Généralités HT
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2010 Lezzar Omar Cherif nZ°Ç°ÜtàxâÜ [gpp Omar Cherif Lezzar 2 Omar Cherif Lezzar I. Généralités : Figure 1 : Schéma fonctionnel d'un appareil générateur de rayons X conventionnel. (Les circuits principaux sont en traits gras, les circuits de sécurité en rouge). Le générateur est un ensemble de circuits électriques ayant pour but d'assurer toutes les fonctions propres à l'alimentation du tube à rayons X : - haute tension, - chauffage du filament, - rotation d'anode, - et tous les réglages kV, mA, temps d'exposition (fig. 1). En outre, de multiples circuits de sécurité sont indispensables : - respect des charges, - contrôles de refroidissement, de rotation d'anode, etc. Enfin, les interfaces de liaison avec le système récepteur (film, caméra, changeurs, posemètre automatique, etc.) doivent être prévus pour de multiples applications. 3 Omar Cherif Lezzar Autotransformateur : Figure 14 :L'autotransformateur. A. Principe. La tension primaire étant appliquée sur n1 spires, on peut recueillir sur plusieurs sorties des tensions, plus petites que n1 sur n2 spires, ou plus grandes sur n2 + n3 spires. La formule de fonctionnement est la même que sur un transformateur à bobinages séparés : Vsortie= Ventr é e n 1 ×n 2 B. Autotransformateur circulaire. Il peut être à réglage manuel sur les petits générateurs pour faire varier la tension primaire du transformateur haute tension. C. Autotransformateur triphasé à multiples fonctions. La tension d'entrée V1 n'est pas invariable ; elle est introduite sur un (ou plusieurs) bobinages en un point tel que le nombre de tours soit exactement proportionnel à la tension V1 de telle manière que V 1 n 1 soit constant. Cela peut se faire automatiquement. Sur la figure, les curseurs (a) de la tension 4 Omar Cherif Lezzar d'entrée et les curseurs (b) de la tension de sortie sont déplacés par un servomoteur. Le choix des réglages d'exposition kV, mA et temps d'exposition est fait en fonction de l'organe à radiographier et de la corpulence du patient, d'une part, des possibilités du tube et du générateur, d'autre part. - Réglage de la tension kV. Le choix kV étant fait, l'appareil détermine quelle tension Vp doit être appliquée au primaire du transformateur. Ce sera une fraction (inférieure ou supérieure à 1) de la tension d'alimentation, fraction définie par un « autotransformateur ». C'est un transformateur magnétique à bobinage unique (fig. 14A). La tension du secteur V1 est appliquée à un certain nombre de spires, soit n1. La tension nécessaire, soit V2, est trouvée par un curseur sur un nombre de spires. - Le curseur de réglage (fig. 14B) peut être manoeuvré à la main (sur les anciens et petits appareils), soit à distance par un servomoteur. - Un même autotransformateur peut servir à cette fonction de réglage mais aussi à la fonction de stabilisation et même de compensation, mentionnées dans le paragraphe précédent (fig. 14C). 5 Omar Cherif Lezzar Transformateur : Figure 2 : Transformateurs électromagnétiques : a. Monophasé à bobinages séparés sur cadre fermé; b. Monophasé. Représentation conventionnelle ; c. Triphasé. Primaire en étoile. Secondaire en triangle. A : armature ou noyau ; P : bobinage(s) primaire(s) ; S : bobinage(s) secondaire(s) ; N1 : nombre de tours de fil au(x) primaire(s) ; N2 : nombre de tours de fil au(x) secondaire(s) ; Vp : tension primaire ; Vs : tension secondaire ; Ip : intensité primaire ; Is : intensité secondaire. L'élément le plus important du générateur est le transformateur de haute tension. Un transformateur est, en principe, composé de trois parties : - un enroulement primaire (P) : c'est un bobinage (N1 tours de fil) qui reçoit le courant alternatif de tension Vp ; - un enroulement secondaire (S) : autre bobinage (N2 tours de fil) développant la tension Vs ; - un noyau ou armature (A) de fer feuilleté, placé à l'intérieur des enroulements (fig.2). La tension Vs, à la sortie du secondaire, est donnée par la formule : Le quotient N2/N1 est appelé « rapport de transformation ». Il peut être plus grand que 1 (transformateur survolteur), jusqu'à 500 pour le transformateur de haute 6 Omar Cherif Lezzar tension, ou plus petit que 1 (sous-volteur, pour les circuits auxiliaires et pour le chauffage du filament). Le transformateur de haute tension est un ensemble très lourd du fait de la puissance transportée par ses bobinages (jusqu'à 100 kW) et du fait du noyau de fer. Pour en faciliter le refroidissement et l'isolement, il est placé dans une cuve d'huile isolante. D'autres organes : les redresseurs (diodes), les transformateurs de chauffage des filaments et les commutateurs haute tension (nécessaires si plusieurs tubes sont alimentés par le même générateur) y sont également noyés. La cuve à huile et tout ce matériel pèsent 200 à 500 kilogrammes pour un générateur puissant. Générateurs à charge et décharge de condensateur : Figure 10 : Générateur à charge et décharge de condensateur. Schéma et fonctions. Un condensateur à haute tension reçoit une tension redressée qui le charge progressivement par un petit courant élevé à la tension suffisante. Le tube à rayons X est branché directement sur le condensateur ; mais il comporte sur sa cathode une grille, laquelle chargée négativement s'oppose à 7 Omar Cherif Lezzar tout passage d'électrons. En inversant la charge de grille, le débit s'amorce et libère l'émission X. La tension diminue dans le condensateur et aux bornes du tube pendant la radiographie. L'alimentation d'un générateur puissant n'est pas possible sur la prise de courant d'une chambre de malade. Une des solutions actuelles est donnée par un générateur constitué d'un condensateur à haute tension qui accumule progressivement la quantité d'électricité nécessaire à la radiographie (fig. 10). Le tube à rayons X comporte, à la sortie de la cathode, une électrode à effet de grille qui, chargée négativement, bloque le passage des électrons. Pendant la durée de la radiographie, la tension de grille est inversée et permet le passage de la quantité mAs nécessaire, le chauffage du filament ayant été réglé pour une intensité suffisante. Alimentation - Correction de chute en ligne : Théoriquement, le réseau d'alimentation délivre une tension connue (220 V ou 380 V en Algérie). Mais cette valeur est affectée par la « chute en ligne », causée, d'une part, par la consommation extérieure des autres usagers, d'autre part, par l'appel de courant propre à chaque radiographie. Pour que la tension choisie soit exacte sur le tube, il faut corriger ces deux chutes. - Correction de la tension d'entrée. La consommation extérieure varie (en principe) assez lentement : on peut corriger la tension d'entrée, soit manuellement sur les anciens matériels ou sur les petits appareils, avec un contrôle sur un voltmètre à lecture directe, soit automatiquement sur les générateurs modernes. - Le principe et la réalisation de ces dispositifs de stabilisation de la tension d'entrée ne méritent pas une description (fig. 1). - Compensation de la chute instantanée. Les radiographies (surtout de grande puissance) appellent sur la ligne une énergie considérable : parfois, plus de 100 kW, donc plusieurs centaines d'ampères. La résistance ohmique de la ligne, n'étant jamais nulle, provoque sous un tel courant, une chute instantanée de plusieurs volts, non négligeable en pourcentage de la tension théorique. Le transformateur reporte le même pourcentage de chute sur la tension aux bornes du tube : c'est souvent une chute de plusieurs kilovolts, susceptible d'affecter la qualité de la radiographie présente. Il faut compenser cette chute instantanée. 