que le
bébé souche, puis filtrer la boisson et la
conserver au frais.
Pour la boire, sortez-la 15 mn avant, afin
qu’elle retrouve le côté pétillant qui est
atténué par le froid. Bonne dégustation, et
surtout bonne santé !
Il faut mettre le bocal à l’abri de la lumière, à
température ambiante, et laisser faire la
fermentation de 6 à 10 jours. La boisson est
prête lorsque la couleur est plus claire qu’au
départ, une nouvelle souche de kombucha
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G R O S & H AU T ET M O U I L L ET T E
Pa r D e l p h e s
To u s l e s t r i m e s t r e s , r e t r o u v e z 2 p l a n c h e s d e l a
fameuse BD Gros&haut et Mouillette !
BD
LA SUITE AU PROCHAIN NUMÉRO !
PLAINEVUE M A G A Z I N E
45
AILLEURS
BALI
Par Sylvie Viron
Bali(suite)
Lors de la première partie du voyage à
Bali, je vous ai décrit les traditions, les
temples ainsi que la ville d’Ubud, qui
sont à mon sens un bon point de départ
pour découvrir l’âme balinaise; son
goût pour la beauté, son talent pour la
créer partout et en toutes choses.
Ils ont façonné les montagnes abruptes en
de magnifiques terrasses pour y cultiver le
riz; leurs temples décorés de boiseries
peintes et sculptées n’ont rien à envier par
leur richesse aux temples indiens. Leurs statuaires représentant les dieux et déesses
sont animées d’une beauté sensuelle.
Les sarongs dont ils se drapent les
hanches, qu’ils soient de soierie ou de simple coton, sont un exemple de leur aptitude
à créer du merveilleux dans les objets du
46
quotidien, grâce à des techniques extrêmement complexes, dont seules les femmes
détiennent le secret, et qu’elles se transmettent de mère en fille; elles réalisent des
«batiks» chatoyants.
A Bali, tout geste est offert aux dieux, rien
n’est écrit, tout se transmet, ainsi la beauté
saisissante des pas de danse inspirés du
«Ramayana» indien, les notes de musique,
les chants envoûtants exécutés bien souvent
par les villageois atteignent, néanmoins, le
temps d’une cérémonie,un degré d’excellence remarquable. Ils reprennent, ensuite le
cours de leur quotidien; ils sont agriculteurs,
artisans, guérisseurs...
C’est en cela que la magie de l’île opère toujours, car il ne s’agit pas seulement de
spectacles vidés de sens pour des touristes
blasés, ce sont des coutumes ancestrales,
des cérémonies sacrées, depuis des siècles
inchangées, sans cesse répétées jusqu’à la
perfection, en offrande aux dieux.
Que ce soit en architecture, en musique, ou
dans la beauté des tissus, l’art balinais a
toujours influencé les Occidentaux. Très tôt,
peintres, écrivains, comédiens s’en sont inspirés. Comment s’en étonner en voyant la
diversité paradisiaque de la nature balinaise ?
Tout y est enchantement et source d’inspiration.
La première partie du voyage commençait
et s’arrêtait à Ubud, la capitale artistique,
qui se situe dans le centre de l’île. Nous
allons continuer notre périple en nous dirigeant vers le Nord-Est, dominé par le Mont
«Agung» ; un volcan en activité qui est la
montagne sacrée des Balinais.
torpillé en 1942, dans la baie de Tulamben.
La richesse exceptionnelle du plancton
marin, alliée aux fonds de sable noir, offre un
contraste saisissant pour la faune et la flore,
les gorgones, les coraux, les poissons
colorés, les anémones; vos photos seront
magnifiques !
