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Carburants renouvelables aux stations-service AGROLA Les médias font actuellement une large place aux conclusions de l’étude EMPA concernant l’évaluation écologique des carburants bio. Cette étude remet en cause le bilan écologique des carburants indigènes. AGROLA considère que cette analyse globalisante et défavorable est totalement inconsistante. Les „carburants renouvelables“ constituent un sujet très complexe et extrêmement difficile à communiquer. Et les appréciations généralisantes n’ont pas leur place ici. AGROLA propose deux produits issus des énergies renouvelables dans ses stationsservice. Elle contribue ainsi activement au respect du protocole de Kyoto. Ethanol E85 L’E85 vendu aux stations-service AGROLA se compose de 85% de bioéthanol et de 15% d’essence sans plomb 95. En Suisse, le bioéthanol est exclusivement commercialisé par Alcosuisse – centre de profit de la Régie fédérale des alcools. Il est produit uniquement à partir de déchets de bois transformés dans un atelier de production suisse. Selon l’étude de l’EMPA, l’utilisation énergétique du bois montre de bons résultats, la préparation des matières premières n’ayant qu’un faible impact environnemental. L’amidon présent dans les déchets de bois est transformé en glucose par le biais de l’hydrolyse. La fermentation de ce glucose, à l’aide de levures, donne enfin de l’éthanol. L’éthanol issu du bois est un support énergétique renouvelable – neutre quant au CO2 , par rapport aux supports énergétiques fossiles – qui, à long terme, présente un certain nombre d’avantages économiques. Biodiesel B100 Le biodiesel vendu dans les stations-service AGROLA est toujours composé à 100% d’ester méthylique de colza (EMC). Si l’EMC s’en tire si mal dans l’étude de l’EMPA, c’est notamment parce que l’utilisation et les valeurs énergétiques de ses dérivés n’ont pas été prises en compte. Le tourteau de colza issu de la transformation du colza en huile est intégralement réutilisé comme aliment fourrager. D’où réduction des importations de tourteau de soja. La glycérine obtenue lors de l’estérification est entièrement valorisée par l’industrie chimique ou la production de biogaz. L’étude AGROLA, Theaterstrasse 22, 8401 Winterthur Seite 1 / 2 EMPA porte un jugement relativement défavorable sur le diesel de colza, mais elle conclut que son emploi peut réduire les émissions de gaz à effet de serre d’environ 30%, par rapport au diesel fossile. Le diesel de colza indigène s’en tire également mieux que le diesel fossile en ce qui concerne le smog et l’écotoxicologie. Son bilan n’est moins bon qu’en matière d’eutrophisation et d’acidification. L’étude elle-même relativise les résultats, dans la mesure où elle établit clairement que les bilans élaborés indiquent des valeurs moyennes que l’on ne peut pas simplement reporter sur des régions partielles ou des entreprises isolées. De plus, l’évaluation des divers carburants bio, en comparaison générale, dépend aussi de la manière dont on sélectionne les valeurs comparatives. La pondération proposée par les auteurs de cette étude aboutit aux résultats publiés. Mais si l’appréciation globale avait attribué plus de poids à la protection du climat (réduction des gaz à effet de serre) – car c’est là que réside, finalement, le principal objectif d’une détaxation fiscale des huiles minérales –, la liste serait tout autre. Par conséquent, AGROLA désapprouve cette évaluation négative du biodiesel qui, nous l’avons dit plus haut, ne tient pas compte de facteurs importants. Conclusion Tout bien considéré, les deux biocarburants actuellement utilisés chez AGROLA sont une bonne chose. Cela dit, comme notre potentiel bioénergétique indigène est et sera toujours limité, nous ne pourrons pas résoudre nos problèmes énergétiques par ce seul moyen. Mais les carburants issus de la biomasse dont nous disposons et que nous sommes à même de transformer en énergie, de manière efficace et non polluante, peuvent jouer un rôle non négligeable dans notre futur approvisionnement énergétique. AGROLA persistera dans la voie des carburants renouvelables. Selon les conclusions de l’étude EMPA, les impacts environnementaux négatifs de tous les carburants bio analysés sont nettement réductibles par des mesures ciblées, contrairement à ceux des carburants fossiles. Il est donc permis d’espérer que l’optimisation des procédés existants et l’élaboration de nouveaux procédés permettront, à l’avenir, de réviser ces évaluations, en faveur des carburants bio. AGROLA, Theaterstrasse 22, 8401 Winterthur Seite 2 / 2