8 Omar Cherif Lezzar - Cette « compensation » (jadis empirique) est maintenant automatique sur tous les matériels. Elle consiste, en connaissance de la charge kV × mA, à ajouter à la tension fournie au primaire du transformateur les quelques volts que la chute fait perdre (fig. 1). - Calculée très exactement, elle impose la connaissance préalable de toutes les résistances ohmiques que le courant électrique traverse depuis la centrale productrice jusqu'au tube. Mais si toutes les résistances internes de l'appareil sont connues, celle de la ligne d'alimentation extérieure ne l'est pas. La solution la plus simple consiste à tout calculer pour une ligne sinon médiocre (laquelle ne permettra jamais un fonctionnement correct d'un appareil puissant), tout au moins pour une ligne moyenne et réalisable sans difficulté majeure. Il faut compter 0,1 ohm pour un appareil de moyenne puissance, quelques centièmes d'ohm (un centième d'ohm par fil de phase) pour un appareil de grande puissance (triphasé par exemple). Désignons cette résistance de ligne suffisante par Rs. Trois cas peuvent se présenter : - la ligne réelle extérieure a cette résistance Rs et le problème est résolu ; - la ligne réelle a une résistance R < Rs et on y ajoutera une résistance d'adaptation r = Rs - R (fig.1) ; - la ligne a une résistance R > Rs ; on est alors dans la nécessité de réduire en partie les puissances les plus élevées qui ne peuvent plus être atteintes. Il faut tenter d'éviter ce dernier cas et chercher à améliorer la ligne, laquelle présente souvent des défauts corrigibles. Cette compensation, inutile avec les appareils à charge et décharge de condensateur, repose sur un tout autre principe pour les appareils à conversion de fréquence. Réglage des facteurs d'exposition : - Réglage de l'intensité. Ce réglage est fait par le chauffage du filament et l'intermédiaire d'un transformateur d'isolement. - L'intensité de radioscopie est réglable manuellement ou automatiquement pendant l'irradiation ; elle est contrôlée par un milliampèremètre inséré dans le circuit de haute tension au point mis au potentiel de terre (fig.1) - L'intensité de radiographie est réglée, avant le début d'opération, par un système de résistances tarées pour fournir au transformateur de chauffage la tension exacte et 9 Omar Cherif Lezzar stabilisée car la moindre variation est inacceptable. Le contrôle par milliampèremètre est impossible du fait de la brièveté de la radiographie, mais le produit mA × s est parfois mesuré et affiché a posteriori (mAs-mètre). Minuteries : Les anciennes « minuteries » mécaniques, à mouvement d'horlogerie ou mouvement électrique, sont abandonnées pour être remplacées par des circuits électroniques. On distingue deux fonctions principales dans toute minuterie (terme impropre puisqu'il s'agit de définir avec exactitude des temps qui sont généralement inférieurs à 1 seconde) : - le système de calcul du temps ; - le dispositif de coupure du courant de radiographie. - Le calcul du temps a longtemps consisté à mesurer le temps de charge (ou de décharge) d'un condensateur sous une tension constante. On préfère maintenant un système plus simple : un circuit d'horlogerie à quartz oscille à une fréquence voisine de 10 000 Hz ; le temps est ensuite compté directement en 10 millièmes de seconde. - La coupure du courant peut être faite à deux niveaux : soit sur la basse tension d'alimentation du transformateur principal, soit sur la haute tension qui alimente le tube à rayons X. - Dans le premier cas (fig. 1), un relais électromagnétique reçoit son alimentation pendant la durée exacte de la radiographie. Mais un relais mécanique met un certain temps, non négligeable (3 ms par exemple) par rapport à celui de la radiographie, pour se fermer et un autre temps de retard pour s'ouvrir. Si ces deux temps sont égaux, il n'y a pas de problème et cela peut être exactement réalisé par un réglage correct. - Une autre difficulté résulte de la très haute intensité qu'il faut établir et couper. Des dispositifs sophistiqués peuvent établir et couper le courant alternatif quand l'intensité passe par la