Guide prévention des risques EOGN

Transcription

Guide prévention des risques EOGN
Mémento
Prévention routière
EOGN
École des officiers
Gendarmerie
Nationale
L'organisation d'un événement festif par une association n'est pas sans conséquence. Cette dernière possède une
part de responsabilité, tout particulièrement dans le domaine
de la sécurité routière. En effet, les soirées sont génératrices
de comportements déviants. Le développement du « binge
drinking » et la banalisation de la consommation de produits
stupéfiants accentuent les risques d'accidents.
Ce mémento sur la prévention routière a pour vocation
de présenter les principales attitudes à risque au volant.
Au delà du simple rappel de la Loi, ce guide doit faire
prendre conscience aux différents protagonistes des conséquences financières, administratives ou pénales auxquelles
s'exposent les jeunes au cours des événements. Sans
oublier les drames qu'ils peuvent provoquer. Par ailleurs, le
mémento est là pour vous conseiller, mettre en avant les
bonnes attitudes à adopter.
Sommaire
P. 02
L’alcool
P. 03
Les stupéfiants
P. 04
La vitesse
P. 04
Le téléphone
P. 05
La somnolence
P. 05
Pour aller plus loin
L’alcool
La consommation de l'alcool et la conduite ne font pas bon ménage. 1 accident mortel sur 3 est causé par l'alcool et l'on passe à plus d'1 sur 2 les nuits de week-end. Les 18-24 ans sont les plus touchés, bien que ne
regroupant que 9 % de la population française, cette tranche d'âge représente 26 % des morts dus à l'alcool.
De ce fait réduire le risque alcool au volant est un enjeu majeur à atteindre par tous.
Sur le plan législatif, la conduite est interdite à partir d'une alcoolémie de 0,5 g/L dans le sang ou de 0,25 mg/L
dans l'air expiré. Si ce taux n'est pas respecté, le conducteur doit faire face à différentes sanctions suivant le
taux d'alcool :
- De 0,5g/L à moins de 0,8g/L dans le sang (de 0,25 mg/L à moins de 0,40 mg/L
dans l'air expiré) le risque d'accident mortel est multiplié par 2.
Les sanctions peuvent être : 135 euros d'amende forfaitaire / 6 points sur le permis / 3
ans de suspension de permis
- A partir de 0,8 g/L dans le sang (0,40 mg/L dans l'air expiré). Le risque d'accident mortel est multiplié par 10.
Les sanctions peuvent être : Rétention immédiate du permis de conduire / 2 ans d'emprisonnement / 4 500 euros d'amende / 6 points sur le permis / 3 ans de suspension de
permis / stage de sensibilisation
L'alcool augmente les risques d'accidents car il modifie la perception de la réalité. La confiance en soi excessive
engendrée par l'alcool est dangereuse, la notion de danger est diminuée et la personne n'arrive plus à adapter
sa conduite aux circonstances. Par ailleurs, l'alcool provoque d'autres conséquences néfastes : le temps de
réaction est augmenté, la vision possède un effet tunnel, troubles de la vision, défaut de coordination des
gestes...
Avoir les bons réflexes
1 Développer le principe SAM, le capitaine de soirée. Cette personne s'engage à ne pas boire d'alcool
au cours de la soirée parce qu'il conduit. Également, la mise en place de navettes.
2 Facilité l'accès aux boissons sans alcool, la gratuité de l'eau.
3 Accepter la décision d'une personne qui ne veut pas ou plus boire. Ce n'est pas parce qu'il ne
consomme pas d'alcool qu'il ne sait pas s'amuser.
4 Utiliser un éthylotest, ceci vous empêchera d'avoir des doutes sur votre alcoolémie.
5 Afficher le numéro de téléphone des taxis.
Mémento prévention routière - 2
Les produits stupéfiants
Loin d'être une pratique marginale, la consommation de produits stupéfiants, et tout particulièrement de cannabis, s'est banalisée en France. Or, au delà de néfastes conséquences sur le plan sanitaire, leurs consommations sont dramatiques lorsque la consommation de ces produits est suivie de la prise du volant. En consommant du cannabis, on multiplie par 2 le risque d'être responsable d'un accident mortel. Si le cannabis est couplé avec de l'alcool, le conducteur a 14 fois plus de risque d'être responsable d'un accident mortel.
Le plus dangereux dans la consommation des produits stupéfiants, est que le conducteur n'a généralement
pas conscience de la diminution de ses capacités.
Le cannabis altère les réflexes, tout particulièrement la vision, l'audition et les capacités de coordination. La
maîtrise du véhicule est fortement diminuée, le temps de réaction est allongé.
L'ecstasy ou la cocaïne masquent la fatigue par un sentiment euphorique et une excitation, une sensation de
toute puissance qui poussent le conducteur à prendre des risques.
