Cauquil et Hélios : pari gagnant

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Cauquil et Hélios : pari gagnant
Cauquil et Hélios : pari gagnant
Entreprise familiale, sous-traitant de l'industrie
aéronautique, Cauquil a, ces dernières années,
connu bien des revirements de situations, des
virages dans sa gestion industrielle, des plans de
développement et d'investissement pour devenir
aujourd'hui une entreprise industrielle modèle.
Son système d'information, dont l'élément central
est Hélios, et son organisation interne se sont
adaptés à tout.
Depuis 1947, trois générations se sont succédées à
la tête de Cauquil, PMI familiale implantée à
Mondouzil (Haute-Garonne), à quelques encablures de Toulouse. Cette entreprise est aujourd'hui
devenue spécialiste de l'usinage de précision des alliages de pointe, dont l'inconel, utilisé notamment
pour fabriquer des pièces destinées à résister aux fortes chaleurs régnant à l'intérieur des réacteurs.
Mais Cauquil travaille de nombreux autres métaux durs, comme l'inox, le titane ou encore le
35NCD16 (acier contenant environ 0,35 % de C, 4 % de Ni, du Cr et du Mo) et moins durs, comme
l'aluminium. Tournage, tournage-fraisage, stries et montage constituent ses principaux savoir-faire.
Ses prestations vont de la fabrication en série au dépannage (urgences, grande série...) et au
prototypage en passant par tous les services associés. Il lui faut donc savoir être réactive et souple.
Certifiée EN9100, Cauquil est partenaire des donneurs d'ordre de l'industrie aéronautique. Parmi ses
clients, on peut citer Aircelle et Hispano, filiales du groupe Safran, Latecoere, Mecachrome,
Mecahers, le groupe anglais Gardner ou encore le groupe Lauak. En 2004, à la suite d'un accord
intervenu dans la fratrie, c'est Didier Cauquil qui a pris les rênes de l'entreprise, avec son partenaire
Marc Alaux. Tous deux possèdent 37,5 % des parts chacun, la Banque Populaire étant propriétaire
des 25 % restants. La présence d'une institution financière assure une grande stabilité à l'entreprise.
Dès 2004, un premier plan d'investissement est intervenu. Celui-ci prévoyait le doublement de
l'infrastructure et l'élargissement de 6 à 13 du parc machines, dont un centre d'usinage MCM 5 axes.
Le plan prévoyait également une restructuration de l'entreprise, avec une réorganisation de
l'encadrement et la création de tableaux de bord. L'objectif était d'accroitre la réactivité grâce à la
mise en place d'une production en flux tirés de type Kanban de production, avec une standardisation
des moyens et l'intégration de l'activité dépannage et prototypes dans le même atelier.
Ce plan a été mené à bien et terminé en 2010. Mais 2011 a marqué un creux de la vague dans
l'industrie aéronautique : Cauquil ne vivait pour ainsi dire plus qu'au travers de son activité de
commandes de dépannage, ce qui lui a néanmoins permis d'augmenter son chiffre d'affaires global.
Didier Cauquil a alors recruté un directeur de production : les effectifs sont passés de 45 à 80
personnes et l'entreprise a racheté un terrain pour y placer un bâtiment de 4000 m2. Dans le même
temps, l'atelier est passé des flux tirés aux flux poussés, ce qui a pour principale conséquence de
nécessiter une planification de la production.
"Nous nous sommes rapidement rendus compte que c'était une erreur, car les OF de dépannage
s'intercalaient sans cesse dans la planification, qui de fait devenait irréaliste", explique Didier
Cauquil. "Forts de ce constat, nous sommes revenus à l'ancien principe des flux tirés dès 2012".
Aujourd'hui, les OF sont envoyés en fonction du besoin des machines et le temps de transit sur
chaque machine est mesuré de manière très précise. Dès qu'un OF dépasse 5 jours de temps de
traitement, il est identifié et la raison de ce délai est analysée. Ainsi, le taux de service a pu grimper
à 98 %. Le chiffre d'affaires s'en ressent, puisqu'il est passé de 7,1 M€ en 2011 à 8,5 M€ en 2013.