valeur 0 (Au début et à la fin de chaque alternance). Le temps d'exposition le plus court est limité à un centième de seconde. Cette coupure synchrone est irréalisable, par principe, pour tout générateur triphasé : l'intensité n'étant nulle que sur une seule phase à la fois. - L'invention du thyristor a permis de supprimer le relais électromagnétique de coupure. Dans le cas de l'alimentation monophasée le principe est simple : deux thyristors (ou quatre) conduisent le courant alternatif dans les deux sens à la 10 Omar Cherif Lezzar condition de les amorcer alternativement au début de chaque alternance (fig. 15A) ; ils se désamorcent à chaque renversement de tension (fin d'alternance). Il suffit de ne plus provoquer l'amorçage pour interrompre la radiographie. - Le principe est encore plus élégant en distribution triphasée ; sachant que les trois phases primaires se réunissent au point central de l'étoile, il suffit de guider les courants des trois bobinages primaires vers un unique thyristor parcouru par la somme des trois courants, jamais nulle (fig. 15B). Comme le thyristor ne se coupe pas tout seul, il faut, à la fin de la radiographie, lancer sur le collecteur une décharge électrique de polarité inverse et d'égale intensité pour annuler le courant permanent et désamorcer le thyristor. Il ne se réamorce plus avant impulsion sur la gâchette pour une autre radiographie. Figure 15 : Exemples de circuits d'alimentation et de coupure du primaire haute tension par thyristors. A. Monophasé par deux paires de thyristors. Au début de chaque alternance, les gâchettes d'une paire de thyristors (impairs pour l'alternance 1, pairs pour l'alternance 2) reçoivent le signal d'amorçage. Quand cesse le signal, la radiographie cesse. B. Triphasé par un unique thyristor placé au centre de l'étoile. Les trois phases R, S, T du primaire se rejoignent au centre de l'étoile (point N des figures 7a et 8a). En fait, ce point commun est constitué par le thyristor Ta qui reçoit les trois courants alternatifs par un pont de 6 diodes. Il suffit de l'amorcer au début de la radiographie (impulsion Ia) et le point neutre est fermé. Pour le désamorcer, en fin de radiographie, on lance en sens inverse du courant redressé un courant égal qui l'annule ; à cet effet un condensateur C est maintenu chargé ; en amorçant le thyristor Tc (impulsion Ic), le condensateur se décharge et désamorce Ta 11 Omar Cherif Lezzar instantanément. Le centre de l'étoile étant ouvert, les trois bobinages R, S, T ne sont plus alimentés. La radiographie cesse. Rotation d'anode : La mise en rotation de l'anode est réalisée en lançant dans le stator de gaine deux courants déphasés pour créer un champ tournant à la vitesse de fréquence du courant alternatif : 50 périodes, soit 3 000 tours/minute. Le rotor d'anode est un cylindre de cuivre qui tourne à l'intérieur du champ à une vitesse quelque peu inférieure (glissement), soit environ 2 700 tours par minute. Les anodes à grande vitesse nécessitent un tripleur de fréquence qui crée un champ tournant à 150 périodes/seconde, pour une vitesse triple : soit 9 000 tours par minute (8 000 tours d'anode par minute environ par suite du glissement). Du fait de cette vitesse augmentée, la rotation risque de se prolonger longuement après la fin de la radiographie avec divers inconvénients : bruit et usure des roulements. Il faut donc arrêter l'anode dès la coupure du champ tournant. Aucun système de freinage mécanique n'étant concevable à l'intérieur du tube, on procède par freinage électrique : un courant continu est lancé dans les bobinages du stator pour créer un fort champ magnétique continu. La rotation du rotor détermine l'apparition dans le cuivre de courants de Foucault qui absorbent l'énergie de rotation en la transformant en chaleur. Commande en deux temps : La mise en rotation d'anode et le chauffage du filament, jusqu'à la température d'émission, imposent un temps