Rôle et attributions des directions régionales de la santé
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Rôle et attributions des directions régionales de la santé
Royaume du Maroc Ministère de la Santé Ecole nationale de santé publique ﺍﻝﻤﻤﻠﻜﺔ ﺍﻝﻤﻐﺭﺒﻴﺔ ﻭﺯﺍﺭﺓ ﺍﻝﺼﺤﺔ ﺍﻝﻤﻌﻬﺩ ﺍﻝﻭﻁﻨﻲ ﻝﻺﺩﺍﺭﺓ ﺍﻝﺼﺤﻴﺔ Mastère en Administration Sanitaire et Santé Publique Filière : Management des organisations de Santé Promotion 2011-2013 Rôle et attributions des directions régionales de la santé : Etat actuel et perspectives EL HARRAK SALOUA Le 09/09/2013 SOMMAIRE Résumé ......................................................................................................................... Abstract........................................................................................................................ ……………………………………………………ﻤﻠﺨﺹ …. Liste des abréviations...................................................................................................... Introduction. ..............................................................................................................1 I. Méthode....................................................................................................................... a-Type d’étude .................................................................................................. b-Population cible ..................................................................................................... c-échantillonnage ...................................................................................................... d-Outils de collecte des données ……………………………………………….. e-Méthodologie d’analyse des résultats………………………………………………. f-Dimensions de notre étude …………………………………………………………… g- Variables à l’étude ..................................................................................... h- Considérations éthiques................................................................................... k-model conceptuel ................................................................................... l-Historique du processus de la régionalisation dans le système de santé marocain : II. Résultats. ............................................................................................................. - Les caractéristiques sociodémographiques des Directeurs régionaux ………. - L’organisation de la direction régionale ……………………………………………. - La fonction de planification stratégique…………………………………………….. -La fonction de Protection de la santé publique et veille sanitaire…………………….. -La fonction de gestion financière ………………………………………………………… - La fonction de gestion des ressources humaines …………………………………… - La fonction de coordination ………………………………………………………………. -La fonction de : gestion des médicaments ……………………………………………….. III. Discussion. ......................................................................................................... Suggestions d’amélioration…………………………………………………….. IV. Conclusion ............................................................................................................... VI. Références bibliographiques............................................................................ VII. Annexes ............................................................................................................ RÉSUMÉ La régionalisation est un choix politique et constitue le premier choix stratégique parmi les quatre choix sur lesquels repose la réforme de santé marocaine, c’est une opportunité pour dynamiser le système national de santé. L’analyse des données de l’historique de la régionalisation dans le secteur national de la santé montre que plusieurs actions de grande signification ont été développées. Il s’agit, entre autres, de la désignation des coordonnateurs régionaux, la création des commissions paritaires régionales, la création de la cellule régionale de maintenance et la coordination régionale de certains programmes sanitaires, le rattachement des IFCS aux coordonnateurs régionaux, la création des centres hospitaliers régionaux, la création de la DRS de l’oriental par décision du ministre de la santé n°1 du 25 janvier 2005, en premier lieu, puis dans les régions de TazaTaounate-Al Hoceima et du grand Casablanca, pour généraliser ensuite cette nouvelle organisation dans le reste des régions. En 2011 il y avait la définition des attributions des DRS en 2011 dans les 16 régions du royaume par l’arrêté du ministre de la santé n°1363-11 du 16 mai 2011B.O 5958 du 7 juillet 2011. L’objectif principal de la présente étude est de décrire comment les directeurs régionaux ont compris les missions et les attributions de la direction régionale telles fixées par l’arrêté de 16 mai 2011 et comment ils travaillent au niveau régional afin de contribuer à l’amélioration de la performance du système de santé et pour répondre aux attentes du ministère de la santé ainsi que celles du gouvernement en matière de la régionalisation en secteur de la santé. Nous visons également de décrire l’historique du processus de la régionalisation du système national de santé, d’analyser selon la perception des directeurs régionaux la mission et les attributions de la DRS, d’identifier les facteurs contextuels facilitant ou entravant l’application des missions des directions régionales et de recueillir des suggestions et des recommandations des responsables centraux et des DRS pour une meilleure organisation et fonctionnement de la direction régionale. Il s’agit d’une étude descriptive qualitative à visée analytique transversale réalisée au niveau des directions centrales du ministère de la santé et des directions régionales pendant la période comprise entre le mois de mars et le mois de mai de l’année 2013.Vu que la taille de notre population est réduite, on a choisi de faire une enquête exhaustive qui couvre tous les directeurs régionaux. La collecte de données a été réalisée par deux principaux outils : les questionnaires ouverts et les entretiens semi-directifs pour lesquels nous avons utilisé l’enregistrement audio des discours, ensuite nous avons retranscrits et analysé le contenu par thématiques. Les résultats obtenus nous ont montré que globalement et selon presque l’ensemble des directeurs régionaux, l’arrêté du 16 Mai 2011 n’a pas bien clarifié les attributions des DRS ainsi que celles des différents services constituant cette dernière, en plus il n’a pas séparé les ressources qui relèvent de la DRS d’une part et de la délégation d’autre part, ce qui engendre des frictions surtout d’ordre matériel entre le directeur régional et le délégué de la délégation chef lieu de la région, tout en sachant que la généralisation des DRS a été faite d’après l’ensemble des directeurs régionaux, sans aucune préparation de la DRS surtout pour les locaux, les ressources humaines et matérielles (parc auto…). La DRS occupe actuellement une place primordiale pour améliorer la performance du système de santé au niveau régional. Il est temps d’appuyer les DRS dans l’accomplissement de leurs missions, de leurs décentraliser tous les pouvoirs décisionnels, de les accompagner régulièrement, de motiver l’équipe régionale et de leur offrir une formation adaptée à leurs missions et à leurs besoins. ABSTRACT Regionalization is a political choice and constitutes the first strategic choice from among the four choices on which rests the reform of Moroccan health, this is an opportunity to boost the national health system. The analysis of historical data of regionalization in the national health sector shows that several actions of great significance have been developed. It is, among other things, of the designation of the regional coordinators, the establishment of joint commissions regional, the creation of the regional cell maintenance and the regional coordination of some health programs, the linking of IFCS to the regional coordinators, the creation of regional hospital centers, the creation of the DRS of the oriental by decision of the minister of health 1 of 25 January 2005, in the first place, and then in the regions of Taza-Taounate -Al Hoceima and the Greater Casablanca, to generalize then this new organization in the rest of the regions. In 2011 there was the definition of the responsibilities of DRS in 2011 in all 16 regions of the Kingdom by the decree of the minister of health no.1363-11 of 16 May 2011- B. O 5958 the July 7, 2011. The main objective of the present study is to describe how the regional directors have understood the missions and responsibilities of the regional directorate such laid down by the decree of May 16, 2011 and how they are working at the regional level in order to contribute to the improvement of the performance of the health system and to meet the expectations of the ministry of health as well as those of the government with regard to regionalization in the health sector. We aim also to describe the history of the process of the regionalization of the national health system, to analyze according to the perception of the regional directors the mission and responsibilities of the DRS, to identify the contextual factors facilitating or impeding the application of the missions of the regional directorates and to collect suggestions and recommendations of key leaders and of DRS for a better organization and functioning of the regional directorate It is a descriptive study qualitative referred to analytical transversal performed at the level of central directorates of the ministry of health and the regional directorates during the period between the months of March and the month of May of the year 2013.Given that the size of our population is reduced, it has chosen to do a comprehensive survey that covers all regional directors. The data collection was carried out by two main tools: the questionnaires open and semi-structured interviews for which we used the audio recording of the speech, then we have reconstructed and analyzes the content by thematic. The results obtained have shown us that, overall and according to almost the whole of the regional directors, the decree of May 16, 2011 has not well clarified the responsibilities of DRS as well as those of the various services constituting this last, in addition he did not separate the resources that fall within the DRS on the one hand and of the delegation on the other hand, which in turn generates friction especially to order hardware between the regional director and the delegate of the delegation leader held in the region, while knowing that the generalization of the DRS was made of after the whole of the regional directors, without any preparation of the DRS especially for the premises, the human and material resources (auto park etc. ). The DRS currently occupies a place of paramount importance to improve the performance of the health system at the regional level. It is time to support the DRS in the accomplishment of their missions, decentralize all decision-making powers, to accompany them regularly, to motivate the regional team, and to offer them training adapted to their missions and their needs. Liste des abréviations DMS : Délégation du Ministère de la Santé DR: Directeur régional DPRF : Direction de la Planification et des Ressources Financières DRS : Direction Régionale de LA Santé MS : Ministère de la Santé OMS: Organisation Mondiale de La Santé DHSA : Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires ESSB : Etablissements de Soins de Santé de Base INAS : Institut National d’Administration Sanitaire LISTE DES TABLEAUX Tableau 1 : Répartition des répondants Tableau 2 : Répartition de la population de l’étude par niveau hiérarchique Tableau 3 : Répartition de la population d’étude par catégorie d’âge : Tableau 4 : Caractéristiques des directeurs régionaux 1-Introduction La régionalisation est un domaine d'intervention constant dans la plus part des réformes de santé engagées à travers le monde. Elle est, à la fois, un principe de bonne gouvernance et un moyen d'amélioration de l'efficacité de l'action de santé. Toutefois, la diversité des expériences développées dans les différents pays et le temps que nécessite sa mise en œuvre montre qu'elle correspond à un processus de changement progressif et peu transposable. L’OMS a identifié parmi les fonctions d’un système de santé ce qu’elle a appelé la fonction d’administration générale où on distingue trois sous-fonctions selon leur niveau de réalisation et leurs finalités : - La fonction de gouverne ou de gouvernance que seul l’Etat assume à travers son pouvoir de régulation et de réglementation du système de santé et son rôle de veiller sur ses principes fondamentaux (équité, solidarité, etc.) - La fonction de management qui se rapporte à la direction des organisations de santé représentées par les établissements de production de soins (les hôpitaux, les centres de santé etc.) et les administrations déconcentrées (les délégations de santé, le SIAAP etc.) - La fonction de gestion qui est plutôt liée à tous les processus de production de soins et services et où les professionnels de santé et les techniciens ont un rôle majeur à jouer. La régionalisation est un choix politique et constitue le premier choix stratégique parmi les quatre choix sur lesquels repose la réforme de santé marocaine, c’est une opportunité pour dynamiser le système de santé. En effet, comme forme de décentralisation, la régionalisation répond à une double exigence de démocratisation et de rationalisation administrative, c’est à dire qu’elle permet plus de responsabilisation des niveaux locaux qui sont les plus concernés par les problèmes de santé. Elle est également un instrument politique pour mobiliser la participation des collectivités locales dans la planification et le financement des soins et un moyen de redistribution des ressources humaines et financières en vue d’améliorer la qualité des prestations et de services par une gestion de proximité. Dans ce sens, plusieurs actions de grande signification politique, ont été développées. Il s’agit, entre autres, de la création des conseils régionaux, la mise en place des centres régionaux d'investissements et la création d'agences de développement, sans compter l'action sectorielle au niveau régional. La nouvelle Constitution de 2011 a constitué un tournant historique et déterminant dans le processus de parachèvement de la construction de l’état de droit et des institutions démocratiques, et les principes de bonne gouvernance et de la corrélation entre la responsabilité et la reddition des comptes, en mettant l’accent sur le fait que l’organisation territoriale du royaume est décentralisée basée sur la régionalisation avancée. Dans le secteur national de la santé, une analyse des données de l’historique de la régionalisation soulève que, malgré les avancées du ministère de la santé en matière de la régionalisation à savoir : – Désignation des coordonnateurs régionaux (Circulaire n°44 du 3 décembre 1998, portant dispositions transitoires relatives à la coordination régionale de la santé. – Création des Commissions paritaires régionales (Arrêté n° 36- 98 du 5janvier 1998) – Mise en place des ORE (circulaire n°47 du 19 juillet 2002). – Création de la cellule régionale de maintenance et la coordination régionale de