novembre 2008

Transcription

novembre 2008
Pharma-News
Novembre 2008
Le journal de l'équipe officinale
Numéro 59
Sommaire
Editorial :
Nouveautés :
Comment évoluer pour vous ?
YAZ°
VIGAMOX°
INVEGA°
Comme YASMINELLE°, mais en continu
Nouveau collyre antibiotique. Mieux !
Métabolite actif du RISPERDAL° contre la
schizophrénie
Nouvel antidiabétique oral
GALVUS°
Pour en savoir plus : L’alimentation du nourrisson
La schizophrénie
En bref :
Tests :
Pour mieux s’y retrouver !
Une maladie qui fait peur
ESTINETTE° - FLUTINASE° - BEROCCA°
L’avalanche de bonnes réponses et le nouveau test
L’image du mois :
Oui, dans ce numéro, on va parler
alimentation des bébés !
© Pharma-News
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Numéro 59, novembre 2008
Editorial
Travail d’équipe
En fait, le Pharma-News, comment ça marche ? Sans refaire l’historique que vous
retrouverez facilement dans l’édito d’un des premiers numéros, voici les grandes lignes :
nous avons quatre pharmaciennes rédactrices, deux pharmaciens relecteurs et une
pharmacienne qui s’occupe exclusivement du test de lecture. Chaque année, nous nous
réunissons pour discuter des améliorations possibles, ce qui a débouché, par exemple, sur le
test de lecture, un cours de rédaction professionnelle pour tout le staff, une amélioration de
la mise en page, etc.
En 2008, le CAP a proposé des soirées de révision du PN : « Le Pharma-News en live. Une
nouvelle manière d’apprendre par des méthodes pédagogiques variées, … ». Grand succès,
puisque nous avons eu une inscrite à la cession de printemps et d’automne ! Que faut-il en
penser ? Est-ce que ces soirées vous font peur ? Les méthodes proposées (jeux, travaux de
groupe, …) ne vous séduisent pas ? Cela vous prend-il trop de temps ? Le prix (20.-Frs)
était-il trop élevé ? Auriez-vous préféré un genre de jeu ou de test interactif à faire
directement sur internet (seule ou en équipe) ?
Nous aimerions avoir votre avis sur la question pour nous permettre d’aller plus loin. Et
autant l’avis des assistantes, à qui est destinée notre revue, que des pharmaciens qui la leur
piquent en douce.
Lâchez-vous, c’est le moment de nous dire tout ce que vous pensez, souhaiteriez ou avez
envie de critiquer. Pour cela, envoyez un e-mail à [email protected] en mentionnant
« sondage PN » dans l’objet du message.
Bonne lecture à tous !
Pierre Bossert
Caroline Menétrey
Marie-Thérèse Guanter Germanier
Caroline Mir
Martine Ruggli
Christophe Rossier
Marie-Laure Savoia Bossert
Nouveautés
YAZ ° (drospirénone + éthinylestradiol)
Voici la dernière née des pilules à base de
drospirénone: YAZ°. Ses composants, la
drospirénone
(hormone
progestative)
et
l’éthinylestradiol sont les mêmes que pour ses
grandes sœurs, YASMIN° et YASMINELLE°,
mais à un dosage d'oestrogène ou avec un mode de
prise différents comme exposé dans le tableau cidessous 1.
1
Compendium Suisse des Médicaments 2008, Documed SA
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Numéro 59, novembre 2008
YAZ°
YASMIN°
YASMINELLE°
Drospirénone
en mg
3
0
3
3
Ethinylestradiol
en mg
0.02
0
0.03
0.02
nombre de pilules
24 comprimés roses
+ 4 comprimés blancs placebo
21 + 7 jours de pause
21 + 7 jours de pause
Selon le département de gynécologie des HUG, la différence entre YAZ° et
YASMINELLE° est principalement un coup marketing ou comment donner un coup de
jeune à une gamme vieillissante. Le fait de prendre des comprimés sans jour de pause
pourrait améliorer la compliance. De plus, en arrêtant la prise d’hormones uniquement
quatre jours au lieu de sept, on améliore potentiellement l'efficacité contraceptive.
