Imprimer Mise en page 1

Transcription

Imprimer Mise en page 1
Les frontières du politique
Enquête sur les processus
de politisation et de dépolitisation
Sous la direction de Lionel Arnaud & Christine Guionnet
Res Publica
Presses Universitaires de Rennes
ISBN 2-7535-0113-0 - 324 p. - 16,5 x 24 cm
Prix : 21 €
Comment une société ou un individu étiquettent-ils ce qu’ils considèrent comme relevant
du politique, de l’apolitique ou de l’infrapolitique ? Cette question a rarement été étudiée en
tant que telle. Si des recherches récentes ont livré de passionnantes analyses sur « la politique
autrement » ou « ailleurs », sur de nouveaux répertoires de l’action politique, peu ont centré
leur réflexion sur les processus de politisation et de dépolitisation pour se demander ce que
ces processus révèlent et induisent quant à la spécificité ou non du politique, quant à ses modes de fonctionnement et de structuration.
Dans cet ouvrage, une équipe de sociologues, ethnologues et politistes tente, à travers dix enquêtes de terrain, d’appréhender quelquesuns des nombreux processus de construction sociale permanente et variable du politique. La notion de « frontières » n’implique
aucunement de tracer des limites correspondant a priori à une quelconque essence du politique, mais invite au contraire à analyser, à
travers les discours, les pratiques, les propriétés sociales, et les positionnements des acteurs vis-à-vis du jeu politique et des autres
univers sociétaux, les déplacements incessants de ces bornages et leurs conséquences sur l’univers politique.
De façon plus ou moins explicite, le jeu sur les frontières du politique peut révéler une volonté d’influencer les décisions politiques
nationales ou internationales (mobilisations humanitaires comme Handicap International, valorisation du consensus sportif pour servir
la candidature turque à l’entrée dans l’Union européenne), de valoriser une position d’autonomie par rapport au jeu partisan (le
syndicat Sud-PTT), voire de participer plus ou moins directement au jeu politique institutionnel et de le rénover (le Forum Civique en
République Tchèque), fut-ce en se présentant comme extérieur à celui-ci (les Motivé-e-s rennais lors des municipales de 2001). La
multiplicité et l’évolutivité des processus de requalification du politique et de l’apolitique (comme en témoigne par exemple l’évolution
de la rubrique « politique étrangère » dans les médias), leur caractère parfois contradictoire, ainsi que certains mécanismes de résistance
au changement limitent de tels projets. Ils n’en produisent pas moins des effets réels, non réductibles à l’ordre du calcul stratégique.
Additionnés à bien d’autres processus de déplacement non nécessairement conscients, ils établissent ou solidifient des passerelles entre
les différents univers sociétaux, dans une dynamique relevant plus de la continuité que de la rupture. Les règles et pratiques du jeu
politique, les ressources qui y sont mobilisées s’édifient ainsi souvent à partir de nombreuses interpénétrations avec d’autres univers
sociétaux (littérature, carnaval, poésie, etc.), si bien que la distance entre ceux-ci et certains champs politiques apparaît parfois moins
importante que celle différenciant certains sous-univers politiques (échelon local/national).
BON DE COMMANDE
Disponible
en
librairie
Lionel Arnaud & Christine Guionnet (dir.)
Les frontières du politique
Je commande…………. exemplaire(s) de Les frontières du politique
au prix unitaire de 21 € (France : franco de port – Étranger : 5,40 €).
€.
Ci-joint mon règlement pour un montant total de :
Nom :………………………………………………. Prénom:………………………………………………
Rue :………………………………………………………………………………………………………….
Code postal ………………… Ville :………………………………………………………………………...
Ce bon de commande, accompagné d'un chèque à l'ordre de l'Agent comptable de l'Université de Rennes 2 est
à envoyer à l'adresse suivante :
Presses Universitaires de Rennes
U.H.B. Rennes 2 - Campus de la Harpe - 2, rue du Doyen Leroy - 35044 RENNES Cedex
La proximité en politique
Usages, rhétoriques, pratiques
Christian Le Bart & Rémi Lefebvre (dir.)
Collection Res Publica
ISBN 2-7535-0112-2 / 300 p. / 16,5 x 24 cm / 20 €
Justice de proximité, police de proximité, démocratie de proximité… Le
pouvoir politique est aujourd’hui avant tout soucieux de paraître proche des
citoyens. Le mot proximité est sans cesse utilisé par les élus. Il n’en a pas toujours été ainsi. La proximité s’est imposée, en quelques années, comme une
catégorie d’évidence. Nouvelle idéologie ? Nouveau référentiel d’action
publique ? Nouveau mythe propre aux sociétés post-modernes ? Mais de quoi
parle-t-on exactement ? Proximité géographique ? Sociale ? Matérielle ?
