partager en communauté le pain de la parole sommaire

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LE PAIN DE LA PAROLE
SOMMAIRE
Première partie
1-
Réflexions et repères
Le jour du Seigneur : un jour source pour l’Église
2
1-1-
Historique du dimanche
2
1-2-
Importance et pertinence du rassemblement dominical
3
2-
Comment faire aujourd’hui ?
4
3-
Communier au Christ, parole du Père
5
4-
Rassemblés pour être envoyés
6
5-
Points de repères
6
5-1- Nécessité
6
5-2- Différentes formes
7
5-3- Mise en œuvre
7
Deuxième partie
Propositions de déroulement de célébrations
Schéma n° 1
Pour les cas d’absence imprévue du prêtre
9
Schéma n° 2
À partir de la liturgie dominicale
14
Schéma n° 3
À partir de la liturgie des Heures
17
1
Réflexions et repères
1-
Le jour du Seigneur : un jour source pour l’Église
1-1- Historique du dimanche
Dès les premiers siècles, l’Église a éprouvé le besoin de se rassembler le
dimanche, « Jour du Seigneur », lié à l’évènement pascal.
« Le jour qu’on appelle le jour du soleil, tous, dans les villes et à la campagne, se
réunissent dans un même lieu.
On lit les mémoires des apôtres et les écrits des prophètes, autant que le temps le
permet. Quand le lecteur a fini, celui qui préside fait un discours pour avertir et pour
exhorter à l’imitation de ces beaux enseignements. Ensuite nous nous levons tous et
nous prions ensemble à haute voix.
Puis lorsque la prière est terminée, on apporte du pain avec du vin et de l’eau. Celui qui
préside fait monter au ciel les prières et des actions de grâces autant qu’il peut, et
tout le peuple répond par l’acclamation Amen. Puis a lieu la distribution et le partage
des choses consacrées à chacun et l’on envoie leur part aux absents par le ministère
des diacres. Ceux qui sont dans l’abondance, et qui veulent donner, donnent librement
chacun ce qu’il veut, et ce qui est recueilli est remis à celui qui préside, et il assiste les
orphelins, les veuves, les malades, les indigents, les prisonniers, les hôtes étrangers, en
un mot, il secourt tous ceux qui sont dans le besoin. »1
« Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre »
« En 304, l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder
les Ecritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des
lieux pour leurs assemblées. À Abitène, une petite ville de l'actuelle Tunisie, 49
chrétiens furent surpris un dimanche alors qu’ils célébraient l'Eucharistie. Arrêtés, ils
furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul. La réponse, parmi
d'autres, qu'un certain Eméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils
avaient transgressé l'ordre de l'empereur, est significative. Il répondit : « Sans nous
réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.
Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas
succomber ». Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent
mis à mort. »2
1
2
Saint Justin, IIe siècle
Homélie de Benoît XVI au 14e s. Congrès eucharistique national italien à Bari, le 30 mai 2005
2
1-2- Importance et pertinence du rassemblement dominical
Le dimanche est le jour où l'on célèbre la résurrection du Christ, en vivant
l'Eucharistie, mémorial du mystère pascal que lui-même nous a laissé. La
participation à la messe dominicale est une manière de professer notre foi en la
résurrection du Christ.
Le rassemblement du dimanche nous rappelle le double lien qui nous relie, l'un au
Christ, l'autre à nos frères, en Église. La participation à l'eucharistie dominicale
a donc une double portée : nous relier au Christ et nous relier les uns aux autres
pour édifier l'Église « signe et moyen de l’union intime avec Dieu et de l’unité de
tout le genre humain »3. Cette participation à l’Eucharistie n’est pas obligatoire,
elle est vitale pour notre foi...
« Même dans le contexte des difficultés de notre temps, l’identité de ce jour doit être
sauvegardée et surtout profondément vécue… Au seuil du troisième millénaire, la
célébration du dimanche chrétien, pour les significations qu’il évoque et les dimensions
qu’il implique par rapport aux fondements mêmes de la foi, demeure un élément
déterminant de l’identité chrétienne. »4
Il est souhaitable d’offrir la possibilité d’une célébration eucharistique
dominicale de manière fixe au cœur de chaque paroisse. Le Seigneur nourrit et
vitalise la communauté lorsqu’elle se rassemble pour célébrer.
La communauté chrétienne de la paroisse est nourrie par la célébration
dominicale qui lui est offerte au « bourg-centre », mais il est nécessaire de
nourrir aussi ceux qui sont plus éloignés, pour des raisons géographiques,
humaines, sociales….