YAZ° est une pilule contraceptive avec un taux
d’éthinylestradiol bas (0.02 mg) pour les femmes ayant un
risque cardio-vasculaire supposé 2.
Elle se prend une fois par jour pendant 28 jours, au même
moment de la journée. Les quatre derniers comprimés de la
plaquette sont des blancs, sans principe actif (dits comprimés placebo). Il n’y a donc pas de
jour de pause avant de débuter une nouvelle plaquette 1.
Une hémorragie de privation commence deux à trois jours après la prise du premier
comprimé blanc et peut se poursuivre après le début de la nouvelle plaquette.
L’hormone progestative, la drospirénone, possède une activité anti-androgène et minéralocorticoïde qui favorise l’élimination d’eau et de sodium 2. Elle peut également diminuer un
peu la tension artérielle. Etant donné qu'il y a un risque d’augmentation du taux de
potassium dans le sang 3,4, un dosage du potassium devrait être effectué lors des premiers
cycles. Les effets importants de la drospirénone sont résumés dans le tableau ci-dessous 5:
Pour plus de détails sur les
contraceptifs hormonaux, reportezvous au Pharma-News n° 13 d’avril
2004 traitant de la contraception.
Activité antiminéralocorticoide
Activité anti-androgénique
Effets sur la rétention hydro-sodée
- diminution de la tension mammaire
- moins de prise de poids
- réduit les manifestations du syndrome prémenstruel
Blocage du récepteur des androgènes
- réduction de l’acné
- réduction de la séborrhée
Ainsi, l’emploi d’une pilule contenant de la drospirénone s’accompagne d’une diminution
de poids, ce qui permet de penser qu’elle est adaptée aux femmes pour lesquelles une prise
de poids est attendue avec une pilule "conventionnelle". Elle serait aussi particulièrement
utile à celles qui présentent des tensions mammaires, des céphalées, des migraines et des
humeurs labiles peu avant les règles. De plus, son action anti-androgène présente un intérêt
chez les femmes ayant une acné ou une séborrhée ou, de manière plus générale, chez toutes
celles qui désirent une amélioration de leur texture cutanée ou la prévention de cheveux
gras 6.
2
Rev. Prescrire 2002 ; 22 (229), Juin 2002, p.410-413
Martindale, the Complete Drug reference, 34th edition
4
Rev. Prescrire 2006 ; 26 (276), Octobre 2006, p.651-652
5
Foidart JM. The contraceptive profile of a new oral contraceptive with antimineralocorticoid and
antiandrogenic effects. Eur J Contracep Reprod Health care 2000; 5:25-33
6
Nouveaux progestatifs : Drospirenone et dienogest, J. Foidart et A Pintiaux, 1999, GynécologieProgestatifs, Département de Gynécologie-Obstétrique, Université de Liège, Belgique.
3
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YAZ ° - A retenir pour le conseil :
extension de la gamme des pilules à base de drospirénone
même famille que YASMIN° et YASMINELLE°
taux d’éthinylestradiol bas, indiqué pour les femmes ayant un risque cardiovasculaire supposé
une fois par jour pendant 28 jours de suite, au même moment de la journée
indiquée également lors d’acné
VIGAMOX° (moxifloxacine)
VIGAMOX° (moxifloxacine) est un nouveau collyre antibiotique
(famille des fluoroquinolones) indiqué pour le traitement de
certaines infections bactériennes de l’œil 7. La moxifloxacine est
aussi le principe actif de AVALOX°. La moxifloxacine est plus
efficace contre les bactéries pathogènes Gram (+) que la
ciprofloxacine (CILOXAN°), l’ofloxacine (FLOXAL°) et la
loméfloxacine (OKACIN°) qui sont des fluoroquinolones plus
anciennes. Cet avantage est intéressant car on estime qu’un grand
nombre des infections oculaires sont causées par des pathogènes
Gram (+) tels que Staphylococcus aureus, Streptococcus
pneumoniae,
etc. 8,9.
