Ateliers de chants danse, et de musique traditionnels

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Ateliers de chants danse, et de musique traditionnels
NKUL EDING LES TAMBOURS DE LA FRATERNITE
Ateliers de chants danse, et de musique traditionnels
mercredi, 12 mai 2004
Last Updated lundi, 17 juillet 2006
PROJETS
Ateliers de chants danse, et de musique traditionnels.
Un condensé de l'AfriqueLe Cameroun est qualifié à juste titre de "condensé" ou de "synthèse" de l'Afrique, car sur son
sol, existent, cohabitent, se côtoient et se croisent toutes les grandes traditions culturelles de l'Afrique Sub-saharienne, à
savoir : ·
Les cultures bantou de l'Afrique de hautes montagnes et des grands lacs, sans oublier l'Afrique Australe
etc… ·
Les cultures soudano-sahéliennes des savanes herbeuses et des plateaux de l'Adamaoua, des plaines
sablonneuses et régions chaudes du Sahel, sans oublier toutes les gammes ou "nuances" intermédiaires (cultures
nomades, pygmées etc…) En partant de la côte atlantique au lac Tchad, un rapide survol du panorama culturel
camerounais permet de distinguer et mieux de mettre en exergue quelques grandes sphères culturelles ayant leurs
originalités et spécificités propres, telles que : le littoral, la zone forestière bantou, les grassfields et le septentrion. La
culture cotière ou SawaLe littoral camerounais, qui s'étend sur une distance de près de 400 km, du Rio del Rey à la
frontière ouest avec le Nigéria, à Campo près du Gabon et de la Guinée équatoriale, abrite un certain nombre de
peuples (Douala, Bakwéri, Bakoko, Batanga etc…) qui appartiennent à la culture côtière sawa. L'histoire, les
traditions et la cosmogonie sawa se décryptent à travers les masques, photos et objets d'art sawa, qui peuplent les
musées et les galeries d'art de Douala, de Buéa ou de Limbé. Cette culture connaît actuellement une vitalité certaine, à
travers les arts du spectacle vivant (musique, théâtre, ballets et chorégraphies, etc…) dans toutes les localités de la
région côtière. Douala, aujourd'hui peuplée d'un peu plus de deux millions d'habitants, capitale économique du
Cameroun et grande métropole régionale, est artistiquement célèbre pour être le fief incontesté du Makossa ; la
nouvelle génération des makossamen, s'efforçant de maintenir haut le flambeau à eux laissé par leurs glorieux aînés :
Manu
Dibango, Nelle Eyoum, Mouelle Guillaume, Eboa Lotin etc… Enfin, Douala abrite une fois par an durant la
saison sèche, la Fête du Ngondo, qui constitue le grand rendez-vous du peuple sawa avec son histoire et ses
traditions… La sphère culturelle bantouGéographiquement parlant, les régions du centre, du sud et de l'estCameroun, appartiennent à la sphère culturelle bantou. On dit aussi "Bantou de la Forêt", pour mieux les distinguer des
autres populations bantou qui n'habitent pas la zone forestière. Qui sont donc ces bantou de la forêt ? Parmi ces
bantou, on distingue notamment : le groupe ethnique numériquement le plus nombreux les Béti-Fang, dont les traditions
sont remplies de récits mythiques relatant leurs migrations passées, de contes et légendes, d'épopées et
chantefables, le tout soutenu par une musique épique de très grande facture artistique et à très forte dose émotionnelle :
c'est l'art du mvet, ce mot désignant à la fois l'instrument et le contenu musical dudit instrument. Habillé d'un costume
traditionnel approprié composé d'une coiffure de plumes d'oiseau, d'un manteau de peau de bête, d'une jupe d'écorce
d'arbre battue (obom) aujourd'hui souvent remplacé par un tissu de pagne, un collier de cauris ou de perles, une
clochette annulaire, des hochets chevilliers etc. le joueur de mvet égrène des sons à l'aide de son instrument, tout en
débitant un récit oral et épique qui, d'après le professeur Eno Belinga , "restaure un ordre social ancien fait de grandeur
et d'héroïsme, avec un souci constant de la conquête de l'immortalité…"Les peuples de la vallée moyenne et
inférieure du Mbam, ceux de Lom, de la Kadéi, de la Boumba et du Ngoko, du haut Nyong etc… complètent le
panorama ethno-culturel de cette vaste région bantou, immensément riche en matière de musique et de chorégraphie
(Danses Bafia, Maka, Kozimé, orchestres de xylophones Etons, Bamvéllé, etc…) d'Artisanat culturel et d'Arts
spécifiques. La grande métropole de la région, Yaoundé, peuplée aujourd'hui d'environ un million et demi d'habitants,
capitale du Cameroun, est pour le Bikutsi et sa version "urbaine", le "pédalé" ce que Douala est pour le Makossa, c'est-àdire, un temple, un sanctuaire, avec ses "gourous"et leurs "affidés" Messi Martin, Anne-Marie NzieE, Elanga Maurice,
Aloa Javis, Nkodo Sitony, les Zangualewa, les Zombies de la capitale, Ntondobe, Zélé le bombardier etc…
Yaoundé est en outre célèbre pour ses nombreux festivals et ses grands rendez-vous culturels, avec notamment : ses
"mois" de Danse, du Théâtre, de la Musique, du Jazz, des Chorales, de la Mode, de la Peinture, du livre etc…
Vitrine littéraire et artistique par excellence, les maisons d'éditions, bibliothèques, librairies et galeries d'art ne
désemplissent jamais. Les œuvres des « anciens » tels que Oyono, René Philombe, Francis Bebey, etc…
côtoient celles d'écrivains de la génération dite de l'après indépendance, voire d'une période un peu plus récente avec
quelques figures de proue : Valère Epée, Sévérin Cécile Abega, Guillaume Oyono Mbia, Pabe Mongo, Were Were
Liking, sans oublier les essayistes de talent, Jacques Fame Ndongo, Hubert Mono Ndzana, Maurice Kamto etc…
L'art royal et costumes étincelants grassfiedsLa sphère culturelle des grassfields qui couvre les provinces de l'Ouest et
du Nord-Ouest, est devenue célèbre, d'abord pour son Art "royal" qu'on découvre avec curiosité et ravissement dans
les musées royaux de Foumban, Bafoussam, Bandjoun, Bafut, Bali, Bamoungoum, etc… Ici, les objets d'art, d'une
localité à l'autre, d'une chefferie à l'autre (la chefferie constituant l'épicentre de toutes les expressions de cet art )
représentent ce qu'un critique averti appelle "une force morale" dans le Cameroun contemporain. Les bronzes tikars,
peintures et bas-reliefs bamoun, trônes sculptés, animaux-totems, masques de danse et autres objets d'artisanat culturel
bamiléké, banso, bali-nyonga, sans oublier les petites merveilles du Fon de babungo, une grande chefferie
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traditionnelle où le chef est lui-même artiste et artisan, tout cela traduit le dynamisme et l'essor culturel des Grassfieds.
Cette aire culturelle est ensuite célèbre pour ses costumes traditionnels aux couleurs chatoyantes et richement brodés,
ses cérémonies rituelles et funéraires, ses danses traditionnelles (Ndanjé, Koungang, Juju, Mewoup, Mékembou, Lali
etc…) et modernes (Manguembeu, Ben-Sikin, Tchamassi…) Enfin cette sphère culturelle a été rendue
célèbre par l'organisation de grandiose manifestations culturelles, de grands spectacles et festivals traditionnels de très
bonne facture, à l'image de la fête de Ngouon à Foumban. Culture du septentrion : sous le signe d'un double apport
!L'aire culturelle du Nord-cameroun ou septentrion, s'étend depuis les hauts plateaux de l'Adamaoua, jusqu'au lac
Tchad, en passant par les plaines de la Bénoué et du Diamaré, sans oublier les Monts Mandara et les autres zones
montagneuses de la dorsale camerounaise… Cette sphère culturelle du septentrion, présente en effet, au moins
deux caractéristiques fondamentales. ·
Un fond culturel "autochtone". Par ce mot "autochtone", l'anthropologue
allemand Léo Frobenus (cf. : "Peuples et Sociétés traditionnelles du Nord-Cameroun", Stuttgart 1987) parle et identifie
ainsi les peuples habitant et occupant cette partie du pays, avant la révolution peuhl. C'est le cas notamment des
Mboum de l'Adamaoua, à l'art musical très raffiné des Fali et Bata de la Bénoué, des Guiziga et d'autres populations
"kirdi" (Païnnes", selon la dénomination de Peuhl ) dont certains éléments ou groupes se font l'écho de la célèbre
civilisation Sao. ·
Un fond culturel islamo-peuhl. La Révolution peuhl, lancée depuis Sokoto, dans les toutes premières
années du 19ème par Shéhu Ousman dan Fodio, ayant abouti à la création de vastes et puissantes entités territoriales
appelées "lamidas" (à Garoua, Maroua, Ngaoundéré, Tibati, Banyo etc…) sous la dynamique supervision du lettré
Modibo Adama, a donné naissance à une nouvelle société musulmane dont les manifestations concrètes sont : o
l'art de
vivre ; o
la tenue vestimentaire et l'organisation socio-culturelle ; o
l'expression artistique : artisanat culturel et musique
"de cour", avec introduction d'instruments d'origine arabe, haoussa et sahélienne d'Afrique de l'Ouest tels que : algaïta,
flûtes, trompettes géante ou "gagahi", percussions sahélienne ("talking-drums ou kalangou" et moult autres tambours à
membrane etc…) Heureusement pour les populations du septentrion, l'élément culturel islamo-peuhl, dont la
fantasia (animée par des cavaliers chevauchant à bride abattue, les jours de fête, sur des montures pur sang
superbement harnachées) constitue l'une des manifestations les plus spectaculaires, n'a pas pu effacer l'élément
"traditionnel" ou autochtone ", les spectacles, danses, festivals et manifestations rituelles Nyem-Nyem (dont le festival
annuel de Galim-Tignère, est devenu un événement incontournable !) Mboum Fali, Gbaya, Guidar, Massa, Toupouri,
Matakam, Mousgoum, Moundang, etc…, se célèbrent toujours avec le même éclat séculaire, tout en conservant
leurs spécificités et leur originalité. S'agissant de la spécificité de la province de l'Adamaoua, elle est selon des
témoignages écrits et oraux concordants, considérée comme le point de convergence, de rencontre et de dispersion
de nos grandes traditions culturelles bantou et soudano-sahéliennes. Et quant à ce qui est de grandes cités et
métropoles du "Grand - Nord, chacune d'elles organise un grand festival annuel, notamment pendant la saison
touristique qui va de novembre à mai, constituant une occasion propice à un déploiement culturel et artistique à nul autre
pareil, ponctué par mille et une attractions fortement colorées et diversifiées. C'est le cas notamment du "Festival du
lamidat" de Ngaoundéré (FESLAM), de la "Grande Semaine culturelle" de Garoua, du festival de Maroua ; sans oublier
les fêtes traditionnelles d'un certain nombre de sultanats et de chefferies de la région de Kousseri, de Mora et de
Mokolo, etc...
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