« Pour que la présence vivante du Ressuscité au milieu des siens soit annoncée et vécue
comme il convient, il ne suffit pas que les disciples du Christ prient individuellement et
fassent mémoire intérieurement, dans le secret de leur cœur, de la mort et de la
résurrection du Christ… Il est important qu’ils se réunissent pour exprimer pleinement
l’identité même de l’Eglise, l’assemblée convoquée par le Seigneur ressuscité, lui qui a
offert sa vie pour rassembler dans l’unité les enfants de Dieu dispersés. »5
« L’Église, prenant en considération les cas d’impossibilité de la célébration
eucharistique, recommande la convocation d’assemblées dominicales en l’absence de
prêtre... »6
Lumen Gentium, Constitution dogmatique sur l’Église du Concile Vatican II, 21 novembre 1964,1.
Jean-Paul II, lettre apostolique Dies Domini, 5 juillet 1998, 30.
5
Dies Domini 31
6
Dies Domini 53
3
4
3
Le Concile Vatican II nous y invite déjà :
« On favorisera la célébration sacrée de la Parole de Dieu aux veilles de fêtes
solennelles, à certaines féries de l’Avent et du Carême ainsi que les dimanches et jours
de fête, surtout dans les localités privées de prêtre. »7
2- Comment faire aujourd’hui ?
Comment garder vivantes les communautés locales, liées à un clocher, à un lieu
de vie, à un mouvement, en particulier dans l’espace rural ? Comment permettre
à des communautés de continuer à se rassembler et à se nourrir de la Parole et
de la prière communautaire ?
Bien sûr, la célébration d’une messe en semaine dans une communauté où la messe
n’a pas été célébrée le dimanche est possible, mais cette pratique ne saurait
remplacer le rassemblement dominical.
Il est nécessaire également d’encourager les réunions de prière qui existent déjà
au cours de l’année (prière mariale, chemin de croix, adoration eucharistique) ou
en des temps privilégiés de l’année liturgique : Toussaint (prière à l’église ou au
cimetière), Noël (confection de la crèche), Carême, Rameaux, temps pascal
(autour de l’eau ou du cierge pascal), fêtes locales…, en les fondant sur la Parole
de Dieu. Mais c’est généralement en semaine qu’ont lieu ces rassemblements, à
des horaires qui, souvent, limitent la participation.
Les célébrations de la Parole peuvent être une chance.
« Si elle (la paroisse) est capable de se réformer et de s’adapter constamment, elle
continuera à être ‘‘l’Église elle-même qui vit au milieu des maisons de ses fils et de ses
filles’’. »8
Ces célébrations peuvent permettre de rejoindre des personnes en recherche
et en questionnement, qui ne sont pas encore prêtes à participer à la célébration
de l’Eucharistie : catéchumènes, parents à travers la catéchèse des enfants,
jeunes ou recommençants …
Dans la situation ecclésiale qui est aujourd’hui la nôtre, ces assemblées sont à
développer. L’objectif doit rester la célébration de l’Eucharistie. Les assemblées
dominicales de prière sont enracinées dans l’Eucharistie et orientées vers elle.
Par le rassemblement lui-même, l’écoute de la Parole de Dieu, la prière commune,
le cas échéant la communion, l’assemblée dominicale de prière maintient les
chrétiens tendus vers la célébration eucharistique.
7
8
Sacrosanctum concilium, Constitution sur la Sainte liturgie du Concile Vatican II, 4 déc. 1963, 35 §4.
Pape François, citant Jean-Paul II, Christi fideles laici, 26.
4
3- Communier au Christ, Parole éternelle du Père :
aucun chrétien ne doit être privé du festin de la Parole
Dans les paroisses, mouvements, services, différents temps de prière sont déjà
proposés au Peuple de Dieu dont la vie de foi ne se limite pas à la célébration de
l’Eucharistie. Les catholiques ne doivent pas attendre le rassemblement
eucharistique pour se retrouver dans les maisons et surtout dans les églises et
chapelles des villes et des villages, des institutions, des établissements scolaires,
médicaux et sanitaires pour des célébrations de la Parole. La parole de Dieu est
le bien de tous. Elle est aussi nourriture pour la foi et la vie chrétiennes. Il est
proposé de savourer la Parole de Dieu, de la proclamer, d’en vivre, d’en
témoigner : elle est Bonne Nouvelle pour l’humanité de tous les temps. De plus, la
liturgie de la Parole peut même s’avérer plus accessible à des personnes qui
peuvent se sentir éloignées de la foi chrétiennes et de l’Église.
