Présentation de l`exposition
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Présentation de l`exposition
Les autres réalisations Le Sheik Blanc L’Amour à la Ville, sketch Un Agenzia Matrimoniale Boccace 70, sketch La Tentazione del Dottor Antonio Huit et Demi Juliette des Esprits Histoires Extraordinaires, sketch Toby Dammit Block Notes di un Regista La Cité des Femmes Et Vogue le Navire Ginger et Fred Intervista La voce della Luna 1952 1952 1952 1962 1962 1963 1965 1968 1968 1969 1980 1983 1986 1987 1990 L’affiche est le support idéal pour promouvoir un produit, et en particulier un film. En parcourant l’exposition, vous pourrez constater qu’il y a différentes manières d’appréhender la création de l’affiche. Certains s’inspirent directement d’une scène du film, d’autres créent un motif d’après le contenu du film. Il s’agit de deux tendances nettement représentées par ce que l’on pourrait appeler d’une part l’école polonaise (Europe de l’Est) et d’autre part les concepteurs de l’Europe de l’Ouest. Remerciements tous particuliers : Pour leur soutien : Le Service public de Wallonie Direction de la Communication externe Place Jospéhine-Charlotte, 2 5100 NAMUR www.wallonie.be Mmes Isabelle Vanschell, Ludivine Crible, Marianne Lissoir, Agnès Kinique, Stéphanie Angelroth, MM. Philippe Bollu, Jean Claude Massaux, Joseph Libion, Fabrice Lepinne, René Bohet, Alain Lauwers, Olivier Libion, Eric Vanderus, Emmanuel Henrion, et tous les amis et connaissances Pour leur collaboration financière : Les S.A ARISTOTE et S.A ACTIVA à Bruxelles Septembre-octobre 2013 Federico Fellini Né à Rimini en 1920 et décédé à Rome en 1993, Fellini est issu d’un milieu familial petit bourgeois. Très tôt attiré par le journalisme, il quitte Rimini à 18 ans pour rejoindre Florence, où il travaille pour un éditeur et participe à la rédaction d’un journal satirique. Au printemps 1939, il rejoint Rome où il collabore à la naissance d’un hebdo satirique, le Marc’Aurelio, pour lequel il rédige des articles et réalise des vignettes. C’est un peu le début de sa carrière de caricaturiste. Il y crée des gags pour un grand comédien comique : Camario. C’est à cette époque qu’il fera des rencontres décisives : le comédien Aldo Fabrizi et le réalisateur Roberto Rosselini. Il écrit des textes pour la radio, textes dits, entre autres, par Giulietta Massina qu’il épousera en 1943. En 1945, il est co-scénariste du chef d’œuvre de Rossellini, « Rome, Ville ouverte ». Leur collaboration durera jusqu’en 1952. Fellini a trouvé sa voie : le cinéma comme expression de son univers personnel. Il rencontre Alberto Lattuada qui le mène à sa première mise en scène : « Les Feux du Music-Hall », un film qui montre des souvenirs autobiographiques réels ou rêvés, souvenirs qui trouveront place dans toute son œuvre. L’univers de Fellini s’impose définitivement avec « Les Vitelloni », tourné en 1953 qui pose un regard nostalgique sur des jeunes gens empêtrés dans leur médiocrité. Sa puissance créatrice se révélera dans « La Strada » en 1954, « Il Bidone » en 1955 et « Les Nuits de Cabiria » en 1957, dans lequel il décrit un univers de détresse humaine, une détresse sans espoir même si, parfois, la grâce frappe les cœurs les plus endurcis. Il sera souvent aidé par des scénaristes parmi les plus importants comme Flaioni, Zapponi et Tonino Guerra avec qui il écrira « Amarcord ». « La Dolce Vita » apporte à Fellini une reconnaissance mondiale. Pour cette réalisation, il recevra la Palme d’Or à Cannes en 1960. Ce film est une véritable radiographie de la société romaine dans toutes ses turpitudes. Le comédien principal de « La Dolce Vita », Marcello Mastroianni, deviendra son interprète fétiche, son double en quelque sorte. A travers ses réalisations, Fellini règle ses comptes avec le moralisme de la société romaine ; il livre aussi ses angoisses, ses incertitudes de créateur, sa solitude, ses frustrations sexuelles et ce sans pudeur. La pureté lui semble inaccessible. En 1969, il traite un sujet moins personnel dans « Satyricon », où il démontre que l’antiquité décadente et notre époque ont de fameux points communs. Suivront « Fellini Roma » en 1972, « Casanova » en 1976 et « Répétition d’Orchestre » en 1978. Son inspiration la plus authentique vient de ses souvenirs d’enfance qui, même s’ils sont personnels, touchent cependant à l’universel. On le découvre dans « Amarcord » en 1970 et dans « Les Clowns » en 1973. Pour ce grand homme de spectacle, inventeur de formes luxuriantes, visionnaire, revenir aux rives de son enfance l’apaisait face à l’angoisse du présent et lui permettait d’échapper à la vieillesse et à la mort. On ne peut parler de Federico Fellini sans automatiquement y associer Nino Rota (19111979), compositeur de la majorité des musiques des films du Maestro. A chaque fois, la réunion de ces deux génies a permis de présenter des chefs d’œuvre. Que seraient La Strada, Roma, Les Clowns, Amarcord, ou Casanova sans la musique de Nino Rota ? Fellini raconte combien leur entente était fructueuse puisque Nino créait rien qu’en écoutant Federico évoquer la trame du film en devenir. Cette complicité se traduisit lors des funérailles de Fellini, au cours desquelles « Improviso dell’angelo » fut joué en hommage. On compte 16 collaborations sur les 23 films de la filmographie de Fellini. Une autre collaboration avec Milo Manara, auteur de BD, a marqué les esprits. La rencontre de ces deux grands amoureux de la femme a donné naissance à des dessins d’un érotisme troublant. Milo Manara a également illustré les deux scénarii que Federico rêvait de concrétiser : Voyage à Tulum et Le Voyage de G. Mastorna. Notre exposition a tenté de mettre en exergue ces deux collaborations exceptionnelles. Nino Rota Marcello Mastroianni Federico Fellini est décédé à Rome le 31 octobre 1993 Giulietta Massina Milo Manara