Outlook - Schroders

Transcription

Outlook - Schroders
Réservé aux investisseurs et aux conseillers financiers professionnels
Décembre 2011
Schroders
Outlook
Les actions japonaises en 2012
Shogo Maeda, responsable de la gestion actions japonaises, nous présente ses
perspectives pour 2012
2011 aura été une année très traumatisante pour le Japon,
du fait notamment du séisme ravageur survenu en mars.
Jusque là, le marché japonais affichait des performances
satisfaisantes, mais tout le monde a été pris de court :
personne n’avait anticipé un séisme d’une violence extrême,
une catastrophe nucléaire, l’impact des inondations en
Thaïlande ou encore une crise aussi prolongée en Europe.
Personne ne s’attendait donc à ce que les cours boursiers
puissent retrouver leurs niveaux d’il y a 30 ans.
– Le sentiment extrêmement
négatif du marché rend
les valorisations très
attrayantes, d’autant que
l’économie retrouve un
certain dynamisme et que
les dépenses publiques sont
bien orientées
– L’amélioration des
approvisionnements et
le redressement de la
production constitueront des
facteurs positifs en 2012
– Toutefois, des craintes
persistent concernant le
yen, les enjeux politiques,
le nucléaire et l’économie
mondiale
– Après une année
traumatisante, nous
comptons pouvoir exploiter
le niveau attractif des
valorisations en 2012
Où en sommes-nous ? Selon l’adage, « quand on est au
fond du gouffre, les choses ne peuvent que s’améliorer »,
et plusieurs facteurs plaident en ce sens. Le marché
japonais se traite à des niveaux sans précédent depuis
des décennies, l’économie retrouve du dynamisme et les
dépenses publiques sont appelées à croître durant les
années à venir. Certes, des incertitudes notables demeurent
– évolution du yen, enjeux politiques, situation du nucléaire
et l’économie mondiale. Mais alors que s’achève une année
très éprouvante, nous comptons pouvoir tirer parti du niveau
attractif des valorisations l’an prochain.
Les valorisations à leur plus bas niveau depuis plusieurs décennies
Les valorisations semblent actuellement attractives sur un grand nombre de
marchés, particulièrement sur le marché japonais. Comparées aux niveaux
de valorisation post faillite de Lehman Brothers en 2008 et à ceux de 2009,
les valorisations actuelles montrent que le marché nippon intègre un scénario
fortement pessimiste. Une réévaluation n’est dès lors pas à exclure en 2012.
En outre, je m’attends à ce que certains des secteurs nippons compétitifs tels
que l’automobile et l’électronique soient sur le devant de la scène en 2012 et
offrent des performances positives aux actionnaires.
Les fondamentaux des entreprises
Le séisme et ses conséquences, telles que le renchérissement de l’énergie et la
hausse des impôts, accélèreront la réorientation des entreprises japonaises vers
l’international. Ces dix dernières années, elles ont augmenté progressivement la
part de leurs investissements étrangers aux dépens du marché domestique.
Outlook Les actions japonaises en 2012
Shogo Maeda,
Responsable de la gestion
actions japonaises
Basé à Tokyo, où il est responsable
de la gestion actions japonaises,
Shogo Maeda a rejoint Schroders en
janvier 2006. Il travaillait auparavant
chez Goldman Sachs Asset
Management en tant que Head
of Japanese Equities avant d’être
nommé Managing Director et Chief
Investment Officer pour les fonds
investis en actions d’Asie-Pacifique.
Shogo Maeda est titulaire du CFA et
d’un Master d’affaires internationales
de la Columbia University. Il est
également titulaire d’un diplôme
d’économie de la Wesleyan University.
« Je m’attends à ce que
certains des secteurs
nippons compétitifs jouent
un rôle de premier plan
en 2012 et offrent des
performances positives
aux actionnaires. »
Ces investissements portent leurs fruits et les ventes en Asie se sont accrues
pour représenter plus du quart des bénéfices des grandes entreprises industrielles
en 2010. Un nombre croissant de sociétés se montrent déterminées à étendre
leur activité aux marchés émergents en plein essor, notamment la Chine et
l’Asie du Sud-est. En parallèle, les entreprises japonaises n’ont cessé de réduire
leur endettement, si bien que leur ratio endettement net / fonds propres est
désormais inférieur à 0,5% (soit la moitié de son niveau d’il y a 10 ans pour les
400 grandes entreprises de l’indice NRI400 du Nomura Research Institute). Le
cash-flow disponible leur a permis d’accroître les dividendes et de racheter des
actions. Malgré l’instabilité des marchés financiers internationaux, les trois plus
grandes banques devraient annoncer des profits record pour l’exercice en cours.
