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Richard Jackson Little girl and upside down unicorn, 2011 Richard Jackson, artiste californien né à Sacramento en 1939, a créé cette œuvre en fibre de verre représentant une licorne rose, renversée, en équilibre sur sa corne, et enlacée par une petite fille perchée sur un tabouret. Artiste autodidacte, ingénieur de formation, il réalise lui-même ses œuvres monumentales sans l’aide d’assistants. Le caractère industriel de la sculpture dû aux matériaux contemporains utilisés, est en fait trompeur, puisqu’en réalité l’artiste accorde beaucoup d’importance au savoir-faire personnel dans la création artistique. Dans un premier temps, Little girl and upside down unicorn nous transpose dans le monde de l’enfance, tant par les couleurs vives qui nous interpellent, que par la figure de la petite fille s’apparentant à une poupée. Cependant le sexe masculin de la licorne – créature originellement asexuée - mis volontairement en évidence, nous met face à la dimension sexuelle de cette sculpture. L’animal imaginaire incarne à lui seul le paradoxe présent dans l’œuvre de Jackson. S’il est un symbole de pureté et de chasteté dans la tradition chrétienne selon laquelle seule une femme vierge peut la capturer, c’est également un symbole de puissance sexuelle, la corne pouvant être vue comme une métaphore phallique. La confrontation de ces deux sujets habituellement opposés, ainsi que la position déroutante de la licorne met en exergue l’aspect grotesque, humoristique et ironique de l’œuvre, largement souhaité par l’artiste. Il se définit lui-même comme un comique et cherche à provoquer son public et à tourner en dérision les thématiques qu’il aborde. Or la projection de peinture est un élément central du discours de Jackson qui se veut optimisateur de ce médium. En créant ses machines à peindre, l’artiste investit tout un espace et cherche ainsi à étendre la peinture au-delà de la toile. La peinture n’est plus appliquée par la main de l’artiste mais propulsée aléatoirement par un machine conçue par ses soins. L’utilisation humoristique de la peinture dévoile bien la volonté de l’artiste de se démarquer de tout courant artistique, et de penser l’art comme divertissement. Anne-Cécile Coudray, Aenora Le Belleguic, Sarah Lhomme et Léa Marie Elèves de l’Ecole du Louvre Cette sculpture exposée à la FIAC est la réplique d’une œuvre présentée en 2011 qui était incluse dans tout un ensemble : The little girl’s room. Cette version ci est motorisée : elle tourne sur elle-même et projette de la peinture dans toute la pièce, depuis le sexe de la licorne. Ainsi, la connotation sexuelle de l’œuvre est largement renforcée lorsque ce processus est actionné. Depuis 2010, les étudiants de l’école du Louvre participent à une opération originale de médiation, en lien avec le plus large public. Cet exercice pédagogique de terrain, est également l’opportunité pour l’Ecole de réaffirmer son implication dans l’étude et la diffusion de l’art contemporain. Retrouvez toutes les notices rédigées par les étudiants à cette occasion sur www.fiac.com