N° 2 – Cahier des charges pour acquérir une machine
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N° 2 – Cahier des charges pour acquérir une machine
MINISTERE DE L'AGRICULTURE DE L'ALIMENTATION DE LA PÊCHE ET DES AFFAIRES RURALES DRAF note d'information de la direction régionale de l'agriculture et de la forêt d'aquitaine agriculture Prévention N°2 DRAF Aquitaine Service Régional de l'Inspection du Travail, de l'Emploi et de la Politique Sociale Agicoles SRITEPSA contacts Françoise CHARLOT Tél : 05 56 00 42 80 Fax : 05 56 00 42 89 Sommaire : Acquérir une machine Entretien avec Monsieur D. SOUSLIKOFF Dans notre premier numéro nous avons traité d’un important sujet d’actualité : l’évaluation des risques. La première étape de cette évaluation qui est relative à une situation existante doit être consignée sur un document unique. Les étapes suivantes vont concerner la mise à jour de cette évaluation au moins une fois par an et chaque fois qu’un changement se produit dans l’entreprise : construction d’un bâtiment, modification d'un procédé de fabrication, changement de produit, achat de matériel, embauche d’un nouveau salarié,… Il s‘agira alors d’évaluer les risques en amont afin d’empêcher leur apparition et d’être obligé ensuite de les faire disparaître. Dans ce but, nous vous proposons dans ce numéro une démarche en trois étapes à mettre en œuvre pour l’acquisition de machine conforme à la réglementation : - le choix de la machine - la rédaction du bon de commande - la réception de la machine Une bonne étude préalable permet souvent de gagner du temps, de réduire voire de supprimer certains problèmes et d’éviter les accidents. Directeur de publication Jean-François BOUDY Cellule communication Rédaction F. PINGUET, F. BOURDIEU Composition P. Chantecaille Françoise CHARLOT Secrétariat Fabien BOURDIEU Technicien Régional de Prévention Françoise PINGUET Technicienne Régionale de Prévention service Prévention du SRITEPSA Direction Régionale de l'Agriculture et de la Forêt 51, rue Kiéser 33077 BORDEAUX cedex Tél. : 05 56 00 42 00 Fax : 05 56 00 42 20 site internet : www.agriculture.gouv.fr email : [email protected] draf infos N° 18 second trimestre 2003 agriculture Prévention ACQ UERIR UNE MA CHINE CQUERIR MACHINE Le Ministère de l'Agriculture de l'Alimentation, de la Pêche et des Affaires Rurales et la Prévention sur internet Des informations relatives à la prévention des risques professionnels sont présentes sur le site du ministère www.agriculture.gouv.fr avec le cheminement suivant : Exploitation et productions/Travail et emploi. Vous pourrez y trouver entre autres : L'Hygiène et la Sécurité du Travail en Agriculture. Un logiciel de dimensionnement des arceaux de protection contre le renversement des tracteurs. Un aide mémoire juridique sur la règlementation relative aux produits antiparasitaires. La prévention des risques professionnels générés par les engrais à base de nitrate d'ammonium. Brèves Infos réglementaires DÉCLARATIONS DE CHANTIERS FORESTIERS La loi d’orientation forestière du 9 juillet 2001 oblige désormais les chefs d’entreprises à : - adresser à l’Inspection du Travail, de l’Emploi et de la Politique Sociale Agricoles de leur département, avant le début de tous chantiers forestiers une déclaration écrite comportant le nom, la dénomination sociale de l’entreprise, son adresse, la situation géographique exacte du chantier, la date du début et la date de fin prévisible des travaux et le nombre de salariés qui seront occupés, le cas échéant, sur ce chantier; - signaler ce chantier par affichage en bordure de coupe sur un panneau comportant les mentions indiquées cidessus ; ces mêmes informations sont également transmises à la mairie de la ou des communes sur le territoire desquelles est situé le chantier de coupe. (Décret du 12 Février 2003 Art. R 32410 du Code du Travail) "AGRICULTURE PREVENTION" Afin d’acquérir une machine neuve ou d’occasion dans de bonnes conditions il est préférable d’établir au préalable un cahier des charges en relation avec votre fournisseur. Cela peut être considéré par certains comme une perte de temps mais peut éviter souvent bien des désagréments. Le choix de la machine Il est essentiel de bien recenser tous les critères utiles à l’élaboration du cahier des charges : - l’objectif visé par l’utilisateur - le travail à accomplir - la nature du sol (relief, cailloux, …) - les conditions climatiques de la région (humidité, vent, …) - la production (variété, mode de conduite, …) - la compatibilité avec les autres outils de l’exploitation et notamment les tracteurs (résistance des outils en rapport avec les tracteurs) Pour cela il est possible de se faire aider par un