Semaines 21 et 22 Programme : • Couple de variables aléatoires
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Semaines 21 et 22 Programme : • Couple de variables aléatoires
Semaines 21 et 22 Colle PC 2014-2015 Programme : • Couple de variables aléatoires discrètes, somme de variables aléatoires ; • Équations différentielles linéaires d’ordre 2 ; Dans ce qui suit, on adoptera la notation simplifiée p((X = k)) = p(X = k) où (X = k) est l’événement « la variable aléatoire X prend la valeur k (k ∈ R) » et p une loi de probabilité définie sur un univers Ω. EXERCICE 1 : Dans une succession de pile ou face pour laquelle la probabilité d’obtenir pile est p ∈]0, 1[ et la probabilité d’obtenir face q = 1 − p, on note X le rang d’apparition du premier pile et Y le rang d’apparition du second pile. 1. Préciser X(Ω) et Y (Ω). 2. ∀ (n, k) ∈ X(Ω), Y (Ω), Calculer p((X = n) ∩ (Y = k)). +∞ X +∞ X 3. Calculer p((X = n) ∩ (Y = k)). n=1 k=2 • • • Correction : 1. pile peut apparaître au premier lancer donc X(Ω) = N∗ . Le rang d’apparition du deuxième pile est supérieur ou égal à 2 donc Y (Ω) = [[2; +∞[[. 2. Soit (n, k) ∈ X(Ω), Y (Ω), les valeurs relatives de n et k nécessitent une distinction : • Si n > k, p((X = n) ∩ (Y = k)) = 0. (en effet, le rang d’apparition du premier pile ne peut pas être supérieur ou égal à celui d’apparition de celui du second pile. • Si n < k, les lancers de pièce étant indépendants les uns des autres, p((X = n) ∩ (Y = k)) = q n−1 × n−1 f ace 3. On a +∞ X +∞ X n=1 k=2 Or +∞ X qj = j=0 p((X = n) ∩ (Y = k)) = 1 1 = donc, 1−q p +∞ X +∞ X n=1 k=2 +∞ X +∞ X p pile au lancer n p2 q k−2 n=1 k=n+1 p((X = n) ∩ (Y = k)) = +∞ X × q k−1−n × = j=k−n−1 pq n−1 = p n=1 k−1−n f ace +∞ X +∞ X p2 q j+n−1 = n=1 q n−1 = p × +∞ X p2 q n−1 n=1 n=1 j=0 +∞ X = p2 q k−2 p pile au lancer k +∞ X qj j=0 1 p = =1 1−q p EXERCICE 2 : Soit X et Y deux variables indépendantes sur le même espace probabilisé suivant les lois géométriques de paramètre p et p′ respectivement. Montrer que Z = min(X, Y ) suit une loi géométrique. • • • Correction : on pose q = 1 − p et q ′ = 1 − p′ . La variable Z est à valeurs dans N∗ et pour k ∈ N∗ , p(Z > k) = p(X > k)p(Y > k) (⋆) (en effet, X et Y indépendantes) Une variable géométrique représente le rang du premier succès dans une suite d’épreuves indépendantes. Ainsi l’événement (X > k) est réalisé si les k − 1 premières épreuves ont été des échecs. La probabilité d’obtenir un échec étant q, on en déduit p(X > k) = q k−1 . On obtient de même, p(Y > k) = q ′k−1 , ce qui donne d’après (⋆), p(Z > k) = q