La législation pénale interdit la consommation de produits stupéfiants
illicites. Le Code de la route prévoit et réprime ce comportement
à risques par :
- Un retrait de 6 points au permis / 2 ans de prison / 4 500 euros d'amende
Si le conducteur à consommé à la fois de l'alcool et de la drogue, les
sanctions sont portées à :
- Un retrait de 6 points au permis / 3 ans de prison / 9 000 euros d'amende / 3 ans de
suspension de permis / stage de sensibilisation
Avoir les bons réflexes
1 Il n'y pas de drogue douce ou inoffensive, elles altèrent toutes votre réactivité et sont donc génératrices d'accidents de la route.
2 Ne montez jamais avec un conducteur qui a pris des drogues. Si un de vos proches en a consommé,
dissuadez-le de prendre le volant.
Mémento prévention routière - 3
La vitesse au volant
Ce facteur est à l'origine d'un nombre important d'accidents, car la vitesse diminue le temps de réactions,
favorise l'effet tunnel et des informations capitales sont ainsi ignorées par le conducteur. Ainsi, il représente
près d’un accident mortel sur 4.
Par ailleurs, la vitesse n'est pas seulement un facteur déclencheur d'accident. C'est aussi une source d'aggravation puisque plus la vitesse est élevée et plus le choc sera violent. De même, la distance d'arrêt du véhicule
augment considérablement avec la vitesse.
Exemples de distances d'arrêt en fonction de la vitesse :
A 50 Km/h, il faut 26 mètres pour s'arrêter. Soit la longueur d'un terrain de basket.
A 90 Km/h, il faut 70 mètres pour s'arrêter. Soit la largeur d'un terrain de rugby.
A 130 Km/h, il faut 129 mètres pour s'arrêter. Soit plus long qu'un terrain de football.
Les conseils pour réduire le risque vitesse au volant :
1. Respecter les limitations de vitesse. Rouler à 150 Km/h au lieu de 130 km/h ne fait gagner, sur
100 km, que 6 minutes et augmente fortement la consommation d'essence.
2. Respecter les distances de sécurité entre les véhicules. La distance minimale doit être égale
à la distance parcourue pendant 2 secondes. Sur autoroute à 130 Km/h, cela correspond à deux
bandes blanches latérales du côté droit.
3. Adapter constamment votre vitesse à votre environnement.
4. Aidez-vous des équipements d'aide à la conduite. Limiteur volontaire de vitesse par exemple.
Le téléphone au volant
Conduire tout en utilisant son téléphone multiplie par 5 le risque d'avoir un accident, ce qui correspond à
1 accident sur 10. Le risque n'est pas supprimé par l'utilisation d'une oreillette ou d'un kit mains libres, car
l'attention n'est alors plus portée sur la conduite. Le conducteur se focalise sur la route et oublie de regarder
ses rétroviseurs, sur les côtés et est moins attentif à la signalisation routière. La lecture ou l'envoi de SMS
ou MMS accentue la dangerosité de la conduite, le temps passé à lire le message est du temps en moins
consacré à regarder la route.
L'usage du téléphone augmente de 50 % le temps de réaction et donc accentue la distance de freinage.
Les conseils concernant l'usage du téléphone :
1. Ne téléphonez jamais si vous conduisez.
2. Eteignez votre téléphone ou mettez le sur silencieux.
3. Si vous êtes accompagné, demandez à un passager de répondre à votre place.
4. Si vous devez vraiment utiliser votre téléphone, arrêtez-vous dans un lieu adapté, prévu pour le
stationnement.
5. Si
vous téléphonez à quelqu'un et que vous vous apercevez qu'il est au volant, mettez fin
vous-même à la conversation.
Mémento prévention routière - 4
La somnolence
Conduire en étant fatigué engendre des somnolences génératrices d'accident, principalement sur l'autoroute. Ce
n'est pas moins d'1/3 des accidents mortels sur autoroutes qui sont dus à la somnolence. Ce type d'accidents
a majoritairement lieu au cours de la journée entre 13 h et 15 h et pendant la nuit entre 2 h et 5 h du matin.
Il faut savoir qu'au-delà de 17 heures d'affilée sans sommeil, les réflexes du conducteur diminuent autant que s'il
avait un taux d'alcool de 0,5 g/L dans le sang.
Détecter les signes de fatigue lorsque vous conduisez :
-
Difficulté à se concentrer sur sa conduite.
Paupières lourdes, picotement des yeux, clignement des paupières.
Bâillements répétés.
Raideurs de la nuque et des épaules, douleurs dorsales.
Besoin incessant de changer de position.
Les conseils pour éviter la somnolence :
1. Faire des pauses fréquentes. En profiter pour sortir du véhicule, marcher.
2. Ne pas lutter contre le sommeil. Il faut impérativement s'arrêter et ne pas hésiter à dormir.
3. Si vous êtes plusieurs dans le véhicule, passez le volant.
Pour aller plus loin
Retrouvez tous ces conseils sur
www.preventionroutiere.asso.fr
www.assureurs-prevention.fr
www.ckisam.fr
Ces associations éditent des dépliants et brochures d'informations sur le thème
de la sécurité routière et partagent de bons conseils pour diminuer les accidents.
Par ailleurs, ils fournissent des kits de prévention aux associations étudiantes
organisant des soirées. Donc, n'hésitez pas, contactez les.
Mémento prévention routière - 5