certains programmes sanitaires. – Rattachement des IFCS aux coordonnateurs régionaux. – Création des centres hospitaliers régionaux. – Création de la DRS de l’Oriental par décision du Ministre de la santé n°1 du 25 janvier 2005, en premier lieu, puis dans les régions de Taza-Taounate-Al hoceima et du Grand Casablanca, pour généraliser ensuite cette nouvelle organisation dans le reste des régions. – Généralisation En 2011 des DRS dans les 16 régions du royaume (arrêté du Ministre de la Santé n°1363-11 du 16 mai 2011- B.O 5958 du 7 juillet 2011); Il existe encore certains dysfonctionnements dont les plus importants sont les suivants : – Le centralisme administratif et l’insuffisance de la déconcentration – Faible concertation entre le niveau central et le niveau régional – L’insuffisance de la participation des organisations professionnelles et des usagers à l’élaboration de la politique de santé, son suivi et son évaluation – Conflits de pouvoir entre les niveaux (C/R/P) – Manque de schéma clair et un échéancier définit pour la déconcentration – Partage des rôles et définitions des attributions et des responsabilités pas encore claire – faible volonté politique de décentralisation – Manque de moyens à la hauteur des responsabilités Parmi ces dysfonctionnements, figure des conflits d’attributions et de pouvoirs entre le directeur régional et les délégués du Ministère de la santé relevant de la région, particulièrement avec le délégué de la province chef-lieu de la région, malgré l’instauration de l’arrêté du ministère de la santé du 16 mai 2011 relatif aux attributions et à l’organisation des services déconcentrés du ministère de la santé y compris les attributions des directions régionales de la santé selon son deuxième article. Ce problème est confirmé par les observations et les entretiens faites lors de notre stage sur le terrain, et est corroboré par des discussions avec certains responsables au niveau central et régional. Ce constat empirique, nous a poussé à envisager la présente étude dont l’objectif général est de décrire comment les directeurs régionaux ont compris les missions et les attributions de la direction régionale telles fixées par l’arrêté de 16 mai 2011 et comment ils travaillent au niveau régional afin de contribuer à l’amélioration de la performance du système de santé et pour répondre aux attentes du ministère de la santé ainsi que celles du gouvernement en matière de la régionalisation en secteur de la santé. Les Objectifs spécifiques de notre travail étant de Décrire l’historique du processus de la régionalisation du système national de santé, d’Analyser selon la perception des directeurs régionaux la mission et les attributions de la DRS, D’identifier les facteurs contextuels facilitant ou entravant l’application des missions des directions régionales et de Recueillir des suggestions et des recommandations des responsables centraux et des DRS pour une meilleure organisation et fonctionnement de la direction régionale Cette étude va permettre une standardisation de la compréhension des attributions des directions régionales de santé. 2-Méthodes : a-Type d’étude : Il s’agit d’une étude descriptive qualitative à visée analytique transversale. L’étude a été réalisée au niveau directions centrales du Ministère de la santé et des directions régionales pendant la période comprise entre le mois de mars et le mois de Mai de l’année 2013. b-Population cible : La population cible est représentée par des responsables centraux du Ministère de la santé (conseillers de Monsieur le secrétaire général (ex directeurs régionaux), directeurs centraux du ministère de la santé) et les directeurs régionaux du ministère de la santé qui sont actuellement en fonction ou qui ont déjà exercé cette fonction. c-échantillonnage : Vu que la taille de notre population est réduite, on a choisi de faire une enquête exhaustive qui couvre tous les directeurs régionaux. Nous y avons associé selon un choix raisonné 5 responsables centraux choisis selon leur expérience, leur accessibilité et leur implication dans la conduite du projet de la régionalisation. d-Outils de collecte des données : Pour la collecte de données nous avons utilisé deux principaux outils: 1- les questionnaires ouverts : Ils ont été envoyés par emails pour 16 directeurs régionaux, par contrainte du temps et l’éloignement des directions régionales. Les questionnaires administrés étaient anonymes et non signées. 2- les entretiens semi-directifs : Ces entretiens étaient d’une durée moyenne de 45 minutes avec 10 acteurs dont 5 au niveau central et 5 au niveau régional. Le guide d’entretien utilisé a été testé dans les mêmes conditions que le questionnaire. La conduite des entretiens était guidée par le principe de la saturation. Le questionnaire a été élaboré en s’inspirant de notre cadre normatif (l’arrêté du 16/mai 2011), Il comporte 4 parties avec 75 questions : la première a exploré l’organisation de la direction régionale de santé avec 25 questions la deuxième a étudié le Fonctionnement des DRS : missions et attributions des DRS (= dimensions) avec 37 questions la troisième est réservée aux contraintes avec deux questions La quatrième est réservée aux recommandations avec deux questions La faisabilité, la pertinence et la compréhension du questionnaire ont été prétestées auprès du directeur régional de la région de RSZZ. Plusieurs questions ont pu ainsi être améliorées. L’entretien a été choisi pour compléter l’enquête par questionnaire en recueillant les impressions des directeurs régionaux. Chaque interviewé a été rencontré individuellement dans son bureau en l’absence de tiers. e-Méthodologie d’analyse des résultats Les données recueillies lors des entretiens semi- structurés sont de nature qualitative et leur analyse a été faite selon une méthode visant à la découverte des congruences, des différences et de ce qui se complète. Nous avons procédé à une retranscription du corpus c’est-à-dire à une réécriture de l’ensemble des propos tenus par les interviewés lors des entretiens semi-structurés ; ensuite nous avons fait un dépouillement horizontal (lecture flottante) des discours des différents acteurs dans le but de retrouver les principaux thèmes. C’est la catégorisation thématique sur la base des objectifs de l’étude avec utilisation des « verbatim » pour appuyer certaines idées. Nous avons effectué un dépouillement vertical en passant en revue tous les thèmes de chaque entretien et avons codé l’ensemble des données, y compris les profils des personnes interviewées. L’analyse transversale nous a permis de rechercher les thèmes qui se sont répétés à travers les entretiens (effet de fréquence). Ensuite, l’ensemble a été catégorisé puis classé par thèmes selon la fréquence et la pertinence de chaque thème. f-Dimensions de notre étude : Nous avons étudié dans notre étude les dimensions suivantes : Protection de la santé publique et veille sanitaire Planification stratégique Financement et gestion financière Gestion des ressources humaines Pilotage et coordination des actions des établissements de santé Garantie de la disponibilité, de la qualité et de l'accessibilité des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux Animation et coordination des actions de santé au niveau régional en partenariat avec d'autres intervenants g-Définition des variables: L’identification des variables dépendantes et des variables indépendantes, a été réalisée à partir de notre cadre conceptuel retenu pour notre étude : -Variable dépendante : Mission d'une direction régionale de la santé -Variables indépendantes : Regroupant chacune plusieurs questions, ces variables sont : Protection de la santé publique et veille sanitaire Planification stratégique Financement et gestion financière Gestion des ressources humaines Pilotage et coordination des actions des établissements de santé Garantie de la disponibilité, de la qualité et de l'accessibilité des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux Animation et coordination des actions de santé au niveau régional en partenariat avec d'autres intervenants h-Considérations éthiques Lors de cette étude, nous avons attaché une grande importance à l’explication de l’objectif de notre recherche, sa pertinence, ainsi nous avons sollicité l’autorisation des responsables et nous avons visé à avoir le consentement oral et éclairé pour aborder les différents thèmes de l’entretien et pour les enregistrements des personnes interviewées avec le respect de l’anonymat des informations recueillies lors de la collecte des données des questionnaires et de la confidentialité absolue , tout en assurant le codage et la protection des données k-model conceptuel : Pour élaborer notre model conceptuel et en partant des objectifs de notre étude nous avons choisi l’arrêté du 16 mai 2011 pour décrire, analyser et expliquer l’écart entre les missions activités réalisées. planifiées des directions régionales de santé et les Protection de la santé publique et veille sanitaire Animation et coordination des actions de santé au niveau régional en partenariat avec d'autres intervenants Planification stratégique Mission d'une direction régionale de la santé Garantie de la disponibilité , de la qualité et de l'accessibilité des madicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux Financement et gestion financière Pilotage et coordination des actions des établissemnts de santé Gestion des ressources humaines l-Historique du processus de la régionalisation dans le système de santé marocain : La région fût une occupation constante pour les pouvoirs publics marocains depuis les 1ères années de l’indépendance. La régionalisation est le fruit d’une accumulation historique séculaire qui s’est Progressivement autonomisée. La régionalisation sanitaire au temps du protectorat : • « Les régions sanitaires » ont été crées pour la première fois au Maroc par l’administration du protectorat français, sous forme de « services publics déconcentrés » agissant dans des territoires très larges, sous le contrôle et l’orientation de « médecins-chefs de régions » et de « la Direction de la Santé et de la Famille » rattachée au Résident Général. • Dans un contexte caractérisé alors par un sous-développement socioéconomique, les objectifs « des régions sanitaires » se focalisaient principalement sur: • la mise en œuvre de mesures visant l’hygiène et la prévention des maladies, notamment transmissibles • la prestation des soins essentiels, grâce à un réseau peu développé de petits hôpitaux urbains et de centres de santé. La régionalisation sanitaire après l’Independence (1ère phase- avant 1996) : • Après l’indépendance et grâce au développement de l’appareil administratif de l’Etat et des politiques de développement socio-économique de proximité, des « préfectures et provinces médicales » ont été crées par « le Ministère de la Santé Publique » au niveau de chaque préfecture et province instituée adhérant ainsi au découpage administratif du pays. • En 1971, vont apparaître les régions économiques avec un statut juridique qui en définit les organes et les fonctions (Dahir du 16/6/71). L’Art 2 stipule que « la région constitue un cadre d’action économique dans lequel des études seront entreprises et des programmes réalisés en vue d’un développement harmonieux et équilibré des différents parties du Royaume » • Mais ce n’est qu’en 1992, que la région a été promue au statut de collectivité locale, (article 94 de la constitution de 1992). • En 1994, les services déconcentrés du ministère ont pris la dénomination, toujours consacrée, de «délégations préfectorales ou provinciales ». • L’organisation régionale des services sanitaires étatiques n’est pas encore adoptée. La régionalisation sanitaire après l’Independence (2ème phase- après 1996-2010) : • «La région » est reconnue comme nouvelle collectivité territoriale à part entière dans la constitution révisée de 1996, par la loi 47/96, promulguée le 02 Avril 1997 (Dahir N° 01.97.84, du 02 Avril 1997). Cette loi fixe les compétences et les ressources du conseil régional dont la mission principale est de contribuer au développement économique, social et culturel de la collectivité régionale (Art 1er). • . Le conseil régional qui est élu démocratiquement, règle par ses délibérations les affaires de la région et vote le budget, tandis que le gouverneur du chef-lieu de la région en assure l’exécution. • Au titre de ses compétences propres, le conseil régional est chargé de Cinq attributions en secteur de la santé (Art 7), à savoir : - L’élaboration du plan de développement économique et social de la région. - L’élaboration du plan d’aménagement régional du territoire. - L’adoption de toute mesure tendant à la protection de l’environnement. - L’adoption de mesures visant à rationaliser la gestion des ressources hydrauliques. - La promotion et le soutien à toute action de solidarité sociale ou à caractère caritatif. - La réalisation et l’entretien des hôpitaux Le conseil régional constitue des commissions permanentes pour étudier les affaires qui doivent lui être soumises en plénière (Art 35) ; Il s’agit des commissions de la santé et de l’hygiène, des questions d’urbanisme et d’environnement, des questions de planification et d’aménagement du territoire. Sept commissions permanentes sont constituées par le conseil régional pour l’étude des questions précitées (art 36). L’art 7, précise par ailleurs que le plan de développement économique et social et le schéma d’aménagement du territoire élaborés par la région restent tributaires de l’approbation des autorités centrales, ce qui témoigne de l’importance accordée par le législateur à ces outils de planification régionale pour préserver la cohérence entre les plans régionaux et les spécificités nationales. Les domaines d’interventions des organes représentant la région intéressent en particulier : Les questions financières et budgétaires. La planification et l’aménagement du territoire. Les questions économiques, sociales et promotion d’emploi. L’agriculture et le développement rural. La santé et l’hygiène. L’urbanisme et l’environnement. La culture, l’enseignement et la formation professionnelle. • Cette loi stipule que « la création de la région conforte la décentralisation non seulement en instituant une nouvelle collectivité locale dans la plénitude de ses prérogatives, mais également en mettant au service de la régionalisation toutes les potentialités que recèle la déconcentration ». • La loi sur «la région» en tant qu’entité décentralisée, est publiée pour intégrer les élus régionaux dans la prise des décisions concernant les populations sur le plan régional et la bonne gouvernance des affaires publiques. • Le ministère de la santé s’est engagé alors progressivement dans l’adaptation de ses services à cette mouvance, notamment à travers ce qui suit : La diffusion d’une circulaire ministérielle (Circulaire n°44 du 3 décembre 1998) , désignant les délégués des préfectures ou provinces chefs lieux des régions, comme des « coordonnateurs régionaux » de tous les services de santé du ministère implantés dans leurs régions respectives, dans l’objectif de coordonner leurs actions, fédérer leurs moyens pour des affaires sanitaires à portée régionale et désigner