il trovatore

Transcription

il trovatore
IL TROVATORE
LE TROUVÈRE
Giuseppe Verdi
EN QUATRE PARTIES
1853
DIRECTION MUSICALE
Daniele Callegari
MUSIQUE
Giuseppe Verdi (1813-1901)
LIVRET
Salvatore Cammarano
D’APRÈS
Antonio García Gutiérrez
MISE EN SCÈNE
Alex Ollé
En langue italienne
LUMIÈRES
Urs Schönebaum
Surtitrage en français
et en anglais
   
, 
DÉCORS
Alfons Flores
COSTUMES
Lluc Castells
CHEF DES CHŒURS
José Luis Basso
Orchestre et Chœurs
de l’Opéra national de Paris
IL CONTE DI LUNA
Ludovic Tézier (28 jan. > 29 fév.)
Vitaliy Bilyy (mars)
LEONORA
Anna Netrebko (28 jan. > 15 fév.)
Hui He (20 fév. > 15 mars)
AZUCENA
Ekaterina Semenchuk (28, 31
janv., 3, 8, 11, 15, 20, 24, 29 fév.)
Luciana D'Intino (27 fév., 3, 6,
10, 15 mars)
MANRICO
Marcelo Alvarez (28, 31 janv.,
3, 8, 11, 15, 20, 24, 27 fév., 6, 10,
15 mars)
Yusif Eyvazov (29 fév., 3 mars)
FERRANDO
Roberto Tagliavini (28 jan. >
24 fév.)
Liang Li (27 fév. > 15 mars)
INES Marion Lebègue
RUIZ Oleksiy Palchykov
UN VECCHIO ZINGARO
Constantin Ghircau
UN MESSO Cyrille Lovighi
d'une virtuosité purement belcantiste, terIl Trovatore a été créé au Théâtre Apollo de minent ainsi chaque scène avec éclat et
permettent aux personnages d'affirmer leur
Rome le 19 janvier 1853.
héroïsme, leur détermination, leur résolution d'un doute précédemment exprimé.
L’œuvre
Bien que faisant partie de ce que l'on a
coutume d'appeler la « trilogie populaire » L’œuvre à l’Opéra de Paris
(avec Rigoletto et La Traviata), Il Trovatore Il Trovatore a été créé à l'Académie Impés'apparente davantage, par ses thèmes, riale de Musique (salle Le Peletier), en
aux autres opéras espagnols de Verdi : version française, en 1857. La première
Ernani, La Forza del destino, Don Carlo. Le représentation au Palais Garnier a eu lieu
livret de Salvatore Cammarano, d'après en 1904. En mai 1973, une nouvelle proune pièce d'Antonio Garcìa Gutiérrez, a duction de l'œuvre a été présentée dans
été beaucoup critiqué, car il manque de ce théâtre, sous la direction de Charles
clarté et souffre de nombreuses invrai- Mackerras et dans une mise en scène de
semblances, mais il propose des situations Tito Capobianco. De nombreux chanteurs
fortes et met en scène un univers che- se sont succédé dans cette production,
valeresque, haut en couleurs, où tout est parmi lesquels : Carlo Cossutta et Placido
démesurément grand : amour, foi en Dieu, Domingo (Manrico), Orianna Santunione,
sens de l'honneur, courage militaire, etc. Gwyneth Jones et Martina Arroyo (Leonora),
De plus, il situe l'action dans des décors Shirley Verrett, Mignon Dunn et Fiorenza
romantiques (la prison, les jardins au clair Cossotto (Azucena), Piero Cappuccilli et
de lune, les remparts du château, le cloître, Sherrill Milnes (le Comte de Luna).