« L’Église est fondée sur la Parole de Dieu, elle en naît et elle en vit. Tout au long de
son histoire, le Peuple de Dieu a toujours trouvé en elle sa force et aujourd’hui encore
la communauté ecclésiale grandit dans l’écoute, dans la célébration et dans l’étude de
la Parole de Dieu. »9
Célébrer la Parole en se mettant à son écoute, c’est célébrer le Christ vivant,
ressuscité, présent au milieu de nous.
« Le Christ est toujours là auprès de son Église.(…) Il est là présent dans sa parole, car
c’est lui qui parle tandis qu’on lit dans l’Église les Saintes Écritures. Enfin, il est là
présent lorsque l’Église prie et chante les psaumes, lui qui a promis : ‘’Là où deux ou
trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux’’ (Mt 18, 20). »10
« Le Christianisme est ‘’la religion de la Parole de Dieu’’, non ‘’d’une parole écrite et
muette, mais du Verbe incarné et vivant’’. »11
Toute célébration chrétienne est d’abord une célébration de la Parole et c’est
toujours et d’abord le Christ Parole de Dieu qui nous rassemble.
« La Parole divine introduit chacun de nous dans un dialogue avec le Seigneur. Le Dieu
qui parle nous apprend comment nous pouvons parler avec lui. Spontanément vient à
l’esprit le Livre des Psaumes, dans lequel Dieu nous donne des paroles avec lesquelles
nous pouvons nous adresser à Lui, lui présenter notre vie dans un colloque avec Lui,
9
Benoit XVI, Exhortation post-synodale Verbum domini, 3
Sacrosanctum concilium 7.
11
Verbum domini 7, citant St Bernard, 12e s.
10
5
transformant ainsi la vie-même en un mouvement vers Dieu (…) De cette façon, la parole
que l’homme adresse à Dieu devient à son tour Parole de Dieu, confirmant le caractère
de dialogue de toute la Révélation chrétienne. L’existence tout entière de l’homme
devient, dans cette perspective, un dialogue avec Dieu qui parle et écoute, qui appelle
et engage notre vie. La Parole de Dieu révèle que toute l’existence de l’homme se situe
dans le champ de l’appel divin. »12
4- Rassemblés pour être envoyés
Convoqué par le Seigneur, le rassemblement dominical est signe et témoignage
de la vie d’une communauté locale au sein d’un village, d’un quartier… Après avoir
célébré le Christ vivant, ressuscité, présent au milieu des siens, l’assemblée est
envoyée. La célébration commence par la liturgie d’accueil et d’ouverture pour se
terminer dans celle de l’envoi. C’est tout un symbole ! L’Église se rassemble pour
être envoyée : « Allez, de toutes les nations, faites des disciples » (Mt 28, 19a).
Dans la liturgie d’accueil, l’Église nous demande d’être attentifs à la diversité, à
la présence des uns et des autres au-delà de leurs différences, sans les nier :
différences d’âge, de milieu, d’origine, différences sociales, de culture,
d’intérêts, de situation chrétienne, etc. Ce rassemblement, dans sa diversité, est
déjà un signe prophétique. Son but n’est pas de former un groupe heureux de se
retrouver et de vivre ensemble, même si cela n’est pas exclu, mais de former une
assemblée dans laquelle chacun est envoyé vivre ce qu’il a reçu avec d’autres.
Tout ce qui a été vécu – la rencontre entre frères du Seigneur Jésus-Christ –
n’existe que pour se prolonger dans le monde. C’est pourquoi la liturgie d’envoi
est si courte : il n’est plus temps de rester pour chanter encore un cantique ou
prolonger la prière. Le Seigneur nous attend parmi les hommes de ce temps :
« Allez en paix, glorifiez le Seigneur par votre vie.»
5- Points de repère
5-1- Nécessité
Le curé et l’Équipe d’Animation Paroissiale, en lien avec les communautés
ecclésiales de proximité, déterminent les horaires et les lieux des célébrations
de la Parole. Il est important de se poser la question de la nécessité d’une
célébration de la Parole en tenant compte de la réalité de la vie paroissiale :
12
Verbum domini 24
6
horaire et lieu de la célébration eucharistique, prière déjà existante, vitalité des
communautés, réalité géographique et humaine…
5-2- Différentes formes
Schéma n°1
Célébration de la Parole en cas d’absence imprévue du prêtre qui
devait présider. C’est un déroulement pour les « cas d’urgence ».
Schéma n°2
Célébration de la Parole reprenant la structure de la liturgie
dominicale :
- temps de l’accueil
- temps de l’écoute de la Parole
- temps de l’action de grâce
- temps de l’envoi
Schéma n°3
Célébration de la Parole s’inspirant de la Liturgie des Heures
5-3- Mise en œuvre
La mise en œuvre des célébrations de la Parole sera confiée à une équipe qu’il
faudra constituer et soutenir. L’animation ne devrait pas reposer sur une
personne seule.
