Une statue pour la femme de l`immigration

Transcription

Une statue pour la femme de l`immigration
Projet
Une statue pour la femme de l’immigration, pont entre les cultures et les générations, un
monument à l’intégration
1. Finalités du Projet
Notre but est d’établir des liens entre les femmes immigrées de l’entité de Boussu-Hornu, et d’
assurer une continuité entre les expériences et les problématiques des premières immigrées venues
de Pologne, d’Italie, des pays du Maghreb, de la Turquie et les nouvelles migrantes d’aujourd’hui,
venues tout récemment de la Région des Grands lacs africains, de la Slovénie ou de la Russie.
Elles ressentent toutes, au plus profond d’elles mêmes, des sentiments identiques, malgré les
différences d’âge, de nationalité, d’ethnie … elles vivent toutes une même nostalgie pour tout ce
qu’elles ont dû quitter, pour les amis et la famille, restés au pays. Elles ont toutes trouvé le courage
de partir, la force de se reconstruire et de tout recommencer. Pour leur courage et détermination à
assurer un meilleur futur à leurs familles, pour leur sacrifice et abnégation, les femmes immigrées
méritent bien qu’une statue leur soit dédiée, car jusqu'au présent les femmes sont restées dans
l’ombre. Elles auront par leur participation à ce projet l’opportunité d’exprimer leurs vécus et leurs
souhaits.
Notre association veut donc rendre hommage aux femmes de l’immigration en leur dédiant une
statue, qui devrait trouver place dans le site du Grand Hornu (Entité de Boussu), lieu
emblématique de l’immigration.
Le projet peut être réalisé avec un budget, en partie financé par le Fondation Roi Baudouin et en
partie par la communauté italienne de la Région de Mons – Boussu.
2. A qui s’adresse notre projet ?
Le projet s’adresse aux femmes immigrées de l’Entité de Boussu-Hornu et précisément aux
femmes de la première et deuxième génération italienne et magrébine qui apporteraient leur aide et
soutien aux nouvelles migrantes de la Turquie, d’Afrique Centrale ainsi qu’aux femmes originaires
des nouveaux pays de l’Union européenne ou de la Russie.
Notre A.s.b.l. coopère déjà avec des associations issues des communautés locales des nouvelles
migrantes ; telles : Libertalia, « Les mamans de Mons, A.s.b.l. « M’Sourire ».
Nous avons récemment établi un contact avec une association de femmes russes : « Harmonie »
(100 personnes dont 15 membres actifs) et avec l’association « Voix de femmes algériennes (30
membres)
Elles seraient toutes impliquées aussi bien dans la conception de la statue que dans la suite du
programme, c’est-à-dire dans la réalisation d’un spectacle, étant la synthèse et l’historique du projet
et dont le but serait de fixer la mémoire d’une réalisation, fruit d’une collaboration interculturelle et
multiethnique.
Les tranches d’âge concernées : dès 35 à 80 ans
Catégorie sociales concernées : toutes, sans exclusion. Nous espérons, toutefois, sur une plus
fructueuse collaboration de la part des femmes ayant déjà une expérience professionnelle dans le
domaine artistique et socioculturel.
3. Réalisations concrètes du projet
La réalisation d’une statue qui symboliserait la femme de l’immigration se révélerait être
une bonne occasion pour une réflexion et une analyse de la condition de « femme
immigré », mettant en évidence les affinités qui rapprochent les migrantes au de là de
toute différence de culture, âge ou ethnie. Ce projet permettrait de valoriser le statut
social des femmes immigrées, qui vivent une condition de frustrations quotidiennes, les
rassemblant autour d’un projet mettant en exergue leur diversité culturelle.
4. Tables de conversations
Le projet permettra aux femmes qui, jusqu’à présent se sont toujours tenues à l’écart, de
s’impliquer activement dans la vie socioculturelle de l’Entité pour atteindre un but, la réalisation de
la statue, qui soit en mesure de susciter leur intérêt et immédiate adhésion.
Les femmes de l’immigration ont, par culture et tradition développé un rôle de femme au foyer, se
limitant à évoluer dans la sphère restreinte de la famille. Nous les sollicitons à s’intégrer dans une
plus large sphère sociale participant aux tables rondes sur les thématiques relatives aux expériences
et aux problèmes qui caractérisent le quotidien des femmes immigrées. Elles ressentent toutes
une même crainte de s’exprimer, car leurs capacités linguistiques sont généralement inadéquates,
mais leur inaptitude est moins lourde à porter si elles se trouvent parmi d’autres femmes qui
partagent les mêmes difficultés expressives.
L’organisation de rencontres et de tables de conversation ouvertes aux femmes immigrées de toute
ethnie, nous permettrons de démarrer le projet par une prise de conscience collective sur la
condition de femme migrante et l’expression des leurs problèmes et difficultés. Nous leur
demanderons aussi de définir à quoi devrait ressembler la statue, quels éléments seraient
indispensables pour représenter la femme de l’immigration.
5. Concours de dessin
Un concours de dessin, « Une statue pour la femme de l’immigration », permettra de définir
ultérieurement la conception de la statue. Le concours de dessin nous donnerait une idée plus
précise des propositions avancées par les femmes migrantes et permettrait de choisir l’apparence
physique de la statue et ses détails.
6. Le « Grand Hornu »
Le quartier du « Grand Hornu », et la cité, jadis habitée par les familles des mineurs, sont encore
aujourd’hui demeure de nombreuses familles immigrées. Les femmes de la première génération se
reconnaîtront dans ce monument et le montrerons avec fierté à leurs filles et petites-filles.
Ce monument sera comme un pont entre le passé et le présent dans un quartier qui est lui-même
un monument au courage des travailleurs immigrées.
La statue sera aussi un symbole d’une collaboration réussie entre femmes de différentes cultures,
religions, nationalités et de différents milieux.
Ce projet permettra aux migrantes du passé et du présent de se focaliser sur la quête identitaire,
très enrichissante pour l’idée de « soi », pour l’épanouissement personnel, pour la construction
d’une identité personnelle bien équilibrée, pré requis essentiel pour réussir une vraie intégration.
Grace à ce projet qui à jusqu’ici suscité l’adhésion inconditionnelle de toutes femmes contactées, il
serait possible dépasser les clivages culturels, casser les stéréotypes, même les plus incrustés
trouvant des points de convergence entre les différentes communautés immigrées.
Un atelier de théâtre et de danses folk multiethniques pourraient assurer la continuité du projet
renouvelant la coopération entre femmes immigrées.
Que restera de ce projet ?
• Un symbole tangible d’une volonté de se rencontrer et de réaliser une finalité commune
• Une statue qui représente un pont entre les cultures présentes dans l’Entité.
Un lieu de réunion et de rencontre entre générations.

Documents pareils