Politique? Symbolique? L’objectif de ce livre est d’interroger cette catégorie à partir de contributions qui
résultent d’enquêtes de terrain précises.
L’ouvrage s’efforcera d’abord de mettre en perspective l’économie symbolique de la proximité au regard de
différentes disciplines et traditions de pensée. Il s’intéressera ensuite aux façons de faire de la politique dans
ce nouveau contexte : comment fait-on campagne à l’ère de la proximité ? Quels liens y a-t-il entre proximité et parité ? On montrera ensuite comment l’injonction à paraître proche transforme l’action publique. Les
décisions doivent être prises au plus près de ceux qu’elles concernent, les politiques publiques doivent coller
à leurs besoins immédiats. C’est vrai en matière de sécurité, d’action culturelle, de politique de la Ville, de
démocratie locale. Enfin, nous restituerons le rôle des médias dans ces transformations. L’injonction à faire
proche est en effet aussi forte chez les journalistes que chez les politiques. De même que les professionnels de
la politique cherchent en permanence à conjurer la distance qui, objectivement, les sépare des citoyens ordinaires, les médias entretiennent l’illusion d’un contact direct entre ceux qui gouvernent et les spectateurs de
la vie politique.
Christian LE BART est professeur de science politique à l’Institut d’études politiques de Rennes et directeur-adjoint du
Centre de recherches sur l’action politique en Europe (CRAPE). Rémi LEFEBVRE est professeur de science politique
à l’université de Reims et chercheur au Centre de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS) de Lille.
Bon de commande
La proximité en politique
Usages, rhétoriques, pratiques
E
en n ve
lib nte
rai
rie
Christian Le Bart & Rémi Lefebvre (dir.)
Je commande ...... exemplaire(s) de La proximité en politique
au prix unitaire de 20 € (Frais de port : France gratuit - Étranger : 5,40 €),
soit un total de .......... €
Nom ............................................................ Prénom ..............................................
Rue .......................................................................................................................
Code Postal ............................... Ville .......................................................................
Ce bon de commande, accompagné d’un chèque à l’ordre de Agent comptable Université Rennes
2, est à envoyer à l’adresse suivante :
Presses Universitaires de Rennes
Campus de la Harpe - 2 rue du Doyen Denis Leroy
35044 Rennes cedex
SOMMAIRE
Liste des auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Christian LE BART et Rémi LEFEBVRE
Introduction
Une nouvelle grandeur politique ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
La consistance problématique de l’objet « proximité » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Usages de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Un référentiel de politiques publiques ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
Les sciences sociales et la proximité : un rapport ambivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
Changement profond ou éternel recommencement ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Première partie
Mise en perspective théorique et historique
1. Éric DOIDY
L’économie politique de la proximité
Des outils pragmatiques pour penser la mise en valeur du proche dans le champ politique . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Le proche, dans et en deçà des Économies de la grandeur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
Le proche comme enjeu : des politiques différentes de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2. François RANGEON
Peut-on parler d’un intérêt général local ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
L’intérêt général local en question . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
Intérêt général local et proximité : un processus de légitimation croisée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
Vers un espace public local ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60
3. Nicolas MARIOT
Réciter des visites pour agréger des soutiens
Esquisse d’une grammaire de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
L’éternel recommencement des récits de voyages provinciaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
Comment la proximité donne à voir des soutiens (très diffus) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
Deuxième partie
La proximité comme stratégie politique
4. Pierre LEROUX
Réenchanter les campagnes
Paradoxes et ambiguïtés de l’usage de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 91
« Faire campagne » : un ostentatoire retour au terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 94
Un jeu proximité/distance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 99
5. Rémi LEFEBVRE
La proximité à distance
Typologie des interactions élus-citoyens . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 103
L’approche problématique de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 107
La trame des relations de proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 112
Proximité et dépolitisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
6. Marion PAOLETTI
Les effets paritaires sur la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
La transformation des qualités « féminines » en qualités politiques : amplification et définition de la proximité . 130
La proximité travaillée par la parité : des effets de circulation incertains . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 137
7. Christian LE BART
Métier politique et ubiquité : l’art d’être là . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
La présence réelle et ses doubles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 148
Interprétations et implications de la présence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
Les risques de la proximité : la demi-présence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 161
Troisième partie
Une action publique de proximité ?