Un peu moins touristique que la côte Sud,
les amateurs de plongée apprécieront
l’épave du Liberty, un cargo américain,
En redescendant le long de la côte, arrêtezvous à Amed, c’est une portion de littoral un
peu à l’écart; la barrière de corail y est
AILLEURS
BALI
Par Sylvie Viron
Leurs sarongs sont les plus beaux, ceux
utilisés pour les cérémonies sont sacrés, ils
ne les vendront jamais, par contre, vous
pourrez en acheter de magnifiques dans le
village; le dépaysement est total ; vous
aurez le sentiment d’être invité dans l’émission de Frédérique Lopez, « Rendez-vous
en terre inconnue ».
En remontant beaucoup plus au nord, allez
vous baigner dans les sources chaudes de
«Air Panas», elles sortent du volcan à 38
degrés et se déversent dans de grands
bassins en pierre au travers de gueules de
intacte. Les hôtels plus modestes que sur
les portions de côtes à la mode sont moins
nombreux. C’est charmant.
En continuant plus au sud, à l’intérieur des
terres, ne ratez pas Tenganan; c’est un
village atypique dans Bali, une enclave
inchangée depuis des siècles.
Vivent là, les Bali Aga, les Balinais d’origine,
sur des terres fertiles, en autarcie totale, ils
ont conservé les traditions animistes qui
avaient cours avant l’hindouisme, ils honorent les ancêtres. Leurs maisons, plus que
partout ailleurs dans l’île se fondent dans la
végétation. Les vaches, les cochons, en
liberté, empruntent les mêmes chemins que
les habitants.
dragons sculptées. C’est un haut lieu de
méditation; tous les ans, de grands rassemblements attirent à cet endroit les Balinais,
au milieu d’une forêt sublime.
La plage de Lovina mérite également un
arrêt, c’est certainement l’une des plus
belles de Bali, en tout cas plus calme que
celle de Kuta ou Seminyak au sud de l’île.
La plage est jalonnée des barques à balanciers colorées, les pêcheurs peuvent vous
embarquer pour suivre les dauphins.
Enfin pour terminer, louez un scooter
et lancez-vous à l’assaut des collines
jusqu’aux chutes de Git Git; au pied de la
cascade une piscine naturelle vous y attend,
environnée d’une jungle luxuriante. Comme
au premier matin du monde, vous serez au
paradis.
48
D R O UA I S
Par la Rédaction
crédit photo : Arnaud Lombard pour l'Atelier à Spectacle
S P EC TAC L E
L’Atelier à Spectacle de l’Agglo du pays de Dreux
Trente ans
de spectacles vivants
Cela fait trente ans qu’une ancienne usine
de charpenterie est devenue un atelier pour
le spectacle.
Pendant ces trois décennies, l’Atelier à spectacle
s’est transformé pour le confort des artistes et
aussi pour celui des spectateurs. Ainsi de l’entrepôt avec ses gradins de foot, sont nées deux
salles. L’Atelier, nom de sa grande scène de 14 m
et de la salle mêlant bois brut et couleur noire,
peut accueillir 954 personnes. Son ambiance
chaleureuse et son acoustique sont sans pareil.
La deuxième, baptisée le Séchoir, plus petite, est
un cocon dédié au travail de création et aux premières représentations des équipes artistiques.
La programmation est pluridisciplinaire : chanson,
théâtre contemporain et classique, danse
contemporaine, cirque, humour, jazz/blues et
jeune public. Il y en a pour tous les goûts et pour
tous les budgets car la soirée est à 14€ minimum
(sauf 8 dates entre 18 et 35 €). Il existe même un
tarif jeune à 9€ et un tarif famille à 20€. Et pour
une soirée réussie, rien de mieux que de manger
sur place, à la Chaufferie, dans une ambiance
cosy, sous trente ans d’affiches !
Nicolas Peyrac, Miossec, David Murgia, Julie
Depardieu et Michel Fau, Jean-Christophe
Cholet, Tom Poisson et ses Fouteurs de Joie,
Romane et Richard Bohringer et bien d’autres
artistes se produiront prochainement à l’Atelier à
PLAINEVUE M A G A Z I N E
49
S P EC TAC L E
D R O UA I S
Par la Rédaction
spectacle. Rendez-vous aussi à la traditionnelle
soirée de clôture, le 26 mai prochain : spectacle
et pot de l’amitié offerts pour célébrer une fin de
saison en toute convivialité !
