L`exemple vient des FMCG
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L`exemple vient des FMCG
Event LOGISTIQUE DANS LA CHIMIE L’exemple vient des FMCG Frank Andreesen (Cefic) : « La capacité de transport est insuffisante, et les tarifs pourraient monter. » L’industrie chimique est encore très traditionnelle dans son approche logistique et des concepts tels que la collaboration horizontale doivent encore y faire leur chemin. Le Cefic et ECTA sont prêts à relever le défi. ’ECTA (European Chemical Transport Association) réunit une centaine de grands transporteurs. Lors de sa conférence annuelle, elle a invité Frank Andreesen (vice-président Logistics EMEA chez Bayer et président du groupe de travail logistique au Cefic) à partager sa vision logistique de l’industrie chimique en 2020, vision appuyée sur un rapport commun Cefic/Deloitte. L Collaboration horizontale Frank Andreesen a longtemps travaillé chez Hoyer et connaît donc les deux côtés de la problématique. 20 - Truck&Business 235 Sur le plan macro-économique, il assure que l’industrie chimique maintiendra sa base de production en Europe, surtout pour les produits à haute valeur ajoutée. Sa croissance, par contre, provient déjà des pays émergents, et elle fonctionnera davantage en ‘clusters’ régionaux. Cela étendra le rôle d’importation des ports européens qui auront développé les bonnes connections avec les clusters régionaux et les clients finaux. Les chaînes logistiques deviendront également plus longues et plus complexes, tout en devant réduire leurs émissions et augmenter leur niveau de sécurité. Selon Andreesen, ces exigences peuvent être réconciliées par quatre types de solutions : - Une collaboration horizontale et verticale plus poussée - Une attention plus soutenue pour les concepts durables - Des efforts constants pour améliorer l’efficacité opérationnelle - Une professionnalisation plus poussée et davantage de formation à tous les niveaux. Le premier de ces thèmes est intéressant, parce que le Cefic (qui représente les plus grands industriels chimiques) se rend compte que l’industrie chimique n’y est pas aussi avancée que l’industrie des biens de grande consommation : collaboration horizontale entre industriels et entre prestataires logistiques bien sûr, mais Andreesen estime que le bénéfice en serait faible s’il n’y a pas dans le même temps une collaboration ver- ticale entre les industriels et leurs propres clients et fournisseurs. Et un des exemples suivis de près par l’ECTA et le Cefic est le projet de collaboration horizontale initié entre Baxter et UCB, orchestré par l’entreprise belge Tri-Vizor et réalisé par le groupe H. Essers. Il y a donc des opportunités pour les logisticiens capables de développer de tels concepts, sans rien céder en matière de sécurité et de durabilité. Claude Yvens SOUS-CAPACITÉ DES OPÉRATEURS L’étude Cefic pointe également un manque de capacité des opérateurs logistiques. On doit à la vérité de dire que le problème vient davantage des terminaux et des opérateurs ferroviaires que des transporteurs routiers, mais cette situation semble de nature à bouleverser l’équilibre entre logisticiens et chargeurs. « Puisque les chargeurs se battent pour une capacité de transport trop limitée, les prix de transport vont monter, ce qui permettra à l’industrie logistique d’investir dans de nouvelles infrastructures pour éliminer les goulots d’étranglement.