un interlocuteur vis-à-vis des autres partenaires au niveau régional Création des Commissions paritaires régionales (Arrêté n° 36- 98 du 5janvier 1998) La mise en place du PROGRESS (Projet de Gestion Régionale des Services de Santé) : Plans d’action 1999-2003 : Il avait pour objectif d’appuyer la mise en place d’une gestion décentralisée des services de santé de base dans les régions de Souss Massa Drâa et de Tanger Tétouan. Le choix a porté sur les programmes de planification familiale, de la santé de la mère et de l’enfant et des IST SIDA capitalisant une déconcentration technique déjà initiée. Projet FNUAP, implanté au niveau des régions Tansift El Haouz et Tadla Azilal, visant l’amélioration de l’utilisation des services de santé de la reproduction sensibles aux questions de Genre, grâce à l’amélioration de la qualité des soins et de l’IEC. Mise en place des observatoires régionaux d’épidémiologie (circulaire n°47 du 19 juillet 2002). La création de certains laboratoires régionaux (Centres régionaux de transfusion sanguine), et des dépôts régionaux de gestion logistique des contraceptifs et de vaccins dans certaines régions. Création de la cellule régionale de maintenance et la coordination régionale de certains programmes sanitaires. Le développement de plans régionaux de formation continue et l’encadrement des IFCS par le coordinateur régional. La mise en place de structures ayant des compétences régionales : l’expérimentation du processus de régionalisation sur le plan managérial a été concrétisée par la création des centres hospitaliers régionaux (CHR), où se sont développées les fonctions de planification et de pilotage La mise en place du Projet PAGSS MEDA : Plan d’action 2003-2007 : Ce projet sectoriel financé par un don de l’Union Européenne, a visé l’appui à la mise en place de la région sanitaire et l’implantation de ses fonctions essentielles : la planification, et ses principaux outils en particulier le SROS qui repose sur une approche globale qui tend à organiser, d’une manière rationnelle, participative, et équitable, l’offre de soins sur le territoire régional. La région de l’Oriental a été choisie comme site de ce projet à titre de région pilote. Vision REDRESS dans le développement de la région sanitaire : Plan d’action 2003-2007 : Il a visé le développement et la mise en place de la région sanitaire au niveau des trois régions site du programme.il a prévu, la mise en place d’une expertise à long, moyen et court terme pour accompagner et appuyer ce processus. Avec la contractualisation et l’instauration du budget programme au niveau régional La réalisation d’ « un audit technique et organisationnel » du ministère en 2004, concernant aussi bien les structures centrales que périphériques, afin de diagnostiquer leur organisation et fonctionnement et proposer des alternatives de changement, Création de la DRS de l’Oriental par décision du Ministre de la santé n°1 du 25 janvier 2005, qui définit son organisation et ses attributions : Quatre divisions et 12 services avec en plus: Service de l’inspection et du contrôle Observatoire régional de la santé Et les DMS Création des DRS du GC et de TAT : Création d’un « pôle de la planification et de l’offre de soins » et une « Unité de la planification de l’offre de soins » note ministérielle n° 35 du 7 août 2006 article 4 Définition de la prérogative de planification : « Planifier, en concertation avec les partenaires concernés, l’offre de soins au niveau régional et proposer au ministère de la santé le schéma régional de l’offre de soins » article 7 Extension des DRS : Création dans chacune des régions une DRS par décision ministérielle n°1/DRC/ du 18/09/08 avec 3 principales attributions: -Mise en œuvre de la politique nationale de santé en tenant compte des spécificités régionales -Animation et coordination des actions sanitaires des DMS relevant de leur ressort territorial -Promotion des actions de partenariat La régionalisation sanitaire après l’Independence (dernière phase:2011 à nos jours) : En 2011 les DRS furent officiellement créées dans les 16 régions du royaume (arrêté du Ministre de la Santé n°1363-11 du 16 mai 2011- B.O 5958 du 7 juillet 2011) avec Redéfinition de l’organisation et des attributions des services déconcentrés du MS Définition des attributions des DRS par l’Art 5 al 2 de l’arrêté du 16 mai 20011, confirmé par l’art 25 de la Loi cadre 34-09 Fixation d’un nouvel organigramme des DRS en 3ou4 services en plus des DMS par l’arrêté du 16 mai 20011 Création d’un espace de concertation de niveau régional: commission régionale de l’offre de soins. (art 30 de LC) Instauration de La nouvelle Constitution 2011 : Région: collectivité territoriale (art 135) Principes: libre administration, coopération et solidarité (art 136); Pouvoir réglementaire dans son domaine de compétence (art 140). Loi organique (art 146) Exécution de la politique nationale (art 137); Rôle du Wali et du Gouverneur (art 145). 3-Résultats Sur les 16 directeurs régionaux, qui sont actuellement en fonction en plus des ex directeurs régionaux, 10 directeurs régionaux en fonction sont ciblés par les questionnaires ouverts en plus de 2 ex directeurs régionaux. Nous avons pu contacter 9 directeurs régionaux et un n’a pas répondu à l’étude, nous avons aussi envoyé deux questionnaires ouverts pour deux ex directeurs régionaux qui ont répondu à l’étude. (voir tableau 1) Le taux de réponse est de 87,5% Le temps nécessaire pour remplir le questionnaire variait entre 1 heure à 1 heure et 30 minutes. Nous avons aussi réalisé des entretiens au niveau : régional avec 4 directeurs régionaux central avec 5 responsables dont : -deux conseillers au niveau du cabinet de Monsieur le secrétaire général -un au niveau de la DHSA -un au niveau de la DPRF -un au niveau de la DRC (Voir tableau 2) La durée des entretiens a varié d’une heure à 2 heures Les personnes interviewées devaient répondre à quatre grands axes relatives à : 1-l’Organisation de la direction régionale 2-le Fonctionnement de la direction régionale 3-Les contraintes et les problèmes rencontrés au niveau régional 4-les Attentes et les recommandations pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale. Les propos des personnes interviewées apparaissent en italique dans le texte L'analyse des entretiens et les réponses des questionnaires ouverts, a permis de dégager ? Thèmes qu’on a qualifié pertinentes et utiles et qu’on va prendre en considération pour enrichir notre discussion et ceci en fonction des objectifs de notre étude et de notre model conceptuel. Les caractéristiques sociodémographiques des directeurs régionaux sont : 72,8% sont âgés de moins de 50ans. (voir tableau 3),73% assurent la fonction du directeur régional seule, et 88,9% assurent la fonction du directeur régional par décision ministérielle,90,9% des directeurs régionaux sont de sexe masculin, 63,7%ont une ancienneté dans le système entre 20-30ans . 90,9% ont une ancienneté en tant que directeur régional entre 1-5ans, 72,7% sont des médecins spécialistes dont 7 sont des lauréats de l’inas, et 27,3% sont des médecins généralistes sans diplômes de gestion. (Voir tableau 4) L’Organisation de la direction régionale : 1-l’organigramme de la DRS : La majorité des DR (7/11) ont déclaré qu’ils ne sont pas satisfaits de l’organigramme actuel de la DRS, surtout pour le service de SABEM qui pose énormément de problèmes et retentissent sur le fonctionnement de la DRS vue qu’il ne peut pas réunir et gérer en même temps la maintenance, la pharmacie, le parc auto (conflits entres les profils), et souhaitent que le dépôt de la pharmacie régional doit être isolé à part comme le témoigne un DR : « L’organigramme à mon sens doit être revu, pour repositionner quelques unités initialement rattachées à des services dont leur chef n’ont ni le savoir ni les compétences nécessaires pour encadré la dite unité. L’exemple du dépôt régional avec le service de SABEM dont le chef est un ingénieur dont les compétences sont très loin du domaine de la pharmacie. je pense que le dépôt doit être rattaché directement au directeur régional de la santé ». Ils affirment en plus que cet organigramme lui manque des services importants comme service de l’inspection régionale, service de la réglementation, service de la communication, service de la formation continue et un service juridique. Et par conséquent ce statut de la DRS ne lui accorde pas suffisamment de pouvoir au niveau régional. Alors qu’une minorité (2/11) propose qu’il faut hiérarchisation administrative avec avoir carrément une simulation d’une direction une centrale organisée en divisions déclinées en services. Aussi certains responsables centraux interviewés partagent le même point de vue surtout pour le service de SABEM comme l’affirme un responsable central : « Le SABEM avec les RH c’est plus grave, si on veut donner une déconcentration de la gestion des RH il doit être isolé à part ». Et affirment qu’il est souhaitable d’avoir d’autres unités importantes comme celle de l’inspection régionale. Rare (2 /11) qui sont satisfait de cet organigramme et disent qu’il reflète les inspirations du personnel et renforce la déconcentration administrative. L’ensemble des responsables centraux interviewés et plus que la moitié (6/11) des DR affirment que L’absence d’un service de planification isolé à part dans l’organigramme actuel, n’a pas influencé sur le fonctionnement de la DRS car la fonction de la planification est l’affaire de toute la DRS. Comme l’affirme aussi le niveau central Tant dit que (5/11) des DR affirment qu’il faut créer un service isolé de la planification vue La charge de travail de chaque service fait que la mission de planification vient en deuxième lieu. La quasi-totalité du niveau central ainsi que le niveau régional affirment que L’organigramme est fait pour normaliser et doit être le même pour toutes les régions quelques soit le nombre de provinces de la région car les activités sont les mêmes .mais on peut avoir une petite différence par la création de nouvelles unités qui varie d’une région à l’autre selon les caractéristique de chaque région. Par contre parmi les DRS qui sont organisées uniquement en trois services, ne sont pas satisfaits de leur organigramme et demandent d’avoir un quatrième service de ressources humaines, comme l’affirme un DR : « Non je suis pas satisfait de l’organigramme actuel de la DRS , on doit avoir un organigramme unique standardisé pour toutes les DRS, car on suit les mêmes orientations du MS, on a les mêmes priorités du MS .et je ferai un plaidoyer pour un quatrième service » 2-points forts de l’organigramme : Pour la quasi-totalité des responsables centraux ainsi que les DR affirment que malgré ses inconvénients, l’organigramme présente en parallèle des points forts vue qu’il a une force juridique ce qui a permis de créer officiellement les services de la DRS, par conséquent et selon un responsable central : « maintenant avec l’arrêté les choses sont claires ,la région est devenue comme un interlocuteur officiel obligé du service centrale vis-à-vis du système de santé régional , c’est un niveau de passage obligé pour toutes les directives les informations et les instructions qui doivent arriver au niveau périphérique et régions ». un niveau hiérarchique des délégations des 3-limites de l’organigramme : La majorité (7/11) des DR déclarent que cet arrêté n’a pas de limites, alors que (4/11) affirment que cet arrêté n’a pas d’assise juridique. Selon Un DR : « Actuellement nous vivons une déconcentration progressive et lente ou la marge de manœuvre au niveau régionale est très limité ce qui limite la mise en application » Alors que pour certains responsables centraux l’arrêté a des limites vue que c’est un arrêté et non pas un décret, le statut du DR est assimilé à un chef de division comme le délégué, sa marge de manœuvre limité pour ses attributions, son autorité, pour la négociation de manière efficace avec les partenaires locaux. En contre partie certains DR réclament que l’arrêté n’a pas clarifié l’organigramme propre de chaque service. 4-Missions et attributions des DRS : Presque l’ensemble (9/11) des personnes questionnées ont pu définir les mêmes rôles du DR ainsi que les attributions des DRS fixées par l’arrêté du 2011. Alors que pour (2/11) affirment que leurs rôle se limitent actuellement à la mission de coordination comme l’affirme un DR : « Actuellement, rien, on ne fait que coordonner entre les DMS et les directions centrales » La quasi-totalité des DR affirment que l’arrêté est très général et n’a pas clairement définis d’une part les attributions des DRS qui restent encore trop vagues et générales et d’autre part celles de la délégation ce qui laisse la DRS ne fait pas actuellement sa vraie mission. Pour ces DRS, les Attributions des services ainsi que leurs relations internes et externes n’ont pas été suffisamment clarifiées par l’arrêté. Aussi pour l’ensemble des DR il n’existe pas de chevauchement d’attributions pour les deux dans l’arrêté, alors qu’on assiste sur terrain à des conflits d’attributions entre la direction régionale et la délégation du chef lieu surtout en matière de GRH, Gestion Budgétaire ,ressources materielles et partenariat et ceci par manque d’accompagnement du central depuis la généralisation des DRS. « Non, l’arrêté n’a pas clairement définis les attributions des DRS, L’arrêté est très général » affirme un DR. Alors qu’une minorité (2/11) affirment que l’arrêté a clairement définis le rôle de la DRS et celui de la délégation et que chacune a ses attributions seules les mentalités doivent changer. « Oui l’arrêté a différencié le rôle de la DRS et de la Délégation, Les actions régionales sont du niveau stratégiques par contre les actions provinciales sont du niveau opérationnelle » affirme un DR. De même les responsables centraux confirment de leur tour qu’effectivement il existe des frictions d’ordre matériel entre le DR et le délégué de la province chef lieu de la région et ceci par manque de dotation de moyens et de matériels pour les DRS du niveau central depuis la création des DRS comme l’affirme un responsable central : « On a crée la DRS mais on n’a pas ajouté bcp de moyens, c’était les moyens de la délégation chef lieu de la région qui devait être partagé entre le DR et le délégué provincial » Toujours du point de vue central, les attributions fixées par l’arrêté sont insuffisantes mais il faut les assumer d’abord complètement. « Elles sont insuffisantes oui mais il faut d’abord les assumer complètement ; il faut d’abord que les DR saturent l’espace donnée à eux en terme d’attributions et puis on pourra augmenter ces attributions » affirme un responsable central. • La fonction de : Planification stratégique a- planification du plan d’action annuel régional : La majorité des DR (8/11) affirment qu’ils planifient leurs plans d’action annuelle régionale à court terme (1à3 ans), alors que juste une minorité (3/11) les planifie à moyen terme (3à5 ans). Pour l’ensemble des DRS il existe un plan d’action annuel qui est la traduction de tous les plans d’action des programmes sanitaires, et qui Intègre les actions du plan d’action du ministère de la santé 2012-2016 et le plan d’action régional. Ce plan d’action est