conference sous-regionale de lutte contre les faux medicaments et
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conference sous-regionale de lutte contre les faux medicaments et
CONFERENCE SOUS-REGIONALE DE LUTTE CONTRE LES FAUX MEDICAMENTS ET LA VENTE ILLICITE DU MEDICAMENT EN AFRIQUE CENTRALE Nous, acteurs de la société civile d’Afrique Centrale réunis à Douala dans le cadre de la « Conférence sous régionale de lutte contre les faux médicaments et la vente illicite du médicament en Afrique Centrale » ; Conscients du fait que le phénomène du faux médicament est un problème de santé publique majeur qui contribue à limiter gravement l’accès aux soins de santé de qualité pour les communautés les plus pauvres et vulnérables. Constatant que : Selon l’OMS, en 2013 dans les pays d’Afrique, 30% des médicaments vendus sont faux et responsables de près de 100 000 décès par an ; L'économie criminelle des faux médicaments s'attaque aux pays les plus pauvres et, en leur sein, à des familles sans protection sociale et sans moyens ; L’utilisation des faux médicaments peut entraîner des échecs thérapeutiques, voire la mort ; Reconnaissant les efforts consentis par la communauté internationale, les Etats, les Organisations Spécialisées des Nations Unies, les partenaires techniques et financiers et l’industrie pharmaceutique pour la mise à disposition des médicaments efficaces et de qualité. Considérant que: Le coût prohibitif des médicaments, le manque d'information et la faible accessibilité géographique empêchent les populations d’accéder aux médicaments de qualité ; La contrefaçon sous toutes ses formes et le développement exponentiel du marché illicite des médicaments et autres produits pharmaceutiques constituent un fléau de portée mondiale. Convaincus qu’un engagement de toutes les parties au niveau national et sous régional dans la lutte contre les faux médicaments permettrait d’engranger des résultats significatifs susceptibles d’éradiquer ce phénomène. Appelons : 1. La communauté internationale, les Organisations Spécialisées des Nations Unies les partenaires techniques et financiers à: o renforcer la coopération internationale entre Etats ; o développer une harmonisation des règlementations ; o établir une liste noire des pays producteurs de faux médicaments. 2. les organisations inter-gouvernementales d’Afrique Centrale à o mettre en place un cadre de collaboration multisectorielle et pluri-acteurs afin d’adresser de manière conjointe la problématique des faux médicaments dans la sous-région Afrique Centrale; o o o o o mettre en place un cadre réglementaire commun prenant en compte des mesures répressives à la hauteur des enjeux; renforcer la collaboration entre les organismes en charge des contrôles dans la sous-région ; développer des programmes conjoints de formation des institutions douanières, policières et judiciaires dans le domaine de la lutte contre les faux médicaments ; appuyer la formation et l'information du grand public sur les dangers de l'utilisation et de la vente illicite des faux médicaments; appuyer les communautés et l’ensemble des parties prenantes dans leur rôle de lutte contre les faux médicaments. 3. les Etats d’Afrique Centrale à : o œuvrer au niveau national pour la mise en place d’une politique de couverture sanitaire universelle qui puisse garantir à tous les citoyens l’accès aux soins et aux services de santé de qualité ; o favoriser le développement d'une industrie pharmaceutique africaine ; o investir dans le renforcement du système de santé de manière à assurer l’intégrité et l’inviolabilité des chaînes d’approvisionnements et de distributions des médicaments ; o lutter contre la pauvreté et la corruption de manière à permettre à tous d’accéder financièrement à des médicaments de qualité ; o renforcer les capacités des techniciens et le niveau d’équipement des laboratoires de contrôle de la qualité, ainsi que des autorités chargées de lutter contre les produits de santé falsifiés ; o développer des politiques d’approvisionnement innovantes qui prennent en compte les contextes nationaux et aptes à permettre à toutes les couches de la population d’accéder à des médicaments de qualité ; o créer un environnement législatif adéquat pour la criminalisation de la vente illicite et de la fabrication des faux médicaments ; o Reconnaitre la société civile comme de plein droit dans la lutte contre les faux médicaments. 4. L’industrie pharmaceutique à rendre disponibles des médicaments de qualité à des couts abordables pour tous. 5. Les pharmaciens à constituer de coalitions au niveau local, national et régional contre les faux médicaments et la vente des médicaments illicites en Afrique Centrale afin d’assurer une bonne participation de l’ensemble des parties prenantes dans les campagnes de dénonciation et de plaidoyer. Par ailleurs, nous acteurs de la société civile d’Afrique Centrale nous engageons à : Nous mobiliser , nous organiser pour des actions concertées en Afrique Centrale contre les faux médicaments et la vente illicite des médicaments dans notre sous-région ; Informer et sensibiliser les communautés sur les risques liés aux faux médicaments ; Assurer notre rôle de veille et d’alerte; Mener des actions de plaidoyer : o auprès des autorités et tout détenteur d'enjeux afin que des décisions soient prises et exécutées à tous les niveaux (local, national, régional) pour éradiquer ce fléau ; o auprès de l’industrie pharmaceutique afin qu’elle puisse rendre disponibles des médicaments de qualité à des coûts abordables ; o auprès des Etats pour la mise en place de lois et règlements adaptés ainsi que la mise à disposition de moyens politiques, juridiques et judiciaires conséquents et pour l'adhésion et la ratification de la convention MEDICRIME. Susciter au niveau des représentations nationales et communautaires l'adoption de lois considérant le marché des « faux médicaments » comme un crime contre l'humanité ; Fait à Douala le 22/06/2016