suffisant. Il importe donc, au moment de déclencher une radiographie en partant de l'état de repos, voire du régime de radioscopie, de ménager un temps de retardement suffisant. Ce retard est assuré par la commande en deux temps : 12 Omar Cherif Lezzar - le courant de rotation d'anode est établi, le filament est porté à la température d'émission graphie ; la radiographie peut être commandée, après un temps nécessaire et suffisant (1 seconde environ) ; - si l'opérateur a pressé le bouton sans temps d'arrêt entre les deux positions, un circuit temporisateur assure un temps de retard suffisant (minimum une seconde) pour commander la radiographie. Sécurités de fonctionnement :(graphie) De multiples sécurités automatiques assurent au tube et à l'ensemble du matériel un fonctionnement correct, indispensable à une bonne qualité radiographique. Quelques-uns de ces circuits de sécurité ont été schématisés sur la (figure 1) (lignes tirettes rouges). - Sécurité de rotation d'anode. Si l'une des phases est défaillante, si le fonctionnement du tripleur de fréquence n'est pas assuré, la radiographie ne pourra pas être commandée. - Sécurité de chauffage filament. Si le circuit filament est coupé ou si le filament n'est chauffé qu'à l'intensité de radioscopie, la radiographie est interdite. Certains générateurs lancent, au premier temps, une petite impulsion de haute tension dans le circuit du tube ; l'impédance du circuit est mesurée pendant le temps très court de l'impulsion ; la radiographie n'est possible que si l'impédance est suffisamment faible. - Sécurité de charge instantanée. Il s'agit de s'assurer que les réglages choisis : kV, mA et temps, sont acceptables selon le nomogramme du foyer utilisé. Il importe donc: que le nomogramme soit connu des circuits de commande du générateur que toutes les valeurs des réglages kV, mA, s soient portées à la connaissance du système de sécurité ; soit par un réglage dit à trois boutons : l'opérateur choisit librement les trois facteurs kV, mA et s ; le dispositif compare avec le nomogramme connu et affiche l'accord ou le refus ; dans ce dernier cas la radiographie n'est pas possible et l'opérateur doit chercher un autre réglage ; soit par un réglage dit à deux boutons : l'opérateur choisit librement la tension et le produit mAs ; le système choisit les valeurs mA et s qui sont en accord avec le nomogramme. Il n'y a pas d'interdiction et la radiographie est toujours 13 Omar Cherif Lezzar possible quels que soient les facteurs réglés. Ce système est donc plus perfectionné que le précédent, mais risque parfois de conduire à des temps de pose inadaptés. - Sécurité de capacité thermique. Le système de sécurité connaît aussi la capacité thermique de l'anode en fonction du temps (fig. 15 du chapitre « Tube à rayons X ») et la courbe de refroidissement du tube. Différents modes de fonctionnement, différents programmes peuvent être imaginés, par exemple : - affichage des constants kV et mAs d'une série de clichés. Le système de calcul annonce le nombre de clichés autorisés sans aucun temps d'arrêt (régimes à cadence rapide, radiologie vasculaire, radiocinéma ; chapitre « Tube à rayons X ») ; - affichage des facteurs kV et temps d'exposition, plus le nombre de clichés à faire en série rapide. Le calculateur indique l'intensité maximale autorisée ; - affichage des facteurs kV, mA et s à cadence lente. Au fur et à mesure de l'avancement de l'examen, le calculateur fait usage de la courbe de refroidissement et détermine à chaque instant le nombre de clichés qui sont encore autorisés, cela jusqu'à 0 ; mais, le refroidissement agissant, le chiffre 1 réapparaît ; les expositions peuvent reprendre à la cadence définie par le calculateur. Bien entendu, le calculateur tient aussi compte de la radioscopie, qui entraîne un échauffement non négligeable de l'anode. - Sécurité de température de gaine. Dans la gaine de protection du tube une sécurité mesure, par