Élaboré en fonction des bilans de réalisation de l’année précédente, des problèmes Rencontrés pour la réalisation des activités, des besoins déclarés et des objectifs Fixés pour l’année en cours. Et sont communiqués au central et aux délégués de la région. Pour la majorité des DRS sont en cours de préparation de leurs SROS, alors qu’il existe juste une minorité qu’ils l’ont déjà élaboré. La quasi-totalité des DR ont affirmé qu’ils impliquaient leurs équipes locales des DRS ainsi que tous les délégués des provinces relevant de leur région dans la planification de leurs plans d’action lors des réunions de coordination et de concertation.par contre Le secteur privé est très difficile pour l’ensemble des DR de l’impliquer dans la planification de leurs actions au niveau régional comme le confirme un DR : « Non Difficile à impliquer le secteur privé fortement au niveau régional sauf dans le domaine d’hémodialyse ou il y’a l’achat de service du Privé et parfois certaines compagnes médicales dans un cadre associatif » Après chaque réunion de coordination, l’ensemble des DRS établissent un rapport régulier et donnent par la suite un feed back pour les provinces, l’équipe locale de la direction ainsi que le central b-mise en œuvre des plans d’actions et actions entreprises : Les principales actions entreprises pour l’ensemble des DR pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de planification à part l’élaboration du SROS se résument dans l’élaboration d’un plan stratégique régional de santé, qui prend en considération les spécificités de la région tout en s’inscrivant dans la politique sanitaire nationale ,Elaboration d’un budget-programme ,Elaboration des plans spécifiques ( plan d’action régional d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, plan d’action régional de santé- environnement),Programmation et pilotage des projets d’investissement, Mise en œuvre du système d’assurance qualité au niveau régional Assurer la gestion du système régional d’information sanitaire. Presque la quasi-totalité des DR affirment qu’il n y a pas d’accompagnement périodique ni d’évaluation du degré de mise en œuvre des attributions des DRS du coté du central depuis la généralisation des DRS.par conséquent L’ensemble des DR ont exprimé leur besoin d’être accompagnés par le central d’une manière trimestrielle et semestrielle Lors de l’établissement et la mise en œuvre de leurs plans d’action au niveau régional. D’un autre coté, les responsables centraux affirment qu’actuellement il y a une volonté centrale et à travers un projet présenté par Monsieur le secrétaire général d’accompagner le renforcement de la DRS par conséquent il y aura des mesures pour accompagner la mise en œuvre de décret et aussi proposer des mesures de renforcement. Comme l’affirme un responsable central : « il y a par ex un décret qui est en cours de préparation sur l’élargissement des attributions du DR en matière des gestion des RH notamment en ce qui concerne le mouvement intra-régional et les nominations de certains responsables » c-suivi et évaluation du plan d’action annuel régional : Les modalités de suivi et d’évaluation des différents plans d’action au niveau régional se font de différentes façons : - La majorité des DR ont déclaré qu’ils exploitent les données collectées à partir des différentes délégations, par le sous système d’information (Rapports mensuels, fiches hebdomadaires, trimestrielles ou semestrielles ou Par téléphone). Ces données sont traitées et analysées par rapport aux objectifs Fixés dans le plan d’action. - Une minorité ont déclaré que le suivi se fait également lors des missions de supervision. - Alors pour d’autres, L’évaluation des plans d’actions se fait par l’exploitation d’une part des indicateurs du tableau de bord des services de la DRS, et d’autre part par l’exploitation des indicateurs de Performance, de façon trimestrielle lors des réunions de coordinations et D’évaluations du staff de la DRS. La majorité des DRS (7/11) n’ont pas de comités régionaux de suivi et d’évaluation, le reste des DRS (4/11) le possède déjà. d-supervision : L’ensemble des DR questionnés font une supervision régulière selon un planning trimestrielle préétablie qui comprend les délégations et les Établissements à supervisées (qui sont choisis selon les problèmes et dysfonctionnements, les doléances de la population…), sauf un DR qui ne la fait pas par insuffisance de moyens de mobilité. Comme l’affirme un DR : « Oui on élabore un planning de supervision régional : visite des services du centre hospitalier en se focalisant sur les programmes prioritaires à savoir RAMEDUrgences- Mortalité maternelle et néonatale…) » Par contre aucun DR n’a parlé sur : -la gestion des risques sanitaires - la gestion du système régional d’information sanitaire -le monitoring, l’évaluation des activités, ainsi que l’analyse de la performance des hôpitaux et des ESSB. • la fonction de : Protection de la santé publique et veille sanitaire Pour la des DR, les principales actions entreprises pour faciliter la mise en place de cette fonction se résument dans la mise en œuvre des programmes de santé et ceux du domaine de l’environnement (élaboration consensuelle des plan d’actions régionaux et provinciaux ), leur surveillance, suivi et évaluation de leurs indicateurs, en plus de l’Organisation régulière de réunions de coordination d’une part avec les SIAAP et les cellules provinciales de la santé et d’autre part avec les directions techniques centrales (DP, DELM, DHSA) qui ciblent souvent L’Information et la formation des responsables provinciaux et régionaux sur les actualités et les nouvelles directives ministérielles en matière de santé publique et veille sanitaire. pour certains responsables centraux que malgré les efforts développés par le ministère de la santé (la mise en place de cellule provinciale d’épidémiologie et des observatoires régionaux d’épidémiologie, et dans certaines régions il y a des laboratoires de biologie clinique, des laboratoires d’épidémiologie et d’hygiène de milieux et actuellement existe au niveau régional le service de santé publique qui englobe tous ces aspects), cette mission de veille sanitaire n’est pas encore assez développée même au niveau central, Les structures qui en chargent au niveau national ne sont pas encore arrivé au niveau demandé.et par conséquent L’une des missions qui serai développée au niveau régional c’est cette fonction de protection de santé publique et de veille sanitaire . • la fonction de : gestion financière a-planification du budget : Presque la majorité (7/11) des DR planifient leur budget à la base d’un plan d’action régional, Alors qu’une minorité ne le fait pas. Presque la majorité des DR élaborent un budget prévisionnel des marchés chaque année. La majorité des DR afferment que les critères d’allocation des crédits pour la région sont déterminés en Concertation avec le central. Ces critères se résument en : population, spécificités régionales (accessibilités), plateau technique existant, les orientations stratégiques du MS, le projet de budget régional. Alors qu’une minorité affirme le contraire. La quasi-totalité des DR affirment qu’ils assurent l’encadrement et l’évaluation du processus de planification du budget programme et ceci à travers des réunions de coordination et de concertation au niveau régional tout en veillant à l’équité intra-régionale dont les critères de sa garantie ne sont pas définies dans l’arrêté. b-l’Exécution budgétaire : Pour faire répartir leur budget, l’ensemble des DR ne se basent pas sur la circulaire qui fixe les critères d’allocation des crédits en raison de sa complexité, ce qui laisse que la majorité des DR répartissent leurs budget en se basant sur des critères comme(population ,nombre des ESSB ,Besoin spécifique des provinces ,Le profil épidémiologique ,les projets à programmer en terme de construction ou réhabilitation , Les priorités et les spécificités régionales, plateau technique existant, activité hospitalière , nombre de lits ).Une minorité le fait par consensus et concertation entre les délégués. L’arrêté selon la plus part des DR n’a pas clarifié le rôle des deux niveaux (provincial et régional) pour la gestion des projets d’investissements ainsi que Les attributions des structures régionales de pilotage. Pour certains, L’arrêté se caractérise par l’Absence d’un plan directeur de déconcentration. • la fonction de: Gestion des ressources humaines Concernant la gestion du personnel, l’ensemble des DR affirment que les ressources humaines affectées dans les directions régionales restent très insuffisantes en nombre et en compétences. Les outils de planification et d’évaluation du personnel utilisés pour la moitié des DR se résument en plan d’effectifs, planning prévisionnel, fiche de poste, charge de travail, tableau de bord régional des ressources. Alors que l’autre moitié ne se base sur aucun outil par manque de personnel formé, en plus l’affectation des ressources ne respecte pas le programme de la région. Les principales actions entreprises par les DR au niveau régional pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des RH se résument pour la majorité en : Nomination d’un chef de service formé, Organisation du service de RH en unités Responsabiliser l’équipe du service ; Affectation de ressources humaines et matérielles, Opérationnalisation des champs d’action de ce service, Redistribution des activités au sein du service, Gestion administrative du personnel, Formation, développement des compétences et motivation. La décentralisation totale de la gestion des RH au niveau régional pour la majorité des DR va certainement résoudre une grande part de la pénurie actuelle des RH, car Seul les DRS connaissent réellement les spécificités et les contraintes, voir même les solutions. « si la détermination des postes budgétaires pour chaque région, le recrutement se fait au niveau régional, le redéploiement ainsi que les mutations se feront au niveau régional, va permettre de résoudre un grand nombre de problème » affirme un DR. Alors qu’une minorité pense qu’on ne va pas le résoudre car Il s’agit d’un problème structurel nécessitant un plan national poly disciplinaire. Du coté du central, pour résoudre ce problème majeur de pénurie de RH Il faut avoir un plan de déconcentration progressive, planifié en fonction des moyens que la région en dispose et la régionalisation doit être vue dans le cadre de la régionalisation territoriale et la déconcentration territoriale. Presque la majorité des DR pensent que l’organisation actuelle de la direction régionale ne favorise pas une gestion correcte des ressources humaines au niveau régional. « La gestion de ressources humaines nécessite une division avec des services qui assurent plusieurs fonctions (service de recrutement, service de formation continue, service de mutation ». L’ensemble des DR affirment qu’il y a une Centralisation excessive du pouvoir décisionnel, Cas de la gestion des ressources humaines Centralisée (Affectations) ; Approbation des conventions de partenariat encore centralisée, Ce qui ne permet pas de mieux gérer et de planifier les ressources. « Oui, La DRS se limite à l’exécutif, tout se fait au niveau central ». • La fonction de : coordination a-réunions de coordination : Tous les DR coordonnent leurs activités à Travers des réunions variées (de supervisions, planification, qualité de Système d’information et de la communication interne et externe) avec les différentes provinces et préfectures de la région selon un rythme mensuel pour la majorité des DR, Comportant souvent une analyse et un feedback des anciennes actions puis une 2ème étape de l’information sur les nouveautés et leurs recommandations. Les réunions de coordination du staff de la DRS se font pour la majorité des DRS de façon Mensuelle et trimestrielle, elles sont présidées par le DR. Le reste des DRS les font d’une manière hebdomadaire : 1 réunion par semaine impliquant tout le staff régional. Le niveau central reçoive un feed back régulier à travers des rapports réguliers pour les réunions les plus importantes dans le but de l’informer et d’avoir ses remarques, ses suggestions ainsi que son engagement b-respect de la hiérarchie régionale : Actuellement pour la majorité des DR et même les responsables centraux confirment qu’il y a un respect de la hiérarchie régionale qui va dans les deux sens, le niveau central et le niveau régional. Le directeur régional est devenu le chef hiérarchique des déléguées. Par conséquent c’est l’interlocuteur officiel du service central et c’est un niveau de passage obligé pour toutes les directives et les informations et les instructions qui doivent arriver au niveau périphérique, et doivent passer par le DR ; donc c’est une évolution qui va dans le renforcement de la DRS en tant que structure désormais amener à jouer un rôle plus fort au niveau de la région. c-actions entreprises : L’ensemble des actions entreprises pour faciliter la mise en œuvre de cette mission se résument pour la majorité des DR dans la mise en œuvre d’un Planning des réunions de coordination de suivi et d’évaluation d’une part avec les responsables des établissements et entre les deux réseaux hospitaliers et le réseau ambulatoire et d’autre part avec les autres départements au niveau régional ,Institutionnalisation du comité régional de coordination, et enfin par l’instauration d’un Système de référence et contre référence . d-collaboration et accompagnement du central : La quasi-totalité des DR affirment que la collaboration du central est moyenne voir insuffisante, elle se fait soit à la demande ou en cas de problème, le courrier parfois transite directement aux DMS. Le rôle de la DRS reste encore un rôle exécutif « La collaboration du central est Insuffisante, En dehors des régions pilotes, toutes les autres régions ont été crée sans aucune préparation ni collaboration, juste des efforts locaux » affirme un DR. Presque la quasi-totalité des DR affirment qu’il n y a pas d’accompagnement périodique du central ni d’évaluation du degré de mise en œuvre des attributions des DRS. Et par conséquent ils le souhaitent d’une manière trimestrielle à semestrielle pour toutes les actions qui intéressent le niveau régional. e-relations avec les autres secteurs : Tous les DR établissent des relations avec les responsables d’autres départements ministériels et acteurs sociaux et économiques de la région dans le cadre de l’interséctorialité ( ex :Education ,Jeunesse et sport Affaires islamiques) et ceci par des mécanismes de coordinations et de communication comme : Plaidoyer, Communication directe, Courriers, table ronde, partenariat et conventions avec tous les départements extérieurs, INDH, ONG, Association locale rurale, Secteur de santé privé ,réunions officielles initiées par les autorités locales, les élus et les conseils provinciaux et régionaux, sorties médiatiques. • La fonction de : gestion des médicaments : Les actions entreprises : La majorité des DR délèguent cette tache de gestion des médicaments au pharmacien responsable du dépôt régional des médicaments en créant une unité de pharmacie au service de SABEM qui connait des conflits de profils (comme on a expliqué au début) et par conséquent et