le camp des soldats ou celui des gitans), Il Trovatore a été représenté pour la prequi ne sont pas sans évoquer l'esthétique mière fois à l'Opéra Bastille en octobre
de Victor Hugo et qui rappellent aussi 2003, avec, en alternance, Roberto
l'atmosphère lugubre du roman gothique Alagna, Dario Volonté, Viktor Afanasenko
anglais en vogue au début du XIXe siècle. et Salvatore Licitra (Manrico), Sondra
Par son panache comme par son mystère, Radvanovsky et Marina Mescheriakova
Il Trovatore est un véritable opéra de « cape (Leonora), Dolora Zajick et Larissa
Dyadkova (Ulrica), Lado Ataneli et Anthony
et d'épée ». (Damien Colas)
Michaels-Moore (Il conte di Luna) dans une
Sur le plan musical, l'œuvre fait preuve mise en scène de Francesca Zambello.
d'une constante invention mélodique. Pourtant, eut égard à Rigoletto et à La Traviata, Synopsis
que Verdi composa à quelques années de ACTE I
distance et dans lesquelles interviennent Le palais d'Aliaferia, à Saragosse
des structures musicales plus modernes, Ferrando, capitaine de la garde du Comte
elle peut apparaître comme un retour de Luna, évoque pour ses soldats la traen arrière, car le compositeur y reprend gique histoire de la famille de Luna : le
l'ancien découpage de l'opéra à numéros. vieux Comte avait deux fils ; persuadé
Dans cette optique, Verdi recourt systéma- qu'une vieille gitane avait jeté un sort sur
tiquement, et dans chaque scène, à l'aria l'un d'eux, encore au berceau, le Comte la
en deux parties : cantabile (partie lente) et condamna au bûcher. Pour la venger, la fille
cabalette (partie rapide). Les cabalettes, de la gitane enleva l'enfant et on retrouva
La création
ses restes calcinés à l'endroit même où la
prétendue sorcière avait été suppliciée.
Leonora confie à sa suivante Ines qu'elle
est amoureuse du trouvère Manrico, qu'elle
a couronné lors d'un tournoi. Mais le jeune
Comte de Luna, lui aussi épris de Leonora,
veille dans les jardins. On entend dans
le lointain la voix du trouvère. Leonora,
trompée par l'obscurité, se précipite vers
le Comte et lui déclare son amour. Elle
réalise sa méprise lorsque paraît Manrico.
Le Comte de Luna découvre en Manrico
non seulement un rival auprès de Leonora
mais aussi un chef rebelle de la guerre
civile. Leonora supplie le Comte d'épargner le trouvère mais ne fait qu'attiser sa
fureur. Les deux hommes tirent l'épée et
s'éloignent dans la nuit.
demande pourquoi il n'a pas tué le Comte
de Luna, alors qu'il était sorti vainqueur du
duel qui les opposait. Manrico ne peut s'en
expliquer : un mystérieux pressentiment
l'a empêché de frapper son adversaire. Un
messager arrive, porteur pour Manrico de
l'ordre d'assurer la défense de la forteresse
de Castellor. Le message apporte aussi la
nouvelle que Leonora, croyant Manrico
mort, a décidé d'entrer au couvent. Le
trouvère décide d'aller sur-le-champ la
rejoindre, en dépit des supplications de
sa mère.
Le cloître du couvent
Le Comte de Luna est résolu à enlever
Leonora avant qu'elle ait prononcé ses
vœux. Personne, pas même Dieu, ne lui
prendra la femme qu'il aime ! Une procession conduit Leonora vers l'église. Le
ACTE II
Comte lui barre le chemin ; Manrico fait
Le camp des gitans, dans
alors irruption, accompagné de quelques
les montagnes de Biscaye
Devant la flamme vacillante du feu, la soldats. Leonora laisse éclater sa joie et
gitane Azucena est troublée par le sou- s'enfuit avec lui.