sa dilatation, la température de l'huile d'isolement. Le phénomène de dilatation étant incoercible, lorsque la température maximale (80 °C) est atteinte, il faut arrêter le fonctionnement. En poursuivant l'examen, la dilatation de l'huile finirait par rompre les joints et laisserait s'échapper l'huile très chaude. Le dispositif de sécurité de température de gaine arrête complètement le fonctionnement de l'appareil, parfois en coupant purement et simplement l'alimentation générale 14 Omar Cherif Lezzar Posemètre automatique ou exposimètre: Les difficultés d'un choix correct des réglages de tension, intensité et temps pour la radiographie d'un patient, dont les opacités propres sont inconnues, sont évitées par l'emploi des « exposimètres » ou posemètres automatiques. Le principe de ces appareils consiste à mesurer l'« exposition », grandeur qui groupe à la fois la qualité et la quantité du rayonnement atteignant le film récepteur. La mesure impose la captation d'une partie du rayonnement, la plus faible possible, qui puisse être transformée en un phénomène physique mesurable. L'organe de captation ne doit laisser nulle ombre visible sur la radiographie. Deux propriétés des rayons X peuvent être mises en oeuvre : - l'ionisation d'un gaz (et l'air est satisfaisant à cet effet), - la fluorescence d'un sel minéral assez léger (le sulfure de zinc peut convenir). Le courant d'ionisation de l'air à la pression atmosphérique est faible, mais parfaitement mesurable. La fluorescence est saisie par une cellule photo-électrique ou, mieux, par un tube photomultiplicateur d'électrons (fig. 16). Le courant détecté doit être intégré pendant toute la durée de la radiographie dans un condensateur. La mesure de la tension aux bornes dudit condensateur donne indirectement la valeur de l'exposition (fig. 17). L'opérateur doit avoir le choix du noircissement plus ou moins poussé de l'image. Au moment précis où la tension intégrée sur le condensateur, mesurée par un dispositif convenable, atteint la valeur déterminée pour le noircissement choisi, le posemètre commande automatiquement la fin de l'exposition. Mais les deux phénomènes : enregistrement de l'image photographique et mesure ionométrique ou photoluminescente, peuvent ne pas avoir et n'ont généralement pas la même « réponse » quand varie la qualité des rayonnements X. Il est logique d'informer le posemètre de la tension kV et de prévoir un circuit de compensation qui en tienne compte. 15 Omar Cherif Lezzar Figure 16 : Détecteur de posemètre automatique. a. A photoluminescence. Le rayonnement qui resurgit du patient et de la grille rencontre une mince couche de sel luminescent (ZnS : sulfure de zinc). La lumière de fluorescence parvient, directement ou par réflexion, dans un détecteur photo-électrique généralement un tube photomultiplicateur - qui donne naissance à un courant proportionnel au débit d'énergie rayonnante. b. A ionisation. Dans une masse de polystyrène expansé, une cavité de quelques dizaines de centimètres cubes enferme un même volume d'air. Sous l'effet du rayonnement à mesurer, l'ionisation fait apparaître une quantité d'ions proportionnelle à la dose de rayons X. Le courant d'ionisation donne une mesure de l'exposition 16 Omar Cherif Lezzar Figure 17 : Schéma de principe du posemètre automatique (exposimètre). Le courant du détecteur est premièrement intégré pour pouvoir comparer une quantité d'électricité à une quantité de rayonnement. La tension qui en résulte est mesurée par un circuit électronique (figuré ici par un voltmètre) et comparée à des tensions choisies par l'opérateur suivant le noircissement voulu. Après correction de la mesure en fonction de la haute tension kV utilisée, un circuit électronique donne le signal de fin de radiographie. La minuterie a pour but d'interrompre le cliché avant le signal, pour protéger éventuellement le tube contre une prolongation excessive du temps de pose 17