Une référence pour la découverte
et l’accompagnement artistique
Scène conventionnée de l’Agglo du Pays de
Dreux pour l’accompagnement artistique depuis
2010, l’Atelier à spectacle, soutenu par le département d’Eure-et-Loir, la Région Centre et la
DRAC Centre, accueille en résidence et coproduit
des artistes. Différents dispositifs d’aide à la
création et à la diffusion sont organisés dont
premières lignes, évènement national pour faciliter
le « réseautage » entre professionnels du spectacle
vivant.
Et c’est sans compter sur ses espaces dédiés
comme le Dépôt, 1300m² où l’on peut notamment
fabriquer des décors bois et acier, et l’Entrepôt,
surface modulable entre salle des fêtes et lieu de
travail.
Et les amateurs alors !
L’Atelier à spectacle n’oublie pas les jeunes
spectateurs et artistes amateurs. C’est plus de
300 scolaires, du primaire au secondaire, qui
s’initient au spectacle vivant grâce à deux écoles
du spectateur. Une grande place est aussi faite
aux amateurs grâce à des répétitions publiques,
des lectures, des stages, des scènes ouvertes
gratuites et un concours-tremplin.
L’Atelier à louer
En pour ajouter une corde à son arc, l’Atelier à
spectacle se veut organisateur d’évènements.
Pour plus de renseignements contactez l’Atelier.
L’Atelier à spectacle, la Scène conventionnée
de l’Agglo du Pays de Dreux, un lieu unique
pour vos sorties culturelles !
51 A rue de Torçay - 28500 VERNOUILLET
www.latelier-a-spectacle.com
50
À LIRE
C H A RT R E S
Pa r L ’ E s p e r l u e te
Dans une France assez proche de la nôtre, un homme
s'engage dans la carrière universitaire. Peu motivé par
l'enseignement, il s'attend à une vie ennuyeuse mais
calme, protégée des grands drames historiques. Cependant
les forces en jeu dans le pays ont fissuré le système politique jusqu'à provoquer son effondrement. Cette implosion sans soubresauts, sans vraie révolution, se développe
comme un mauvais rêve.
SOUMISSION
Michel Houellebecq
Éditeur : Flammarion
Prix Public 21 euros
« J’ai trois ans. Un homme qui me paraît immense
entre dans la minuscule cuisine de l’appartement
rue du Souci à Poitiers, me prend dans ses bras,
je ne l’ai jamais vu. Ma mère me demande de
l’appeler papa. C’est mon père. »
CHEMINS
Michèle Lesbre
Éditeur : Sabine wespiese
Prix Public 16 euros
LA COLERE DE FANTOMAS
A TOMBEAU OUVERT T3
Bocquet/Rocheleau
Éditeur : Dargaud
Prix Public 13,99 euros
Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre,
sorcière, conquérante : « le roi disait que j'étais diable », selon la formule de
l'évêque de Tournai... Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et
invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
LE ROI DISAIT QUE J'ÉTAIS DIABLE
Clara Dupont-Monod
Éditeur : Grasset
Prix Public 18 euros
Devant l'ampleur et le caractère inédit des crimes nazis - qu'ils
soient collectifs ou individuels -, les historiens butent sur la
causalité profonde, qui reste obscure. Ces comportements
monstrueux s'appuient pourtant sur des fondements normatifs
et un argumentaire juridique qu'il faut prendre au sérieux.
C'est ce que fait ici Johann Chapoutot dans un travail de
grande ampleur qui analyse comment les philosophes, juristes,
historiens, médecins ont élaboré les théories qui faisaient de la
race le fondement du droit et de la loi du sang la loi de la
nature qui justifiait tout : la procréation, l'extermination,
la domination.
