Infections Sexuellement Transmissibles

Transcription

Infections Sexuellement Transmissibles
Infections Sexuellement
Transmissibles
DAUMAS Aurélie
HIA LAVERAN
Cours IFSI
PLAN
•
•
•
•
•
•
•
SYPHILIS
INFECTION A GONOCOQUE
INFECTION A CHLAMYDIAE TRACHOMATIS
TRICHOMONASE
Infections à HPV
Donovanose
Chancre mou
SYPHILIS
• Due à TREPONEMA PALLIDUM bactérie
• Très contagieuse
• Transmission par contact direct
Par voie sexuelle le plus souvent
Mais toute lésion syphilitique érosive cutanée ou
muqueuse est contagieuse sauf les gommes
Possible passage transplacentaire à partir 4e-5e
mois : syphilis congénitale
• Évolution chronique en l’absence de traitement
en 3 phases
SYPHILIS PRIMAIRE
• Apparition environ 3 semaines après contage
• CHANCRE SYPHILITIQUE : ulcération superficielle,
ronde ou ovalaire, indolore, à bord régulier, à
fond propre, base indurée
• ADP satellite indolore non inflammatoire de
grande taille ou paquet ganglionnaire dont une
adénopathie prédomine en taille sur les autres
• Localisation génitale ++++
homme sillon balano-préputial +++ femme
vulve+++ dans 2 sexes muqueuse buccopharyngée ou anorectale
• Régresse en environ 6 semaines spontanément
SYPHILIS SECONDAIRE
• Apparait après disparition du chancre parfois
longtemps après…
• Manifestations cutanéo-muqueuses
fréquentes ++
• Manifestations générales inconstantes
• ROSEOLE SYPHILITIQUE 1ière floraison
Macules rosées non prurigineuses
passant souvent inaperçues
LES LESIONS
PEUVENT
tronc, cou et racine des membres
S’INTRIQUER
• SYPHILIDES 2ième floraison
Papules non prurigineuses
rouge ou brun-cuivré
Collerette squameuse périphérique
Parfois érosives
Atteintes palmo-plantaires, nasogénienne, OGE+++
• PLAQUES MUQUEUSES
« PLAQUES FAUCHEES » érosions bien limitées
non infiltrées cavité buccale +++
• ALOPECIE
Petites plaques
Manifestations générales
• Syndrome pseudo-grippal
• Micropolyadénopathie
• Hépato-splénomégalie, méningite
lymphocytaire…..plus rares
• Sans traitement, les lésions de la syphilis
secondaire peuvent persister plusieurs mois
puis elles disparaissent et le patient rentre
dans une phase de latence clinique
SYPHILIS TERTIAIRE
• N’est pas une phase obligatoire de la maladie
• 1/3 des patients non traités font une syphilis
tertiaire
• Gommes cutanéo-muqueuses, osseuses, du
SNC
• Neuro-syphilis PL SYSTEMATIQUE
• Syphilis cardio-vasculaire
DIAGNOSTIC
• EXAMEN DIRECT :
la recherche de tréponèmes peut se faire sur
des prélèvements par grattage des lésions
riches en tréponèmes (lésions érosives
cutanées ou muqueuses) examinés au
microscope à fond noir puis en
immunofluorescence directe pour distinguer
Treponema pallidum des autres tréponèmes
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
• TESTS SEROLOGIQUES :
Le TPHA objectif mettre en évidence dans le
sérum des Ac dirigés contre les tréponèmes
pathogènes / réaction spécifique des
tréponématoses
Le VDRL objectif mettre en évidence dans le
sérum des Ac anticardiolipiques, l’Ag
cardiolipidique est présent dans tous les
tréponèmes pathogènes mais aussi dans de
nombreuses cellules / pas réaction spécifique des
tréponématoses
DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
• FTA-abs :
spécifique des tréponématoses
c’est le test le plus précocément positif
Aucune réaction sérologique ne permet de
différencier la syphilis des autres
tréponématoses qui n’existent qu’en zone
intertropicale
EN PRATIQUE
• EXAMEN DIRECT chaque fois qu’il existe une
lésion pouvant être prélevée
• SEROLOGIE dans tous les cas
TPHA-VDRL (les mêmes test peuvent être
réalisés sur le LCR en cas de suspicion
d’atteinte neurologique dans le cadre d’une
syphilis secondaire ou tertiaire)
FTA-abs si TPHA-VDRL négatifs et notion de
contage précoce
TRAITEMENT
• La pénicilline G est le traitement de référence
• Surveillance après traitement décroissance
du VDRL
• Réaction d’herxheimer possible quelques
heures après première injection (fièvre,
céphalées, myalgie, accentuation des signes
locaux de la syphilis)
LES MESSAGES
• Rechercher la syphilis chez sujet à risque
• Penser à la syphilis devant toute ulcération et
devant toute éruption cutanée
• Dépistage sérologique TPHA-VDRL de la syphilis
obligatoire chez la femme enceinte au cours du
suivi de la grossesse 1er trimestre
• Bilan à la recherche d’autres IST