k−1 × q ′k−1 = (qq ′ )k−1 . Déterminer la loi suivie par une variable aléatoire, c’est pour tout k ∈ N∗ , déterminer p(Z = k). ∀k ∈ N∗ , p(Z = k) = p(Z > k) − p(Z > k + 1) = (qq ′ )k−1 − (qq ′ )k = (1 − qq ′ )(qq ′ )k−1 . La variable Z suit la loi géométrique de paramètre 1 − qq ′ . My Maths Space 1 sur 5 Semaines 21 et 22 Colle PC 2014-2015 EXERCICE 3 : ∞ X 1 k+p k Soit p un entier, on admet que x = p (S) (1 − x)p+1 k=0 (pour une démonstration de cette série, voir http: // www. mimaths. net/ spip. php? rubrique196 exercice 1) Soit λ > 0 et (X, Y ) un couple de variables aléatoires à valeurs dans N2 dont la loi de probabilité est donnée par la formule : m+n+1 m+n λ 2 ∀(m, n) ∈ N , p((X = m) ∩ (Y = n)) = c n 2λ + 1 1. Déterminer c. 2. Déterminer les lois de X et de Y . Démontrer que ce sont des lois géométriques à valeurs dans N de paramètre 1 . En déduire l’espérance et la variance de X et de Y . λ+1 3. Démontrer que m n+2 ∞ X λ 2λ + 1 m+n λ = (n + 1) m 2λ + 1 2λ + 1 λ + 1 n k=0 En déduire que E(XY ) = 2λ2 . Déterminer Cov(X, Y). 4. Déterminer la loi de Z = X + Y . • • • Correction : 1. On doit avoir D’une part, ∞ X n=0 ∞ X m=0 ! p((X = m) ∩ (Y = n)) =1 ∞ X m+n+1 ∞ X λ m+n p((X = m) ∩ (Y = n)) = n 2λ + 1 m=0 m=0 n+1 X m ∞ m+n λ λ =c 2λ + 1 2λ + 1 n m=0 n+1 n+1 n+1 λ 2λ + 1 λ λ = c =c (avec (S) avec x = et p = n) 2λ + 1 λ+1 λ+1 2λ + 1 (S) et d’autre part, ! n+1 ∞ +∞ ∞ X X X λ 1 1 λ =c . = cλ, et donc c = p((X = m) ∩ (Y = n)) = c λ λ + 1 λ + 1 λ 1 − λ+1 n=0 n=0 m=0 2. Pour tout n ∈ N, P (Y = n) = ∞ X m=0 p((X = m) ∩ (Y = n)) = c Q.1 λ λ+1 n+1 = 1 λ+1 λ λ+1 n λ λ 1 = , on trouve une loi géométrique à valeurs dans N de paramètre . On en déduit λ+1 λ+1 λ+1 λ (λ + 1)2 = λ(λ + 1). que E(Y ) = λ + 1 − 1 = λ et V (Y ) = λ+1 Comme 1 − L’expression de la loi conjointe est symétrique en (m, n). La loi de X est également géométrique, de même espérance et de même variance. m+n m+n = (n + 1) et donc, sous réserve de convergence, n n+1 m m−1 ∞ ∞ X X λ m+n m+n λ λ = (n + 1) = m m 2λ + 1 2λ + 1 m=1 2λ + 1 n+1 n m=0 k ∞ λ X k+n+1 λ (n + 1) m 2λ + 1 2λ + 1 n+1 3. Pour tout m > 0, on a m k=0 My Maths Space 2 sur 5 Semaines 21 et 22 Colle PC On reconnaît la somme admise en début d’exercice en prenant x = série est donc assurée et 2014-2015 λ et p = n + 1. La convergence de la 2λ + 1 ∞ X m n+2 m+n λ λ 2λ + 1 m = (n + 1) n 2λ + 1 2λ + 1 λ + 1 m=0 On a E(XY ) = ∞ X n=0 ∞ X ∞ X m=0 ∞ X ! mnp((X = m) ∩ (Y = n)) m+n+1 ! m+n λ mnc = 2λ + 1 n n=0 m=0 n+1 X m ! ∞ ∞ X m+n λ λ m = nc 2λ + 1 2λ + 1 n m=0 n=0 ∞ n+2 n+2 X λ 2λ + 1 =c n(n + 1) 2λ + 1 λ+1 n=0 ∞ n+2 X λ =c (n2 + n) λ+1 n=0 et en écrivant la dernière ligne de la façon suivante, E(XY ) = on reconnaît, n ∞ λ 1 λ X 2 (n + n) λ + 1 n=0 λ+1 λ+1 λ (E(X) + E(X 2 )) λ+1 λ = (E(X) + V (X) + (E(X))2 ) λ+1 λ = (λ + λ(λ + 1) + λ2 ) = 2λ2 λ+1 E(XY ) = on en déduit, Cov(X, Y ) = E(XY ) − E(X)E(Y ) = 2λ2 − λ2 = λ2 4. La variable Z = X + Y est à valeurs dans N∗ et pour k ∈ N, p(Z = k) = ∞ X i=0 ∞ X p((X = i) ∩ (Y = k − i)) k+1 k λ c = i 2λ + 1 i=0 k+1 X ∞ k λ =c i 2λ + 1 i=0 k+1 1 λ = 2k λ 2λ + 1 k 2λ 1 = 2λ + 1 2λ + 1 La variable Z suit la loi géométrique à valeurs dans N de paramètre 1 . 2λ + 1 EXERCICE 4 : My Maths Space 3 sur 5 Semaines 21 et 22 Colle PC Légende 2014-2015 EDL2 : équation différentielle linéaire (ordre 2), CC (CNC) : coefficients constants (non constants) (H) : équation homogène, (DSE) : développable en série entière 1(8.I) ty p e y ′′ + 2y ′ + y = x3 + 3e2x + xe−x EDL2 à CC non homogène principe de superposition m éth od e Solutions générales de l’équation homogène : yH (x) = λe−x + µxe−x (λ, µ) ∈ R2 1 1 Solution particulière : yP (x) = x3 − 6x2 + 18x − 24 + e2x + x3 e−x 3 6 Solution complète y(x) = yH (x) + yP (x) 2(9.I) ty p e y ′′ − 4y = ch(x) EDL2 à CC non homogène Solutions générales de l’équation homogène : yH (x) = λe2x + µe−2x 1 Solution particulière : yP (x) = − (e2x + e−2x ) 6 Solution complète y(x) = yH (x) + yP (x) 3(13.I) ty p e ex + e−x 2 2 (λ, µ) ∈ R principe de superposition, ch(x) = m éth od e (2x + 1)y ′′ + (4x − 2)y ′ − 8y = 0 EDL2 à CNC homogène m éth od e résolution de (H) : changement de fonction inconnue, y = y0 z Rechercher des solutions particulières polynomiales de l’équation homogène. Solution particulière de (H) : y0 (x) = 4x2 + 1 y = (4x2 + 1)z × (−8) y ′ = 8xz + (4x2 + 1)z ′ × (4x − 2) y ′′ = 8z + 8xz ′ + 8xz ′ + (4x2 + 1)z ′′ × (2x + 1) −16x3 − 24x2 − 20x + 2 ′ Sur ] − ∞; −1/2[∪] − 1/2; +∞[, on obtient z” = z (2x + 1)(4x2 + 1) 2 4x + 4x + 1 16x 4 ′ ′ −2x z et finalement, z = ae − 2 puis z” = −2 + 2x (4x2 + 1)2 ) + 1−2x 4x +1 2 d 1 e−2x e 4x + 4x + 1 −2x remarquer que = −2 × e et donc z = − a +b dx 4x2 + 1 (4x2 + 1)2 ) 2 4x2 + 1 d’où y = b(4x2 + 1) + ce−2x , (b, c) ∈ R2 4(15.I) ty p e x2 (1 − x)y ′′ − x(1 + x)y ′ + y = 0 EDL2 à CNC homogène y0 = y0′ = y0′′ = +∞ X n=0 +∞ X n=0 +∞ X n=0 an xn m éth od e Solutions développables en série entière. × (1) nan xn−1 × (−x(1 + x)) n(n − 1)an xn−2 × (x2 (1 − x)) relation de récurrence : a0 = 0 et ∀n > 1, (n − 1)2 an = (n − 1)2 an−1 ⇒ an = an−1 = a1 , n > 2 et y0 (x) = a1 +∞ X n=1 xn avec un rayon de convergence de 1 : y0 (x) = a1 x sur ] − 1, 1[. 