pour plus de la moitié des DRS, l’unité de la pharmacie est rattachée directement au DR qui préside les réunions de coordination de cette unité entre le pharmacien responsable et le chef de service de SABEM. Presque la majorité des DR impliquent I ‘ensemble des pharmaciens et des responsables des établissements de santé dans l’élaboration de la commande. Les DR font en parallèle des réunions régulières de coordination et de concertation avec le pharmacien régional et les pharmaciens provinciaux de la région, tout en faisant un suivi régulier depuis la commande jusqu’à leur réception. Les principales actions entreprises par les DR pour faciliter la mise en œuvre de cette fonction de gestion des médicaments se résument autres de ce qu’on a cité, dans la construction et l’opérationnalisation du dépôt régional des médicaments en plus des travaux de réaménagement des pharmacies régionales et hospitalières , Supervision de ces pharmacies, avec affectation des ressources humaines qualifiées , mettre à la disposition des délégations une application des critères de répartition des médicaments, avec Informatisation de la traçabilité des médicaments, Formation du personnel sur la commande et gestion des stocks. L'approvisionnement en médicaments des structures publiques est assuré par la pharmacie centrale (unité d'approvisionnement du Ministère de la Santé). Des achats groupés sont faits pour l'ensemble des structures publiques sur la base d'appels d'offres internationaux. Cette approche se justifie par les importantes économies d'échelle qu'elle permet de réaliser. Toutefois, elle pose des problèmes en ce qui concerne la distribution et la logistique le niveau régional doit avoir une visibilité suffisante sur tout le processus de la gestion des médicaments dans un souci de disponibilité ,de qualité et de rationalité des médicaments pour veiller a ce que le médicament soit disponible partout et c’est au DR que revienne la mission de redéploiement des médicaments pour ne pas avoir une répartition injuste de ces derniers au niveau régional .comme l’affirme un responsable central. CONTRAINTES ET DEFIS : Les contraintes qui limitent la mise en place des attributions des DRS selon l’ensemble de la population de notre étude sont multiples et qui sont liées aux : 1- ressources : L’ensemble des DR affirment que La marge de manœuvre de la DRS est encore limitée en matière de visibilité sur ses ressources donc limitée en capacité de planification. Le rôle de la DRS est encore au stade exécutif. a-ressources humaines : - aucune marge de manœuvre du DR sur ses RH. - Presque la quasi-totalité des DRS souffrent d’une insuffisance importante en ressources humaines suffisamment et adéquatement formés pour assister les dirigeants aux niveaux régionaux et locaux à accomplir leurs missions : Au niveau des DRS : insuffisance en RH en nombre et en compétence Au niveau des délégations : insuffisance surtout en personnel médical spécialisé et en corps paramédical -Faible développement de la culture d’appartenance à la région - instabilité du personnel - absentéisme -Résistances aux changements Ce qui rend très difficile le quotidien des responsables de façon général depuis les directeurs des hôpitaux jusqu’au Directeurs régionaux. - la non assimilation du statut du DR b-ressources financières : -Insuffisances en ressources financières -Un retard dans l’expression des besoins des DMS -Un retard dans la collecte de l’information financière - Difficultés dans l’exécution des projets - Retard lié à la nature des projets : en général les projets de construction ou de réaménagement s’étalent sur plus de 2 ans - Retard dans la délégation des crédits d’investissements - Démarches parfois lourdes auprès de la Trésorerie - Instabilité et manque de compétences du personnel de gestion des marchés c-ressources matérielles : -insuffisance en locaux, et moyens de mobilité -pas de séparation des ressources matérielles entre les DRS et les DMS surtout la logistique, parc-auto - absence de critères claires codifiées sur le bâtiment ni des ressources qui relèvent du DR et ceux qui relèvent du Délégué -partage d’un seul local entre le DR et le délégué 2-à l’organisation de la DRS : -missions et attributions des DRS sont générales et ne sont pas claires. -Manque de schéma clair et un échéancier définit pour la déconcentration -pas de clarification des organigrammes des services (nbre ; profils, les attributions de chacun) ex SABEM qui par conséquent connait des conflits de profils et de culture (difficulté de regrouper deux volets en un seul service) ce qui laisse la gestion des médicaments reste rattachée directement au DR dans certaines DRS -absence de mesures d’accompagnement -Pas d’autonomie morale -Conflits de pouvoir entre les niveaux -Multiplicité des intervenants -la difficulté à intégrer les autres acteurs dans le développement du système de santé aux niveaux régionaux et locaux -Absence de clarification de la relation entre le DR et le délégué -pas de préparation des DRS avant la généralisation -Absence Des instances de concertation et de gestion au niveau régional 3-attentes des provinces de la région : Les demandes des hôpitaux, des ESSB, des délégations en matière de RH,RF, moyens de mobilité, et les moyens que dispose le DR restent limitées ,c’est une contrainte permanente 4-attentes de la population/élus : Qui demandent bcp de choses et que ca se fassent à une vitesse très élevée ce qu’on peut pas parfois réaliser ,car il y a une planification à respectée ,une rationalité a avoir dans l’évolution des choses ,il y a constamment un besoin de communiquer d’expliquer pour ramener les choses dans un cadre raisonnable ,il y a qu’avoir l’émergence des médias et de la société civile dans ce sens qui amplifient certains points ,et pour lesquels on dépense bcp d’énergie pour répondre à certaines problématiques au détriments de notre travail. Donc il y a bcp d’attente de la population parfois démesurée et le responsable vit constamment ces problèmes et il est amené constamment à expliquer et à communiquer et c’est très fatiguant. Discussion Le travail qu’on a entrepris s’est articulé autour de la description de la perception des directeurs régionaux aux rôle et attributions de la direction régionale telles qui sont fixées par l’arrêté du ministère de la santé N° 1363-11 du 12 joumada II 1432 (16 mai 2011) relatif aux attributions et à l’organisation des services déconcentrés du ministère de la santé et la Détermination des facteurs contextuels facilitant ou entravant l’application de ces missions. La réponse à cette question de départ est discutée dans cette partie, en ayant recours aux résultats de notre étude sur le terrain, aux apports de la littérature ,ainsi qu’à l’analyse du contenu de l’arrêté sus indiqué qui précise dans son article 2 ,que les DRS ont pour mission la mise en œuvre de la politique nationale de santé ,au niveau des régions ,en tenant compte des spécificités de celles-ci dans la limite de leurs ressorts territoriaux et des attributions qui leurs sont déléguées et fixées par cet arrêté notamment : La planification stratégique, la gestion des ressources humaines, la gestion financière, le pilotage et la coordination des actions des établissements de santé au niveau régional en partenariat, le cas échéant avec d’autres intervenants régionaux, surtout les administrations publiques, les collectivités locales, le secteur privé et la société civile, et la garantie de la disponibilité, de la qualité et de l’accessibilité des médicaments et produits pharmaceutiques.( ) D’après les résultats de notre étude ,on a constaté qu’il y a unanimité sur certains aspects, il existe une divergence sur d’autres aspects. La planification stratégique associe à la fois les soucis de la planification et de la stratégie, c’est-à-dire les soucis liés à la rationalisation des décisions, à la prise en considération du futur, à la formulation stratégique ainsi qu’à l’organisation et la mobilisation des ressources.la planification stratégique contribue à la régulation du système de santé et elle est la formalisation du passage du discours à l’action, c’està-dire de l’énoncé politique à la mise en œuvre.(14) pour notre étude ,les résultats ont montré que La majorité des DR s’impliquent dans la planification des actions des DRS ainsi que de leurs plans d’action annuels régionaux qui sont la traduction de tous les plans d’action des programmes sanitaires, et qui Intègre les actions du plan d’action du ministère de la santé 2012-2016 et ceci en concertation avec l’équipe locale régionale et tous les délégués des provinces relevant de leur région , chose qui motive toute l’équipe locale et la responsabilise en même temps, surtout que Les approches d’équipe en matière de planification ont montré leur efficacité au niveau des districts sanitaires de certains pays africains. Le plan d’action est le principal produit de tout processus de planification, il doit être connu, affiché, actualisé et utilisé par toute l’équipe, ce qui permet une meilleure coordination entre les membres de l’équipe. Parallèlement à ce constat du processus de la planification, presque l’ensemble Des DR ont exprimé Leur besoin d’être accompagné périodiquement et régulièrement par le central surtout que ce dernier n’a pas fait aucun accompagnement pour les DRS depuis la généralisation des DRS, chose qui a influencé négativement sur le fonctionnement de cette dernière. L’étude nous a montré que dans la plupart des DRS, les activités de supervision sont planifiées et exécutées, ce qui facilité l’encadrement, la formation e l’accompagnement du personnel au niveau local. Le rapport sur la santé dans le monde (2006) confirme que la supervision Permet l’encadrement efficace du personnel ce qui va permettre d’améliorer la Performance et accroître leur satisfaction et leur motivation(15) La coordination est une fonction primordiale dans le système de gestion des DRS, tout se fait à travers cette fonction. Les résultats de notre étude a montré que les DRS coordonnent leurs activités à Travers des réunions variées, les supervisions, la planification, la qualité de Système d’information et la communication interne et externe. La fonction de coordination donne une marge de manœuvre un peu plus étendue, ce qui influence positivement sur le fonctionnement des DRS surtout si le DR développe beaucoup plus ses réseaux relationnels. La mission du DR pour certains se résume en coordination, de collecte d’information et de recommandations sur des ressources peu déterminants, et ne dispose pas de pouvoirs de décision sur les éléments les plus déterminants du système, ce qui laisse la direction régionale au stade encore exécutif, malgré l’avancée actuelle dans la délégation de certaines attributions à la DRS comme le budget programme, la nomination de certains responsables au niveau régional par le DR. Ce qui laisse à conclure que Malgré la volonté de décentralisation et de déconcentration, le système de santé national continu à être centralisé. La régionalisation du système de santé est un processus de changement progressif et très complexe et qui doit être accompagné et soutenue par des textes législatifs et réglementaires adaptés précisant clairement les attributions de chaque niveau du système et définir la nature des relations qui doivent exister entre eux comme l’ont souligné toutes les personnes interviewées, pour éviter l’apparition de toute frictions sur le terrain que malheureusement existe sur terrain ,chose qui peut perturber le fonctionnement normal de la DRS . En plus il faut parallèlement revoir et standardiser un organigramme unique pour toutes les DRS avec même nombre de services, ainsi qu’un organigramme propre pour chaque service Une grande attention doit être accordée au développement des compétences des DR au niveau régional en matière de compétences qui concernent leurs attributions Suggestions d’amélioration: La DRS ne pourra évoluer que s’elle améliore et consolide ses missions et ses attributions. Ce qui nous amène à formuler un certain nombre de recommandations que nous jugeons utiles : revoir et standardiser un organigramme unique pour toutes les DRS avec même nombre de services, ainsi qu’un organigramme propre pour chaque service structurer l’ensemble des services (le nombre, les moyens, les locaux). instaurer un règlement intérieur des DRS avec des instances de concertation et de gestion. Clarifier les missions et les attributions des DRS ainsi que celles de chaque service par des textes, circulaires, notes, journées de sensibilisation individualiser la gestion des médicaments et des produits pharmaceutiques et la rattacher directement au DR créer de nouvelles unités comme : l’inspection régionale, l’observatoire régionale d’absentéisme, de communication, de L’informatique, et de statistiques … Engagement Politique: Aussi bien au niveau national que local instaurer un plan de déconcentration progressive planifié et accompagné de transfert en moyens matériels et surtout en compétences humaines avec un engagement clair des 2 niveaux. Promouvoir le style de management participatif avec implication de toute l’équipe locale de la DRS ainsi que tous les délégués de la région dans la prise de décisions au niveau régional. élargir la marge de manœuvre des DR et Donner de vrais pouvoirs à la région sanitaire surtout en matière de gestion de RH qu’il faut la décentraliser rapidement et complètement tout en mettant en application les outils scientifiques de gestion des RH comme les études de postes et le plan d’effectifs, Un plan de Carrière permettant une optimisation des ressources existantes. Renforcer les mesures d’accompagnements et de partage d’une manière régulière et planifiée (les réunions de coordination et les visites des équipes centrales). clarifier la responsabilité du DR par rapport au secteur privé, les collectivités locales qui interviennent dans le domaine de la santé, son rôle vis-à-vis du gouverneur et du wali ainsi qu’avec ses délégués et ceci par des textes Organiser des cycles de formations continue pour le développement des Compétences des DR surtout en matière de compétences qui concernent leurs attributions : : • Leadership • Droit en santé • Gestion des RH • La planification • La gestion financière • Communication (communiqué avec le central, ses partenaires, les délégués de sa région), • Le plaidoyer, partenariat • Management des organisations et services de santé • Coaching • Analyse du système de santé régional • Arbitrage dans l’allocation des ressources Compléter les activités de FC par l’instauration d’un système de suivi et d’évaluation de la performance professionnelle Mettre en place des instances de coordination régionales régulières comme le comité régional de santé publique avec des réunions pour écouter les régions pour exposer leurs problèmes développer des partenariats public-privé, avec Des associations, des conseils élus, et des communes. Respect de la hiérarchie régionale par les délégués de la région et par le central Le développement de la culture d’appartenance à la région mettre en place la contractualisation entre la région et le service central revoir le statut du directeur régional (l’assimiler au directeur central) Construire