Interventions animation japonaise - Par Stéphane Le Roux
Transcription
Interventions animation japonaise - Par Stéphane Le Roux
Interventions animation japonaise - Par Stéphane Le Roux Fête du cinéma d’animation 2009 Deux événements motivent les propositions d’interventions - La sortie sur les écrans du très attendu Panda petit panda, par Gebeka le 14 octobre 2009, une œuvre de jeunesse de Takahata et Miyazaki réalisée entre 1971-1972, inédite en France ! - La parution en librairie, en octobre 2009, du premier volume de la thèse de Stéphane Le Roux : Isao Takahata et Hayao Miyazaki, cinéastes en animation : Vol. I Takahata, modernité du dessin animé (Vol. II Miyazaki, poète de l’insolite, à paraître en juin 2010) Ce premier volume s’intéresse surtout à l’émergence de Takahata cinéaste, et aux fondations de son esthétique du réalisme, principalement sur les périodes des années 60-70. Son premier long métrage, Hols [Horus], prince du soleil, occupe une place décisive dans cette réflexion, d’où les propositions ci-dessous articulées autour de cette œuvre, à (re)découvrir absolument comme l’un des monuments « maudits » de l’histoire du cinéma d’animation ! (A noter : un chapitre de ce livre est aussi consacré à Panda petit panda) L’intervention pourrait être suivie d’une séance de dédicace de l’auteur. 8 propositions : Autour de Panda petit panda - « Le réel et le merveilleux chez Miyazaki », à partir de Panda petit panda (couplage possible avec Mon voisin Totoro) Panda est véritablement « l’esquisse préparatoire » de Totoro. Une conception originale du récit et de la mise en scène du merveilleux en dessin animé, intégré au quotidien et à l’anecdotique. - « Le thème de l’eau chez Miyazaki », à partir de Panda petit panda (couplage possible avec Ponyō sur la falaise) La seconde partie de Panda est une répétition près de 40 ans avant de la scène d’inondation et le voyage sur les eaux de Ponyō. Les symboliques de l’eau dans les spiritualités occidentales et japonaises et leur traitement mêlé par Miyazaki. - « Les années 70 : l’ère des séries télévisées », à partir de Panda petit panda et Heidi* Takahata inaugure en animation japonaise le thème des chroniques quotidiennes, sur fond d’histoires occidentales. Comparer Panda (un projet de séries transformé en film) à ces épisodes vus sur grand écran démontre la volonté de faire du cinéma et de la mise en scène de qualité en télévision, pendant une période difficile de l’animation japonaise. Autour du livre sur Takahata et le film Hols [Horus], prince du soleil * Dans la mesure où des projections grand écran d’épisodes en DVD seraient possibles. Certains festivals l’ont déjà fait (trois épisodes = un programme d’environ 1h15). - « Hols et la période de Tōei », à partir de Hols, prince du soleil (couplage possible avec Le Serpent blanc de Taiji Yabushita 1958 et/ou Le Chat botté de Kimio Yabuki 1969 et/ou Les Joyeux pirates de l’île au trésor de Kimio Yabuki 1971) Un film d’auteur très novateur et panorama d’une école de longs métrages de qualité au Japon, avant le recul esthétique dû à l’animation télévisuelle. - « Le réalisme de Takahata », à partir de Hols, prince du soleil (couplage possible avec Panda petit panda, ou autre long métrage plus récent du réalisateur) A partir de l’analyse de mise en scène, la notion de réalisme chez Takahata, audelà du paradoxe apparent entre réalisme et principe même d’animation. - « Le politique chez Takahata », à partir de Hols, prince du soleil (couplage possible avec Pompoko) Sa vision du monde à travers ses films, en fonction des évolutions politiques et écologiques de l’époque. - « Takahata et Soyouzmultfilm », à partir de Hols, prince du soleil et La Reine des Neiges de Lev Atamanov Filiations formelles et thématiques, autour de la question de la mise en scène, du cinéma soviétique des années 50 avec Takahata (et son équipe à Tōei dans les années 60). - « Grimault et Takahata », à partir de Hols, prince du soleil et Le Roi et l’Oiseau Filiations formelles et thématiques, autour de la question de la mise en scène, entre Grimault et Takahata (et son équipe à Tōei dans les années 60). Deux formats d’interventions : 1- Animation/intervention sur un film programmé. Présentation générale avant séance, puis conférence/débat sous forme d’échanges avec la salle après séance. [env. 1h] 2- Formation plus complète, accompagnée de visionnage d’extraits, sur un thème prédéfini, autour d’une initiation à la lecture de l’image cinématographique. Format d’intervention souple à prévoir avec la structure. ex : après séance, ou entre deux projections programmées en binôme par rapport au thème choisi. [env. 1h30 - 2h / nécessité d’un équipement vidéo sur place, lecteur DVD-VHS et vidéo-projecteur] L’intervenant Stéphane Le Roux [email protected] Docteur en Etudes Cinématographiques, Université de Rennes 2. Enseignant d’analyse filmique et d’histoire du cinéma (option L-Cav en lycée, chargé de cours à Rennes 2) Principaux domaines de recherches : Le cinéma burlesque américain et le cinéma d’animation japonais (Thèse sur Takahata et Miyazaki, autour des questions de la mise en scène et du réalisme en dessin animé). Articles publiés sur des courts métrages de Pialat, Rohmer et Grimault, sur Chaplin et le burlesque américain, et sur Hols, prince du soleil et Mon voisin Totoro. Rédactions de cahiers pédagogiques pour les programmations scolaires des Festivals du Film Court de Brest et Travelling Junior de Rennes. Formateur cinéma, régulier ou occasionnel, dans différents dispositifs d’éducation à l’image, notamment Ecole et Cinéma en Bretagne et sur le Grand Ouest.