Bactéries Gram (+) et Gram (-) :
Comme toutes les fluoroquinolones, la
Certains genres de bactéries ont en commun
moxifloxacine est également active contre la
une membrane qui retient certains colorants.
plupart des bactéries pathogènes Gram (-) telles
Cette différence structurale de la paroi des
que H.influenzae, etc 9.
bactéries, permet de distinguer les bactéries qui
se colorent en violet (G+) de celles qui se
colorent en rose (G-) selon la méthode de
coloration de Gram.
Il est alors possible de suspecter, en tenant
compte de la réponse Gram+ ou - et des
morphologies observées au microscope, la
présence de telle ou telle bactérie en cas
d’infection.
De façon générale, les formulations ophtalmiques
des médicaments antibactériens permettent
d’atteindre de hautes concentrations au niveau de
l’œil. "Medical Letter" considère que leur
utilisation provoquerait moins de résistances
qu’une administration en comprimés ou
injections 9.
La moxifloxacine semble, de plus, avoir une meilleure pénétration oculaire que les
anciennes fluoroquinolones, ce qui est un avantage 8.
Tous les collyres contenant des
quinolones sont généralement bien
tolérés. Une douleur locale, un
érythème, un prurit et un larmoiement
se produisent chez un faible
pourcentage de patients. En principe,
les
fluoroquinolones
sont
déconseillées chez les enfants et les
femmes enceintes, car elles sont
Autres antibiotiques disponibles sous forme ophtalmique :
-
-
la
néomycine
(SPERSAPOLYMYXINE°,
BANEOPOL°, NEOSPORINE°) : cause une
sensibilisation et d’autres réactions locales chez
environ 5-10% des patients,
la gentamycine (OPHTAGRAM°)
la tobramycine (TOBREX°)
la bacitracine (BANEOPOL°)
la polymyxine B (BANEOPOL°, NEOSPORINE°,
SPERSAPOLYMYXINE°) :
relativement
peu
efficace 9.
7
CQ, Pharmasuisse, 2007
Pharm’as-tu lu, vol 9, no 3, juillet 2006 (http://www.cssslaval.qc.ca/volumespdf/vol9_no3_ResumeRecommandationsComite.pdf)
9
The Medical Letter, vol.26, no 9, 23 avril 2004
8
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susceptibles de provoquer des atteintes cartilagineuses; cependant, après application
ophtalmique, les concentrations sériques de ces médicaments sont basses ou indétectables 9.
La posologie de VIGAMOX° est de une goutte trois fois par jour pendant quatre jours 10,9.
Dans ce sens, il se peut que VIGAMOX° soit pratique, puisqu’il est administré moins
souvent et moins longtemps que les autres collyres de la même classe.
Bien que la moxifloxacine possède une meilleure activité « invitro » que les anciennes fluoroquinolones, contre les agents
pathogènes oculaires, il n’y a pas de preuve qu’elle soit
cliniquement plus efficace. Toutefois, son utilisation paraît
raisonnable (profil d’activité, compliance), bien que son coût soit
supérieur à celui de ses prédécesseurs 9.
Lire
pour
mémoire :
Ophtalmologie, le conseil à
l’officine (PN n° 28,
octobre 2005)
VIGAMOX° - A retenir pour le conseil :
10
nouveau collyre antibiotique
fluoroquinolone de nouvelle génération
actif contre les Gram (+)
s'applique trois fois par jour
globalement plus efficace que les autres quinolones utilisées en opthalmologie
Compendium suisse du médicament, 2008
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Numéro 59, novembre 2008
INVEGA° (palipéridone)
INVEGA° est un médicament
indiqué dans le traitement de la
schizophrénie et qui contient de la
palipéridone. Il est disponible sur
ordonnance en comprimés à
libération prolongée (3 mg, de
couleur blanche ; 6 mg, beige ;
9 mg, rose) 11.
12
Encadré :
La dose initiale recommandée d’INVEGA° est de 6 mg une fois par jour le matin 11.
INVEGA° doit être pris à jeun ou pendant le petit déjeuner, sans le croquer, le diviser ni
l’écraser pour ne pas modifier la libération du principe actif 13 .
La dose d’INVEGA° peut être modifiée après évaluation des symptômes, jusqu’à une dose
d'entretien comprise entre 3 et 12 mg une fois par jour. Ce médicament doit être utilisé avec
précaution chez les patients présentant une insuffisance hépatique ou rénale sévère. Lors
d’insuffisance légère ou modérée, notamment chez les patients âgés, il faut commencer
avec une dose plus faible d’INVEGA° 11.
