La belle Hélène - France Arménie

E D I T O
La belle Hélène
S O M M A I R E /
L’ÉVÉNEMENT
Les gros yeux... pour de rire ?
p.5
du 1er au 15 décembre 2006
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ENTREPRENDRE
ACTUALITÉ
Brèves
p.6
Etats-Unis : Victoire des Démocrates,
avancée pour la Cause arménienne
p.6
Marseille : Courir Pour La Mémoire
p.6
Arménie : Moscou met le grappin sur
l’économie
p.7
Union européenne : Politique de voisinage,
le grand bond en avant ?
p.7
Brèves
p.8
Russie : Meurtres d’Arméniens,
la liste s’allonge
p.8
Génocide : La Turquie met les bouchées
doubles
p.8
Turquie : Un pavé dans la mare
p.9
INTERVIEW
Saint-Etienne reliée à l’Arménie
p.11
Le maire Michel Thiollière
Les Melkonian ont bonne mine
p.21
CULTURE
Hélène Segara, Dans mes souvenirs
Concert : Voyage musical en Arménie
Brèves
Mode : Les frères Tarloyan à Erevan
Concert : Vardan Mamikonian,
un “don” musical
p.22
p.25
p.26
p.26
p.26
LITTÉRATURE
Poésie : Jouissance et spiritualité
p.27
JOURNAL DES JEUNES
Que savez-vous de l’Arménie ?
p.28
SPORT
Lyon construit un pont à damier
avec Erevan
Boxe : Soirée de gala à Marseille
Sport-sprint
p.30
p.31
p.31
LE COURRIER
MAGAZINE
L’islam d’Erdogan : une araignée qui tisse
sa toile
p.12
p.32
Petites annonces + Carnet
p.33
HORIZON
La démocratie peut-elle tolérer la liberté
négationniste ?
p.14
PAGES ARMÉNIENNES
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AGENDA
p.34
“C'est trop dur d'être un ange dans ce
monde”, lâche la chanteuse Hélène Segara au
milieu de son heure et demie d'interview accordée à France-Arménie. Et d'enfoncer le
clou, un clou bien visible sur la jaquette de
son dernier CD : “ C'est vraiment éprouvant
de porter des ailes en permanence”.
Quoi ? Qu'est-ce qu'elle en sait ? maugréeront les râleurs cartésiens, qui subodoreront
la promo de Noël, avec étoiles étincelantes et
laïus mystico-festif. Pour qui elle se prend ?
C'est pourquoi, après vérification, il nous faut
adresser un démenti des plus sérieux à nos
lecteurs. Non, Hélène Segara n'est pas un
ange. C'est une fée. D'ailleurs, n'importe quel
enfant l'aura démasquée en couverture de
France-Arménie.
Car, dit-elle en substance, la transmission est
une affaire de magie. La preuve. L'histoire arménienne est bourrée d'orphelinats, de filiations escamotées, de branches cassées et la
lignée féminine d'Hélène n'y fait pas exception.Autant d'obstacles qui auraient dû
rendre le passage de témoin impossible, tarir à
jamais la source. Eh bien non. Se frayant un
chemin improbable, la mémoire continue à
faire son travail souterrain. Silencieusement,
mais avec détermination et puissance. En dépit des individus et des ruptures accumulées.
Comment ? Pourquoi ?
Le dramaturge Jean-Jacques Varoujan avait
sa réponse.A mesure qu'il se rapprochait de
la mort, grandissait en lui la certitude de n'être
que l'instrument d'une force qui le dépassait.
Un sentiment que les grands manitous des
neurosciences expliquent à leur tour par
l'existence d'une «mémoire cellulaire» transmise de génération en génération. Mais après
tout, peu importe. Le mieux est encore de lire
l'interview de la belle Hélène, juchée sur le toit
du monde, dans le sanctuaire d'Etchmiadzine.
Ou encore de l'entendre nous parler du “moment de [sa] vie” lorsque, devant 600 000
Erevantsi, sur la scène de la République
(Hanrabédoutiune), le 30 septembre dernier,
elle ravale ses larmes que sa mère, présente
dans le public, ne retient pas. Des larmes de
joie.Voilà l'essentiel. La mémoire d'un peuple
n'est pas une affaire de gènes, pas plus qu'elle
n'est une pièce de musée ! Elle est une expérience intime, une rencontre entre terre et
mère, un trésor transmis à la fille. Et ainsi de
suite.
Varoujan Sarkissian
FranceArménie / du 1er au 15 décembre 2006
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