Les dates - La Strada et compagnies

Transcription

Les dates - La Strada et compagnies
Notes de mise en scène
La douleur est un récit autobiographique. Marguerite Duras décrit l’attente
interminable du retour de Robert L. son mari, déporté à Dachau. L’auteur ignore en
cet avril 45, printemps de la Libération, s’il est toujours vivant.
Errante dans une ville assommée, courant de bureau en bureau, maudissant son
téléphone, ne mangeant plus, ne dormant plus, elle attend, elle guette, elle cherche
le moindre signe d’espoir.
Sylvie Maury, dont on connaît la sensibilité rare, donnera voix et corps à ce texte. Seule en
scène, sans texte à la main, elle descendra dans la Douleur avec pour seul appui : la retenue,
le refus de la sensiblerie, la dignité et la pudeur. Il faudrait donner ce texte dans sa force, sans
laisser d’espace au “théâtre”, à l’effet, au truc...
Difficulté pour la comédienne de parvenir, comme souvent dans l'œuvre de Duras, à tenir sans
craquer, sans s’effondrer, sans tomber. Mourant de soif devant un verre d’eau, ne pas le
boire... si possible.
Parler, parler, tout dire, même l’inutile et le détail stupide. Évacuer sa souffrance par un récit précis et bref. Faire des
phrases courtes. Raconter. Faire semblant, s’il le faut, de prendre du recul, de la distance avec l’horreur, avec la mort et le
dégoût.
Dire La Douleur c’est aussi témoigner de la folie des hommes. Ne pas juger tout de suite. Ne
pas aller trop vite dans la réaction. Laisser la haine passer sur soi comme le vent mauvais et si
l’on tient le coup, être plus fort après, plus apaisé peut-être.
Dire La Douleur c’est une façon de faire taire en soi la colère et la rage. Mais ne pas oublier.
“... Le citron coule goutte à goutte dans notre gorge, il arrive sur notre faim et nous en fait
mesurer la profondeur, la force. [...] Regarde les citrons de la plaine de Carrare comme ils
sont énormes, ils ont la peau épaisse qui les garde frais sous le soleil, ils ont le jus comme les
oranges, mais ils ont le goût sévère.”
Francis Azéma
Fondateur du Grenier Théâtre et directeur du Théâtre du Pavé, comédien, metteur en scène,
professeur au conservatoire, Francis Azéma vit par et pour le théâtre,
il enseigne, dirige, créé, joue… avec la même passion.
L’interprète... Sylvie Maury
Sylvie Maury se consacre au théâtre avec passion depuis 2001, sa sortie du conservatoire
National de Région de Toulouse avec la mention très bien et les félicitations du jury.
Rapidement, elle intègre la compagnie "les Vagabonds" dirigée par Francis Azéma, et s'y
consacre pendant presque 10 ans, y jouant des rôles majeurs dans des répertoires
particulièrement variés (Molière, Handke, Camus, Tchékhov, Lagarce, Strindberg, Duras,
Sophocle, Labiche, Racine, Pinter...) Comédienne accomplie, elle met critiques et public
au diapason, juste retour de son perfectionnisme.
Convaincue de l'enrichissement et de la nécessité des autres disciplines artistiques : elle
est danseuse dans nombre de créations de la chorégraphe Brigitte Fischer notamment, chanteuse dans des tours de chant
de sa création, et également très souvent sollicitée en tant que lectrice dans des salons du livre, ou pour des
enregistrements, etc.
Comédienne créatrice, elle monte sa compagnie en 2011 : QUERIDA Cie.
Critiques de la pièce
« Un texte qui suffit, en soi, à émouvoir profondément, magnifié par le jeu
d'une comédienne en état de grâce qui ne lâche rien, pas une once de
larmoyant, pas un brin de complaisant. On sort sonné, d'un monologue
hypnotique passant comme une fleur, tendu, serré, imprégné jusqu'à l'âme des
mots de Marguerite Duras qui touchent à coup sûr. [...]
Sylvie Maury la fait entendre, ténue et têtue, fragile et inoubliable.
Une performance." »
Cécile Brochard - Flash hebdo – 02/2007
Fascinant tête-à-tête avec Duras
« Avec beaucoup de sensibilité, de pudeur, et de vaillance, Sylvie Maury rend
ce texte d'un réalisme parfois inouï (...), "pour seulement transmettre une