LA LOI DU SANG
Johann Chapoutot
Éditeur : Éditions Gallimard
Prix Public 25 euros
52
À LIRE
C H Â T EA U D U N
Pa r l a L i b ra i r i e d u Co i n
L'histoire d'un incroyable faussaire, né à
Lanneray et mort à Châteaudun, qui a
vendu plus de 27 000 fausses lettres (Galilée,
Jeanne d'Arc, Ponce Pilate ...)
au mathématicien Michel Chasles.
Avec la reproduction des lettres les
plus célèbres.
SIGNE VRAIN LUCAS
Gérard Coulon
Editions Errance
Prix Public 23 euros
Fin des années cinquante, Eliane a 20
ans quand elle tombe enceinte. André,
le futur père, n'en a que 17 et ses parents s'opposent au mariage. André
disparaît... Gilles Leroy livre une oeuvre personnelle et essaie d'imaginer
avec tendresse, la vie de ses parents
avant lui.
LE MONDE SELON BILLY BOY
Gilles Leroy
Editions Mercure de France
Prix Public 18,50 euros
Une journaliste a « investigué » sur le
monde francophone de la poésie. Son
livre d'enquête et de rencontres permet
au grand public de (re)découvrir une
trentaine de poètes. D'Andrée Chédid
à Pauline Catherinot, ceux qui font la
poésie d'aujourd'hui.
LE PANORAMA DES POETES
Françoise Siri
Editions Lemieux
Prix Public 20 euros
Los Angeles, Jonnhy découvre un
étrange manuscrit qui se présente
comme un essai sur un film dans
lequel Will Navidson eplore les
entrailles de sa nouvelle maison...
Réédition d'un texte culte.
LA MAISON DES FEUILLES
Mark Z. Danielewski
Editions Points
Prix Public 12,95 euros
PLAINEVUE M A G A Z I N E
53
S P O RT
C H A RT R E S
Par Tristan Massé
CMHB28
une dernière marche à franchir
A la mi-saison du championnat de ProD2
les handballeurs du Chartres Métropole
HB 28 pointent à la 3e place à égalité
avec Massy, tout près de Mulhouse et
d’Ivry. Des adversaires qu’ils recevront...
Cette position leur laisse le droit de rêver à
une montée dans l’élite du handball français. Ces bons résultats sont la récompense
d'un projet élaboré depuis de nombreuses
années car, si le club du président Philippe
Besson brille actuellement, l'histoire entre le
« CMHB28 » et le monde professionnel est
54
très récente. En effet, depuis sa création en
1969, sous le nom de CS Mainvilliers,
l’équipe désormais entraînée par Pascal
Mahé, qui a remporté en 1995 le premier
titre mondial de l'histoire de l’équipe de
France avec les « Barjots », a bien changé.
Fusion et formation
L'histoire récente du projet et du club « mainvillochartrain » débute en 2003; les joueurs alors coachés par Benoit Guillaume sont pensionnaires de
N3 (5e division nationale). Le club va enregistrer
l'arrivée d'un ex-international, Raoul Prandi. C'est
ce recrutement qui va permettre, selon Philippe
Besson, de « créer un projet sportif ». Le club va
également fusionner avec les autres structures
de l'agglomération chartraine et, en 2004, le CS
Mainvilliers est changé en Mainvilliers Chartres
Handball (MCHB). Le rapprochement avec la ville
de Chartres va être à l'origine de l'évolution
considérable du CMHB28 puisque, lors de la
saison 2005-2006, l'équipe emmenée par les
Prandi ou autres Khabir termine championne de
France de N3. Dans la foulée et avec quasiment
le même effectif, excepté la recrue Sasa Mitrovic
qui deviendra l'un des joueurs emblématiques de
l’ascension vers la ProD2, les rouges récidivent
avec une deuxième montée en deux ans pour
atteindre la N1 (3e niveau national).
L'équipe de Benoit Guillaume compte alors dans
ses rangs le jeune Valentin Porte, futur champion
du monde et d’Europe avec l’équipe de France !
