Presentation - maissara couture

Maissara.Fashion.Design
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e m’appelle Maissara
SOUDJAY. Je suis née à Mayotte le
31 Aout 1987. A mon enfance, mes
parents se sont installés dans la ville
de Marseille, lieu où j’ai grandi et fait
toute ma scolarité.
J’ai reçu, tout de même, une éducation traditionnelle, car Marseille
étant la ville métropolitaine la plus « comorianisée ». Je me rappelle
qu’étant enfant, voir ma mère recoudre des vêtements. Il m’arrivait
parfois de prendre son tissu, et des perles, pour m’amuser à confectionner
des petites maquettes. Or, la voie de la couture m’est venue par le pur
hasard.
En effet, j’étais destinée après le collège, à intégrer un BEP (brevet
d’études professionnelles) vente, mais par manque de place, j’ai été placée
provisoirement en section couture, domaine que je n’ai plus quitté jusqu’à
présent.
Image de l’école de la chambre syndicale de la couture
parisienne
Arrivée dans cette section
qui au départ ne me parlait pas
du tout, j’observais le travail des
apprentis, l’art du travail fait à
la main, la façon de faire de ces
personnes qui transformaient un
simple tissu, en quelque chose
d’unique. C’est donc mon premier
contact réel avec le monde de la
couture, l’art de la création et
de la confection.
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Ainsi, j’ai posé définitivement mes orientations dans ce domaine. A
partir de là, tout s’est accéléré. Passionnée par les cours, j’ai passé un
baccalauréat professionnel Artisanat et Métiers d’art, après avoir obtenu
le BEP. J’avais le projet de préparer un Brevet de Technicien Supérieur
(BTS) mais, en 2010, j’ai suivi ma mère qui rentrait définitivement à
Mayotte.
Je me suis donc lancée dans
le monde du travail, en
commençant par des stages, dans
des différents ateliers de
couture, dont certains étaient les
plus réputés de l’île. C’est de là
que j’ai appris à mêler mon savoirfaire de la métropole, au savoirfaire de Mayotte. C’est peut être
l’un des éléments avantageux qui
peut expliquer ma particularité
dans ce métier.
L’idée de créer ma propre entreprise m’est venue en tête en ce
moment-là mais n’ayant pas le soutien nécessaire, je confectionnais mes
créations dans d’autres ateliers, moyennant des services.
Par la suite, grâce à un coup de pousse de mes proches, j’ai pu ouvrir
mon premier atelier par la suite, dans un local de la maison familiale. Les
débuts confrontés par les démarches administratives, n’étaient donc pas
sans difficultés. En effet, pour faire fonctionner un atelier, il faut bien
des machines, et du matériel, qui ne se procurent pas sans budget. En plus,
étant jeune, pas très connue, il était difficile de s’imposer dans les
administrations.
Mais mon profil jeune est devenu avantageux par la suite. En effet,
j’ai tapé à la porte de la boutique de gestion, un organisme qui soutient et
suit les jeunes dans leurs projets. C’est donc cette dernière qui a financé
les machines, et qui m’a suivie tout au long de mes débuts.
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L’apogée de ma réussite se dessine dès le lancement des activités
dans mon atelier. Elle s’illustre par la création de mes propres modèles,
appréciés tout d’abord par les proches, et les connaissances, qui furent
mes premiers clients, et qui m’ont fait connaitre dans leurs alentours.
C’est alors que je
suis conviée à participer
à des défilés de mode, à
faire exposer mes
modèles sur
différentes scènes
locales, notamment lors
des élections de Miss et
de Mister Mayotte.
Election de Miss Mayotte 2014, avec mes créations
J’ai également participé à des
concours ou j’ai remporté le
premier prix d’accessoire de la
première édition du salon de la
mode. En 2011, sous le thème
« satin jaune », par les mêmes
organisateurs, j’ai eu le
premier prix pour la robe de
soirée. Et enfin, en 2012, je
remporte le concours de jeune
talent, mais aussi le plus grand
concours de l’île, le concours
de la femme entrepreneuse.
Salon de la mode
Vous pouvez donc constater cette évolution rapide et remarquable
de mon activité, qui n’est que le résultat d’un travail quotidien et régulier.
Alors c’est avec beaucoup de motivation que je me lève chaque jour afin de
développer mon activité au-delà de Mayotte. Je souhaite l’agrandir,
embaucher des salariés, et être plus organisée administrativement.
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En effet,
quotidiennement,
j’ai une clientèle
qui vient de
toute l’île voire
en dehors, pour
passer des
commandes.
Durant la saison
de mariage, je
suis engorgée de
commande, une
période d’une
durée avoisinant
les 6 mois.
Je reçois également des commandes faites par des
autres entreprises, notamment la création d’uniforme,
sans compter les commandes des particuliers.
Cependant, l’entreprise étant jeune, j’ai eu beaucoup de difficultés à
gérer le côté administratif (comptabilité, ventes, stocks, etc…). Ce qui
explique une durée de livraison assez élevée.
J’aime
travailler sur les
différents
vêtements, partant
de la robe de la
mariée, le smoking du
marié, les robes de
soirée, sacs,
chapeaux. J’adjoins à
mes créations tout
ce que je peux
trouver
d’intéressant,
notamment des
bijoux et des perles.
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Ainsi, je me lance toujours des défis de création, je cherche à me
dépasser, afin d’atteindre les objectifs que je me suis fixée.
Je souhaite à l’avenir, avoir
une activité accessoire à la
couture, plus précisément la
vente de tissus. En effet, il
n y a qu’un fournisseur
principal à Mayotte, et donc
pas beaucoup de choix.
Ainsi, il sera plus facile pour
ma clientèle de commander
directement leur tissu
auprès de moi.
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