Mise en page 1 - Musée du sous

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Mise en page 1 - Musée du sous
Adjudant-chef Claude DUCRET
Parrain de la 262e promotion
de l’Ecole nationale des sous-officiers d’active
3e Bataillon
du 4 mai 2009 au 24 juillet 2009
L’adjudant-chef DUCRET était titulaire des décorations suivantes :
Médaille Militaire
Croix de guerre 1939-1945 avec une citation
Croix de guerre des Théâtres d’Opérations Extérieures avec 2 citations
Croix du combattant volontaire 1939-1945
Croix du combattant
Médaille des évadés
Médaille coloniale
Médaille commémorative 1939-1945
Médaille commémorative Indochine
Médaille commémorative des opérations de sécurité et maintien de l’ordre en Afrique du Nord
Adjudant-chef Claude DUCRET
L
A première guerre mondiale terminée, la France est en pleine reconstruction quand, à Paris, à
l’aube de l’été 1923, Claude DUCRET voit le jour le 19 juin. Il a tout juste 16 ans lorsqu’en 1939,
l’Allemagne envahit la France. Refusant cette occupation qu’il juge intolérable, il décide de
s’engager dans l’armée de l’air en juin 1942. En février 1943, sur la route le menant en Afrique du
Nord, il est malheureusement capturé puis emprisonné en Espagne. Il ne tarde pas à s’évader, puis
réussit à rallier Casablanca pour s’engager dans l’infanterie coloniale au titre du 13e régiment de
tirailleurs sénégalais.
Au début de l’année 1944, alors que se préparent dans le plus grand secret les opérations
du mois de juin, Claude DUCRET débarque en Corse avec son régiment au cours du mois d’avril.
Il participe activement à la libération de l’île d’Elbe. Deux mois plus tard, il prend part au débarquement de Provence et à la libération de Toulon. A compter de novembre au sein du 23e régiment
d’infanterie coloniale, il remonte en première ligne pendant l’offensive du Doubs et participe à la
libération de Colmar puis à la campagne d’Allemagne. Sa conduite exemplaire dans les combats en
tant que chef de pièce de mortier de 60 mm lui vaut d’être cité à l’ordre du régiment avant d’être
rapidement promu sergent le 1er septembre 1945.
La France victorieuse ne connaît qu’un répit de courte durée, car déjà le gouvernement
provisoire du général DE GAULLE se tourne vers un nouveau conflit : l’Indochine. Claude DUCRET
fait acte de volontariat et embarque le 31 octobre 1945 à Marseille avec son régiment. Il participe
activement pendant deux ans à la pacification des rives du Mékong et aux opérations aéroportées
dans les régions de Dalat et du Delta. A la fin de son séjour en avril 1948, il rejoint le 15e régiment
de tirailleurs sénégalais à Constantine, puis le 3e bataillon de zouaves à Oran en juin 1949.
Pendant ce temps, la guerre d’Indochine s’est étendue à l’ensemble du Tonkin ; DUCRET, afin
de pouvoir y retourner, souscrit un nouveau contrat cette fois-ci au titre du 2e régiment de tirailleurs
algériens. Il s’illustre le 15 novembre 1952, lors de l’attaque du poste de Tram-Khe. Chef de poste,
il n’hésite pas à sortir sous le feu rebelle pour aider ses éléments à se dégager. Il inflige des pertes
sévères à l’adversaire par le réglage judicieux des tirs de ses armes lourdes. Le 10 juin 1953 à Phung-xa,
il se distingue à nouveau : chef de la section d’accompagnement, il neutralise rapidement, par le feu
précis de ses engins, plusieurs armes rebelles qui fixent la compagnie, permettant le succès de
l’opération. Pour ces actions d’éclat, il reçoit deux nouvelles citations à l’ordre de la brigade et à
l’ordre de la division.
Deux mois avant le déclenchement de la bataille de Dien Bien Phu, il rejoint l’arme du génie
et le 22 bataillon du matériel du génie avec lequel il continue le combat. Il est rapatrié en septembre
1954 et rejoint la direction du service du matériel à Rastatt jusqu’en décembre 1962, date à laquelle
il repart pour une nouvelle campagne : l’Algérie. S’illustrant avec le 3e bataillon de sapeurs, il y reçoit
la médaille des opérations de sécurité et de maintien de l’ordre.
1963 marque son retour définitif en France, une France en pleine expansion qui a retrouvé
la confiance sous la Ve République. DUCRET alors adjudant chef est affecté à l’établissement régional du génie à Vayres puis à l’état major du matériel du génie à Versailles. Le 1er janvier 1968,
après 25 ans d’une riche carrière, il quitte le service actif pour rejoindre l’industrie privée tout en restant en contact étroit avec le monde militaire associatif. Il décède le 30 janvier 1986 des suites d’une
longue maladie.
Sous officier titulaire de la Médaille Militaire, trois fois cité, habité d’une foi profonde en son
métier, d’une compétence et d’une disponibilité rare, l’adjudant chef DUCRET n’a eu de cesse de
défendre les intérêts de la France à travers le monde. Militaire du rang dévoué puis sous officier
d’exception, il mérite d’être cité en exemple auprès des jeunes sous officiers de recrutement semi-direct.
Création impression :ENSOA-DirCom 32-2009
e
Présentation héraldique de l’insigne de la 262e promotion de l’ENSOA
Insigne du 13e régiment de
tirailleurs sénégalais, son premier
régiment de l’armée de terre
Nom du parrain en lettres d’or
Fond rouge et noir, couleur de sa
dernière arme d’appartenance, le
génie
Cuirasse du génie et roue du
matériel frappée du nombre 22,
symbolisant le 22e bataillon du
génie
Crachat de la médaille militaire
Aile de l’aviation symbolisant son
engagement au titre de l’armée
de l’air pendant la 2e guerre
mondiale
K
Journée Traditions de la 262e promotion
Vendredi 5 juin 2009,
après un cross très
vallonné dans les rues
de Saint-Maixent-l’Ecole,
le 3e bataillon de L’ENSOA
a organisé une :
«Journée Traditions».
A l’initiative du lieutenant-colonel CHAUVET commandant le 3e bataillon
et de son officier traditions, le capitaine DURIVEAU, cette journée
a permis aux élèves de recrutement semi-direct de la 262e promotion,
regroupés par brigade, de représenter de la plus belle manière qui soit
leurs régiments, en arborant fièrement leurs tenue de tradition.
Le caporal-chef CENDRON et le caporal CADENAT
étaient les porte parole de leurs camarades.
C’est à l’issue de la
cérémonie des couleurs
présidée par
le général LEGRAND
commandant l’école,
que les portes des stands
se sont ouvertes aux
personnels de l’école,
et surtout aux élèves
sous-officiers de
recrutement direct du
4e bataillon. Ceux-ci,
seront en effet d’ici
quelques semaines, les
nouveaux compagnons
d’armes des
semi-directs au sein
des futurs régiments
d’appartenance.
Les élèves d’origine direct ont pu admirer
les différentes tenues, du tablier de sapeur,
à la chicha du zouave, en passant par le
bournous du spahi, et, surtout, ont pu échanger
et partager l’expérience des semi-directs.
Placée sous le signe de la cohésion et
de la bonne humeur, cette journée s’est
déroulée dans la convivialité et l’esprit
de fraternité propre à l’armée de Terre.
Photos et création : Aurélie BRAUD
23 juillet 2009
Baptême et remise de galons la 262e promotion

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