L`École des mines de Douai se dote d`une chaire industrielle pour

L’École des mines de Douai se dote d’une chaire industrielle pour valoriser les sédiments - La Voix d...
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PUBLIÉ LE 03/04/2014
Par Camil IOOS
Ce n’est pas tous les jours qu’une école accueille des industriels en même temps que des représentants de la Région et de l’État
(notamment le ministère de l’écologie). Pourtant l’École des mines recevait du beau monde, mercredi après-midi, dans le cadre
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relie l’établissement avec six partenaires : COLAS, HOLCIM,
port autonome de Dunkerque, ARF (activités de recy-
clage et de formulation), NEO-ECO recycling et les carrières du Boulonnais. Le but de cette collaboration inédite est simple :
changer la gestion des sédiments portuaires et fluviaux pour permettre de les valoriser en les recyclant.
« Les sédiments dans la région tiennent une place importante (il y aurait 5 millions de m3 dans le Nord - Pas-de-Calais), souligne Daniel
Boulnois, le directeur de l’École des mines de Douai. Avec cette chaire industrielle, nous espérons développer une économie circulaire des sédiments portuaires et fluviaux en utilisant ces matériaux pour une seconde vie. » Un concept qui n’est pas nouveau pour Mines Douai,
plongé dans des recherches sur le sujet depuis au moins seize années et acteur de Sédimatériaux, un projet national de valorisation des sédiments. Mais à travers cette chaire industrielle baptisée ECOSED (ECOnomie circulaire des SEDiments), le directeur de l’établissement espère « aller plus vite, aller plus loin ». Et pour ce faire, près d’1,5 million d’euros sont prévus pour financer le projet pendant cinq ans.
« Permettre de mieux orienter le curseur vers les bons sédiments »
Concrètement, la recherche orchestrée par l’École des mines sera orientée par les besoins des six partenaires impliqués dans le
projet. Amélioration des techniques de caractérisation, adapter les méthodes de traitement, juger l’impact environnemental des
produits issus des sédiments, etc., autant de points sur lesquels les chercheurs et professeurs des Mines Douai devront se pencher. Les perspectives sont multiples et permettraient notamment de construire des routes avec du béton composé en partie de
sédiments, de recharger des plages avec des granulats artificiels, de faire des remblais, etc.
« Depuis une dizaine d’années, les sédiments sont classés comme déchets. Avec cette chaire industrielle, on espère permettre de mieux orienter le curseur vers les bons ou les mauvais sédiments, afin de pouvoir les valoriser », résume Nor Edine Abriak, professeur et responsable de cette
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« On ne peut plus se contenter de draguer les canaux et les portsd'informations
pour rejeter le
tout en mer. Car au final, cela nous revient d’une certaine façon
par le biais de la chaîne alimentaire. »
Un regret : l’absence de VNF
Sandrine Rousseau, vice-présidente à la Région chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche, présente lors de la signature de la chaire, espère aussi, quant à elle, une autre utilité à l’aboutissement de cette collaboration entre l’école et les industriels : le traitement des sédiments pollués. « Le canal entre Condé et Pommerœul en est chargé et cela pose un réel problème. Les draguer pourrait même empirer la chose d’un point de vue environnemental. » Déboucher sur des traitements ou trouver une valorisation de
ces sédiments pollués aideraient ainsi le nettoyage des artères fluviales de la région. Une optique séduisante qui n’est toutefois
que de l’ordre de l’hypothèse actuellement. « J’ai un petit regret à la signature de cette chaire industrielle, confie Daniel Boulnois. Pour
le moment, nous n’avons pas trouvé d’accord avec VNF (voies navigables de France). » Un manque qui pourrait néanmoins se combler, selon l’avancée des recherches et les débouchés trouvés.
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