Depuis l`abbaye de BELLOC ...... Pourquoi une homélie en trois points

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Depuis l`abbaye de BELLOC ...... Pourquoi une homélie en trois points
Depuis l’abbaye de BELLOC ......
Pourquoi une homélie en trois points ?
Depuis quelques mois, à la demande de paroissiens, mes homélies sont mises en ligne sur le site de l’ensemble
pastoral. Une question vient régulièrement : « pourquoi trois points ? »
Un peu d’histoire : je n’ai pas souvenir qu’au séminaire nous ayons eu des cours sur : « comment rédiger une
homélie ». Trois personnes sont à la source de cette pratique (encore trois !)
Il y a eu tout d’abord Mgr François Favreau qui fut Évêque de notre diocèse.
Lors de nos rencontres, je lui ai posé la question : « comment faire une homélie ? »
Il m’a répondu : « une idée en trois points ». Il faut rester simple sans être simpliste pour que les gens partent
avec quelque chose qui les accompagne la semaine.
Il y a eu après le Père Pierre Mollère qui était prêtre à Mont de Marsan avant d’être Évêque de Bayonne et de Pau
Lescar. A cette époque, j’étais chef de poste pionniers chez les scouts de France. Ce sont eux qui m’ont fait
découvrir ce prêtre. Pour la petite histoire, ils assistaient chaque dimanche à la messe. Dix-huit jeunes de 14 à
17ans en chemise rouge cela paraissait.
Cela paraissait encore plus quand, après l’homélie du Père Pierre, ils quittaient l’assemblée, me disant, un jour, que
pour le reste ils n’y comprenaient rien ! (J’avais du travail à faire !)
C’est le Père Pierre qui m’a précisé la démarche en trois points :
1- La Parole de Dieu entendue aujourd’hui contient quel message ?
2- Que fait l’Église de cette Parole? Cette Parole transforme qui ? Elle transforme quoi ?
3- Que rejoint-Elle dans l’histoire du monde aujourd’hui ?
Ainsi nous avions Dieu, l’Eglise et le monde. Nous pourrions aussi prendre le « voir-juger-agir ».
On en revient donc avec une idée à développer en trois points.
Nous pourrions dire : « la Foi l’Espérance et la charité », ou encore : « le Père, le Fils et le Saint -Esprit » mais aussi :
« thèse, antithèse et synthèse »
Le troisième personnage fut Mgr Jacques David (qui m’a ordonné prêtre).
Un jour je lui disais que ce n’était pas facile de préparer une homélie ; Il m’a dit une chose : « Michel tu pourras
tout dire, à une seule condition, que tu aimes les gens qui sont devant toi » (un vrai défi permanent !)
J’espère qu’à la fin de ma vie je pourrai dire comme l’Abbé Pierre : « j’ai essayé d’aimer ».
Ps : si toute fois vous aviez des questions sympathiques pour éclaircir ces propos n’hésitez pas !
La semaine prochaine ce sera un exercice pratique mais, déjà, essayez de vous entrainer sur les textes de dimanche
prochain.