venir d'un bûcher ardent. Des souvenirs terrifiants semblent la hanter. Son ACTE III
fils, Manrico, veut en savoir davantage. Le camp du Comte de Luna sous les murs
Azucena lui raconte comment sa mère a de Castellor
été brûlée vive sur l'ordre du vieux Comte La forteresse est assiégée par les troupes
de Luna. Elle-même assistait au supplice, de Luna. Le Comte contemple avec rage
son enfant dans les bras. Les dernières les murs de Castellor, derrière lesquels
paroles de sa mère furent pour demander Manrico et Leonora se sont réfugiés.
vengeance. Azucena avait enlevé l'un des Ferrando annonce qu'une gitane, surenfants du Comte, décidée à le faire périr prise dans le camp, vient d'être arrêtée.
lui aussi dans les flammes. Mais, dans un On amène Azucena. Luna l'interroge et
instant d'aberration et de délire, c'est son Ferrando la reconnaît alors. Dans son
propre fils qu'elle sacrifia. Manrico, stupé- désespoir, elle appelle Manrico à son
fait, lui demande alors qui il est. Azucena secours. Luna comprend qu'il détient non
se ressaisit et affirme qu'il est bien son fils. seulement la femme qui a assassiné son
D'ailleurs, n'a-t-elle pas toujours été une frère mais aussi la mère de son ennemi.
bonne mère pour lui ? N'est-ce pas elle qui
l'a sauvé alors qu'il avait été laissé pour L'intérieur de la forteresse
mort sur un champ de bataille ? Le rappel L'assaut est imminent. Manrico, plein
de ses faits d'armes détourne Manrico d'espoir dans la victoire, tente d'apaiser
de la révélation précédente. Azucena lui les craintes de Leonora. Un messager lui
Mwangi Hutter, Quest, 2003 © ADAGP, PARIS 2015
apprend qu'Azucena vient d'être capturée
par le Comte, qui s'apprête à la faire brûler
vive. Il se précipite avec ses hommes pour
délivrer la gitane ou mourir avec elle.
ACTE IV
Le palais d'Aliaferia
Castellor est tombée aux mains du Comte
de Luna. Manrico a été fait prisonnier et
est enfermé avec Azucena dans une tour
du palais. Leonora est résolue à le sauver
ou à mourir avec lui. Elle supplie Luna
d'être clément et lui promet d'être à lui si
Manrico est libéré. Luna consent. Leonora
avale subrepticement un poison.
L'intérieur d'un cachot, dans la tour
Azucena est très agitée et ne peut dormir.
L'image du bûcher la poursuit. Manrico
tente de l'apaiser. Leonora survient. La joie
de Manrico fait vite place aux soupçons
lorsqu'elle lui dit de fuir sans elle. Persuadé
qu'elle l'a trahi, il la maudit. Mais le poison
fait son effet et Manrico comprend trop
tard que Leonora s'est sacrifiée pour lui.
Elle expire dans ses bras. Le Comte comprend qu'il a été trompé et ordonne qu'on
exécute Manrico sur-le-champ. Azucena
apprend alors au Comte qu'il vient de faire
tuer son propre frère. La vieille gitane est
enfin vengée.
Alex Ollé
MISE EN SCÈNE
Alex Ollé (Barcelone, 1960) est
un des six directeurs artistiques
de La Fura dels Baus, l’une
des compagnies théâtrales les plus
innovantes et prestigieuses
de la scène culturelle espagnole.
Elle a été fondée en 1979 et
remarquée dès le début comme
initiatrice d’un nouveau code selon
lequel la participation du public est
essentielle au développement d’un spectacle. Dès ses début,
La Fura dels Baus a été propulsée au rang de groupe culte par
la presse et le public grâce à des pièces comme Accions, (1983),
Suz o Suz (1985), Tier Mon (1988), Noun (1990) et M : T : M (1994).