5-3-1- Préparation de la célébration
La réunion de préparation commence par un partage de la Parole de Dieu, à
méditer et intérioriser. L’équipe doit s’occuper de tous les aspects de la
célébration : aménagement du lieu, présidence, chants, lecteurs, déroulement…
5-3-2- Acteurs
Il convient de favoriser une prise en charge commune en répartissant les
rôles : conduite de la prière, chants, lecture de la Parole et, selon les cas,
commentaire, distribution de la communion… On veillera à ce que la conduite
de la célébration, rôle symboliquement fort, ne soit pas toujours assurée par
la même personne, en tenant compte des talents de chacun.
Pour soutenir l’équipe d’animation, un accompagnement pastoral sera proposé
au niveau de la paroisse, du doyenné, du diocèse. Des temps de relecture sont
nécessaires.
7
5-3-3- Lieu de la célébration
Selon la taille de l’assemblée attendue et la saison, on se réunira à l’Église, dans une
chapelle, une salle paroissiale chauffée.
Dans tous les cas, le lieu doit être aménagé pour la célébration :
-
Place privilégiée donnée au livre de la Parole
Présence de la croix
Autel dépouillé, sauf au moment de la célébration de la communion
Éclairage adapté
Fleurs près de l’ambon, de la croix ou du cierge pascal
Cierge pascal au temps pascal (de Pâques à la Pentecôte)
5-3-4- Points-clés pour le déroulement
 Dans toute célébration chrétienne, plusieurs temps se succèdent :
- accueil, qui permet de constituer l’assemblée
- écoute de la Parole
- prière d’action de grâce
- envoi
 Dans toute liturgie, Dieu parle à son peuple et le peuple lui répond. Cela se
traduit par une alternance de temps de parole et de temps d’écoute. Le
silence permet d’accueillir la parole dans son cœur.
Cette alternance se retrouve dans tous les temps de la célébration.
 Le lien avec la messe dominicale peut être manifesté par le mot d’accueil,
l’homélie, la prière universelle, le choix des chants, l’annonce de la messe,
la quête, un élément visuel…
La proclamation de la Parole de Dieu dans la célébration implique la reconnaissance que
le Christ lui-même est présent et s’adresse à nous (SC 7) pour être écouté. Sur l’attitude
à avoir aussi bien envers l’Eucharistie qu’envers la Parole de Dieu, saint Jérôme affirme :
« Nous lisons les Saintes Écritures. Je pense que l’Évangile est le Corps du Christ ; je pense
que les Saintes Écritures sont son enseignement. Et quand il dit : « si vous ne mangez
pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang » (Jn 6,53), ses paroles
se réfèrent au Mystère (eucharistique), toutefois, le corps du Christ et son sang sont
vraiment la Parole de l’Écriture, c’est l’enseignement de Dieu … ». Le Christ, réellement
présent dans les espèces du pain et du vin, est présent analogiquement dans la Parole
proclamée dans la liturgie.
Verbum domini 56
8
Proposition de déroulement de célébration de la Parole n° 1
Ce déroulement est proposé pour les cas où la messe ne peut avoir lieu en raison
d’une absence imprévue du prêtre (maladie, accident …). La situation du dimanche
et celle de la semaine sont abordées séparément.
Le dimanche
1. Propositions pour une réaction rapide et adaptée
 Le déroulement proposé s’appuie sur celui de la messe qui a été préparée par l’équipe
liturgique. La différence majeure est l’absence de prière eucharistique.
 Les membres présents de l’équipe liturgique, qui ont médité les lectures du jour et
préparé la messe, ont à mettre en place l’organisation de la célébration.
 Des actes liturgiques habituellement assurés par le prêtre sont à accomplir :
- inviter au signe de la croix
- dire l’oraison d’ouverture, la prière pour le pardon de la préparation pénitentielle ;
introduire et conclure la prière universelle ; introduire le Notre Père
- éventuellement, faire un commentaire d’évangile
- le cas échéant, donner la communion (si telle est la décision prise ; s’il reste des
hosties consacrées du dimanche précédent).
Certains actes liturgiques sont assurés par le diacre ou, en son absence, par le prêtre.
- lire l’évangile
- inviter au geste de paix
Si aucun diacre n’est présent dans l’assemblée, le prêtre étant empêché, ils doivent
également être assurés par des laïcs.