• Dépistage et traitement des partenaires
• Rapports sexuels protégés jusqu’à guérison
INFECTION A GONOCOQUE
• GONOCOQUE ou NEISSERIA GONORRHOEAE
• Incubation courte
Gonococcie masculine
• Urétrite aigüe ++ écoulement purulent,
dysurie, brûlures mictionelles
• parfois urétrite subaigüe ou portage
asymptomatique
• Complications locales rares :
orchi-épididimyte, prostatite
Gonococcie féminine
• Infection pauci-symptomatique : cervicite,
vulvo-vaginite, urétrite
• Complications fréquentes :
endométrite (inflammation de la muqueuse
utérine), salpingite (infection utéroannexielle), syndrome de Fitz-Hugh-Curtis
(péri-hépatite)
gonococcie du nouveau-né : conjonctivite
purulente
AUTRES FORMES
• Oropharyngée, anorectale
• Gonococcie disséminée (polyarthrite
subfébrile avec ténosynovites et lésions
cutanées)
DIAGNOSTIC
• Mise en évidence du germe à l’examen direct
et en culture sur milieu spécial
• Chez HOMME écoulement urétral +/prélèvement rectal et/ou pharyngé
• Chez FEMME prélèvement urétral et
endocol+/- prélèvement rectal et/ou pharyngé
• Hémocultures si fièvre
TRAITEMENT
• Antibiothérapie
• Traitement contre une infection à Chlamydia
trachomatis éventuellement associée
• Bilan à la recherche d’autres IST
• Rechercher tous les contacts sexuels dans les
15 jours précédents Dépistage +/- traitement
• Rapports sexuels protégés jusqu’à la guérison
• Education sexuelle
INFECTION A CHLAMYDIA
TRACHOMATIS
• INCUBATION 15 jours environ
Chlamydiose masculine
• Urétrite le plus souvent asymptomatique
• Complications locales fréquentes :
orchi-épididimyte, prostatite
Chlamydiose féminine
• Cervicite, vulvo-vaginite, urétrite le plus
souvent asymptomatique
• Complications fréquentes :
endométrite, salpingite, syndrome de FitzHugh-Curtis
infection néonatale conjonctivite purulente et
pneumopathie tardive
AUTRES FORMES
• Oropharyngée
• Anorectale
• Syndrome de Fiessinger-Leroy-Reiter
(association conjonctivite, urétrite et
oligoarthrite)
DIAGNOSTIC
• Prélèvement par raclage afin de recueillir des
cellules épithéliales
• Chez HOMME urètre
• Chez FEMME urètre et endocol
• Immunofluorescence directe ou ELISA
• Culture sur milieu spécifique
• PCR sur 1er jet d’urine
• Sérologie chlamydiae dans les infections hautes
TRAITEMENT
• Antibiothérapie
• Traitement contre une infection à Chlamydia
trachomatis éventuellement associée
• Bilan à la recherche d’autres IST
• Rechercher tous les contacts sexuels dans le
mois précédent Dépistage +/- traitement
• Rapports sexuels protégés jusqu’à la guérison
• Education sexuelle
TRICHOMONASE
• Due à un parasite TRICHOMONAS VAGINALIS
• Chez l’homme : urétrite subaigüe
• Chez la femme : vulvo-vaginite et cervicite
(leucorrhée verdâtre, nauséabonde et
bulleuse), urétrite
• Diagnostic : examen à l’état frais
prélèvement sécrétions parasites mobiles
TRAITEMENT
• antifongique
• Bilan à la recherche d’autres IST
• Rechercher tous les contacts sexuels
Dépistage +/- traitement
• Rapports sexuels protégés jusqu’à la guérison
• Education sexuelle
Infections à HPV
• Les infections par les différents types de
Papillomavirus Humains (HPV) sont
responsables de diverses lésions aussi bien
bénignes que malignes, dont le cancer du col
de l'utérus, problème majeur de santé
publique
CLINIQUE
• Lorsque les muqueuses génitales sont atteintes
verrues génitales bénignes ou condylomes, d'aspects
variés et localisés à différents niveaux des organes
génitaux masculins ou féminins, parfois également au
niveau de la région périanale
• Des lésions précancéreuses voire malignes peuvent
aussi se développer, les néoplasies intraépithéliales de
bas-grade et de haut-grade, évoluant parfois en
carcinomes invasifs (le plus souvent du col de l'utérus,
du pénis ou de la jonction ano-rectale) HPV dits à haut
risque oncogène
La lutte contre les IST comporte quatre volets
importants :
Education des personnes à risque concernant les
modalités de transmission de la maladie et les moyens
utilisables pour réduire le risque de transmission
Recherche de l’infection chez les sujets
asymptomatiques et les sujets symptomatiques mais
peu susceptibles de consulter pour obtenir un
diagnostic et se soigner
Prise en charge efficace des personnes infectées
Traitement et éducation des partenaires sexuels des
sujets infectés recourant aux soins