Petits jeux amusants pour vous distraire les jours de pluie!
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Petits jeux amusants pour vous distraire les jours de pluie!
TTT oo y + -5- + - > ^ C u ^ i o ^ it é ^ Petits Jeux amusants pour vous distraire les jours de pluie! ;AmMSons-noMS d'abocdy coiAcentfons-noMS logai*i+kmes suc les eiASwi+e. Débutons avec le petit Jeu suivant : Demandez à une personne d'effectuer secrètement les calculs suivants : a) Prenez le mois de votre fête (Janvier = 1, Février = 2, etc.) b) Multipliez par 2 c) Additiormez 5 d) Multipliez par 50 e) Ajoutez votre âge f ) Soustrayez 365 (i.e. le nombre de jours dans une armée) g) Ajoutez 115 h) Dites-moi le résultat obtenu. Avec le résultat obtenu, vous pourrez dire à la personne son mois de naissance et son âge. En effet, supposons que la personne que vous interrogez soit née le 6 juillet 1972. Après avoir effectué les calculs que vous lui avez demandés, elle vous donnera 721 comme réponse. Vous, il ne vous reste plus qu'à dire qu'elle a 21 ans et qu'elle est née en juillet (i.e. le 7ième mois)! N'ayez crainte, même si la persoime est née un 29 février ou qu'elle est centenaire, cela fonctionnera quand même. Poursuivons dans la même veine avec cet autre petit Jeu : Avant de commencer, munissez-vous d'un jeu de cartes. Ensuite demandez à une personne de venir tirer une carte en prenant soin de ne la montrer à personne. À cette même personne, demandez d'effectuer secrètement les opérations suivantes : Éric Doddridge Université Laval 1) Doublez la valeur numérique de la carte (As = 1, Valet = 11, Dame = 12 et Roi = 13) 2) Ajoutez 1 ENVOL - AVRIL 9S 37 3) Multipliez par 5 4) Ajoutez 6 si la carte est un pique ou 7 si la carte est un carreau ou 8 si la carte est un coeur ou 9 si la carte est un trèfle 5) Demandez la réponse à la personne. Supposons que la personne pige le 6 de pique. Après avoir effectué les opérations, elle vous donnera 71 comme réponse. Alors, à l'aide du nombre 71, vous pouvez lui dire qu'elle a tiré le 6 de pique. En effet, vous commencez par soustraire 5. Donc, cela donne 66, ce qui vous donne la réponse, puisque le dernier chiffre vous donne la sorte (6, 7, 8 ou 9 selon les codes de l'étape 4) et le ou les deux premiers chiffres vous donnent la carte tirée. Poursuivons avec un autre petit truc qui pourra peutêtre vous faire passer pour un Houdlnl ou un Copperfield en herbe aux yeux des gens à qui vous le ferez. Sur une table, déposez 9 cartes de même couleur (pique, carreau, coeur ou trèfle) face dessous. Demandez à chaque personne de tirer une carte sans vous la montrer. Le problème est de déterminer quelle carte chacune des personnes a tirée. À la première personne qui a pigé une carte, demandez de doubler la valeur de sa carte, d'ajouter 1, de multiplier par 5 le résultat et de passer secrètement le résultat à son voisin. Demandez alors à cette seconde personne d'ajouter la valeur de sa carte au nombre reçu, de multiplier le résultat par 2, d'ajouter 1, de multiplier par 5 et de passer le résultat à la troisième personne. Ensuite la troisième personne effectue les mêmes opérations que les deux premières et on répète ce procédé jusqu'au moment où tous les gens auront fait le calcul. Alors dites à la dernière personne de vous dire le résultat obtenu. S'il y a n personnes (il n'est pas nécessaire d'avoir 9 personnes qui participent au jeu), soustrayez de ce nombre le nombre 5...5 (qui est composé de n 5). Ensuite, divisez par 10. Le résultat sera un nombre dont les chiffres seront les cartes choisies dans l'ordre. Supposons par exemple qu'il y ait 3 personnes A, B et C. Chacune tire, dans l'ordre cité, une carte. Supposons que la personne A tire le 8, B le 3 et C le 5. La personne A, après avoir fait les calculs demandés, donnera 85 comme nombre à la personne B qui elle, après avoir fait les opérations, remettra 885 comme nombre à la personne C qui vous donnera, après avoir fait les opérations, le nombre 8905. Maintenant, vous soustrayez de ce nombre 555 (puisqu'il y a trois personnes) et vous divisez le résultat par 10. Vous obtenez alors le nombre 835 dont les chiffres indiquent bien l'ordre dans lequel les cartes ont été pigées. Maintenant, voici un autre petit problème : FIGURE #1 38 . E N V O L - FIGURE #2 AVRIL 95 FIGURE #3 Soit un carré ABCD avec des côtés mesurant 100 mètres. La distance de A à C en passant par les côtés, est donc égale à 200 mètres. Maintenant, si on suit la trajectoire en escalier proposé le long de la diagonale par la figvire 1, la distance de A à C est encore 200 mètres. Dans la figure 2, en suivant la trajectoire le long de la diagonale, la distance est encore 200, et ce, même si les marches de l'escalier sont beaucoup plus courtes. Dans la figure 3, les marches sont très petites, mais la distance demeure encore 200 mètres. Cette distance sera encore 200 mètres si nous faisons des marches si petites qu'il nous faudrait un microscope pour les voir. Ainsi, en rapetissant les marches jusqu'au moment où nous observerons une ligne droite, nous aurons encore une distance qui sera égale à 200 mètres et nous venons de montrer que dans un carré, la diagonale est la somme de deux côtés. Ouf! (Je sens certains Grecs se retourner dans leur tombe!). À votre avis, où est l'erreur? L'INVENTION DES LOGARITHMES DE NÉPER Les rapides progrès de l'astronomie avaient développé l'emploi des calculs trigonométriques. Comme ceiix-ci étaient souvent longs, on a cherché à les simplifier. Werner soumit un procédé qui fut abandonné au profit des logarithmes. Jean Néper (ou Napier) (1550-1617), baron de Merchiston, partageait son temps entre l'administration de ses domaines et l'étude de la théologie; les mathématiques n'étant pour lui qu'un simple loisir. Cependant, en essayant de faciliter les calculs des géomètres et astronomes, il découvrit les logarithmes. Pour ce faire, Néper, reprenant une correspondance déjà aperçue par Archimède (212-287 av. J.