 Une prise en charge à plusieurs de la célébration permet un soutien mutuel. Les tâches
doivent être réparties de manière précise. Compte tenu des éléments précédents, nous
proposons :
-
Les membres présents de l’équipe liturgique désignent rapidement « la personne
qui conduit la célébration » : si un diacre est présent, ce serait à lui de présider ;
sinon, un membre de leur équipe ou quelqu’un d’autre, homme ou femme.
-
« La personne qui conduit la célébration » invite au signe de la croix ; dit l’oraison
d’ouverture et, éventuellement, la prière pour le pardon de la préparation
pénitentielle ; introduit et conclut la prière universelle ; introduit le Notre Père.
-
Si un diacre est présent, il lit l’évangile et, s’il a préparé une homélie, la
communique. Le diacre n’est ni empêché, ni contraint de faire l’homélie.
Le diacre invite au geste de paix.
9
-
En l’absence de diacre, l’évangile est lu par un membre de l’équipe liturgique, qui l’a
déjà travaillé. Ce lecteur ne fait pas de commentaire personnel (voir § 2.2.)
-
Le nombre de personnes qui donnent la communion est adapté à la taille de
l’assemblée. Si un seul suffit, il reçoit lui-même la communion des mains d’un autre.
Si deux ou plus sont nécessaires, ils se donnent mutuellement la communion.
2. Proposition de déroulement
2.1.
Liturgie de l’accueil
 Mot d’introduction qui explique la situation par un membre de l’équipe liturgique
« Le prêtre, P. X, est absent. Comme chaque dimanche, nous allons écouter la
parole de Dieu »
selon les cas :
« et nous communierons au Corps du Christ »
ou
« mais la communion ne sera pas distribuée »
 Mot d’accueil
par un membre de l’équipe liturgique
Nous suggérons de dire le mot d’accueil juste après le mot d’introduction, même s’il
était prévu après le chant d’entrée. Ainsi, nous rappelons tout de suite que nous
sommes rassemblés par le Christ, même si le prêtre n’est pas là. Pour le signifier, le
mot d’accueil se termine par le signe de croix.
Citer les intentions de messe et les défunts dans le mot d’accueil, par égard pour les
familles présentes.
 Signe de la croix
à l’invitation de la personne qui conduit la célébration
 Chant d’entrée
 Préparation pénitentielle
Comme elle était prévue pour la messe : formule 1, 2 ou 3. La personne qui conduit
la célébration peut dire la prière pour le pardon.
Si l’aspersion était prévue, elle est remplacée par une autre formule.
 Gloire à Dieu selon le temps liturgique.
Le Gloire à Dieu peut être reporté au temps d’action de grâce (voir § 2.3.).
 Prière d’ouverture dite par la personne qui conduit la célébration
10
2.2.
Liturgie de la Parole
 De la première lecture à l’acclamation à l’évangile : ce qui était prévu pour la
messe
 Évangile
lu par un diacre si présent,
sinon, par un membre de l’équipe liturgique
Si le lecteur est un laïc, il ne dit pas « Le Seigneur soit avec vous ».
Le reste est inchangé : « Évangile de … » ; « Acclamons la parole de Dieu ».
 Appropriation/intériorisation
Plusieurs propositions :
- Homélie par le diacre s’il l’a préparée.
- Reprise d’une ou deux paroles de l’évangile et temps de silence
- Lecture du Commentaire du dimanche dans « Prions en Église »
- Silence introduit et prolongé (quelques minutes)
 Je crois en Dieu
prévu pour la messe
 Prière universelle
La personne qui conduit la célébration dit l’introduction et la conclusion de la prière
universelle.
 Quête
Elle est déposée au lieu habituel.
11
2.3.
Temps d’action de grâce
Si la communion est donnée
Si la communion n’est pas donnée
Éventuellement, Gloire à Dieu
Ce report permet de faire précéder la prière du Notre Père par un temps de louange.
La personne qui conduit la célébration l’introduit : « Chantons la gloire de Dieu »
Un fidèle va chercher le ciboire au tabernacle,
et le dépose sur l’autel (ou le remet à la
personne qui conduit la célébration, qui le
pose). Ce faisant, ils ne se placent pas derrière
l’autel, mais restent devant ou sur le côté.
Celui qui conduit peut dire : « Nous sommes
rassemblés dans le Christ, qui est présent aussi
dans le pain consacré par le prêtre ».
Notre Père
La personne qui conduit la célébration dit par exemple :
« Ensemble, prions Dieu notre Père par les paroles que Jésus lui-même nous a
données : Notre Père … »
Geste de paix
Introduit par le diacre, si présent. Sinon, par la personne qui conduit. Par exemple :
« Frères et sœurs, puisque le Christ nous unit, donnons-nous sa paix »
Ce geste est accompagné par un chant de paix, s’il était prévu.