En collaboration avec Carlus Padrissa, Alex Ollé a créé, développé et
dirigé Mediterrani, mar olímpic, temps fort de la cérémonie
d’ouverture des Jeux Olympiques de 1992, qui a soulevé
l’étonnement et la fascination de millions de spectateurs partout
dans le monde. À la suite de ce projet, ils se sont associés à
nouveau pour différents projets relatifs au théâtre, à l’opéra et au
cinéma. Au théâtre, il a dirigé quatre pièces : Faust 3.0 (1998),
inspiré de l’œuvre de Goethe ; XXX (2004) tiré de la Philosophie dans
le boudoir du Marquis de Sade, tous deux en collaboration avec
Carlus Padrissa, puis La Métamorphose en collaboration avec Javier
Daulte, tiré du roman de Franz Kafka et enfin Boris Godounov en
collaboration avec David Plana, une performance inspirée par
l’assaut du Théâtre Dubrovka à Moscou. Avec Miquel Gorriz, il a
dirigé Premier Amour, la pièce de Samuel Beckett pour participer
au Festival de Barcelone. Il a aussi travaillé sur un grand nombre
d’œuvres de grande envergure, seul ou en collaboration avec Carlus
Padrissa, comme La Navaja en el ojo, pour inaugurer la Biennale de
Valence 2001, Naumaquia, créée pour le Forum universel de Las
Culturas à Barcelone en 2004, et Window of the city, le spectacle
thématique pour l’Exposition Universelle de Shanghai en 2010.
Faust 5.0, un film coréalisé avec Carlus Padrissa et Isidro Ortiz,
a remporté parmi d’autres récompenses, celle du « Melies de oro
2003 » pour le meilleur film de fiction européen et a été, jusqu’alors,
la seule incursion d’Alex Ollé dans le monde du cinéma.
Parmi ses récents travaux à l’opéra en collaboration avec Carlus
Padrissa, on compte Atlantide (1996) de Manuel de Falla et Le
martyre de Saint Sébastien (1997) de Claude Debussy. Deux ans
après, La Damnation de Faust d’Hector Berlioz a fait la première du
festival de Salzbourg en 1999. DQ, Don Quijote en Barcelona (2000)
mis en scène sur une partition de José Luis Turina et le livret de
Justo Navarro a été produit pour le Grand Théâtre du Liceu à
Barcelone. Ensuite, La Flûte enchantée de Mozart a été présentée
aux Biennales du Rühr en coproduction avec l’Opéra national de
Paris et avec le Teatro Real à Madrid. Enfin, Le Château de BarbeBleue de Bartok et le Journal d’un Disparu ont été coproduits par
l’Opéra national de Paris et le Grand Théâtre du Liceu de Barcelone.
En collaboration avec Valentina Carrasco, il a mis en scène Le Grand
Macabre, de György Ligeti, qui a été présenté en avant-première au
théâtre de la Monnaie à Bruxelles, en coproduction avec Le Grand
Théâtre du Liceu, l’English national Opera et le Teatro dell’Opera de
Rome. L’œuvre a été choisie pour faire l’ouverture de la 50e édition
du Festival des Arts d’Adélaïde en 2010, en Australie.
En collaboration avec Carlus Padrissa il a mis en scène également
Grandeur et décadence de la ville de Mahagonny (2010), qui a été
présenté en avant-première au Teatro Real de Madrid et a été
diffusé par satellite dans 127 cinémas d’Europe et du Mexique. Il a
également dirigé Quartett en 2011, composé par Luca Francesconi,
tiré de la pièce du même nom de Heiner Müller. L’opéra a été
présenté en avant-première à la Scala de Milan en coproduction
avec le Festival de Vienne. En collaboration avec l’Ircam, il a aussi
monté Tristan et Iseult de Wagner en 2011 pour l’Opéra national de
Lyon. Sa dernière production en date est Œdipe de George Enescu,
une pièce dirigée en collaboration avec Valentina Carrasco pour
l’Opéra de la Monnaie de Bruxelles.
