Dans ce Som`art, tout spécialement dédié à la femme artiste au

Dans ce Som’art, tout spécialement dédié à la femme artiste au 19ème et 20ème s, nous avons voulu montrer
comment la carrière artistique a été fermée aux femmes pendant longtemps. Heureusement, certaines
d’entre elles ont réussi à briser ces interdits1.
Entre 1900 et 1940, seulement 10% de femmes pratiquent l’art parmi les 30000 artistes recensés à Paris2.
Pourtant, leur créativité et leur formation artistique était invraisemblable et peu envisageable. Une
citation de Octave Uzanne en 1905, nous démontre bien la mentalité de l’époque : « La femme de génie
n’existe pas, et quand elle existe, c’est un homme ».
Les
uvres et le parcours artistique des rares femmes qui s’engagent dans une carrière dès la fin du
19èmes témoignent d’ailleurs des difficultés sociales et matérielles auxquelles elles sont confrontées.
Durant la première moitié du 20èmes, les femmes artistes sont bien souvent écartées, privilégiant une
position décalée et exerçant un art souvent qualifié avec dédain « d'art féminin ». Ainsi les domaines tels
que le portrait de femmes et d'enfants, les bouquets de fleurs, la miniature, la broderie, la tapisserie...,
qui leur sont attribués depuis la période classique, évoluent en se développant mais ils infectent leurs
pratiques dans la peinture, la sculpture, le dessin et la photographie tout cela en suivant une trame de
conquête d'autonomie, d’indépendance, d'interrogations identitaires.
Le droit de vote pour les femmes (1948) et la parution du
livre de Simone de Beauvoir « Le deuxième sexe » (1949)
sont deux évènements importants qui vont quelque peu
influer sur le monde artistique. Pourtant, à Paris, les
femmes ne figurent que peu dans les expositions jusque
dans les années 70.
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A savoir :
1900 : Onze ans après une première
demande formelle d'admission à l'École
des Beaux-Arts déposée par Madame
Bertaux, les femmes peuvent accéder à
un atelier qui leur sera tout
spécialement destiné. En 1903, elles
seront autorisées à se présenter au
concours du Prix de Rome.
Cet article est inspiré de http://www.ina.fr/fresques/elles-centrepompidou/parcours/0001_3
http://www.toutpourlesfemmes.com/conseil/Femmes-artistes-artistes-femmes.html
1970 : un tournant décisif : « Le Partisan », titre un de ces numéros : « Libération de la femme, année
zéro ». Le féminisme creuse son trou : la contraception est autorisée en France en 1967, la loi Weill sur
l’avortement est votée le 17 janvier 1975. Et à partir de là, on voit apparaître, dans le monde de l’art, des
groupuscules féministes qui rédigent des textes sur la question des femmes dans l’art. Ce mouvement est
bien plus important aux USA.
Dans le monde de l’Art Contemporain, les femmes restent pourtant presque invisibles, certaines arrivent
pourtant à se démarquer comme Sonia Delaunay qui sera la première femme à être exposée de son vivant
au Louvre en 1973. Des pratiques artistiques encore neuves dans
les années 90 seront utilisées par ces femmes pour s’exprimer.
Ainsi elles s’attaquent à la vidéo, la photo, les installations, les
performances. Elles se réapproprient la peinture jusqu’alors perçue
comme un art masculin. Elles apparaissent dès lors dans les
magazines, les revues, les expos. Au palmarès 2001 des artistes les
plus côtés, il y a quatre femmes dans les dix premiers. Les femmes
s’intègrent lentement dans l’art même si c’est encore loin de la
parité. En 1995, a lieu au centre Pompidou à Paris la grande
exposition « Fémininmasculin, le sexe de l’art ». Aujourd’hui, leurs
grands talents n’est plus à démontrer3.
Sonia Delaunay,1911 (®http://thebluelantern.blogspot.com/2009/07/sonia-delaunay-at-national-institute-of.html)
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http://www.ina.fr/fresques/elles-centrepompidou/parcours/0001_3