Untitled - 2ème RSAR Burnous rouges et tombeaux blancs
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Untitled - 2ème RSAR Burnous rouges et tombeaux blancs
-2- BURNOUS ROUGES TOMBEAUX BLANCS Souvenirs du 2°Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance au cours de la campagne 1944-1945 en France et en Allemagne. (1) Le burnous est la cape traditionnelle des spahis. Il est de couleur rouge pour les Spahis Algériens et Tunisiens, bleu marine pour les Spahis Marocains. Le « tombeau» du burnous est la bande d'étoffe qui relie sur 20 centimètres lcs deux côtés de la Oape. Pour les Spahis Algériens le « Tombeau' » est de couleur rouge, blanche ou jaune, suivant qu'il s'agit des régiments: d'Alger 1er Régiment, d'Oran 2ième Régiment, de Constantine 3ième Régiment. - 3 - « L'on peut vraiment compter sur celui qui connaît, l'odeur de la poudre. » (Proverbe arabe.) Il a été tiré de cet ouvrage soixante exemplaires numérotés en chiffres romains de I à LX plus cent cinquante exemplaires numérotés en chiffres arabes de 61 à 210. En outre un exemplaire spécial a été imprimé pour la Salle d'Honneur du 2ème Régiment de Spahis Algériens. -4- CET OUVRAGE EST DEDIE A LA MEMOIRE DES CAPITAINES Robert BAUDOUIN, Commandant le 4ème escadron André OSTER, Commandant le1er escadron Joseph RONOT, Commandant le 2ème escadron des OFFICIERS SOUS-OFFICIERS, BRIGADIERS et SPAHIS ème du 2 REGIMENT DE SPAHIS ALGERIENS DE RECONNAISSANCE, MORTS AU CHAMP D'HONNEUR PENDANT LA CAMPAGNE 1944-1945 EN FRANCE ET EN ALLEMAGNE. -5- -6- Avant-propos Les pages qui vont suivre constituent « Les Souvenirs» du 2ème Régiment de Spahis Algériens de Reconnaissance au cours de la Campagne 1944-1945 en France et en Allemagne. Entièrement rédigées par les Anciens du Régiment; et particulièrement par le Capitaine Guy CANIOT, elles s'adressent spécialement à nos camarades de combat; nous nous en excusons auprès de nos autres lecteurs. Si l'impossible a été fait pour n'oublier aucun des faits héroïques de nos Spahis, nous savons cependant que « ces souvenirs » comporteront des lacunes...! Aussi nous exprimons nos regrets à ceux de nos camarades dont la modestie a tenu à laisser leurs faits d'armes dans l'ombre, C'est à dessein que nous avons cherché à glisser parfois entre deux récits de baroud, une chanson ou un poème dans le style de nos faubourgs d'Algérie afin d'évoquer ainsi les intimes réunions d'escadrons ou de peloton, où à la descente des lignes chacun appréciait à nouveau la joie de vivre, Depuis, neuf longues années ont passé... De nombreuses difficultés techniques et matérielles ont empêché de « sortir » cet ouvrage avant ce jour. Mais si le temps n'a pas altéré notre mémoire, il n'a malheureusement pas épargné certains clichés dont la qualité eut exigé leur suppression s'ils n'avaient constitué pour nous un trésor d'un prix inestimable. C'est donc avec beaucoup d'indulgence qu'il est demandé à nos lecteurs d'accepter l'illustration réalisée presque uniquement avec la collaboration de nos Spahis, photographes et dessinateurs amateurs. En rassemblant « Ces souvenirs » nous nous sommes proposés de permettre à nos Anciens de revivre l'époque magnifique où chacun d'entre eux offrait sans hésiter, le meilleur de lui-même. Et si, malgré ses imperfections littéraires et artistiques, ce petit livre a atteint ce but, nous nous déclarons satisfaits. Capitaine L. E, de GASTINES, -7- Le Lieutenant-colonel Roger Lecoq. -8– PREFACE -9- - 10 - NOBLESSE OBLIGE ______________ 15 Mai 1940. - A la Horgne, dans les Ardennes, le 2ème Régiment de Spahis se fait hacher sur place pour sauver l'honneur et conserver -intactes les traditions de la Cavalerie Contre les blindés, ces hommes n'ont à offrir que leur poitrine. A l'exemple de leur chef, le Colonel Burnol, ils acceptent tous ce sacrifice. Le plus bel éloge de ce régiment, c'est l'ennemi lui-même qui l'a composé en écrivant dans le « Berliner Zeitung » du 6 décembre 1940 : « Alors que le 15 mai se levait, personne ne se doutait que l'aube naissante marquait l'un des jours les plus durs de toute la campagne. On se disposait à une progression selon la manière habituelle. Pourtant bientôt, les voitures de tête atteignaient le village de la Horgne où il y avait une résistance. Le village apparaissait comme une forteresse avancée et, des lisières des bois environnants, l'ennemi décrochait un feu violent dans nos rangs. Il y avait des pertes. Des blessés revenaient porteurs de mauvaises nouvelles. Une crise était proche. « Le Colonel dut se porter sur la première ligne pour rétablir la situation compromise. C'étaient de durs gars qui nous étaient opposés. Le 2ème Régiment de Spahis Algériens, solides fils noirs du désert et guerriers chez qui le combat fait partie d'une deuxième nature. Très peu se rendront. Dans le village s'élèvent des barricades, des maisons que l'on doit nettoyer l'une après l'autre. Jusque tard dans la nuit, ce sont des combats acharnés dans une localité en feu. Le soir, la plupart de nos Officiers étaient tués ou blessés. Les pertes du régiment étaient importantes. A peine la moitié de l'effectif était encore debout. Les hommes étaient exténués. » 15 Mai 1944. - Quatre ans ont passé... quatre longues années au cours desquelles le régiment lentement reconstitué s'est préparé à la revanche. A cheval d'abord, le régiment s'était transformé en Régiment motorisé, peu après le débarquement américain. En Mars 1944, il avait fusionné avec le 6ème Spahis algériens. - 11 -