Le principe actif d’INVEGA°, la palipéridone, est un
métabolite actif de la rispéridone (RISPERDAL°), autre
antipsychotique utilisé dans le traitement de la
schizophrénie depuis le début des années 1990. Dans le
cerveau, il se fixe à différents récepteurs des cellules
nerveuses. Il perturbe ainsi les signaux transmis entre les
cellules du cerveau par les neurotransmetteurs dopamine et
sérotonine, qui sont impliquées dans la schizophrénie. En
bloquant ces récepteurs, il aide à normaliser l’activité du
cerveau et à réduire les symptômes de la maladie 12.
Les effets indésirables les plus fréquemment observés sous
INVEGA° sont des maux de tête, une augmentation de l’appétit, un risque de diabète, des
chutes de tension ou des arythmies 11. L’enveloppe externe du comprimé est insoluble et
indéformable et sera éliminée intacte dans les selles11. En cas de mauvaise élimination, ou
d’amas de plusieurs enveloppes, cela peut entraîner une obstruction intestinale 14.
L’efficacité d’INVEGA° n’a jamais été comparée directement à celle de RISPERDAL°
mais toujours à un placebo, ce qui est éthiquement discutable dans une telle maladie. La
Revue Prescrire constate que INVEGA° n’apporte rien de plus que les neuroleptiques
habituels et qu’il a surtout été mis sur le marché par la firme Janssen au moment où
RISPERDAL° allait bientôt perdre son brevet et être copié 14.
La schizophrénie est une maladie
mentale
présentant
plusieurs
symptômes,
notamment
une
désorganisation de la pensée et du
langage,
des
hallucinations
(auditives ou visuelles), un
sentiment de persécution et des
illusions sensorielles (convictions
mal fondées). Pour plus de détails
sur cette maladie, reportez-vous à
l’article qui lui est consacré dans ce
numéro dans la rubrique "Pour en
savoir plus".
11
Compendium Suisse des Médicaments 2008, Documed SA
EMEA, Rapport européen d’évaluation d’INVEGA°, mai 2007
13
Monographie du produit, www.janssen-ortho.com, 2008
14
Rev. Prescrire 2007 ; 27 (287), Septembre 2007, p.651-652
12
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INVEGA ° - A retenir pour le conseil :
« nouveau » médicament contre la schizophrénie
métabolite actif de RISPERDAL°, il en a une structure proche et les ES sont
identiques
une fois par jour le matin
n'a pas été comparé au RISPERDAL°
aucun avantage réel au final par rapport aux neuroleptiques existants
l’enveloppe externe du comprimé est insoluble et se retrouve intacte dans les selles
GALVUS° (vildagliptine)
Comme nous vous l'annoncions en
octobre
2007,
GALVUS°
(vildagliptine), arrive sur le marché
suisse et européen. GALVUS° est le
deuxième représentant de la famille
des inhibiteurs de la dipeptidyl
dipeptidase 4 (DPP-4) après JANUVIA° (voir PN n° 48, octobre 2007). Il est indiqué dans
le traitement du diabète de type 2 (diabète non insulino-dépendant).
Son mécanisme d'action consiste à bloquer la dégradation des incrétines dans l'organisme.
Ces hormones sont libérées après un repas pour stimuler la production d'insuline par le
pancréas. En augmentant le taux d'incrétines dans le sang, la vildagliptine stimule la
production d'insuline par le pancréas lorsque le taux de glucose est élevé. Elle ralentit
également la vidange gastrique, la sécrétion de glucagon et augmente le sentiment de
satiété 16. La combinaison de ces actions réduit la glycémie et contribue au contrôle du
diabète de type 2. La vildagliptine n'agit pas lorsque la glycémie est faible15,16. De ce fait,
elle ne semble pas induire d’hypoglycémie 17.