Dans le même temps, un second plan d'investissement a fait passer le parc de machines à 21 ; 15
d'entre elles sont équipées de systèmes laser contrôlant les bris d'outils et suivant leur usure.
Cauquil fait une grande consommation d'outils coupants, qui représentent un budget mensuel très
conséquent.
Une organisation collaborative
La production se fait sur un mode collaboratif et implique l'ensemble du personnel : avant de
prendre leur poste, tous les collaborateurs d'une section d'atelier se réunissent quelques minutes
autour d'un tableau pour une revue de performance quotidienne. Là, on identifie les éventuels
problèmes et on analyse les indicateurs et les remontées de l'atelier, toutes les données étant issues
de l'ERP Hélios. On déclenche alors les actions correctives, dont on vérifie ultérieurement
l'efficacité. Plus tard dans la journée, les responsables de chaque atelier se réunissent, coordonnent
leurs actions et résolvent les éventuels problèmes d'interface entre services. Cette cascade de revues
de performance trouve son point d'orgue dans la réunion hebdomadaire des cadres, qui inclut cette
fois la direction et est destinée à coordonner l'ensemble.
L'outil informatique qui gère ce mode de fonctionnement singulier repose sur l'ERP Hélios de Clip
Industrie (initialement créé par la société Manager, rachetée en octobre 2013 par Clip Industrie).
Celui-ci dialogue en permanence avec le système unique de supervision de machines à commandes
numériques jFMX, qui pilote, contrôle et intègre toutes les machine-outils de Cauquil.
Hélios au cœur des SI
L'ERP Hélios, dédié aux métiers de l'industrie, est l'élément de référence des SI de Cauquil. C'est sa
base de données qui recense toutes les nomenclatures, toutes les gammes et ses traitements qui
assurent la maîtrise des coûts, des délais et la traçabilité des flux sur l'ensemble des processus.
Hélios alimente jFMX et les différentes machines en OF et gère les stocks, les consommations
matière et les heures grâce aux informations qui lui sont retournées.
"Tous les relevés d'heures sont envoyés dans Hélios, qui ressort tous les indicateurs de qualité et
autres qui nous permettent de travailler", précise Didier Cauquil. C'est également Hélios qui diffuse
l'information en interne, dont notamment celle qui sert de base aux revues de performance. Hélios
est totalement intégré et gère l'ensemble de la chaine de production, depuis les achats jusqu'aux
expéditions. Il s'adapte aux évolutions de l'entreprise et répond aux exigences de communication
interne, que Cauquil met à profit.
L'ERP Hélios satisfait pleinement Cauquil depuis de nombreuses années et accompagne le
développement de l'entreprise : elle compte en effet parmi les tout premiers clients de l'éditeur, à la
fin des années 1990. Cette longévité exceptionnelle du progiciel est à mettre à l'actif d'une
adaptabilité et d'une évolutivité à toute épreuve. "Et pour l'heure, il n'y a pas l'ombre d'une raison
de changer de solution", ajoute Didier Cauquil. "Nous connaissons et maîtrisons parfaitement notre
outil". En outre, la version installée étant complètement standard, aucun développement spécifique
ni aucune verrue n'ayant été mis en place, les montées de versions ne posent aucun problème.
Lorsque Cauquil a entrepris son bref aller-retour vers la production en flux poussés, le système s'est
adapté : il a suffi d'installer et d'utiliser le module de planification et d'ordonnancement Cynaps,
proposé par l'éditeur en complément de l'ERP Hélios. Ce module est entièrement intégré à l'ERP,
sans interfaçage. Le retour aux flux tirés a été encore plus simple : il a suffi de cesser d'utiliser
Cynaps.
Au fil des années, ce système d'information simple et efficace a permis à Cauquil d'absorber son
évolution, sa croissance et ses réorganisations. Avec l'aide d'un cabinet extérieur spécialisé dans le
conseil aux PME, l'entreprise a aujourd'hui entrepris une nouvelle mutation, destinée à la faire
passer du statut d'atelier à celui d'usine.