L'actuel joueur de Toulouse est désormais l'un
des symboles de la réussite du pôle espoir du
lycée Marceau de Chartres avec lequel le
CMHB28 entretient des liens particuliers.
L'ascension en N1 a également vu la création de
deux cellules différentes, avec l'équipe première
qui se nommera désormais Chartres Mainvilliers
Handball (CMHB). Après trois saisons en N1 les
Chartrains vont réaliser en 2010-2011 une saison
quasi parfaite avec 25 victoires pour seulement
un nul. Cette fois, c'est fait, le Chartres Mainvilliers Handball est en Pro D2 synonyme de
deuxième plus haut niveau national.
Professionnalisme
Pour cette première saison dans le grand bain,
les Chartrains terminent à une honorable 7e place
qui va leur permettre de se renforcer pour la suite.
En effet, à l'été 2012, la structure professionnelle
change à nouveau de nom et devient le Chartres
Métropole Handball 28 et compte désormais
dans son effectif deux ex-internationaux français,
Sébastien Mongin et Sébastien Ostertag. La
saison sera encore meilleure que la première avec
une élimination, de justesse, en demi-finale des
play-off d’accession contre Mulhouse.
A l'intersaison, Benoit Guillaume, entraîneur
depuis 1998, est remplacé par Pascal Mahé. La
professionnalisation se poursuit avec le recrutement de trois joueurs de LNH (D1). Pourtant
l'exercice 2013-2014 se termine par une 8e place
et, pour la première fois depuis très longtemps,
une régression.
joueurs de Pascal Mahé afin de continuer cette
ascension vers les sommets du handball français.
Repères
1986-87 : le CS Mainvilliers handball monte
en nationale 3.
1987-88 : accession en nationale 2.
1997-98 : relégation en nationale 3.
2005-2006 : champion de France de nationale 3.
2006-2007 : accession en nationale 1.
2011 : accession en Pro D2. Champion de
France de nationale 1.
2014-2015 : 3e à la mi-saison en Pro D2.
A l’orée de la présente saison, un pré centre de
formation a été mis en place, visant à faciliter
l’intégration des jeunes joueurs à l'équipe première. Pour ce quatrième exercice en ProD2,
quatre éléments ont été recrutés dont deux
internationaux croate et russe.
A mi-parcours, les « bleus et orange » nourrissent
de vrais espoirs de franchir la dernière marche qui
le sépare de la LNH. Avec un budget de 2,2
millions d'euros cette saison la section professionnelle du club chartrain possède déjà une
avance financière par rapport aux clubs qui
montent habituellement en première division. Si
la halle Jean-Cochet pourra être mise aux
normes de l'élite en cas de montée, il ne reste
plus qu'une dernière ligne droite à courir pour les
PLAINEVUE M A G A Z I N E
55
R E N CO N T R E
DREUX
Par Gérald Massé
Marguerite-Marie Lozac’h
Le Théâtre au Grand Verbe
Avez-vous déjà essayé d’arrêter un TGV
lancé à pleine vitesse ? Stopper MML
quand elle parle de théâtre revient au
même. Impossible de freiner son inaltérable passion qui vous transporte de
classique en classique dans un temps
où les trains n’existaient pas : La guerre
de Troie, Lucrèce Borgia, Le Bourgeois
gentilhomme... On comprend que cette
foi a permis à Marguerite-Marie Lozac’h
de construire des cathédrales, des
pièces à grand spectacle tout au long de
sa vie dédiée au jeu et à la création.
« Dès l’âge de huit ans, je baignais dans le
théâtre grâce à mon père qui était agrégé
d’histoire-géographie. » Les conditions étaient
réunies pour attiser les braises d’un feu couvant entre cour et jardin. « Lors de mon ado-
56
lescence à Dreux, j’ai été dirigée vers le cours
d’art dramatique de Raymond Girard. J’ai travaillé la diction, la pause de voix. Cela m’a bien
aidée », note-t-elle. Dès dix-huit ans, MML écrit
l’adaptation de L’assemblée des femmes
R E N CO N T R E
DREUX
d’Aristophane qu’elle joue à la Maison de la
culture de Dreux avec Jean Hérel.