GALVUS° est indiqué dans le traitement du diabète de type 2 en monothérapie, comme
adjuvant à un régime et à de l'activité physique lorsque ceux-ci ne suffisent pas. Précisons
cependant que pour l'instant, aucune recommandation officielle ne le mentionne en premier
choix. Il peut également être utilisé en association avec la metformine (GLUCOPHAGE°),
une sulfonylurée (DAONIL°) ou une glitazone (ACTOS°, AVANDIA°), lorsque le
traitement avec ces antidiabétiques oraux ne permet pas un contrôle suffisant de la
glycémie 18. La combinaison avec d'autres antidiabétiques oraux est possible, mais ne sera
remboursée par les caisses maladie qu'après accord préalable du médecin-conseil de
l'assureur (limitation LS) 19.
La dose recommandée de GALVUS° est de un comprimé (50 mg) par jour. Celui-ci peut
être pris indépendamment des repas 18. GALVUS° est déconseillé chez les patients
présentant des troubles rénaux modérés ou sévères et chez les patients présentant des
troubles hépatiques 18. Il ne présente pas d'interactions majeures.
15
Emea, Galus°, février 2008
Cercles de qualité, Pharmasuisse, Update 2008
17
www.cbip.be, Fiche de transparence, Prise en charge du diabète de type 2
18
Compendium Suisse des Médicaments, avril 2008
19
OFIS, septembre 2008
16
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Les effets indésirables connus de la vildagliptine à court et moyen termes sont des
infections et des céphalées comme avec la sitagliptine (JANUVIA°). Il s'y ajoute des
troubles de la conduction auriculo-ventriculaire, des oedèmes et des troubles
hépatiques. Un risque éventuel d'ulcérations cutanées est à craindre (ce qui a retardé sa
mise sur le marché américain). On ne sait pas ce qu'il en est de l'immunodépression à long
terme 20.
Pour terminer, nous retiendrons simplement la conclusion de la Revue Prescrire 20:
" La balance bénéfices-risques de la vildagliptine est encore moins favorable que celle de
JANUVIA°. Pour traiter les diabètiques de type 2, mieux vaut en rester au
GLUCOPHAGE° et au DAONIL°, seuls ou associés et, si besoin, à l'insuline".
GALVUS° - A retenir pour le conseil :
20
antidiabétique oral de la même famille que JANUVIA°
posologie recommandée: un comprimé par jour
contre-indiqué en cas d'insuffisance rénale et de troubles hépatiques
différents effets secondaires dont notamment des troubles de la conduction
auriculoventriculaire, des oedèmes et des troubles hépatiques
ne devrait être prescrit qu’en cas de résistance aux traitements déjà éprouvés
La Revue Prescrire, avril 2008, no 294, 246
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Pour en savoir plus…
L’ALIMENTATION DU NOURRISSON
Encadré21,22
L’OMS recommande pour tous les nouveaux-nés
et les nourrissons l’allaitement exclusif pendant
les six premiers mois de vie 21,23.
Lorsque l’allaitement au sein est impossible ou
incomplet, on peut le remplacer par un produit
lacté de substitution du commerce, adapté à l’âge
du nourrisson 21,23. On distingue :
1) Les préparations initiales pour nourrisson,
ou laits de départ :
Prématurés : < 36 semaines de
De
la naissance à six mois selon une révision de
grossesse (= nés avant terme)
Nouveaux-nés : 1 jour à 1 mois
l’ordonnance sur les aliments spéciaux 23,26.
Nourrissons : 1 mois jusqu’à 12 mois
Anciennement, on distinguait les laits pour
(ou 23 mois suivant les sources!)
nourrissons de type A, ou « adaptés », ne
Enfants en bas âge : 12 à 24 mois
Enfants : 2 à 11 ans
contenant que du lactose comme sucre. Ils portent
Adolescents : 12 à 18 ans
la mention Initial, Pre ou Start (ADAPTA° 1
INITIAL, APTAMIL° PRE, BEBA° START ). Et
les laits pour nourrissons de type B, ou « partiellement adaptés », contenant d’autres sucres
en plus du lactose. Ces préparations portent le chiffre 1 (ADAPTA° 1, APTAMIL° 1,
BEBA° 1, MILUMIL° 1). A noter que la dénomination "adaptés" ne se basait sur rien de
solide, raison pour laquelle elle a été abandonnée.