8. Magali NONJON
Les usages de la proximité dans le champ participatif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 169
La mise en scène de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 171
Proximité et mise en danger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 174
Les animateurs et l’art du contournement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
9. Jane RASMUSSEN
Des boîtes à lettres cassées à l’Assemblée nationale : les élus face au quotidien des banlieues . . . . . . . . . . . . 183
Les composantes d’un registre de la proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 186
Hypothèses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190
1 0. Tanguy LE GOFF
Les maires et la sécurité quotidienne : rhétoriques et pratiques de proximité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 197
Comment la sécurité quotidienne redevient une affaire des maires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 198
La proximité au cœur des politiques municipales de prévention-tranquillité publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 202
Proximité et construction du rôle de « maire garant de la tranquillité publique » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 209
1 1. Thomas HÉLIE
La proximité au risque de la banalisation
La politique territoriale du ministère de la Culture en question(s) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 215
Aux « origines » de la politique culturelle : le local sous surveillance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 217
La légitimation du « proche » : le lancement du programme des « équipements culturels de proximité » (1993) 222
Un « petit retournement » : usages de la « proximité » et mutations institutionnelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 228
1 2. Fabien DESAGE
La proximité pour s’isoler
Le chantier de « modernisation des services » à la communauté urbaine de Lille (2000-2003) . . . . . . . . . . . . . 233
La proximité, matrice ambiguë et protéiforme du chantier de réorganisation des services . . . . . . . . . . . . . . . . . 237
Quand les fonctionnaires communautaires se saisissent
de la commande : la proximité au prisme des attentes administratives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
Garder la « maison-maire » : la réduction de la portée de la réforme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 245
Quatrième partie
La construction médiatique de la proximité
1 3. Christiane RESTIER-MELLERAY
La proximité dans les médias : retour sur une « loi » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 251
La proximité, une loi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 252
La proximité mise en œuvre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
La proximité en débats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 264
1 4. Nicolas KACIAF
« Parle moi de moi. Il n’y a que ça qui m’intéresse »
Les implications idéologiques d’un impératif de proximité
L’exemple du « Treize heures » de TF1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 271
Un apolitisme apparent : La proximité comme valorisation du « local » et du « concret » . . . . . . . . . . . . . . . . . 275
Des partis pris explicites : La proximité comme souci d’implication du public . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 280
Conclusion
1 5. Philippe GENESTIER
La thématique de la proximité
Composante d’une épistémè, expression d’une idéologie
ou bien symptôme d’une certaine vision du monde ? ........................................................................................... 287
Proximité : dénotation, connotations ................................................................................................................... 289
La proximité : cadre et outil cognitifs ................................................................................................................... 294
Faire feu de tout bois pour conférer une portée minimale à la parole politique .................................................... 299
Mutation cognitive, renouvellement discursif ...................................................................................................... 300
La focale proximitaire, expression d’une lecture mésoscopique du réel ................................................................. 303
Liste des auteurs
Fabien DESAGE est doctorant en science politique, Université Lille II, membre du Centre de recherches administratives, politiques et sociales
(CERAPS).
Éric DOIDY est chargé de recherche à l’INRA, membre du Laboratoire de recherche sur les innovations socio-techniques et organisationnelles en agriculture (LISTO/Dijon).
Philippe GENESTIER est urbaniste en chef de l’État, directeur du Laboratoire Recherches interdisciplinaires Ville Espace Société de l’École
nationale des travaux publics de l’État (RIVES/ENTPE/CNRS).
Thomas HÉLIE est doctorant en science politique, Université Paris II, membre du Centre d’études et de recherches de science administrative
(CERSA) et du Laboratoire des sciences sociales du politique (LaSSP/IEP de Toulouse).
Nicolas KACIAF est doctorant en science politique, Université Paris I, membre du Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRPS) et
ATER à l’Université Lille II.
Christian LE BART est professeur de science politique, Institut d’études politiques de Rennes, membre du Centre de recherches sur l’action politique en Europe (CRAPE).
Rémi LEFEBVRE est professeur de science politique, Université de Reims, membre du Centre de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS/Lille II).
Tanguy LE GOFF est docteur en science politique, Université Rennes 1, membre du Centre de recherches sur l’action politique en Europe
(CRAPE).
Pierre LEROUX est maître de conférences en sciences de l’information et de la communication, Université catholique de l’Ouest, membre du
Centre de recherches sur l’action politique en Europe (CRAPE).
Nicolas MARIOT est chargé de recherche au CNRS, membre du Centre universitaire de recherches administratives et politiques de Picardie
(CURAPP/Université Picardie Jules Verne).
Magali NONJON est doctorante en science politique, Université Lille II, membre du Centre de recherches administratives, politiques et sociales (CERAPS).
Marion PAOLETTI est maître de conférences de science politique, Université Bordeaux IV, membre du Centre de recherches sur la vie locale
(CERVL).
François RANGEON est professeur de science politique, Université Picardie Jules Verne, membre du Centre universitaire de recherches administratives et politiques de Picardie (CURAPP).
Jane RASMUSSEN est professeur en classes préparatoires, Lycée Lakanal (Sceaux), membre du Centre de recherches sur l’action politique en
Europe (CRAPE).