Plus prosaïquement, Marguerite-Marie suit des
études de lettres qui l’emmènent jusqu’au
Capes. Elle bâtit également une riche vie de famille avec trois enfants. Cela ne l’empêche pas
de déborder d’idées de créations comme notamment Les précieuses ridicules, un concert
de rock avec le journaliste de France 2 Patrick
Hester ! Elle devient ensuite l’assistante de
mise en scène de Jean-Paul Quéret.
Elle démissionne de l’Education
nationale !
1989 marque une étape importante dans la
vie de Marguerite-Marie Lozac’h : « Afin de
me consacrer complètement au théâtre j’ai
démissionné de l’Education nationale alors
que j’étais professeur de lettres à Saint-Paul
Saint-Pierre de Dreux. C’était risqué ! » Un
projet est à l’origine de cette folle décision :
« Jean Hieaux, le maire de l’époque, m’a
commandé une pièce qui permettrait de
faire descendre les gens des quartiers en
centre-ville. Par l’intermédiaire d’André Chedid, j’ai été mise en relation avec sa cousine
qui cherchait un texte. J’ai monté Bérénice
d’Egypte. C’était un énorme travail car je
jouais aussi. Pour le budget, même mon
mari, François Evin, a mis de l’argent dans
cette aventure. J’ai donc tout lâché pour le
théâtre ». Et MML n’a jamais regretté…
Les créations se sont ensuite succédé avec
encore de grands moments comme en
1994 à Saintes où 15 000 spectateurs
58
Par Gérald Massé
assistèrent à Bérénice dans les arènes ;
comme Esther présenté sur le parvis de la
basilique de Lisieux en 1997.
MML a toujours fait attention avec qui elle
s’embarquait : « Je crois en la qualité des
relations et cela n’a rien à voir avec l’argent
», tient-elle à signifier. L’argent ? A chaque
projet, l’aimable metteur en scène se transforme en guerrière : « Il faut que je me batte,
que je menace. J’ai l’impression d’être une
Amazone parfois ». Se battre, encore et
toujours, pour que son Lucrèce Borgia soit
joué au théâtre de verdure du jardin Shakespeare du Pré Catalan à Paris : « Sur cette
scène, j’ai amené du public pendant quatorze ans, des comédiens aussi, la Mairie de
Paris est de mon côté, seule l’association
organisatrice ne veut pas de ma pièce cette
année. Le programmateur a changé. Mais
vous pouvez écrire que nous la jouerons.
Nous serons là au printemps… ». Pas question
que le TGV reste à quai !
Pourtant, Marguerite-Marie Lozac’h ne
manque pas d’autres projets pour 2015.
Outre les cours d’art dramatique qu’elle
donne à Dreux le lundi, elle est en train de
développer une nouvelle création. Hélène
de Troie est prévue en juin prochain à Saint
Maixme-Hauterive dans le cadre du festival
de théâtre du Thymerais. Elle recherche
d’ailleurs des figurants. Le Bourgeois gentilhomme qui a connu un succès mérité en
septembre dernier à Montulé devrait être
joué à l’Atelier à spectacle de Vernouillet, au
théâtre de Dreux, à la salle Malraux de
Luisant, au Dianetum d’Anet. Sans oublier
une nouvelle édition du Festival de Montulé
à Dreux qu’elle organise après celui de la
Tourelle et celui du Grenier à sel.
Qu’est-ce qui fait avancer Marguerite-Marie
Lozac’h sur ce trajet aux destinations toujours inconnues ? « D’abord, m’affranchir de
mon père, de cette énorme présence qu’il
avait. Car je crois qu’il m’a toujours protégée. Je veux aussi être reconnue de mes
enfants. Je suis poussée par les tripes,
l’âme. Ça vient d’un ailleurs lié à ma famille. Je
veux la qualité et la vérité. J’aime l’absolu ».
Terminus.

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