partie de notre histoire". »
Annie Hennequin - La Dépêche du Midi – 02/2007
« C'est avec le plus grand doigté que Sylvie Maury nous impose la terrible
simplicité du doute. »
Manon Ona - Le clou dans la planche – 05/2009
« On ressort de cette pièce sans voix, complètement bouleversés. Bien sûr le thème est très sombre. […] C’est bien sûr,
remarquablement écrit par Duras mais c’est surtout interprété de façon magistrale par Sylvie Maury qui ne joue pas, mais
qui incarne l’auteur de ce texte, Marguerite Duras. Sa voix est étonnante de profondeur. Le rythme de sa voix est aussi
rapide que son angoisse devant l’attente, et face à la douleur. Son regard perce le vide et perce en même temps nos cœurs,
à l’unisson. [...]
C’est tout simplement magistral ! Une réelle performance de la part de Sylvie Maury. A voir absolument ! »
http:// publikart.net– 11/2011
« Il est des spectacles qui ne vous laissent pas intacts, et que vous emportez pour le reste de votre vie. Il est des spectacles
qui, comme la hache sur le lac gelé évoqué par Kafka, brise quelque chose en vous. Vous réveille s’il en était encore
besoin.
La Douleur, de Marguerite Duras, portée par Sylvie Maury sous le regard de Francis Azéma, est de ces spectacles (le mot
convient-il d’ailleurs ?).
Je dis « portée », car le travail de Sylvie Maury n’est pas un travail d’interprétation. Ce n’est pas un travail de comédien
au sens habituel du terme. Il n’était pas pensable de « jouer » La Douleur, de faire « comme si » l’on attendait Robert
Antelme à sa sortie des camps, comme si on pouvait mimer son corps, son obscénité. Il s’agissait bien de porter, c’est-àdire de plier sous le poids de paroles et d’images a priori insoutenable pour tenter de faire entendre au public ce que
tout, en lui, aura tendance à vouloir occulter.
A certains moments (quel hommage plus grand peut-on faire à ce travail ?), on pense à Holocauste de Reznikoff, dans la
« mise en scène » de Claude Régy. Car à certains moments de La Douleur on ferme les yeux pour voir – voir l’horreur
par en-dedans.
J’envie ceux qui pourront faire cette expérience, aussi bouleversante soit-elle, et j’espère sincèrement qu’il sera possible
de reprendre ce spectacle qui n’en est pas un - car il est beaucoup plus qu’un spectacle. »
Arnaud Rykner, 10/2010
Écrivain, metteur en scène, ancien assistant et dramaturge de Claude Régy,
critique et éditeur de Marguerite Duras (coll. Folio Théâtre)
Les dates
C'est en 2007, lors d'un cycle consacré à Duras que Sylvie Maury interprète pour la première fois Marguerite Duras
dans "La douleur", récit autobiographique bouleversant, crée et reprogrammé à plusieurs reprises au Théâtre du
Pavé, puis à la Cave Poésie René Gouzenne. Très attachée à ce spectacle, elle obtient une programmation au Théâtre
de l'Essaïon à Paris d'avril à mai 2011, renouvelée en 2012.
Dates de création :
Du 25 janvier 2oo7 au 11 février 2oo7 au Théâtre du Pavé
Dates de reprises :
13 juin 2007 pour l'ouverture du Marathon des Mots de Toulouse
1er août 2007 au Festival du Théâtre de Figeac
Du 20 novembre au 1er décembre 2007 au Théâtre du Pavé
Du 12 au 23 mai 2009 à la Cave Poésie René Gouzenne de Toulouse
Du 10 au 19 mars 2011 au Théâtre du Pavé (Toulouse)
Du 5 avril au 8 juin 2011 au Théâtre de l'Essaïon (Paris)
Du 8 au 12 novembre 2011 au Théâtre de l'Iris (Villeurbanne)
Du 5 février au 17 avril 2012 (du dimanche au mardi) au Théâtre de l'Essaïon (Paris)
Durée du spectacle : 1h4o / 1h20 (pour le Théâtre de L'Essaïon)
Crédits
La Douleur de Marguerite Duras
Mise en scène : Francis Azéma
Interprétation : Sylvie Maury
Décors : Les vagabonds
Photos : Patrick Moll
A sa création, ce spectacle a reçu le soutien de la Direction Régionale des
Affaires Culturelles, du Conseil Général de la Haute-Garonne et du
Conseil Régional de Midi-Pyrénées.
Contact diffusion
La Strada & Cies -
Catherine Siriphoum
06.12.18.16.44
[email protected]

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