desjournees entieres dans les arbres

Transcription

desjournees entieres dans les arbres
FANNY
ARDANT
NICOLAS
DUVAUCHELLE
AGATHE
BONITZER
JEAN-BAPTISTE
LAFARGE
DES JOURNEES ENTIERES
DANS LES ARBRES
MISE EN SCENE THIERRY KLIFA
MUSIQUE ALEX BEAUPAIN
ASSISTANTE A LA MISE EN SCENE MARJOLAINE AIZPIRI
LUMIERES JULIEN HIRSCH - COSTUMES CATHERINE LETERRIER
DECOR EMMANUELLE DUPLAY - MAQUILLAGE THIBAULT VABRE
COIFFURE JEAN-JACQUES PUCHU LAPEYRADE
THEATRE DE LA GAITE
MONTPARNASSE
LOCATIONS : 01 43 22 16 18 0 892 68 36 22
•
(0,34E/MN)
WWW.FNAC.COM • WWW.GAITE.COM
FNAC • CARREFOUR • GEANT • LECLERC • AUCHAN • AGENCES ET POINTS DE VENTE HABITUELS
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3cm
www.mermon.fr
Licence n° 1-1047053 - Photo : Carole Bellaiche
MARGUERITE DURAS
THIERRY KLIFA (16 DECEMBRE 2013)
Une femme quitte les colonies pour venir à Paris quelques jours retrouver
son fils qu’elle n’a pas vu depuis cinq ans. Ce fils, qu’elle aime d’un
amour exclusif, aveugle, dévorant, est un minable flambeur qui vit avec
une entraineuse plus jeune que lui. Que peut-elle encore attendre de
celui qui, enfant, passait des journées entières dans les arbres à chasser
les oiseaux plutôt que d’aller à l’école ? Que peut-elle encore attendre de
celui, l’orgueil de sa vie, qui ne changera plus jamais ? Sans doute rien,
si ce n’est de vivre cette passion folle, qui jusqu’au bout liera mère et
fils, au-delà de tout.
“Des journées entières, tu étais dans les arbres… Comme c’était charmant… Je n’avais
jamais vu ça : tant d’ardeur dans le jeu, tant de charme ! On dit que j’ai été injuste avec les
autres. Je passe, m’a t-on dit, pour une mère injuste ! Quelle société ! Quelles mœurs !
De quel droit m’empêcher de te préférer ?”
LAURENCE FALLEUR
COMMUNICATION
[email protected]
01 83 92 80 51
B.C.G.
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01 45 51 13 00
TARIFS :
1ERE CATEGORIE : 40 E
2E CATEGORIE : 35 E
3E CATEGORIE : 20 E
(FRAIS DE LOCATION INCLUS)
A PARTIR DU 21 JANVIER 2014
REPRESENTATIONS DU
DU MARDI AU SAMEDI A 21H
MATINEE LE DIMANCHE A 15H30
PORTES CLOSES DES LE DEBUT
DE LA REPRESENTATION
MARGUERITE DURAS
CONTACTS PRESSE
DES JOURNEES ENTIERES
DANS LES ARBRES
SYNOPSIS
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“Il était blond à en perdre la tête et je pleurais parce qu’il était mortel.” C’est peut-être pour
cette phrase bouleversante que la mère dit en parlant de Jacques, son fils, que j’ai voulu
monter cette pièce de Marguerite Duras. L’amour parental est au cœur de cette histoire,
de cette passion redoutable, dévoratrice et dévastatrice d’une mère pour son enfant, ce
fils préféré, prisonnier de sa scène primitive, et tant aimé qu’elle voulait le garder pour
elle. “Quand j’ai écrit le texte des Journées entières dans les arbres, il me semblait que
cet écrit, oui je le croyais, avait seulement trait à l’amour de la mère pour son fils – amour
fou, mouvement océanique qui engloutit tout dans sa profondeur. (…) Cette mère qui le
préférait à tout, à nous, à tous. Et lui, sujet innocent de cette fantastique fascination qu’il
exerce sur elle, il souhaite qu’elle meure et de ne plus être préféré à personne et de
s’engloutir enfin, lui aussi, dans le sort commun, dans le gouffre commun des orphelins du
monde.” Bien sûr, Marguerite Duras s’inspire dans cette pièce, adaptée par elle-même (à
la demande de Jean-Louis Barrault) de sa nouvelle publiée en 1954, de sa mère, Marie
Donnadieu, et de Pierre, son frère, déjà héros tragiques du Barrage contre le pacifique.
Il y a quelque chose de profondément humain et douloureux qui se fait jour dans le rapport
de ces deux êtres exceptionnels, la nocivité et l’ambivalence de leur relation, la violence
et le caractère excessif voire extrême de leurs sentiments. Certes ce sont des “monstres”
qui se séduisent, se caressent, s’embrassent, se déchirent, se pâment de leurs échecs,
hurlent et pleurent pour évoquer la période révolue de l’enfance dont la mère et le fils ne
se sont jamais remis, se trahissent et se volent en toute complicité, s’aiment à la folie tout
en se murmurant des horreurs. “Des gens sans références” comme dit Marguerite Duras.
Chaque jour depuis que nous avons commencé les répétitions, je suis saisi par la
puissance de ce texte où règne la transgression (il a d’abord été censuré avant d’être
joué), sa beauté crépusculaire, sa poésie cachée derrière une certaine forme de trivialité,
son mystère dissimulé sous une trompeuse simplicité, sa drôlerie et son insolence, ses
métaphores, son abstraction, sa modernité enfin car il y a quelque chose de résolument
intemporel dans sa construction et son écriture. Quoi de plus personnel qu’une mère qui
aime son fils ? À travers ces deux-là, Marguerite Duras parle de tous les fils et de toutes
les mères du monde, touchant à l’universalité d’un lien absolu, ramené ici avec son côté
immodéré à sa dimension quasi-mythique.
J’ai choisi Fanny Ardant et Nicolas Duvauchelle pour être cette mère et ce fils. Je ne
voyais qu’eux. Ça ne pouvait être qu’eux. Ils amènent à cette tragédie leur instinct, leur
animalité, leur sensualité, abordant les scènes de manière plus physique que réfléchie,
savourant ce plaisir qu’ils ont à travailler ensemble pour la première fois. Au milieu d’eux,
Agathe Bonitzer donne à son personnage de putain loyale et amoureuse, une grâce,
une innocence un rien perverse essentielles à Marcelle, la compagne du fils. J’ai donné
son premier rôle au cinéma à Jean-Baptiste Lafarge dans Les yeux de sa mère, je suis
heureux qu’il fasse également ses premiers pas au théâtre avec moi dans le rôle plus
secondaire (mais essentiel) de Monsieur Dédé, le jeune patron du bar où travaille le fils
et où Alex Beaupain, en plus de la musique originale qu’il va composer pour la pièce
reprendra des tubes populaires. Ma mise en scène assez fidèle aux indications scéniques
de Marguerite Duras, à l’époque qu’elle décrit (la fin des années 50) mettra en relief,
dans un décor minimaliste soutenu par un jeu d’ombre et de lumière, avec des costumes
au look plus évocateur qu’illustratif, ce quatuor terrifiant mais si attachant, leurs zones
d’opacité se perdant à l’infini dans les limbes d’un passé qui échappe à toute temporalité,
rationalité, morale, laissant juste entrevoir, au bout du compte, des éclats d’amour aussi
brulants qu’inconcevables.
THEATRE DE LA GAITE
MONTPARNASSE

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