Invitation à la communion
La personne qui conduit la célébration dit :
« Heureux les invités au repas du Seigneur.
Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du
monde. »
Communion
Ceux qui donnent la communion se la donnent
mutuellement.
Prière après la communion
Chant de communion prévu pour la messe
12
2.4.
Liturgie de l’envoi
 Annonces
 Bénédiction et signe de croix
La personne qui conduit la célébration :
« Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal et nous conduise à la
vie éternelle »
 Chant final
prévu pour la messe
En semaine
 L’assemblée est habituellement peu nombreuse.
Si un diacre est présent, ce serait à lui de présider. Sinon, deux personnes se
répartissent les responsabilités : conduire la célébration, lire l’évangile.
Il est préférable de ne pas donner la communion.
 « La personne qui conduit la célébration » invite au signe de la croix ; dit l’oraison
d’ouverture et, éventuellement, la prière pour le pardon de la préparation
pénitentielle ; introduit le Notre Père.
Si un diacre est présent, il lit l’évangile. Le diacre n’est ni empêché, ni contraint de faire
une homélie.
En l’absence de diacre, l’évangile est lu par un laïc. Ce lecteur ne fait pas de
commentaire personnel.
Déroulement
 Mot d’introduction qui explique la situation
 Signe de la croix
 Préparation pénitentielle
 Prière d’ouverture
 Première lecture
 Psaume
 Évangile
 Appropriation/intériorisation : mêmes propositions que pour le dimanche
 Éventuellement prière et action de grâce : intentions spontanées ou prière
d’intercession et de louange de Prions en Église ou Magnificat.
 Notre Père
 Bénédiction et signe de croix : même proposition que pour le dimanche
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Proposition de déroulement de célébration de la Parole n° 2
Déroulement en quatre temps : Accueil – Liturgie de la Parole – Temps de prière - Envoi
1- Accueil
Le lectionnaire peut être placé sur un pupitre face à l’assemblée, assez près d’elle.
 Accueil fraternel des arrivants : accueil mutuel ; « bonjour » ; sourire ; remise de la
feuille de célébration et/ou de la lettre paroissiale ; échange de nouvelles.
Inviter les personnes à se regrouper au lieu de la célébration ; pas de contrainte.
 Mot d’accueil
Bienvenue à tous
Pensée pour les absents
Situer le dimanche dans le temps liturgique
Lien avec la communauté paroissiale qui célèbre la messe
Réponse à l’invitation du Seigneur => signe de croix
Introduction au chant d’entrée
 Chant d’entrée en célébration : chant de rassemblement. Si possible, lien avec les
lectures. Tonalité de joie ou d’espérance (un Gloire à Dieu peut convenir)
Favoriser la participation des fidèles : chant bien connu. Paroles sur la feuille.
Chant assez long : deux ou trois couplets
 Préparation à l’écoute de la parole de Dieu. Faire de l’espace en soi. Possibilités :
o Silence introduit par une phrase qui le nourrit, puis conclu. On est assis.
o Préparation pénitentielle :
- Je confesse à Dieu + Kyrie
- Formule dialoguée :
Seigneur accorde-nous ton pardon
Nous avons péché contre toi
Montre-nous ta miséricorde
Et nous serons sauvés.
Que Dieu tout puissant nous fasse miséricorde, qu’il nous pardonne
nos péchés et nous conduise à la vie éternelle. Amen
+ Kyrie
- Formule litanique. On peut ajouter des invocations.
- Geste de l’eau : les participants se dirigent en procession vers une vasque.
Contact avec l’eau et geste personnel.
 Chant du Gloire à Dieu selon le choix de l’équipe de préparation et le temps liturgique
 Prière d’ouverture du dimanche, celle du Missel ou une autre (cf Fiches dominicales,
Signes, …)
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2- Liturgie de la Parole
La parole de Dieu occupe une place centrale dans la célébration.
 Introduite par un signe visible : dans un mouvement ample, le premier lecteur ou une
autre personne prend le livre sur le pupitre, le pose sur l’ambon, et l’ouvre à la page de
la 1ère lecture.

Lectures du jour. Deux possibilités :
- 1ère lecture / psaume / évangile. Ces trois textes sont en cohérence.
- Toutes les lectures. Possibilité de déplacer la 2ème lecture, par exemple pendant
le temps de prière ; mais elle ne peut pas prendre la place de la 1ère lecture.