GIUSEPPE
VERDI
(1813-1901)
Né en 1813 à Le Roncole, hameau proche
de Busseto, mort à Milan en 1901,
Giuseppe Verdi a composé une trentaine
d’opéras. Parmi les plus célèbres : Nabucco,
Ernani, Attila, Macbeth, Luisa Miller,
Rigoletto, Il Trovatore, La Traviata, I Vespri siciliani, Simone Boccanegra,
Un Ballo in maschera, La Forza del destino, Don Carlo, Aïda, Otello, Falstaff.
Il est également l’auteur d’une Messa da Requiem. Il abandonne
progressivement le bel canto classique au profit d’une expression vocale
plus dramatique ; les dernières œuvres de Verdi verront la disparition
du récitatif et l’avènement d’un discours musical continu.
STEPHANE
LISSNER
DIRECTEUR DE L'OPÉRA NATIONAL DE PARIS
Né le 23 janvier 1953 à Paris, Stéphane
Lissner a dirigé durant toute sa carrière
des théâtres, des festivals et des maisons
d’opéras en France et en Europe.
Il monte sa première pièce de théâtre à
l'âge de seize ans puis crée, à dix-huit
ans, son propre théâtre dans une salle
du 7e arrondissement de Paris, le Théâtre
Mécanique, où il travaille notamment
avec Alain Françon et Bernard Sobel
entre 1972 et 1975. Il y exerce tous les
métiers : régisseur, électricien, auteur ou
encore metteur en scène.
Il est ensuite nommé secrétaire général du
Centre dramatique national d'Aubervilliers
(1977-1978) puis codirige le Centre dramatique national de Nice jusqu'en 1983.
En 1984-1985, il enseigne la gestion des
institutions culturelles à l'université ParisDauphine. De 1984 à 1987, il dirige le festival parisien Printemps du théâtre.
Il est administrateur du Théâtre du Châtelet (Théâtre musical de Paris) dès 1983
puis en est nommé directeur général en
1988. Il le restera dix ans, tout en assumant en parallèle la direction générale de
l'Orchestre de Paris (1993-1995).
De 1998 à 2006, il prend la direction du
Festival international d'art lyrique d'Aix-enProvence. Il y crée l'Académie européenne
de Musique, conçue comme un prolongement du festival vers la pédagogie et la
promotion de jeunes talents.
Parallèlement, il co-dirige avec Peter Brook
le Théâtre des Bouffes du Nord entre 1998
et 2005. En 2002, il s'associe avec Frédéric Franck pour reprendre le Théâtre de la
Madeleine, qu'il quittera en 2011.
De 2005 à 2014, il devient surintendant et
directeur artistique du Teatro della Scala
de Milan. Il en est le premier directeur
non Italien. De 2005 à 2013, il est également directeur de la musique des Wiener
Festwochen en Autriche.
Au cours de sa carrière, il a travaillé avec
les plus grands chefs d’orchestre, metteurs
en scène ou chorégraphes parmi lesquels :
Daniel Barenboim, Pierre Boulez, William
Christie, Simon Rattle, Esa-Pekka Salonen… ;
Luc Bondy, Stéphane Braunschweig, Patrice
Chéreau, Klaus-Michael Grüber, Claus Guth,
Mario Martone, Peter Sellars, Peter Stein,
Dmitri Tcherniakov, Robert Wilson… ; Pina
Bausch, William Forsythe…
Nommé directeur délégué de l’Opéra
national de Paris en octobre 2012, il a pris
ses fonctions le 1er août 2014.
Stéphane Lissner est chevalier de la
Légion d'honneur, officier de l'Ordre National du mérite et de l'Ordre du Mérite de la
République italienne. PHILIPPE
JORDAN
DIRECTEUR MUSICAL
Directeur Musical de l’Opéra national de
Paris et Directeur Musical des Wiener Symphoniker depuis de la saison 2014-2015,
Philippe Jordan est déjà reconnu comme
l’un des chefs d’orchestre les plus doués et
les plus passionnants de sa génération. Il
prend à 6 ans sa première leçon de piano.