des bâtiments propres aux DRS en les séparant des DMS. Augmentation du budget alloué aux DRS Impliquer les DR dans la prise de décisions au niveau central renforcer le rôle des DR dans la mise en œuvre du RAMED Dynamiser la gestion des ressources humaines : - formation et encadrement du personnel -domiciliation des postes budgétaires - recrutement des RH au niveau régional -acheter des services du secteur privé à travers une négociation -le renforcement de l’existant surtout en RH compétents et en matériels -Améliorer les conditions de travail des DRS - agir sur les salaires, avoir un salaire fixe et un salaire variable de mérite. -réguler en permanence les conflits et les tensions. revoir l’organisation des structures hospitalières surtout les CHR tout en mettant en place un CHR qui draine tous les CHP avec un conseil régional présidé par le DR comme les CHU. Annexes Annexe 1 : Tableau 1 : répartition des répondants : • Profil Niveau régional : Outils distribués/prévus rendus/réalisés -Directeurs régionaux En fonction -directeurs régionaux En fonction -Ex directeurs régionaux -ex directeurs régionaux • Niveau central : questionnaire 11 10 entretien 5 3 2 1 2 1 -conseillers du Monsieur le secrétaire général -DHSA -DPRF -DRC Total entretien 2 2 entretien entretien entretien 1 1 1 24 1 1 1 21 questionnaire entretien Annexe 2 : Tableau 2 : répartition de la population de l’étude par niveau hiérarchique : Niveau hiérarchique effectif Niveau régional : • Directeurs régionaux en fonction • Ex directeurs régionaux 16 2 niveau central : - Cabinet du Monsieur le sectaire général : • Conseillers du Monsieur le secrétaire général 2 -directions centrales : • DHSA • DPRF • DRC 1 1 1 Annexe 3 : Tableau 3 : Répartition de la population d’étude par catégorie d’âge Catégorie d’âge Moins de 35 ans 45 ans – 50 ans 50 ans et plus effectif 1 7 3 Annexe 4 : Tableau 4 : Caractéristiques des directeurs régionaux Paramètres pourcentage 1-Qualité : (n=11) -Directeur régional -Directeur régional et délégué de la province chef lieu de la région - Ex directeur régional effectif 8 1 2 2- directeur régional :(n=9) -Par décision ministérielle -Par intérim 3-Votre sexe :(n=11) -Homme -Femme 4-ancienneté dans le système :(n=11) -6-19 -20-30 5-Ancienneté en tant que directeur régional :(n=11) 10 1 -Moins d’un an -1-5 ans 1 10 6-formation de base (n=11) -Médecin généraliste -Médecin spécialiste 7-Avoir un diplôme de gestion (n=11) -oui -non 8 1 4 7 3 8 8 3 Annexe 5 : Présentation de l’organigramme actuel de la DRS Chaque direction régionale de la santé est composée de 3 ou 4 services, en plus des délégations du ministère de la santé implantées dans son ressort territorial Ci-après l’organigramme actuel d’une DRS : Organigramme d’une DRS ADM CENTRALE D.R.S Service santé publique et surveillance épidémiologique Service programmation offre de soins et ressources financières Délégation X Service approvisionnement, bâtiments, équipements et maintenance Service ressources humaines Délégation Y Annexe 6 : arrêté du ministère de la santé n° 1363-11 du 12 Joumada II 1432 (16 Mai 2011) Annexe 7 : Guide d’entretien avec certains directeurs régionaux du ministère de la santé Le présent entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une étude sur le rôle et les attributions des directions régionales de la santé. Cette étude entre dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Mastère en administration sanitaire et santé publique au niveau de l’INAS. Notre travail de recherche a pour objectif de clarifier le rôle et les attributions des directions régionales en se référant à l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011, relatif aux attributions et à l’organisation des services déconcentrés du ministère de la santé, et de proposer des recommandations d’améliorations à l’horizon d’une régionalisation avancée.Elle s’adresse aux directeurs régionaux de la santé. Avec votre permission, nous allons enregistrer le déroulement de cette rencontre afin de faciliter l’analyse de son contenu .si vous refusez l’enregistrement, on aura recours à la prise de note. Nous vous assurons que les informations à recueillir, seront confidentielles. Je vous remercie de me recevoir et d’avoir accepté de m’accorder cet entretien en votre qualité de personne ressource. La durée prévue pour l’entretien est de 30 minutes. Identification : Profil : Grade : Fonction : Ancienneté dans le poste : Les thèmes à aborder : 1-Organisation de la direction régionale 2-Fonctionnement de la direction régionale 3-Les contraintes et les problèmes rencontrés au niveau régional 4-Attentes et recommandations pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale Thèmes Organisation de la direction régionale Fonctionnement de la direction régionale questions -Quelles sont selon vous les attributions des directions régionales fixées par l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011? -Est-ce que les missions et les attributions fixées par cet arrêté sont clairement définies et explicites dans ses globalités ? -selon vous, Comment les attributions des directions régionales ont été définies? -Comment sont organisés les services composant la direction Régionale ? -selon vous quels sont les points forts et les points faibles de l’organigramme actuel des DRS, si on le compare par rapport au dernier (7unités) -Quel est votre point de vue sur le manque du service de la planification dans l’organigramme actuel des DRS ? -que dites vous sur l’addition de l’approvisionnement, des bâtiments, des équipements et de la maintenance dans un même service ? -pensez vous que l’ensemble des DRS doivent avoir un organigramme unique ou chaque région doit s’organiser selon ses caractéristiques et ses particularités régionales ? veuillez expliquer votre réponse a-La fonction de planification : °Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de la planification stratégique ? °sur quels critères vous vous basez pour planifier vos actions au niveau régional ? °Selon vous, comment vous assurez le suivi et l’accompagnement de vos actions planifiées au niveau régional ? b- gestion financière : -Quelle forme de déconcentration (délégation de signature ou de pouvoir), envisagezvous pour appuyer les attributions du directeur régional, et lui permettre de gérer le budget régional ? -En matière d’allocation de ressources budgétaires aux délégations relevant de la région, sur quels critères vous vous basez pour assurer l’équité intra régionale ? -En matière de gestion, des projets d’investissements, quel est le rôle de chaque niveau « Régional et provincial » dans ce domaine ? Objectifs -Analyser la compréhension des missions et des attributions des DRS -apprécier le point de vue des directeurs régionaux sur l’organigramme actuel des DRS Clarifier comment fonctionnent les DRS Les contraintes et les problèmes rencontrés au -que fait la région pour assurer l’exécution de son budget annuel ? c-La fonction de gestion des ressources humaines et matérielles : -Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des RH ? -Quelles sont les actions de GRH qui sont concrètement décentralisés au niveau régional ? sont-elles suffisantes ? -quels sont les outils de gestion sur lesquels vous vous basez pour planifier et évaluer les RH ? -quels sont les mécanismes mis en place par la région pour la motivation du personnel ? -que pensez-vous de la faisabilité d’une gestion décentralisée totalement au niveau régional des RH ? d-Pilotage et coordination -Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de coordination et de pilotage? -Quelles sont les structures qui assurent le pilotage de la région sanitaire ? -comment sont coordonnées les activités d’organisation de l’offre de soins au niveau de la région ? e-gestion des médicaments et produits pharmaceutiques : Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des médicaments ? -comment la direction régionale s’assure elle de la bonne gestion des médicaments et autres produits pharmaceutiques ? f- fonction d’animation et de coordination avec les intervenants : -quels sont vos mécanismes de coordination et de communication avec les Autres secteurs et les autorités au Niveau régionale ? -Selon vous, quelles sont les caractéristiques organisationnelles qui peuvent être Identifier les considérées comme des barrières à la mise en œuvre des attributions des DRS ? contraintes à la mise en œuvre des niveau régional Attentes et recommandations pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la DRS -Quels sont les dispositions que vous avez instaurées pour faire face à ces barrières ? -Quels sont les facteurs clés de succès que vous jugez indispensables pour améliorer le mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale ? -quels sont à votre avis les processus de gestion à améliorer et les compétences à transférer (activités à déconcentrer) pour réussir le pari de la régionalisation ? attributions des DRS Identifier les perspectives et les recommandations des directeurs régionaux pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale Annexe 8 : Entretien avec certains directeurs centraux du ministère de la santé Le présent entretien s’inscrit dans le cadre de la réalisation d’une étude sur le rôle et les attributions des directions régionales de la santé. Cette étude entre dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Mastère en Administration Sanitaire et Santé Publique au niveau de l’INAS. Notre travail de recherche a pour objectif de clarifier le rôle et les attributions des directions régionales en se référant à l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011, relatif aux attributions et à l’organisation des services déconcentrés du ministère de la santé, et de proposer des recommandations d’améliorations à l’horizon d’une régionalisation avancée. Elle s’adresse aux directeurs centraux du ministère de la santé. Avec votre permission, nous allons enregistrer le déroulement de cette rencontre afin de faciliter l’analyse de son contenu .si vous refusez l’enregistrement, on aura recours à la prise de note. Nous vous assurons que les informations à recueillir, seront utilisées exclusivement aux fins de l’étude et ce de manière anonyme et dans le respect total de confidentialité. Je vous remercie de me recevoir et d’avoir accepté de m’accorder cet entretien en votre qualité de personne ressource. La durée prévue pour l’entretien est de 30 minutes. Thèmes Organisation de la direction régionale Fonctionnement de la direction régionale questions -selon vous quels sont les points forts et les points faibles de l’organigramme actuel des DRS, si on le compare par rapport au dernier (7unités) -pensez vous que l’ensemble des DRS doivent avoir un organigramme unique ou chaque région doit s’organiser selon ses caractéristiques et ses particularités régionales ? -Quelles sont selon vous les attributions des directions régionales fixées par l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011? -quelles sont les limites de cet arrêté ? -Est-ce que les missions et les attributions fixées par cet arrêté sont clairement définies et explicites dans ses globalités ? veuillez expliquez votre réponse. a-La fonction de planification : °Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de la planification stratégique ? °Selon vous, comment l’administration centrale assure le suivi et l’accompagnement des actions planifiées au niveau régional ? b- gestion financière : Quelles sont les actions qui ont été entreprises par l’administration centrale pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion financière ? -Quelle forme de déconcentration (délégation de signature ou de pouvoir), envisage l’administration centrale pour appuyer les attributions du directeur régional, et lui permettre de gérer le budget régional ? c-La fonction de gestion des ressources humaines et matérielles : -Quelles sont les actions qui ont été entreprises par l’administration centrale Objectifs -apprécier le point de vue des directeurs centraux sur l’organigramme actuel des DRS - perception du point de vue des directeurs centraux sur les attributions des directions régionales de la santé Clarifier comment fonctionnent les DRS Les contraintes et les problèmes rencontrés au niveau régional Attentes et recommandations pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des RH ? -que pensez-vous de la faisabilité d’une gestion décentralisée totalement au niveau régional des RH ? d-Pilotage et coordination -Quelles sont les actions qui ont été entreprises par l’administration centrale pour accompagner la mise en œuvre de cette mission de pilotage et de coordination ? e-gestion des médicaments et produits pharmaceutiques : Quelles sont les actions qui ont été entreprises par l’administration centrale pour accompagner la mise en œuvre de cette mission de gestion des médicaments ? f- fonction d’animation et de coordination avec les intervenants : quels sont vos mécanismes de suivi et d’accompagnement des actions de coordination et de communication au Niveau régionale ? -Selon vous, quelles sont les contraintes à la mise en œuvre des attributions des DRS ? -Quels sont les dispositions que le ministère de la santé a instauré pour faire face à ces contraintes ? Quels sont les facteurs clés de succès que vous jugez indispensables pour améliorer le mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale ? - Quelles sont à votre avis les compétences à renforcer chez les directeurs régionaux ? -Le renforcement des attributions des services existants exige un renforcement des compétences et capacités des équipes régionales, quels sont à votre avis les processus de gestion à améliorer et les compétences qui restent à transférer (activités à déconcentrer) pour réussir le pari de la régionalisation ? -Identifier les contraintes à la mise en œuvre des attributions des DRS Identifier les perspectives et les recommandations des directeurs régionaux pour l’amélioration du mode d’organisation et de fonctionnement de la direction régionale Les thèmes à discuter sont : 1-organisation de la direction régionale : a-Appréciation du point de vue des directeurs centraux sur l’organigramme actuel des directions régionales de la santé (DRS) b- perception du point de vue des directeurs centraux sur les attributions des directions régionales de la santé fixées par l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011 c- Les limites des attributions des directions régionales d-Actions entreprises par la direction centrale pour appuyer la mise en œuvre des attributions des DRS 2-fonctionnement de la direction régionale 3- les contraintes à la mise en œuvre des attributions des DRS 4-Suggestions pour améliorer l’organisation et le fonctionnement des DRS Au terme de cet entretien avez-vous d’autres éléments à ajouter en plus de ceux que nous avons abordés? Annexe 9 : Questionnaire relatif à « la perception du rôle et des attributions des directions régionales : état actuel et perspectives » Destiné aux directeurs régionaux Le présent questionnaire s’inscrit dans le cadre de l’élaboration d’un mémoire de fin d’études pour l’obtention du diplôme de Mastère en Administration Sanitaire et Santé Publique au niveau de l’INAS. Il s’agit d’une étude descriptive qui vise à clarifier le rôle et les attributions des directions régionales en se référant à l’arrêté du ministère de la santé du 16/05/2011, relatif aux attributions et à l’organisation des services déconcentrés du ministère de la santé, et de proposer des recommandations d’améliorations à l’horizon d’une régionalisation avancée. En effet, la direction régionale en tant que niveau hiérarchique stratégique et dynamique dans le système national de santé, elle est amenée à jouer un rôle incontournable de leader et mobilisateur pour la promotion et l’amélioration de la santé de la population. Cette étude s’adresse aux directeurs centraux et directeurs régionaux qui sont impliqués dans la mise en œuvre des attributions fixées par l’arrêté du ministère de la santé suscité. Ce questionnaire vous est adressé monsieur le directeur régional en tant qu’acteur clé, pour recueillir votre perception et votre point de vue vis-à-vis l’organisation et le fonctionnement de la direction régionale en vue de mesurer le potentiel, les apports et les insuffisances éventuelles tout en cherchant les améliorations nécessaires. Je vous invite Monsieur la directeur régional à bien vouloir remplir le présent questionnaire tout en vous référant à votre vécu professionnel au niveau régional. Pour répondre aux items de ce questionnaire, veuillez cocher (X) la case qui correspond à votre choix. Pour les autres questions, vous êtes priés de donner de réponses précises et concises. Je vous remercie de votre précieuse collaboration tout en vous garantissant la préservation de l’anonymat et la confidentialité de vos informations qui seront utilisées aux fins de l’étude. NB : SVP : Prière de répondre à toutes les questions Vérifier que toutes les pages du questionnaire sont remplies Merci d’avance pour votre aimable collaboration. Mai 2013 La date : / / La direction régionale de la santé de ……….. 