Anti - cgt lcl

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Anti - cgt lcl
LCL : Une Entreprise
(anti)sociale !!!
www.cgtlcl.fr
La Direction, dans sa recherche effrénée de sources d'économies, a décidé
de réorganiser le service social du travail. Ainsi, l’effectif composant le service
social passerait de 25 à 16 assistants sociaux répartis sur le territoire national,
avec des baisses significatives dans certains secteurs.
La CGT dénonce les aspects scandaleux, malhonnêtes et irrespectueux
de ce projet, tant pour les Assistants Sociaux que pour les salariés.
Scandaleux car pour se faire :
LCL aurait (ou pas) interviewé quelques dizaines de col-
lègues, Managers ou RH (choisis au hasard ??? Une réelle
interrogation au vu des propos recencés ...) qui semblent
mettre en avant une perception collectivement négative
des salariés de LCL sur le rôle et l’utilité des Assistants Sociaux.
Si LCL définit les missions des Assistants Sociaux ainsi :
Connaître, comprendre, conseiller, informer, aider les
collaborateurs et mettre en œuvre, à l’intérieur comme à
l’extérieur de l’entreprise, tout ce qui est nécessaire pour
que les difficultés que rencontre le salarié au travail ou
dans sa vie privée trouve une solution qui concilie ses
exigences personnelles et les impératifs économiques
de l’entreprise.
l Être présent sur son secteur afin de connaître la population et les différents partenaires.
l Rechercher des connaissances théoriques et pratiques
permettant d’avoir une vision globale d’une situation sociale spécifique pour une meilleure résolution des problèmes.
l Établir des liaisons et construire un réseau avec des intervenants internes et externes à l'entreprise.
l Remonter à l'entreprise les problèmes récurrents ou
conjoncturels.
l
La Direction de LCL est cependant en contradiction
lorsqu’elle décide d’agrandir le périmètre d’intervention des
Assistants Sociaux créant des distances et des temps de
déplacement très importants (jusqu’à 5 à 6 h par trajet).
Des conditions qui auront un impact certain sur leur disponibilité, leur réactivité, leur connaissance du secteur et risqueraient de les priver d’une proximité indispensable avec
les salariés.
Pire encore, les Assistants Sociaux seront dans l’incapacité de :
répondre à leurs obligations légales : le service social
agit sur les lieux mêmes du travail pour suivre et faciliter
la vie personnelle des salariés et, éventuellement, en
dehors des lieux de travail pour seconder l’action des
services sociaux de la famille sur les questions relatives
à l’activité professionnelle.
l respecter leur code de déontologie : l’assistant (e) social
(e) doit aux personnes qui s’adressent à eux une aide
d’une durée aussi longue que l’exige la situation.
l Toute action commencée doit être poursuivie jusqu’à son
terme et l’assistant(e) social(e) doit faire le nécessaire
pour éviter les conséquences fâcheuses qui pourraient
résulter de l’interruption de son action.
l
Ainsi, les distances à couvrir les contraindront à délaisser
les zones les plus lointaines du dispositif et/ou faire des
choix d’intervention entre les problématiques des salariés ;
ce qui aura pour conséquence de créer des inégalités de
traitement entre les salariés et mettra l’Assistant(e) Social(e)
dans des situations de mal-être psycholgique.
Irrespectueux parce que :
Malhonnête car :
l
l
l
LCL sous-entend que les Assistants Sociaux empiètent
sur les missions des autres intervenants du champ social,
notamment sur celles des représentants de la ligne métier “oubliant” que ce sont les mêmes qui bien souvent
sollicitent les Assistants Sociaux pour aider les salariés
sur des sujets multiples (aides financières, CIF, droit au
logement, situations de handicap, etc).
LCL veut limiter, voire supprimer, la participation des
Assistants Sociaux dans les instances CE et CHSCT
dans lesquelles sont pourtant évoqués de nombreux
sujets (tels les accidents du travail, les congés maternité,
les incivilités...) qui entrent dans leur champ d’intervention, dans d’autres réunions comme la rentrée des alternants où les missions du service social peuvent être
appréhendées par ces jeunes embauchés.
LCL mettrait en place une base unique d’informations du
Service Social à destination des salariés, à l’instar du
CSP Paie. Il est évident que le nombre d’intervenants
sociaux et d’informations à agréger (CARSAT, UDAF,
CAF ...), les mises à jour régulières dues aux évolutions
règlementaires et fiscales, rendront difficile l’actualisation
de l’outil et son exploitation par les collègues.
LCL continue la mise en œuvre de son PMT Centricité
Client qui, de son propre aveu, induit des risques psychosociaux (RPS) pour les salariés. LCL reconnait également que
les Assistants Sociaux ont un rôle à jouer dans l’accompagnement du changement et la prévention de ces RPS.
LCL fait le choix, au travers de ce projet, de réduire “l’accompagnement des salariés” face aux évolutions de l’entreprise.
l
LCL demande aux Assistants Sociaux d’accroître la qualité de service rendu ce qui n’est pas concevable. En effet,
cette qualité, impossible à mesurer, est portée par le professionnalisme des personnels sociaux dont le souci est
d’établir une relation de confiance avec le salarié. Cela
nécessite de la disponibilité et de la discrétion au sein d’un
secteur raisonnable qui au regard des conditions futures
ne pourront plus être.
l
Pour la CGT, il est utopique de croire que cela
facilitera la résolution des problèmes.
La CGT s’oppose à ce projet dont la moindre
économie réalisée n’a d’autre ambition que de
servir un Actionnaire déjà coûteux au mépris
des salariés.
La CGT exige donc le retrait pur et simple
de ce projet destructeur.
Devant l’émoi des personnels concernés,
la forte mobilisation que ce changement a suscité relayée en cela
par des actions locales de la CGT, la Direction a décidé de suspendre
le projet, mais pour combien de temps ?
Il faudra donc poursuivre l’action et être attentifs à la suite …

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