de sécurité et maintenant ?
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de sécurité et maintenant ?
SEC Déroulement de carrière des agents de sécurité et maintenant ? E n septembre 2013, les organisations syndicales UNSA/RATP et CFDT/RATP signaient un protocole d'accord avec la Direction du Département SEC portant sur un nouveau déroulement de carrière des agents de sécurité. Si à l'époque, la CGT-RATP ne s'est pas positionnée favorablement sur ce protocole, alors qu'elle a été force de propositions durant les négociations, c'est qu'il porte en lui un certain nombre de reculs et notamment pour les nouveaux embauchés à partir du 1er janvier 2014. A l'image de la suppression des bonifications liées aux tableaux de retraite (1/5 tableau B) pour les nouveaux agents à partir du 1er janvier 2009, la Direction de l'entreprise, a dans ce dossier, décidé de faire porter une partie des reculs sociaux sur les futurs embauchés. Si cette stratégie est maintenant bien rodée pour la Direction de l'entreprise, on peut s'étonner que certaines organisations syndicales (UNSA et CFDT) accompagnent ces principes. Voici ce qu'a généré la signature de ce texte : Situation avant ce protocole : Embauche au Niveau 6, puis Niveau 7 a l’issu de la formation initiale. Situation après signature de ce protocole : Embauche au Niveau 5, Niveau 6 au commissionnement, puis Niveau 7 entre 2 et 4 ans de Niveau 6. Nous pouvons constater que si précédemment le niveau 7 était acquis après 4 mois d’ancienneté dans l'entreprise (fin du stage et qualification), il faut maintenant entre 3 et 5 ans pour l'obtenir. Le différentiel de rémunération entre un Niveau 5 et un Niveau 7 est d'environ 140 €/mois et entre un Niveau 6 et un Niveau 7 il est environ de 70 €/mois. Cette perte pour les nouveaux agents se chiffre donc entre 5 460 € (passage en 3 ans au Niveau 7) et 9 100 € (passage en 5 ans au Niveau 7). Décembre 2016 Il ne s'agit bien évidemment pas de pointer ceux qui bénéficient de l'ancien protocole, mais pour la CGT-RATP, il ne peut pas y avoir 2 déroulements de carrière pour des agents qui effectuent stricto sensu le même métier dans l'entreprise. Mêmes exigences physiques et de niveau général à l'embauche, même formation, même qualification, mêmes risques pris chaque jour sur le terrain et 2 déroulements de carrière différents…ce n'est pas acceptable pour notre organisation syndicale ! En janvier 2016, une décision de justice, concernant la Direction syndicale de la CFDT, pourrait contester la légitimité de la signature du représentant de la CFDT sur ce protocole. Ainsi, ce texte ne porterait plus que la signature de l'UNSA-RATP, ce qui n'est pas suffisant pour qu'il s'applique. Bien étrangement, la CFDT et la Direction de l'entreprise sont restées muettes suite à la publication du jugement. Pour donner suite, la CGT-RATP a interpellé formellement la Direction du Département Sécurité à travers un courrier afin qu'elle se positionne suite à la décision de justice de janvier 2016. Nous vous informerons de la réponse de la Direction sur cette question. La CGT-RATP compte faire dire le droit et mettra tout en œuvre pour que les agents qui sont injustement lésés depuis le 1er janvier 2014 retrouvent un déroulement de carrière conforme avec leur niveau de qualification et le travail qu'ils fournissent chaque jour sur le terrain. Dans un contexte national où la présence dissuasive des agents de sécurité sur nos réseaux est plus que jamais d'actualité, et où le dernier contrat STIF stipule le renforcement des effectifs des agents du GPSR à hauteur de 200 embauches supplémentaires, l'entreprise peine à recruter. Les derniers chiffres montrent que seul 1 candidat sur 17 réussit les tests de présélection en vue de suivre la formation d'agent du GPSR. Ne pas jeter sur la voie publique Nous considérons à la CGT-RATP que l'attractivité du métier, avec les contraintes du service public qui sont les nôtres (horaires décalés, travail samedi/dimanche et jours fériés), passe aussi par un niveau de rémunération conforme à la qualification et au niveau d'exigence qu'a l'entreprise pour cette catégorie de personnel. Ainsi, si l’entreprise souhaite que ce métier suscite des vocations, il doit revenir à un niveau de rémunération à l'embauche qui corresponde à ces impératifs. La CGT-RATP souhaite mener cette lutte avec tous les agents du GPSR, dans l’unité syndicale la plus large possible et peser dans les futures discussions afin que le juste niveau de rémunération pour tous les agents soit rétabli. http://ugict-ratp.reference-syndicale.fr