1-Informations générales : 1-Qualité : Directeur régional Directeur régional et délégué de la province chef lieu de la région Ex directeur régional 2- Vous assurez la fonction du directeur régional par : Par décision ministérielle Par intérim 3- Votre sexe : Homme Femme 4- Quelle est votre ancienneté dans le système ? …………………………………………………………………………………… 5- votre Ancienneté en tant que directeur régional est de : Moins d’un an 1-5 ans 5 - 10 ans 6-Catégorie d’âge : Moins de 35 ans 35 ans – 40 ans 40 ans – 45 ans 45 ans – 50 ans 50 ans et plus 7- Votre formation de base : Médecin généraliste Médecin spécialiste 8- Disposez-vous de diplômes de gestion : Oui Non 9-Si oui lesquels ? : 2-Organisation générale de la direction régionale de la santé : 10-L’organigramme de votre direction régionale est structuré en combien de services actuellement ? Trois quatre cinq Plus de cinq : combien ? 11-Avez-vous Participez à la formulation et à l’élaboration de l’organigramme actuel fixé par l’arrêté du 16/05/2011 ? Oui Non Partiellement x Veuillez Expliquez votre choix : ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… 12- Si non, souhaitez-vous avoir une concertation entre le niveau régional et celui du central ? Oui non 13-Êtes-vous satisfait de cet organigramme ? Oui non Veuillez Expliquez votre choix : ......................................................................................................................................... ......................................................................... 14-D’après vous quels sont les points forts de la mise en ouvre de cet organigramme ? ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… 15-pensez vous que l’ensemble des DRS doivent avoir un organigramme unique ou chaque région doit s’organiser selon ses caractéristiques et ses particularités régionales ? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… 16-Ya-il des limites dans l’application de cet arrêté ? Oui non 17-Si oui, quels sont les facteurs contextuels qui limitent sa mise en application ? ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… 18-Quelles sont vos missions en tant que directeur régional ? ………………………………………………………………………………………… ……………………………………………………………… 19-Quelles sont les attributions des directions régionales ? ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. 20-Est-ce que les missions et les attributions fixées par l’arrêté du 16/05/2011 sont clairement définies et explicites dans ses globalités ? Oui Non Partiellement 21- Veuillez Justifier votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 22-D’après vous est ce que ces missions et attributions des directions régionales sont-elles suffisantes ? Oui non Veuillez Expliquez votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………… 23-Si non, quelles sont vos propositions ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 24-En se référent à ces attributions déléguées au niveau régional, pensez vous qu’on puisse réussir le défit de la régionalisation dans le domaine de la santé ? Oui non Comment ? 25-Selon vous est ce que l’arrêté a différencié clairement le rôle de la direction régionale que celui de la délégation ? Oui non Veuillez Expliquez votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 26-Selon vous existe-il un chevauchement de rôle et d’attributions entre la direction régionale et la délégation ? Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………….…… 27-Faites vous des réunions d’accompagnements avec votre équipe locale de directions ? Oui non 28-Si oui comment ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 29- à quel rythme ? Hebdomadaire Mensuelle Trimestrielle 30- Y’a-t-il un comité régional de suivi et d’évaluation des missions et des attributions des DRS ? Oui non Si non, pourquoi ? …………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………… 31-La collaboration du central dans la mise en œuvre de ces missions fixées par l’arrêté est-elle : Importante Moyenne Insuffisante Veuillez Expliquer votre réponse : ………………………………………………………………………………………… 32-Y’a-t-il un accompagnement périodique et une évaluation du degré de la mise en œuvre de ces missions du coté du central ? Oui non 33-Si non, le souhaitez vous d’une manière : Mensuelle Trimestrielle Semestrielle Annuelle 34-Pensez vous qu’il y a une Centralisation excessive du pouvoir décisionnel ? Oui non Veuillez Expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 3-Fonctionnement des DRS : missions et attributions des DRS (= dimensions) • Dimension 1 : Protection de la santé publique et veille sanitaire 35-Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau Pour faciliter la mise en œuvre de cette mission ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… • Dimension 2 : planification stratégique 36-Selon vous quelles sont les attributions des directions régionales en termes de planification stratégique ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 37-Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de la planification stratégique ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 38-Faites-vous une planification de vos activités : À moyen terme (3 à 5 ans)? À court terme (1 à 3 ans)? 39-Vous faites participer les autres provinces dans la planification de vos actions régionales ? Oui non Si oui, comment ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 40-Le secteur privé de la santé est- il impliqué dans la planification des actions sanitaires au niveau régional ? Oui non Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 41-Y’a-t-il une supervision régulière par la direction régionale des actions planifiées au niveau des différentes provinces de la région ? Oui non Veuillez expliquez votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 42-Évaluez-vous de manière périodique les résultats et les objectifs des activités réalisées au niveau régional ? Oui non Veuillez Justifiez votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 43-Est-ce que l’absence d’un service de planification formel a influencé sur le fonctionnement de la direction régionale ? Oui non Veuillez expliquez votre réponse ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… c-Financement et gestion financière • Allocation des crédits : 44-Les montants des crédits alloués sont déterminés après concertation entre le niveau central et la région? Oui non 45-Si non savez vous sur quels critères se fait l’allocation des crédits au niveau central pour l’ensemble des régions ? Oui non Si oui, quels sont ces critères ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 46-Ces crédits sont ils alloués à des intervalles réguliers et prédéfinis ? Oui non 47-Est ce que la planification et la programmation du budget à votre niveau se fait à la base d’un plan d’action régional ? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 48- sur quelles bases Faites-vous la répartition des crédits entre les différentes provinces et préfectures relevant de votre région ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 49-Faites-vous un budget prévisionnel? Oui • non Exécution budgétaire : 50-Élaborez-vous chaque année un plan prévisionnel des marchés ? Oui non 51-Quelles sont les contraintes rencontrées pour vous par rapport à la mission de la gestion financière ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… d-Gestion des ressources humaines 52- Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des RH ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 53-quels sont les outils de gestion sur lesquels vous vous basez pour planifier et évaluer les RH ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 54-pensez-vous qu’une gestion décentralisée totalement au niveau régional des RH peut faire face au problème majeur de pénurie de RH que souffre actuellement le système national de santé ? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 55-l’organisation actuelle de la direction régionale favorise elle une gestion correcte des ressources humaines au niveau régional ? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 56-les procédures courantes de gestion du personnel adoptées par le central vous semblent elles adéquates ? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 57-quelles sont à votre avis les mécanismes à mettre en œuvre pour dynamiser la gestion des ressources humaines au niveau périphérique ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… e-Pilotage et coordination des actions des établissements de santé 58-Quelles sont les initiatives qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 59-faites vous des réunions de coordination avec les différentes provinces et préfectures de la région ? Oui non 60-Si oui, à quel rythme ? Hebdomadaire Mensuelle Trimestrielle 61-Élaborez-vous des rapports réguliers de vos actions ? Oui non 62-Donnez-vous un feedback de vos actions aux provinces et préfectures de la région ? Oui non Si non, pourquoi ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 63-Donnez-vous un feedback de vos actions au central ? Oui non Veuillez Expliquez votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 64-Quel est le rythme des réunions de coordinations avec le niveau central ? …………………………………………………………………………………............. ........................................................................................................................................ 65-Êtes-vous satisfaites de ce rythme ? Oui non Veuillez Expliquez votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………. 66-Ce rythme influence-il le fonctionnement de la direction régionale ? Oui Veuillez Expliquez votre choix non 67-Êtes vous satisfait du degré de concertation entre le niveau central et celui régional ? Oui non Veuillez expliquer votre réponse ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… f-Garantie de la disponibilité, de la qualité et de l'accessibilité des médicaments et produits pharmaceutiques non médicamenteux 68-Quelles sont les actions qui ont été entreprises à votre niveau pour faciliter la mise en œuvre de cette mission de gestion des médicaments ? ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. g-Animation et coordination des actions de santé au niveau régional en partenariat avec d'autres intervenants 69-Etablissez-vous des relations avec les responsables d’autres départements ministériels? Oui non Veuillez expliquer votre choix ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 70-Etablissez-vous des relations avec les acteurs sociaux et économiques de la région ? Oui non 71-Quels sont vos mécanismes de coordination et de communication avec les Autres secteurs et les autorités au Niveau régionale ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 3 –les contraintes 72-Selon vous y’a-il des contraintes à la mise en ouvre des attributions fixées par l’arrêté ? Oui non Si oui lesquelles ? ………………………………………………………………………………………… …………………………………………………………………………………………. 73-Quels sont les dispositions que vous avez instaurées pour faire face à ces contraintes ? 4- les recommandations : 74-quelles sont vos recommandations pour améliorer l’organisation et le fonctionnement des DRS? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… 75- Quelles sont à votre avis les compétences à renforcer chez les directeurs régionaux ? ………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………………………………………… NB : Vos suggestions seront d’un Grand apport pour ce travail de recherche MERCI POUR VOTRE AIMABLE COLLABORATION Annexe 10 : Les apports de la nouvelle constitution Marocaine 2011 La nouvelle constitution Marocaine a constituée un tournant historique et déterminant dans le processus de parachèvement de la construction de l’Etat de droit et des institutions démocratiques. Toutefois notre décentralisation territoriale a occupée une place prépondérante dans ce texte dans la mesure où la nouvelle constitution a réalisée des mutations par rapport aux constitutions précédentes tant au niveau des institutions que au niveau des principes. A. Au niveau institutionnel Dans le souci de concrétiser la démocratie locale et la gouvernance territoriale, le législateur marocain a consacré des innovations importantes dans le domaine de décentralisation territoriale : L’élection des conseils régionaux au suffrage universel direct est venue pour répondre à l’intéressement des citoyens aux affaires de la région et la responsabilisation directe des élus envers la population (24); La constitutionnalisation des Fonds de mise à niveau sociale et des Fonds de solidarité interrégionale vise à atténuer les inégalités liées à la concentration de la richesse, à l’inégal développement des territoires et aux disparités géographiques et démographiques entre les régions (25) Le transfert des pouvoirs d’exécution des délibérations des collectivités territoriales aux présidents de ces conseils a pour objectif d’avoir un exécutif élu pour chaque collectivité territoriale. B. Au niveau des principes Le législateur marocain a constitutionnalisé des principes très avancés en matière de démocratie locale à savoir : le principe de subsidiarité (1) ; le principe de libre administration (2) ; le principe de coopération (3) ; le principe de solidarité (4). 