Luc, témoin d`un Dieu de tendresse…

Luc, témoin d’un Dieu de tendresse…
1.
Début de la mission de Jésus en Galilée : En citant le prophète Isaïe, Luc reconnaît que Jésus, le
Christ et le Seigneur est le prophète par excellence. Isaïe 61,1-2 c’est la consécration du
prophète et sa mission : -annoncer la bonne nouvelle aux pauvres, proclamer aux captifs la
libération et aux aveugles le retour à la vue, renvoyer les opprimés en liberté et proclamer une
année d’accueil par le Seigneur. Saint Luc arrête la citation juste avant la phrase menaçante
d’Isaïe : « C’est le jour de la vengeance de notre Dieu » (Is 61,2b).
Pour Luc, le salut, c’est maintenant qu’il se réalise à travers le Prophète Jésus. Ce salut est
universel, mais il est mal accueilli par les Juifs, le peuple pourtant chéri de Dieu…Les païens
accueillent favorablement cette Bonne Nouvelle. Dans la synagogue, déjà les adversaires se
manifestent…Ils le jettent hors de la ville, et le menèrent à un escarpement pour le jeter en bas
(Lc 4,29). Une note précise que cette donnée ne correspond pas à la géographie de Nazareth…Si
Luc dit cela, c’est comme une sorte de synthèse de la mission de Jésus et de l’issue de cette
mission qui finira par son arrestation et sa mort.
La question du légiste : Chez Marc, le scribe est sincère…Il reconnaît l’autorité de Jésus, de sorte
qu’au verset 34, Jésus lui dit : Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu…Par ailleurs, chez Matthieu,
il y a polémique et le légiste veut tendre un piège à Jésus (v. 35)…et Matthieu n’ajoute rien à la
discussion…Là où c’est problématique, c’est chez Luc : on dit que le légiste veut mettre à
l’épreuve Jésus comme chez Matthieu (donc cette ressemblance vient sans doute de la source
Q), mais Luc en rajoute comme pour expliciter son propos, et là, ce n’est plus une polémique…le
légiste devient même sympathique : au v. 29, Luc précise, lui voulant montrer sa justice, dit à
Jésus : Et qui est mon prochain? Et là, on a droit à la parabole du bon Samaritain…Il y a
contradiction, comme si Luc veut respecter sa source tout en respectant l’image du scribe de
l’évangile de Marc.
2.
La parabole de la miséricorde : Lc 15,11-32
La miséricorde est infinie…le pardon illimité…Dieu, comme une mère, guette notre retour, non
pas pour entendre le récit de nos péchés…au v. 21, le père ne le laisse pas finir la phrase que le
fils avait préparé dans sa tête…Et en même temps, cette parabole nous montre la dangerosité
de celui qui se croit parfait…cf. le fils aîné…
En croix, le pardon qui est mis dans la bouche de Jésus pour ses tortionnaires, se retrouvera
dans la bouche d’Étienne (Ac 7,60), et il est accordé au malfaiteur repentant sur la croix…Le
pardon est gratuit; il suffit simplement de l’accueillir.
3.
Le rôle de l’Esprit n’est pas de l’ordre sexuel, génital…Il est créateur comme en Gn 1,2 ou au Ps
104,30 : Tu envoies ton souffle et tout est créé et au Ps 2,7 : Tu es mon fils; moi, aujourd’hui, je
t’ai engendré ou « Mon fils c’est toi. C’est moi qui te fais naître aujourd’hui…Cf. aussi
l’investiture du Messie en Is 11,1-6 : Une pousse a percé la souche de Jessé, des racines un
rameau refleurit. Sur lui reposera le souffle de Yhwh, souffle de pensée judicieuse, souffle de
prudence audacieuse, souffle éclairé, crainte de Yhwh….
Dans le récit de la Pentecôte, le Souffle envahit la maison et les fait parler un langage
nouveau…C’est le même Esprit qui agit et qui transforme et qui recrée…
4.
Lc 10,38-42 : la place de la femme dans l’Église de Luc…
5.
Luc et l’Eucharistie : Reconnaître le Christ à la fraction du pain…Par ailleurs, souligner
l’importance de la route et de la Parole…
6.
Luc et la prière : Quelles sont les caractéristiques de la prière de Luc? La prière est toujours faite
sous le Souffle divin et reprend la synthèse de la mission universelle du salut…La prière est
action de grâce…La prière est aussi remplie de référence biblique…Luc est un spécialiste de la
Bible…
Raymond Gravel ptre