 Si possible un lecteur par texte. Lecteur préparé.
Il est préférable que l’évangile soit lu par un membre de l’équipe de préparation.
 Varier la mise en œuvre du psaume.
Favoriser la participation de l’assemblée à la diction ou au chant du psaume, pas
seulement du refrain.
Favoriser la psalmodie simple.
Texte du psaume sur la feuille.
 Acclamation à l’évangile chantée, selon le temps liturgique. (cf PGMR 62 et 63).
L’acclamation accompagne le déplacement du lecteur.
Avant la lecture, le lecteur ne dit pas « Le Seigneur soit avec vous ». Cf PGLH n° 54 et
introduction à l’office des laudes et des vêpres (Prière du temps présent p 585 et 595)
Après la lecture, il dit : « Acclamons la parole de Dieu ». L’assemblée répond :
« Louange à toi, Seigneur Jésus ».
 Intériorisation / appropriation de la Parole
Il s’agit de laisser résonner en chacun la Parole entendue. Ce temps n’est pas une
lecture supplémentaire.
Plusieurs possibilités. Il est possible d’articuler deux éléments parmi les suivants :
-
expression partagée en petits groupes (5 à 8 mn). Des pistes de réflexion sont
proposées sur la feuille. Pas de débat.
-
Propos sur la parole de Dieu, préparé en équipe, rédigé par un des membres,
relu par l’équipe.
-
Méditation silencieuse. Des pistes de réflexion sont proposées.
-
Chant à la Parole
Si l’équipe de préparation recourt à un document extérieur (revue liturgique, site
internet spécialisé, homélie du prêtre), elle se l’approprie et l’intègre à sa réflexion.
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3- Temps de prière
 Profession de foi, selon les circonstances : Symbole des Apôtres ou Symbole de NicéeConstantinople.
 Prière de louange et d’intercession.
Veiller à équilibrer les deux dimensions. Après l’écoute de la parole de Dieu, nous
suggérons de commencer par la louange. Les demandes qui suivent s’élargiront dans le
Notre Père.
Plusieurs possibilités :
- Prière universelle préparée pour la messe paroissiale. Ce choix souligne le lien
avec la communauté paroissiale.
- Louange et intercession de la liturgie des Heures
- Prière préparée en équipe, éventuellement avec l’aide des revues liturgiques
- Intentions spontanées
- Prière ou chant de louange
 Notre Père
 Temps de silence
4- Envoi
 Oraison. Possibilités :
- Reprise de la prière d’ouverture de la messe.
- Prière sur le peuple. Dans le Missel romain (pages 523 à 529) : 21 propositions +
2 pour la Passion + 1 pour le temps pascal + 2 pour la fête des saints.
 Annonces
Elles peuvent être déplacées à un autre moment, par exemple après la bénédiction.
Le choix de ces annonces et la manière de les dire doivent s’accorder avec l’atmosphère
de recueillement.
- Quête : elle peut être faite à ce moment-là. Éventuellement, faire un lien avec la
quête dans l’assemblée réunie pour la messe.
- Annonces paroissiales
 Chant final
 Signe de croix/bénédiction (formules de la liturgie des Heures) :
- Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal et nous conduise à la
vie éternelle. Amen.
- Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de toute joie et de toute paix dans la
foi. Amen.
- Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde nos cœurs et nos
pensées dans le Christ Jésus. Amen.
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Proposition de déroulement de célébration de la Parole n° 3
Ce déroulement prend appui sur la liturgie des Heures.
Points d’attention
 La liturgie des Heures est-elle familière aux laïcs ?
Le degré de familiarité est très variable selon les personnes :
- Certains ont une pratique par la fréquentation de monastères, des retraites en
Foyers de charité, des temps de prière personnels ou sur le lieu de travail (Michelin
à Ladoux …)
- D’autres n’en ont aucune expérience, ou sont rebutés.
 Quel est le but recherché ?
- La liturgie des Heures ne doit pas être une affaire de spécialiste ; la technique ne
doit pas être un obstacle. L’objectif n’est pas la pureté formelle.
- Il s’agit d’aider l’assemblée à entrer en prière. Une découverte et une appropriation
sont à soutenir.
 Comment aider les assemblées à entrer dans la liturgie des Heures ?
- S’appuyer sur le modèle des principales heures : le matin (laudes) et le soir (vêpres)
- Les oraisons indiquées dans le Psautier texte liturgique peuvent aider à
« évangéliser » le psaume.
- Choisir des psalmodies simples
- Favoriser le découpage des psaumes en distiques
- Diffuser ces modèles simples et former à la psalmodie, en coopération avec le
Centre de Musique liturgique.