1. Le principe de subsidiarité En vertu de l’article 140 alinéa 1 de la constitution de 2011 (26) : « Sur la base du principe de subsidiarité, les collectivités territoriales ont des compétences propres, des compétences partagées avec l’Etat et celles qui leur sont transférables par ce dernier ». ce principe combine trois idées fondamentales : Les différents niveaux de gouvernance se partagent une responsabilité commune : l’essentiel n’est pas de savoir comment chacun gère les problèmes de sa compétence et dans son coin, mais de savoir comment les différents niveaux de gouvernance coopèrent chacun avec ses moyens à la gestion de défis communs du local au national voire au mondial ; Chaque territoire doit trouver les réponses spécifiques les plus pertinentes à des principes directeurs définis en commun; Aucune communauté d’aucun niveau ne dispose donc d’une souveraineté absolue sur un territoire : chacune est gérante et comptable de cette gestion devant la communauté nationale et la communauté internationale (29). Les communes disposeront de toutes les compétences qu’elles sont les plus à même d’exercer au mieux, notamment en matière d’équipements collectifs et de service de proximité (30). 2-Le principe de libre administration : Conformément à l’article 136 de la constitution marocaine de 2011:« L’organisation régionale et territoriale repose sur les principes de libre administration, de coopération, de solidarité. Elle assure la participation des populations concernées à la gestion de leurs affaires et favorise leur contribution du développement humain intégré et durable ». L’objectif ultime du principe de libre administration selon le doyen FAVOREU Louis est de protéger la liberté des pouvoirs décentralisés contre l’Etat, les établissements publics et même contre les collectivités territoriales (32). 3-principe de coopération : Dans le cadre de l’exercice de leurs compétences, les collectivités territoriales sont autorisées à s’entretenir entre elles ou avec d’autres personnes morales de droit public ou de droit privé afin d’assurer aux habitants de ces collectivités territoriales leur plein développement global. Ce principe qui constitue une nouveauté dans la constitution marocaine de 2011 (article 136) a reflété la prise en considération par les pouvoirs de l’ampleur des affaires locales dans l’amorçage d’une bonne gouvernance territoriale en se basant toutefois sur le rôle prééminent de nos collectivités territoriales comme incontournables acteurs économiques financiers et politiques et des animateurs en puissance de la société civile (33). 4. Le principe de solidarité : Dans le souci d’atténuer les inégalités liées à la concertation de la richesse, à l’inégal développement des territoires et aux disparités géographiques et démographiquement entre les régions (34). La définition de la nouvelle politique régionale est guidée par un principe incontournable, celui de la solidarité : « donner plus à celles qui ont le moins » et offrir ainsi à toutes les régions la chance de contribuer au développement du pays. La solidarité implique, aussi, l’égalité entre les régions. Dans les pays régionalisés, les différences entre les statuts des diverses régions autonomes n’impliquent pas des privilèges économiques ou sociaux. Toutefois, ce principe ne signifie en aucun cas uniformité absolue dans les aspects économiques, d’organisation et de prise en charge de compétences. Il est mis en place un système de péréquation à fin de réduire les écarts de développement entre les régions (35). Annexe 8 : Revue de la littérature : a-définition des concepts : La gouvernance du Système de santé : Selon l’OMS la gouvernance du Système de santé désigne : « L’ensemble des fonctions assumées par les pouvoirs publics en vue d’atteindre les objectifs nationaux de santé ». L’OMS dans son rapport 2000, préconise dans son modèle macroéconomique du système de santé, parmi les fonctions de tout système performant, il y a la fonction de Steardship « Administration générale, ou gestion minutieuse et responsable du bien être de la population » qui est un des éléments clé d’une bonne gouvernance, dont la responsabilité est partagée entre 3 secteurs (Public, Privé et société civile), les collectivités Locales publiques dans ce domaine doivent jouer un rôle capital. La gouvernance en sciences politiques est définie comme étant : « Un processus de coordination d’acteurs, de groupes sociaux et d’institutions, pour atteindre des buts propres, discutés et définis collectivement dans des environnements fragmentés et incertains » (Centre d’études des relations interculturelles) (3) in Revue Marocaine d’Audit et de développement n°19 Décembre 2004 Alors que le concept de la bonne gouvernance est définie par les nations unies comme « une approche participative de gouvernement et de gestion des affaires publiques, basée sur la mobilisation des acteurs politiques, économiques et sociaux, du secteur public ou privé ainsi que la société civile, dans le but de garantir le bienêtre durable de tous les citoyens ». Il est à signaler que la bonne gouvernance est basée sur quatre piliers : • L’Intégrité comme système de règles et de valeurs encadrant la responsabilité de sauvegarde des ressources et biens publics et garantir leur utilisation Efficiente ; • La transparence, essentielle pour garantir l’accès public aux informations exactes et à jour avec possibilité de diffusion ; • L’intégrabilité comme engagement collectif pour assurer une large participation de l’ensemble des acteurs de la société dans la préparation et la mise en œuvre des politiques publiques ; • La responsabilisation et la reddition des comptes afin de garantir une gestion optimale des ressources matérielles et humaines et de lier les réalisations aux objectifs tracés. Ces objectifs, qui tendent tous à l’amélioration de l’état de santé global de la population, concernent généralement l’équité, la couverture, l’accès, la qualité et les droits des patients la régionalisation : • Etymologie de région, venant du latin regio, contrée, région, territoire. La régionalisation est le fait de rendre régional. En matière d'organisation territoriale, la régionalisation est une forme de décentralisation au profit des régions auxquelles un état accorde une autonomie administrative et transfère certaines de ses prérogatives. Bien souvent une application simultanée des principes de centralisation et de décentralisation. • Opposé à la mondialisation, la régionalisation" désigne une organisation du monde où l'accent est davantage mis sur le niveau régional • La régionalisation permet aux Etats qui les composent d'avoir un poids plus important dans les négociations commerciales internationales. • La régionalisation désigne une forme de décentralisation d'un pays centralisé qui transfère des pouvoirs à ses régions. Ces pouvoirs peuvent être administratifs, économiques et/ou politiques. • La régionalisation consiste à transférer des pouvoirs, des responsabilités ou des services à un échelon régional. • La régionalisation : recherche d’un équilibre approprié entre pouvoir central et autonomie locale (progressivité) • la région a été identifiée comme : Un nouveau palier de renforcement du processus démocratique. Un cadre où les chantiers de réforme peuvent être mieux déployés et plus rentabilisés Un espace de développement intégré. Concrétisation de la bonne gouvernance la Centralisation: (Lajoie, 1968) «Le pouvoir de décision est concentré au sommet de la hiérarchie, entre les mains du ministre. Les échelons ne font que transmettre et exécuter ; transmettre les questions de l’endroit où elles se posent jusqu’au ministre compétent pour les trancher, transmettre dans le sens inverse la décision ministérielle, exécuter les tâches concrètes selon les ordres reçus. Ainsi, par la centralisation, une volonté unique, partant du centre de l’État, se transmet jusqu’aux extrémités du territoire » Avantages :(07) -Consolide l’identité et l’unité nationale, -Permet une uniformisation de l’organisation administrative, -Garantie une certaine équité dans la répartition des ressources sur l’ensemble du territoire Inconvénients : -Surcharge et complexité des autorités centrales, -Difficulté d’imposer les décisions aux collectivités périphériques, -Tendance à imposer des solutions uniques à des situations diverses, peut aboutir à des déséquilibres entre les régions, -Favorise le totalitarisme et ne permet pas la participation de la population dans la gestion de ses affaires. la décentralisation : C’est un transfert de compétences de l’État à des institutions distinctes de lui, ici, les collectivités territoriales. Celles-ci bénéficient alors d’une certaine autonomie de décision et de leur propre budget (principe de libre administration) sous la surveillance d’un représentant de l’État (l’autorité de tutelle). Ce n’est pas un supérieur hiérarchique, il vérifie simplement la légalité des actes émis par les collectivités territoriales La décentralisation consiste en un transfert d’autorité ou en un fractionnement de l’autorité publique entre le niveau national et les niveaux sous- nationaux.(Rondinelli, 1981). La décentralisation suppose la réponse à 3 questions: - Transférer quoi ? - Transférer au profit de qui ? - Transférer, pourquoi ? La décentralisation consiste en un transfert de pouvoirs entre deux personnes morales distinctes. L’OMS a proposé une typologie distinguant quatre types de décentralisation à partir du degré le plus faible au degré le plus élevé : La déconcentration : - Transfert de l’autorité du niveau central vers la région ou le district au sein des structures du ministère de la santé - Souvent considérée comme la forme la plus faible de décentralisation. La délégation : - Transfert de responsabilités de gestion pour des fonctions spécifiques à des organisations (paraétatiques) qui agissent en marge de la structure administrative centrale. - Confier l’exercice de certaines missions spécialisées à des organismes autonomes ayant une personnalité juridique distincte de l’administration centrale. La dévolution : - Transfert de pouvoirs à des gouvernements territoriaux autonomes - Transfert d’autorité vers les autorités provinciales ou municipales - Caractéristiques : • Indépendance des fonctions par rapport au central • Nature des attributions transférées: Multisectorielle • Habilité de : Faire des recettes, Engager des dépenses et/ou transférer des ressources Taxation La privatisation : C’est le transfert de responsabilités à des organisations privées. Les avantages de la décentralisation : • Axer l’attention sur la collectivité (orientation du SS), • Promouvoir la participation communautaire, • encourager l’équité dans la prestation des soins de santé, • renforcer la motivation du personnel local, • accélérer la mise en œuvre des programmes de développement Et promouvoir la collaboration intersectorielle • Peut réduire les lenteurs bureaucratiques ; • Renforce la démocratie de la collectivité locale, à travers l’élection des représentants locaux, au sein des conseils régionaux, • Une certaine autonomie administrative et financière des structures décentralisées. Les inconvénients de la décentralisation : • Affaiblissement de la position des services publics • Fragmentation des services • Polarisation technique (Délégation) • Risque de manipulation politique (dévolution) • Risque d’inégalités entre les régions géographiques • Difficultés de coordination entre les entités décentralisées, • Risque de faire passer l’intérêt local avant l’intérêt général de la nation • Création de véritables féodalités à l’intérieur de l’Etat10 (certains cas de décentralisation technique échappent au contrôle de la tutelle, cas de l’OCP), • Très coûteuse, • Complique beaucoup plus l’organisation administrative, • Incompétence des élus locaux en matière de gestion Les Principes de réussite d’un programme de décentralisation Selon Rondinelli : 1-Petit Plan appliqué par incrémentation : -Moins de ressources, appliquées progressivement; -Renforce les compétences de l’organisation; -Attire les donateurs (coûts supportables); -Facilement contrôlé, évalué et réajusté; 2- Prévoir le long terme : Le succès de la décentralisation dépend du: -Changement des attitudes et des comportements; -La résolution des conflits inévitables (par la négociation) 3-Organiser le transfert des responsabilités : -Les fonctionnaires doivent saisir les initiatives offertes pour développer leurs compétences; -Déclin de l’efficacité en cas de transfert de grandes responsabilités à des gens inexpérimentés. 4-Plan de participation des donateurs : -Un engagement et un soutien politique sont exigés ; -La participation des organismes étrangers peut être cruciale dans la mise en œuvre de la décentralisation (danger de dépendance totale) 5-Prévoir un plan de formation : -Fardeaux supplémentaires sur les administrateurs et les institutions (nouveaux rôles); -Les habilités d’organisation, de gestion et de prise de décision, exigent un renforcement continu 6-Se base sur une subvention financière adéquate : Le meilleur pour bâtir une décentralisation, c’est de donner aux organisations auxquelles les responsabilités ont été transférées de l’argent pour allouer les ressources, plutôt que des règles à suivre, même quand les fonds sont modestes la déconcentration : Elle consiste aussi en une délégation de compétences à des agents ou organismes locaux, mais ces derniers relèvent de l’administration d’État. A la différence de la décentralisation, ils sont soumis à son autorité et ne dispose d’aucune autonomie. La déconcentration est une technique d'organisation qui consiste à distribuer les agents et les compétences au sein d'une même personne morale, depuis une administration centrale vers ses services déconcentrés. C’est une Redistribution du pouvoir administratif (exclusivement en rapport avec l’exécution des tâches) Délégation restreinte de pouvoir décisionnel à une entité administrative hiérarchiquement subordonnée à l’autorité centrale (Gow et coll. 1992) Pas de personnalité juridique La plus fréquente et la moins poussée des formes de décentralisation La déconcentration se distingue de la décentralisation dans le sens où il s'agit d'un système de délégation vers des échelons inférieurs internes ne possédant dès lors pas de personnalité morale propre, tandis qu'une décentralisation délègue vers des collectivités territoriales possédant une personnalité morale propre La déconcentration est principalement utilisée par l'État « On peut gouverner de loin mais on n'administre bien que de près ». Les agents et services déconcentrés sont soumis à leurs supérieurs par le biais d'un contrôle hiérarchique. À l'intérieur de chaque entité morale s'exerce ce contrôle du haut vers le bas. Elle permet donc à l'État d'agir avec une plus grande efficacité et plus rapidement. Dans le tableau n°3 ci-après, nous proposons une comparaison entre les avantages et les inconvénients des différents concepts liés à la régionalisation (Centralisation, déconcentration et décentralisation) Avantages -Simple, peu coûteuse, -Rôle prépondérant dans la cohérence de l’action administrative, -Rapproche plus l’administration aux administrés, -Provoque un désencombrement des niveaux supérieurs de l’administration. Inconvénients -Regroupement des pouvoirs de décision autour du gouverneur ou du wali peut donner lieu à des abus d’autorité -Autonomie insuffisante des structures régionales -Absence de coordination.