conseiller en machinisme ( Chambre d’agriculture, Syndicat professionnel, …) En outre il est nécessaire de faire l’évaluation des risques possibles sur la nouvelle machine en amont en tenant compte : - des facilités d’entretien et de maintenance - de la présence d’une personne compétente pour l’utiliser. Il est aussi indispensable de s’assurer de la compétence du concessionnaire et de son service après vente. Une réflexion en amont sur le devenir de la culture peut permettre d’envisager une évolution éventuelle du matériel de façon à pouvoir inclure dès le début certains éléments difficiles voire impossibles à rajouter ultérieurement. Cette rédaction doit être la plus précise et la plus détaillée possible, d’où l’intérêt de bien définir le cahier des charges qui peut même être annexé au bon de commande. La réception de la machine Les deux premières étapes ayant été menées à bien, la machine est livrée. Il faut alors vérifier qu’elle correspond bien au bon de commande et qu’elle est conforme à la réglementation. Bien qu'il soit de la responsabilité du constructeur et du vendeur de mettre sur le marché une machine conforme, vous pouvez demander au constructeur un rapport de vérification d'un organisme de contrôle en le mentionnant sur le bon de commande. Comment savoir si la machine est conforme ? 1- La conformité administrative Elle est facile à vérifier. Elle doit comporter : Pour une machine neuve : - la plaque du constructeur avec la marque de conformité CE et être accompagnée de : - la déclaration CE de conformité qui doit comporter l’indication des textes et normes appliquées - la notice d’instructions rédigée en Français - l’attestation du Service des Mines (DRIRE) si la machine va sur la route (remorque, machine automotrice). Pour une machine d’occasion : - l’attestation CE de conformité établie par le revendeur qui doit indiquer les mises en conformité effectuées - la notice d’instructions - l’attestation du Service des Mines si nécessaire (DRIRE). Le bon de commande Pour éviter toute contestation ultérieure pouvant entraîner une éventuelle procédure, il est impératif de faire rédiger par le vendeur un bon de commande. draf infos N° 18 scond trimestre 2003 Ces documents doivent être conservés précieusement et suivre la machine en cas de revente. Il ne faut pas hésiter à les réclamer à votre vendeur : leur absence constitue déjà une non-conformité. 2- La conformité technique a - Le contrôle a priori Pour le contrôle à la réception plusieurs solutions existent : - faire appel à un organisme de contrôle agréé, - suivre une formation ou faire former un salarié de préférence un mécanicien ou un technicien, - si vous faites partie d’un syndicat professionnel, d’une CUMA, d’un groupement d’employeurs ou autres structures corporatives, il y a déjà peut-être un technicien formé à ce genre d’exercice qui peut vous apporter son aide. Vous pouvez aussi interroger votre Chambre d’Agriculture. b - le contrôle a posteriori Il arrive parfois que certaines nonconformités ne se révèlent qu’après quelques heures d’utilisation. C’est pourquoi la législation vous laisse un an à partir de la date d’achat pour vous retourner contre le vendeur et résilier la vente ou faire réaliser les travaux. Passé ce délai, ce sera à vous de mettre votre machine en conformité. Que faire en cas de non-conformité ? QUELQUES EXEMPLES DE NON CONFORMITE Absence de support de l’arbre à cardans lorsque la machine est remisée. Carter trop petit permettant d’atteindre un élément de transmission en mouvement. Absence de lave-mains sur pulvérisateur quelque soit le volume de ce dernier. Positionnement trop haut d’une poignée de porte de tracteur enjambeur ne permettant pas de façon sûre son ouverture depuis le sol ou le marchepied. Ecrire au vendeur pour lui signaler la non-conformité en lui demandant de bien vouloir y remédier à ses frais ou résilier la vente. Signaler également cette anomalie à l’ITEPSA de votre département ou au SRITEPSA qui peut intervenir auprès du vendeur ou du fabricant. CC AGRIMOBIL SA. 44000 Nantes fabricant année de construction type numéro de série puissance nominale masse 1997 AGRI 4 0004 75kw 3000Kg AIDE-MEMOIRE POUR L'ACHAT D'UNE MACHINE AGRICOLE THEME BESOIN L'utilisateur Coordonnées de l'utilisateur Nom de l'entreprise Adresse de facturation Adresse de livraison Tel. , Fax , E-mail Nom du chargé d'achat Le vendeur ou le constructeur Coordonnées Nom Tel. , Fax , E-mail Nom du responsable Le projet Objectifs visés La production Travail à effectuer Rendement Qualité du travail La machine environnement de la machine caractéristiques de la machine La livraison Puissance de travail nécessaire Type d'alimentation (hydraulique, prise de force...) Montage d'un outil sur un tracteur Organes de commande EXEMPLE INFORMATIONS NECESSAIRES Nature du sol, conditions climatiques Capacité du tracteur à porter l'outil Débit et pression du circuit hydraulique Polyvalence du matériel Vignoble palissé ; taille Guyot. Faire des trous avec une tarière pour remplacer des pieds de vigne ou autres trous pour planter des piquets, arracher les souches ; Diamètre et profondeur des trous Sol cailloux Tracteur interligne x - CV Montage à l'arrière Circuit hydraulique du tracteur double effet. Préciser l'emplacement souhaité Commande manuelle, électrique ou circuit du tracteur (distributeur simple ou double effet) Conditions de montage par le vendeur ou le constructeur,mise en service par le vendeur draf infos N° 18 second trimestre 2003 "AGRICULTURE PREVENTION" Brèves SYSTEME DE RETENUE DES CONDUCTEURS DE CHARIOTS ELEVATEURS A CONDUCTEUR PORTE Un accident du travail mortel sur deux impliquant un chariot élévateur à conducteur porté résulte de son renversement. Le conducteur est généralement éjecté de son siège et écrasé entre un élément du chariot et le sol. Afin de réduire la gravité des blessures, l’avis du 12 avril 2002 émis par le régime général et étendu au régime agricole, impose l’installation d’un système de retenue des conducteurs assis sur les chariots élévateurs en porte-à-faux, à mât ou à bras télescopique, d’une capacité inférieure à 10 000 kg. Aujourd’hui, les chariots mis sur le marché à l’état neuf sont équipés d’un tel système. Concernant le matériel mis sur le marché à l’état neuf après le 1er janvier 1996, les fabricants et importateurs se sont engagés à proposer aux acquéreurs de ces chariots l’installation de système de retenue à des prix préférentiels. Pour les chariots mis sur le marché à l’état neuf avant le 1er janvier 1996, l’installation d’un système de retenue entre dans le cadre de la mise en conformité des machines mobiles. Si le chariot n’est pas apte à recevoir ce système, l’utilisateur doit prévoir des mesures compensatrices, telles que des restrictions sur les conditions d’utilisation excluant les risques de renversement. Afin d’illustrer notre propos nous avons rencontré Monsieur D. SOUSLIKOFF, fabricant de matériel agricole qui a déjà mis en place un questionnaire pour définir le plus précisément possible les besoins du client en fonction du matériel. Agriculture Prévention : Monsieur SOUSLIKOFF vous avez mis en place un questionnaire à remplir par votre agent commercial lorsqu’il prend commande d’un matériel auprès d’un client. Quel est l’avantage de ce document ? D.S. : Il permet de cerner au plus près le besoin du client et même de l’aider dans son choix. Il évite aussi de refaire certaines fabrications parce que le client a oublié un élément. A.P. : Est-ce que ce questionnaire vous évite des litiges ? D.S. : Assurément. L’absence de litige est un gain de temps aussi bien pour nous que pour le client. Et les relations avec le client n’en sont que meilleures. A.P. : Voyez-vous d’autres avantages à ce document ? D.S. : Oui. Le fait de poser un certain nombre de questions amène le client à réfléchir à certains aspects qu’il n’avait pas envisagés au départ. Je pense surtout à une évolution future de l’exploitation qui lui évitera ainsi d’acheter aujourd’hui un outil qu’il devra changer l’année suivante sans l’avoir amorti parce qu’il ne sera plus adapté. A titre d’exemple : un client souhaitait acquérir une prétailleuse avec trois éléments de coupe pour une vigne taillée en Guyot. Or il envisageait dans un délai relativement proche de faire évoluer la vigne en taille cordon qui nécessiterait alors cinq éléments de coupe. Au lieu de partir sur un bâti standard à trois éléments je lui ai conseillé un bâti à cinq éléments. Au moment voulu il suffira simplement de rajouter les deux éléments supplémentaires sans avoir à changer le matériel. CAMPAGNE DE PRÉVENTION SUR LES POMPES À MARC Périodiquement des accidents graves se produisent avec les pompes à marc, notamment lorsqu’elles sont utilisées pour les opération de décuvage. La grille de protection proposée d’origine par les constructeurs n’est pas la panacée universelle et ne répond pas dans tous les cas de figure à la réglementation. C’est pourquoi les Techniciens de Prévention du Service Régional de l’Inspection, du Travail, de l’Emploi et de la Politique Sociale Agricoles vont entreprendre une campagne d’information auprès des constructeurs, revendeurs et utilisateurs de la région Aquitaine afin d’apporter des éléments de réponses tant réglementaires que pratiques avant les prochaines vendanges. "AGRICULTURE PREVENTION" draf infos N° 18 second trimestre 2003