- Opter pour une présentation pédagogique de la feuille pour l’assemblée.
- Guider l’assemblée. Une personne ayant un minimum de connaissance et
d’assurance peut s’en charger.
- Indiquer aux fidèles les changements de position, assis ou debout.
- Accepter les tâtonnements et les recherches.
 Des repères
- La forme des psaumes est celle de la liturgie des Heures et non pas celle de la
messe.
- Autant que possible, les psaumes doivent être chantés plutôt que lus.
- L’alternance ‘chant (ou parole)’ et ‘écoute’ permet de respirer et d’assimiler les
textes.
- Le guidage de la psalmodie et la lecture de la Parole peuvent se faire depuis
l’assemblée.
Le positionnement en face-à-face n’est pas toujours nécessaire.
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Proposition de déroulement
1- Accueil
 Accueil fraternel des arrivants : accueil mutuel ; « bonjour » ; sourire ; remise feuille de
la célébration et/ou lettre paroissiale ; échange de nouvelles.
Inviter les personnes à se regrouper au lieu de la célébration ; pas de contrainte.
 Salutation liturgique
Le matin
Seigneur, ouvre mes lèvres. Et ma bouche publiera ta louange.
Le soir
Dieu, viens à mon aide. Seigneur à notre secours.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient,
pour les siècles des siècles. Amen. Alleluia.
 Hymne ou chant d’entrée en célébration
Chant de rassemblement. Tonalité de joie ou d’espérance.
Favoriser la participation des fidèles : chant bien connu. Paroles sur la feuille.
Chant assez long : deux ou trois couplets
2- Psaumes
 Selon le degré de familiarité de l’assemblée pour laquelle on prépare, prendre un à
trois psaumes. Autrement dit, s’autoriser à n’en retenir qu’un ou deux.
Il est également possible de prendre régulièrement le même psaume (par ex. le Ps 94)
selon le temps liturgique et l’heure (matin ou soir).

Si l’antienne est prise, elle peut être lue ou chantée.
 Proposition pour méditer un psaume
Le prendre plusieurs fois en croisant différentes approches. Par exemple :
- Lecture ou psalmodie par une personne. Les autres participants écoutent.
- Lecture personnelle silencieuse
- Expression libre et personnelle d’un mot, d’une phrase qui a résonné.
- Psalmodie (ou lecture) par l’assemblée, en dialogue : seul/tous ; un côté/l’autre
côté ; hommes/femmes.
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3- Parole de Dieu
 Choix du texte
Plusieurs possibilités :
- Celui de l’office
- Version plus longue en ajoutant des versets situés avant ou après le passage. Se
référer à la Traduction officielle liturgique (livre ou site AELF)
- Autre lecture biblique appropriée. Cette possibilité est offerte par la liturgie des
Heures (cf Prière du Temps Présent pages 584 et 594).
Se pose alors la question du choix du texte. Les Tables de la Bible : Traduction
officielle liturgique peuvent aider.
 Place du lecteur
Selon l’importance de l’assemblée et le choix de l’équipe de préparation :
- depuis l’assemblée, avec ou sans micro
- à l’ambon
 Silence après la lecture. Un bref commentaire introduit à ce temps de méditation.
 Répons bref, dialogué ou chanté, ou chant de méditation
Le répons ou le chant permet une appropriation de la Parole.
4- Cantique évangélique
-
Le matin : Benedictus (Cantique de Zacharie, Luc 1)
Le soir : Magnificat (Cantique de Marie, Luc 1)
5- Temps de prière
 Prière de louange et d’intercession
Plusieurs possibilités :
- Celle de Prière du Temps Présent
- Prière universelle de la paroisse
- Prière universelle composée par l’équipe de préparation
- Prière spontanée
 Notre Père
 Temps de silence
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6- Envoi
 Oraison de Prière du Temps Présent
 Annonces
Elles peuvent être déplacées à un autre moment, par exemple après la bénédiction.
Le choix de ces annonces et la manière de les dire doivent s’accorder avec l’atmosphère
de recueillement.
- Quête : elle peut être faite à ce moment-là. Éventuellement, faire un lien avec la
quête dans l’assemblée réunie pour la messe.
- Annonces paroissiales. Invitation à rejoindre la messe.
 Chant final (facultatif)
 Signe de croix/bénédiction
- Que le Seigneur nous bénisse, qu’il nous garde de tout mal et nous conduise à la vie
éternelle. Amen.
- Que le Dieu de l’espérance nous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi.
Amen.
- Que la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence garde nos cœurs et nos pensées
dans le Christ Jésus. Amen.
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