Christiane RESTIER-MELLERAY est maître de conférences de science politique, Institut d’études politiques de Bordeaux, membre du Centre de
recherches sur la vie locale (CERVL).
SOMMAIRE
Liste des auteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
Lionel ARNAUD et Christine GUIONNET
Introduction
Les Frontières du politique
Enquêtes sur les processus de politisation et dépolitisation . . . . 11
L’étude des nouveaux répertoires d’action politique :
une lente légitimation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
Les conditions d’une réflexion en termes de « politisation »
et « dépolitisation » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
La construction sociale du politique en questions . . . . . . . . . 16
Une exploration des multiples dynamiques de production
du politique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Pistes et résultats de recherche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1. Christian LE BART
La construction sociale du genre « livre politique » . . . . . . . . . 27
L’auto-politisation par/dans le texte :
le jeu avec les frontières du genre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
Le péritexte au service de l’ambiguïté :
le livre contre l’auteur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
L’enrôlement politique par l’épitexte . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Classements et rubriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Bilan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
2. Dominique MARCHETTI
La fin d’un Monde ?
Les transformations du traitement de la « politique étrangère »
dans les chaînes de télévision françaises grand public . . . . . . . . . 49
Le déclin d’une information « noble » . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Une « information nécessaire mais ennuyeuse » . . . . . . . . . . . 54
Le renforcement des pôles commercial et spécialisé . . . . . . . . 56
La réorganisation des rédactions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 62
Des effets externes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 74
La redéfinition de la « politique étrangère » . . . . . . . . . . . . . . 76
3. Sylvie OLLITRAULT
Les mobilisations humanitaires
Du global au local, créer un « apolitisme » militant . . . . . . . . . . 79
Créer l’injustice, une revendication d’apolitisme . . . . . . . . . . 81
L’engagement apolitique des bénévoles humanitaires . . . . . . . 92
4. Gildas RENOU
Désappareiller la politique
Syndicalisme de contre-pouvoir et dévaluation du politique . . 111
La dépolitisation du syndicalisme français,
un processus social ambivalent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 115
Un au-delà politique au syndicalisme ?
« L’interprofessionnel » et « le mouvement social » . . . . . . . . 125
Une politique sans appareil ni institution ?
Visions divergentes d’une repolitisation syndicale . . . . . . . . 132
5. Gildas TANGUY
À propos des luttes de définitions de la politique locale
Discours et représentations des maires ruraux et périurbains
en Ille-et-Vilaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 145
Entre interconnaissance villageoise et « urbanité rurale » . . . 147
L’intercommunalité : une remise en cause
de la spécificité du jeu politique local ? . . . . . . . . . . . . . . . . 156
Un « flou institutionnel »
largement orchestré par les édiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 162
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 175
6. Lionel ARNAUD
Le « carnaval » comme événement politique ?
Les expressions culturelles minoritaires à l’épreuve de la politisation
dans le carnaval de Notting Hill et le défilé de la Biennale
de la danse de Lyon . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 177
Le carnaval comme restitution de la parole politique . . . . . . 179
La politique chorégraphiée :
communion et mise en scène symbolique . . . . . . . . . . . . . . 186
Le carnaval comme espace de revendication politique ? . . . . 198
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 207
7. Jean-François POLO
« Avrupa Fatihi » (Les conquérants de l’Europe)
Les enjeux européens du sport en Turquie . . . . . . . . . . . . . . . . 209
Le sport, vecteur d’un projet politique d’intégration européenne
213
Quand le sport instrumentalise la politisation dont il fait l’objet
220
Le sport comme révélateur d’un rapport passionnel à l’Europe 225
8. Emmanuelle CALLAC
Poète et élu en Bretagne rurale
De multiples compositions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
Noël, syndicalisme agricole et défense de « valeurs morales » 235
Jeannine, la valorisation d’une poésie sur la scène municipale 244
Fanch, la formation d’un militant breton . . . . . . . . . . . . . . 250
Poésie et politique : stratégies identitaires
et variations des tracés de frontières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 258
9. Christine GUIONNET
Marginalité en politique et processus d’institutionnalisation
Les mouvements Motivé-e-s et citoyens (2001-2003) . . . . . . 263
Le flou identitaire et organisationnel,
un choix difficile à pérenniser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 266
La stigmatisation des amateurs par les établis :
respecter les valeurs essentielles du champ politique . . . . . 275
Réflexe représentatif et remise de soi . . . . . . . . . . . . . . . . . 283
1 0. Magdaléna HADJIISKY
Des leaders « sans parti »
Engagement résistant et désengagement dirigeant :
les anciens dissidents en République tchèque . . . . . . . . . . . . 293
Du désinvestissement dirigeant comme « stratégie de subversion »
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 296
La résistance au soviétisme ou la fabrique des leaders « sans
parti » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 310