Compte tenu de la détérioration de la conjoncture mondiale ces derniers mois
et de l’incertitude accrue entourant les bénéfices 2012, les fondamentaux des
entreprises sont globalement solides et justifieraient des valorisations nettement
plus élevées qu’à l’heure actuelle.
Dépenses publiques
L’évolution des dépenses publiques s’annonce très positive. Les budgets
supplémentaires des autorités visant à stimuler la croissance de l’économie
japonaise doperont fortement les dépenses de l’Etat à l’horizon des prochains
trimestres, une partie devant servir à enrayer la hausse du yen. Deux budgets
ont déjà été votés et un troisième est en préparation. L’impact des dépenses
publiques devrait atteindre un pic vers cette même époque l’an prochain, et
l’amélioration de la production et des dépenses constituera un catalyseur
supplémentaire, indépendamment des événements extérieurs ou presque.
C’est là une excellente nouvelle pour les investisseurs japonais.
Le yen
La devise nippone reste préoccupante et poursuit sa progression à l’approche
de 2012. Ceci étant, cette hausse ne constitue pas un défi nouveau pour le
Japon et peut être surmontée. Les volumes des exportations mondiales et
japonaises sont en général très proches. Après la faillite de Lehman, ils ont
chuté de concert, mais bien plus rapidement dans le cas du Japon. Dans le
cas présent, les exportations japonaises se sont effondrées à la différence
des exportations mondiales, prouvant que le problème était lié à l’offre et non
à la demande. Avec le redressement des secteurs durement touchés par le
tremblement de terre et le tsunami (automobile, électronique grand public), il faut
s’attendre à plusieurs mois d’intense production quelle que soit l’évolution de la
demande mondiale.
Enjeux politiques
Compte tenu de la valse des premiers ministres (12 sont toujours en vie), il
serait facile de nier l’importance de la scène politique au Japon. Celle-ci est
toutefois vitale pour la confiance à l’égard de l’économie. Si Yoshihiko Noda (qui
a remplacé Naoto Kan en août 2011) se montre conciliant dans sa relation avec
les partis d’opposition, certaines questions fondamentales restent en suspens.
Les perspectives pour 2012 sont dès lors mitigées. La récente décision de
M. Noda d’accepter de rejoindre les discussions sur le traité de libre-échange –
connu sous le nom de Trans-Pacific Partnership – malgré la forte opposition de
certains membres de son parti nous semble cependant encourageante.
Outlook Les actions japonaises en 2012
Énergie nucléaire
Le nucléaire constitue un aspect unique au Japon et pourrait être source de
risque. Avant Fukushima, le secteur nucléaire représentait presque un tiers de
la production japonaise d’électricité avec 55 réacteurs, dont seulement 20 %
sont actuellement en activité. Sur les 80 % restants, certains ont été affectés
par le séisme ou le tsunami, mais la majorité ont subi des contrôles réguliers et
demeurent inactifs en raison de l’opposition des autorités locales. Les 20 % qui
fonctionnent doivent être inspectés d’ici le printemps 2012. Dans le pire des cas,
si ces 20 % devaient être fermés pour cause de réparations et rester inactifs, cela
occasionnerait de graves pénuries d’électricité. Si ce risque n’est pas à exclure en
2012, il s’agit toutefois du scénario du pire et le pragmatisme que M. Noda semble
adopter face à cette question est susceptible d’être favorable pour le pays.
Information importante : Ce document exprime les opinions de Shogo Maeda, Responsable de la gestion actions japonaises, et ne représente pas nécessairement
les opinions formulées ou reflétées dans d’autres supports de communication, présentations de stratégies ou de fonds de Schroders. Réservé aux investisseurs
et aux conseillers financiers professionnels. Ce document n’est pas destiné aux particuliers. Ce document n’est destiné qu’à des fins d’information et ne constitue
nullement une publication à caractère promotionnel. Il ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente d’un instrument financier quelconque. Il n’y a pas lieu de
considérer le présent document comme contenant des recommandations en matière comptable, juridique ou fiscale, ou d’investissements. Schroder Investment Management
Limited (Schroders) considère que les informations contenues dans ce document sont fiables, mais n’en garantit ni l’exhaustivité ni l’exactitude. Nous déclinons toute responsabilité
pour toute opinion erronée ou pour toute appréciation erronée des faits. Cela ne limite en aucune manière la responsabilité de Schroders à l’égard de ses clients en vertu du
Financial Services and Markets Act 2000 (tel qu’éventuellement modifié) ou de toute autre système réglementaire. Aucun investissement et/ou aucune décision d’ordre stratégique
ne doit se fonder sur les opinions et les informations contenues dans ce document. Publié par Schroder Investment Limited, 31 Gresham Street, London EC2V 7QA, société
agréée et contrôlée par la Financial Services Authority. Pour votre sécurité, les communications peuvent être enregistrées et surveillées.