-C.) entre les termes de deux progressions, l'une arithmétique et l'autre géométrique, avait vraisemblablement considéré que les termes de là progression arithmétique sont les logarithmes, les numérateurs, pour ainsi dire, des raisons des termes de la progression géométrique correspondante : 0 , 1 , 2 , 3 , 4 , 5 , ...0) 1,2,4,8,16,32,...® (1) On appelle progression arithmétique de premier terme a et de raison d la «suite va, a + d, a + 2d,..., a + (n -l)d, ... (dansnotrecas,a = 0etd=1) (2) On appelle progression géométrique de premier terme a et de raison g la «suite » a, aq, aq2,..., aq",... (dans notre cas, a = letq = 2) L'Allemand Michel Stifer (1486-1567) avait déjà indiqué les propriétés des deux progressions se correspondant terme à terme; mais il restait encore, pour découvrir le véritable système des logarithmes, à remplir de nombres les intervalles des termes de la progression géométrique et à trouver en même temps les nombres fi-actionnaires qui devaient leur correspondre dans la progression arithmétique. En effet, entre 4 et 8, il manque 5, 6, 7, etc. Ce travail fut l'oeuvre de Néper. Dans le premier de ses ouvrages, Néper n'expliquait pas la construction de ces logarithmes. On dut attendre la seconde édition de l'oeuvre, édité par son fils Robert, après la mort de son père en 1619. Le mérite de Néper serait d'avoir considéré les termes de ces deiix progressions comme correspondant aux positions simultanées de deux mobiles se déplaçant d'un mouvement continu; ce qui permettait de faire correspondre non plus seulement des nombres appartenant aux deiix progressions, mais aussi des nombres compris dans les intervalles des termes de celles-ci. ENVOL - AVRIL 9S 39 Henri Briggs (1556-1630), professeur à Oxford, fut le premier à adopter les principes du calcul logarithmique. En 1616, lors d'un entretien avec Néper, il lui aurait, semble-t-il, suggéré d'utiliser 10 comme base des logarithmes. D'ailleurs, après la mort de Néper, ce fut Briggs qui réalisa cette idée. En 1624, Briggs faisait imprimer à Londres une table des logarithmes à 14 chiffres, des nombres 1 à 20 000 et de 90 000 à 100 000 : il avait employé sept personnes à ce travail! Ce travail fut au reste complété par Gûnther (1580-1626). Plus tard, on a pu donner une nouveUe définition algébrique, et non plus arithmétique comme auparavant, des logarithmes. Cette nouvelle définition est d'ailleurs celle qui est fréquemment utilisée dans les milieux scolaires : le logarithme d'un nombre est l'exposant de la puissance à laquelle il faut élever un nombre constant et positif, appelé base, pour reproduire le nombre donné. Par exemple, si la base est a et si b représente le nombre donné, le logarithme x de ce nombre sera donné par l'équation : a* = b et l'on écrira : x = logab Maintenant, je me contente d'énoncer les principales propriétés des logarithmes (qui doivent d'ailleurs être connues de tous) en faisant usage de la définition ci-dessus : 1) deux nombres sont égaux si et seulement si leurs logarithmes sontégaux 2) log ab = log a -(- log b 3) l o g ^ = l o g a - logjb 4) l o g b ' " = m l o g b Références : Ball, W. W. Rouse, Récréations mathématiques et problèmes. Nouvelles Éditions françaises> 1926. Callandreau, Édouard, Célèbres problèmes de mathématiques. Éditions Albin Michel, 1956Frohlichstein, Jack, Mathematical Fua Games and Puzzles, Dover Publications, Inc, 1962 Jones, Samuel I., Mathematical Wrinkles, S.I. Jones Co.Publisher, 1929 Kraitchik, Maurice, Mathematical Recreations, 1953 Langman, Harry, Play mathematics, Haftier Publishing Compa ny, 1962 Perelman, Yakov, Oh, les Maths!, Édition Dunond, 1992 Smullyan, Raymond, Quel est le titre de ce livre?. Edition Dunod,1981. Comme je l'ai précédemment dit, pour établir les identités ci-dessus, on s'est servi de la définition algébrique des logarithmes. Or il est maintenant essentiel d'indiquer qu'il y a équivalence entre les logarithmes algébriques et les logarithmes arithmétiques. Le premier système qui fut utilisé par Néper est connu sous plusieurs noms : système naturel, système népérien ou bien encore système hyperbolique. Pour parvenir à son système, Néper, en considérant les logarithmes arithmétiques, partait de ces deux progressions. 1, (1 + a), (l+a)2. (l + a)3. 0, b, 2b, 3b, (1 -I- a)in mb posait a = b et arrivait à trouver 2,718281828... (= e) comme base de son système. Notons que l'appellation par la lettre e du nombre 2,718281828... provient d'Euler. ENVOL - AVRIL 9S 41