À 8 ans, il rejoint les Zürcher Sängerknaben et à 11 ans commence le violon. En
1994, à l’âge de 16 ans, il entre au conservatoire de Zurich où il obtient le diplôme
de professeur de piano avec mention. Il
étudie parallèlement avec le compositeur
suisse Hans Ulrich Lehmann et continue
ses études de piano auprès de Karl Engel.
Dans la même période, il travaille comme
assistant de Jeffrey Tate sur le Ring de
Wagner présenté au Théâtre du Châtelet.
Philippe Jordan commence sa carrière
comme Kapellmeister au Stadttheater
d’Ulm en 1994-1995. De 1998 à 2001, il est
assistant de Daniel Barenboim à la Deutsche
Staatsoper de Berlin. De 2001 à 2004, il est
Directeur musical de l’Opéra de Graz et de
l’Orchestre Philharmonique de Graz, puis de
2006 à 2010 principal chef invité à la Staatsoper Unter den Linden Berlin.
Pendant ce temps, il fait ses débuts dans les
plus importants opéras et festivals internationaux comme le Semperoper de Dresde, le
Royal Opera House Covent Garden, l'Opéra
de Zurich, la Wiener Staatsoper, le Metropolitan Opera New York, le Théâtre royal de La
Monnaie de Bruxelles, le Teatro alla Scala de
Milan, la Bayerische Staatsoper de Munich,
le Festival de Bayreuth, le Festival de Glyndebourne, le Salzburger Festspiele et le Festival d’Aix-en-Provence.
En concert, Philippe Jordan a dirigé les Berliner Philharmoniker, le Philharmonia Orchestra de Londres, l'Orchestre de Chicago,
l'Orchestre de Cleveland, l’Orchestre de Philadelphie, le National Symphony de Washington, l'Orchestre Philharmonique de New
York, les Wiener Philharmoniker, la Staatskapelle de Berlin, le NDR Hamburg, le DSO
Berlin, le Filarmonica della Scala, l’Accademia Nazionale di Santa Cecilia de Rome,
l’Orchestre Philharmonique de Radio France,
l’Orchestre Gustav Mahler des Jeunes et
le Tonhalle de Zurich. Il se produit régulièrement en tant que pianiste en récitals et
musique de chambre.
Au cours de la saison 2014/15, Philippe
Jordan se consacre entre autres, avec les
Wiener Symphoniker, à un cycle intégral des
symphonies de Schubert, à des compositions contemporaines et aux grands oratorios de Bach. À l’Opéra national de Paris, il
dirige les nouvelles productions de L’Enlèvement au sérail et du Roi Arthus, la reprise de
Pelléas et Mélisande ainsi que l’intégrale des
symphonies de Beethoven. Il sera présent au
Bayerische Staatsoper de Munich avec une
nouvelle production d’Arabella et une reprise
de Tristan et Isolde.
Philippe Jordan a enregistré en DVD Werther
(Wiener Staatsoper), Doktor Faust (Opernhaus Zurich), Salomé (Covent Garden), Les
Noces de Figaro (Opéra national de Paris).
Il a également enregistré l’intégrale des
concertos pour piano de Beethoven avec
François-Frédéric Guy et l’Orchestre Philharmonique de Radio France ainsi que
Pelléas et Mélisande avec l’Orchestre
de l’Opéra national de Paris (Naïve), le
Requiem de Verdi et des extraits symphoniques du Ring des Nibelungen (Erato/
Warner Classics). Pour ces trois derniers
enregistrements, il a été nommé « Artiste
de l’année – Classica 2013 ».
En septembre 2014 il a enregistré en CD la
symphonie Pathétique de Tchaïkovski avec
les Wiener Symphoniker.
