02/08/2004

Transcription

02/08/2004
La cour (toujours).
Amis 98a,
Samedi soir, j’étais au Mans chez l’un de mes potes cyclistes. Ce manceau de l’Antarctique,
avec qui j’ai écumé les bars, les routes surchauffées des Corbières et les (trop) nombreux lacets des
Alpes et des Pyrénées, était invité à l’anniversaire de l’un de ses amis d’enfance. Cet ami d’enfance a
fait des études de droit pour bifurquer ensuite vers le notariat. Il y avait donc, à cette soirée, une
grande majorité de futures notaires et futures juristes.
Avec mon pote, on a donc débarqué dans cette soirée sur les coups de 20 heures. Son pote
nous a donc accueillis puis nous a présentés aux autres convives. Sous leurs saluts de politesse j’ai
bien senti un quelque chose de « qu’est ce que c’est, qu’est ce qu’il a, qui c’est celui là ? ». Puis
soudain, j’ai compris : j’me suis revu, à Versailles, trois siècles plus tôt, à la cours de Louis XIV.
Louis XIV, le roi soleil, celui là même qui n’osait pas se regarder dans un miroir de peur de choper
une insolation, ce sire en cire au musée Grévin.
Eux, fils et fifilles à papa (certains d’entre eux sont arrivés en Golf 5, Audi A6, et Mer7des !!!)
eux, donc, étaient les courtisans : engoncés dans leurs costumes Dior trop étriqués pour contenir leur
ambition d’avoir un jour une feuille de paye à 5 chiffres (avant la virgule et en euro bien sûr), il fallait
qu’ils paraissent. Et ils paraissaient : avec leur gueule enfarinée de maquillage, avec leurs supposées
relations dans le haut monde (y’en a un qui prétendait connaître la famille Dassault), avec leurs kirs
royaux (forcément, on était à la cour), seule boisson absorbable et avec leurs voyages dans des hôtels à
10 étoiles… Une seule différence cependant avec l’époque de Louis : leurs sujets de conversation.
Alors qu’avec sa cour d’antan, notre bon roi parlait des finances de l’état et de politique extérieur, la
cour moderne parle de la Starac IV, de Marjolaine et de ses millionnaires, et de « c’est mon choix » !!!
Moi (et ma chemise à fleur) et mon pote, avec nos charades à 2 francs 6 sous (voir plus bas) et
notre tendance à boire plus que la moyenne, nous avions le rôle de l’amuseur public, du clown, du fou
du roi. Mais surtout, nous étions des intrus de bas étage avec lesquels on ne se mélange pas, dont on
s’amuse et dont on se moque des expressions et de l’accent. Heureusement, mon pote avait de bonnes
blagues, une bonne descente (forcément, puisque c’est un cycliste) et il y avait de bonnes bières.
Bières qu’on est allé vomir un peu plus loin en même temps que notre dégoût de cette classe sociale.
Ainsi va la vie… et désolé pour les enfants de notaires s’il en existe dans cette promo.
Voici pour finir quelques blagues à mon pote :
C’est une femme qui se regarde dans une glace, elle dit à son mari : « Regarde comme je suis
moche, regarde ces bourrelets, ces kilos superflus… et puis ces rides, on dirait une petite vieille. J’ai
besoin d’un compliment ». Et le mari de répondre : « Ben au moins, t’as une bonne vue, chérie !!! ».
Et une SUPER bonne charade !!!
Mon premier se pose sur une lampe.
Mon second est le département 54.
Mon troisième est un vêtement.
Mon tout est ce que disent les p’tits gars du neuf trois quand ils rencontrent une jolie fille.
Réponse : (Prendre l’accent du 93) Abat-jour, Meurthe Moselle, Tunique ?
J’vous jure qu’à 4 grammes elle fait bien rire.
Sur ce,
Tongues Rider.