1−x Changement de fonction inconnue : y = y0 z, on parvient à z(x) = λ ln(|x|) + µ sur ] − ∞; 0[∪]0; +∞[ x x ln(|x|) + µk , k ∈ {1, 2, 3} (I1 =] − ∞; 0[, I2 =]0; 1[, I3 =]1; +∞[) puis yk (x) = λk 1−x 1−x My Maths Space 4 sur 5 Semaines 21 et 22 Colle PC 5(69.II) ty p e 2014-2015 x2 cos(x)y ′ − x2 sin(x)y + 1 = 0 EDL1 à CNC non homogène m éth od e Changement de fonction inconnue : y = yH z. Solutions de l’équation (H) associée : x2 [cos(x)y ′ − sin(x)y] = 0 (H) se résout en y ′ sur ]−π/2 + kπ, π/2 + kπ[ ou ] − π/2, 0[ ou ]0, π/2[. a Solutions : yH : x 7−→ Ae− ln | cos(x)| = cos(x) 1 1 z(x), on parvient à z(x) = Changement de fonction inconnue : y(x) = cos(x) x 1 1 ∗ Solutions sur Ik = ]−π/2 + kπ, π/2 + kπ[ , k ∈ Z : y(x) = + ak x cos(x) 1 1 + b1 sur ] − π/2, 0[ : y(x) = cos(x) x 1 1 + b2 sur ]0, π/2[ : y(x) = x cos(x) pas de raccordement car les solutions ont des limites infinies aux hypothétiques valeurs de raccordement 6(cpgedupuy.2) ty p e x , (1 − x2 )y ′′ − 3xy ′ − y = √ 1 − x2 EDL2 à CNC non homogène x ∈] − 1, 1[ m éth od e Changement de fonction inconnue : y = yH z. yH : x 7−→ (1 − x2 )−1/2 solution de l’équation (H) associée. Soit y une fonction définie sur ] − 1, 1[ deux fois dérivable et z la fonction définie sur I =] − 1, 1[ de sorte que y = yH z. ′ ′′ ′ ′ La fonction z est deux fois dérivable sur I et y ′ = yH z + yH z ′ , y ′′ = yH z + 2yH z + yH z ′′ yH est solution de (H), donc y est solution de l’équation complète ssi C (1 − x2 )z ′′ − xz ′ = x ce qui est une EDL1 en z ′ =⇒ z ′ (x) = √ − 1. 1 − x2 On obtient donc ∀x ∈ I, z(x) = C arcsin(x) − x + D 7 (55.II) ty p e Finalement la solution générale de l’équation complète est C arcsin(x) − x + D √ avec (C, D) ∈ R2 y(x) = 1 − x2 y ′′ + y ′ + e−2x y = 3ch(x) + sh(x) EDL2 à CNC non homogène m éth od e Poser t = e−x t ∈]0, +∞[7−→ x(= − ln(t)) ∈ R 7−→ y(x) = Y (t) = y(− ln(t)) 1 Ainsi Y ′ (t) = − y ′ (− ln(t)) ⇔ −tY ′ (t) = y ′ (x) et t2 Y ′′ (t) = y ′ (x) + y ′′ (x) t On a donc y ′′ + y ′ + e−2x y = t2 Y ′′ (t) + t2 Y (t) = t2 (Y ′′ (t) + Y (t)). 2 Le second membre en t : 3ch(− ln(t)) + sh(− ln(t)) = + t t 2 1 puisque t > 0, l’équation complète en t est : Y ′′ (t) + Y (t) = 2 + t t Solution de l’équation homogène : YH (t) = a cos(t) + b sin(t) avec (a, b) ∈ R2 . 1 Solution particulière de l’équation complète : Yp (t) = t Finalement la solution générale de l’équation complète est 1 Y (t) = YH (t) + YP (t) = a cos(t) + b sin(t) + avec (a, b) ∈ R2 t et y(x) = a cos(e−x ) + b sin(e−x ) + ex avec (a, b) ∈ R2 My Maths Space 5 sur 5