Durée des spectacles *
OPÉRA
MADAMA BUTTERFLY
PLATÉE
DON GIOVANNI
MOSES UND ARON
L’ELISIR D’AMORE
LE CHÂTEAU DE BARBEBLEUE / LA VOIX HUMAINE
LA DAMNATION DE FAUST
WERTHER
CAPRICCIO
IL TROVATORE
IL BARBIERE DI SIVIGLIA
DIE MEISTERSINGER VON
NÜRNBERG
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
RIGOLETTO
DER ROSENKAVALIER
LEAR
LA TRAVIATA
AIDA
BALLET
BALANCHINE / MILLEPIED /
ROBBINS
ANNE TERESA DE
KEERSMAEKER
LA BAYADÈRE
WHEELDON / MCGREGOR /
BAUSCH
BATSHEVA DANCE COMPANY
BEL / ROBBINS
IOLANTA / CASSE-NOISETTE
ROMÉO ET JULIETTE
RATMANSKY / BALANCHINE /
ROBBINS / PECK
SPECTACLE DE L'ÉCOLE DE
DANSE
LES APPLAUDISSEMENTS
NE SE MANGENT PAS
GISELLE
ENGLISH NATIONAL BALLET
PECK / BALANCHINE
FORSYTHE
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
19.30 - 20.25
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
19.30 - 21.15
19.30 - 20.45
30'
30'
35'
20.55 - 22.25
21.15 - 22.20
21.40 - 23.10
30'
21.15 - 22.15
ENTRACTE
3e PARTIE
TOTAL
2h55
2h50
3h40
1h45
2h45
19.30 - 21.25
1h55
19.30 - 20.40
19.30 - 20.20
19.30 - 22.00
19.30 - 20.45
19.30 - 21.05
30'
25'
21.10 - 22.20
20.45 - 21.25
30'
30'
21.15 - 22.25
21.35 - 22.35
17.30 - 18.55
45'
19.40 - 20.40
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
19.00 - 20.15
19.30 - 20.55
19.30 - 20.05
19.30 - 20.45
35'
30'
30'
30'
30'
30'
21.05 - 22.45
21.00 - 22.05
20.45 - 21.40
21.25 - 22.30
20.35 - 21.40
21.15 - 22.20
1re PARTIE
ENTRACTE
2e PARTIE
20.30 - 21.00
25'
21.25 - 22.20
1h50
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.15
1h45
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.20
20'
21.40 - 22.20
2h50
19.30 - 20.00
20'
20.20 - 20.50
20'
21.10 - 21.40
2h10
21.40 - 22.30
1h00
2h00
3h45
3h00
25'
21.50 - 23.00
30'
21.10 - 23.15
25'
22.05 - 23.05
25'
22.05 - 22.40
ENTRACTE
3e PARTIE
2h50
3h30
2h30
2h55
3h05
5h45
3h45
2h35
4h05
3h00
3h10
2h50
TOTAL
19.30 - 20.30
19.30 - 19.55
19.00 - 20.30
19.30 - 20.30
20'
35'
20'
20.15 - 21.30
21.05 - 22.45
20.50 - 21.20
19.30 - 20.20
20'
20.40 - 21.15
1h45
19.30 - 20.25
20'
20.45 - 21.30
2h00
20'
19.30 - 20.35
19.30 - 20.20
19.30 - 20.10
19.30 - 19.55
19.30 ‘ 19.55
1h05
20'
20'
20'
20'
20.40 - 21.35
20.30 - 21.00
20.15 - 21.00
20.15 ‘ 20.40
20'
21.20 - 21.50
20'
21.00 ‘ 21.25
Les nouveaux spectacles
Minutages sans applaudissement - *Horaires susceptibles d'être modifiés. Attention : L'heure de début de certains spectacles varie en fonction des jours de la semaine. Veuillez vous référer à l'heure de vos billets
2h05
2h20
1h30
1h55