2) Les laits de suite :
Après six mois, soit de 7 à 12 mois selon la nouvelle législation 26. Les laits de suite
mentionnent le chiffre 2 pour les nourrissons après six mois jusqu’à neuf mois
(ADAPTA° 2, APTAMIL° 2, BEBA° 2, MILUMIL° 2) et le chiffre 3 pour les nourrissons
après neuf mois et jusqu’à douze mois (ADAPTA° 3, APTAMIL° 3, BEBA° 3,
MILUMIL° 3) 23,24. Ces laits de suite doivent faire partie d’une alimentation composée et
ne peuvent donc plus être utilisés en remplacement du lait maternel pendant les six
premiers mois de vie 23.
3) Les laits de croissance ou « Juniors » :
Ils peuvent être utilisés dès 12 mois et jusqu’à trois ans, à la place du lait de vache entier.
Le lait de vache peut être donné dès 12 mois, il doit être préalablement bouilli jusqu’à l’âge
de 15 mois (par mesure d’hygiène et pour éviter les pertes de sang dans le tractus gastrointestinal provoquées par le lait
Les indications d’âge et la composition des laits de départ et des laits
frais, même
pour
le
lait
de suite sont soumises à une ordonnance du Département fédéral de
l'Intérieur sur les aliments spéciaux. Nous sommes actuellement dans
pasteurisé !). On peut le diluer
une période de transition puisque les marques ont jusqu’au 1er avril
avec 1/3 d’eau pendant les
2010 pour se conformer à la nouvelle législation. En résumé, certains
premiers jours, puis donner du
laits de substitution ont déjà été adaptés selon cette ordonnance et
d’autres pas… Nous vous recommandons d’adapter déjà vos conseils
lait entier non dilué. Le lait
en fonction de ce changement d’indication d’âge, même si ce n’est pas
écrémé ne doit pas être donné
26
Les diverses classes d’âge 21,22:
ce qui est inscrit sur la boîte de lait en poudre que vous conseillez !
21
PharManuel 2008, pharmaSuisse : p.150-167
Archives de pédiatrie 2003, A. Bocquet et al. ; 10 : p.76-81
23
Paediatrica 2008 ; 19(1) : p.22-24
24
Information Milupa, août 2008
22
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avant deux ou trois ans 25. De un à trois ans, il faudrait donner 500 ml de lait par jour mais
au maximum 800 ml 22.
Encadré : 26
D’après les nouvelles recommandations de l’OMS, qui sont également applicables en
Suisse, l’introduction d’aliments de compléments en plus du lait maternel ne devrait se
faire qu’à partir du 7ème mois de vie. Une introduction individuelle plus tôt est possible,
notamment lors de prise de poids insuffisante du
nourrisson, mais pas avant le 5ème mois 23. A noter
qu’à partir du 7ème mois, l’alimentation exclusive au
lait n’arrive plus à couvrir les besoins du
nourrisson 23. Les aliments de compléments, sous
forme de bouillie, doivent alors être introduits
progressivement 23,21. Ils remplaceront petit à petit un
repas à base de lait afin que le nourrisson reçoive trois
à quatre repas en purée vers la fin de la première
année de vie 23.
L’apprentissage commence par un petit nombre de
cuillérées d’une purée de carottes, de banane écrasée,
de pomme finement râpée ou d’une purée de céréales
lactée. On augmente ensuite la quantité à 200-250 g
de purée par repas 25.
Voici des exemples de repas qui remplaceront progressivement un biberon ou à donner en
complément d’une tétée. Le choix de commencer par une purée ou une autre est individuel.
1- Repas de midi :
Composé d’une purée de légumes au choix : carotte, courgette, fenouil, laitue, épinard,
courge avec un peu de pomme de terre comme liant 22,25. Il est préférable de commencer
par un seul légume à la fois et d’attendre trois à quatre jours avant d’en ajouter un
autre 23. Une fois les légumes bien acceptés, on peut y ajouter 20 à 30 g de viande
(veau, poulet, dinde, agneau) deux à trois fois par semaine 25. Le jaune d’œuf cuit dur
peut être donné dès sept mois, l’œuf entier (avec le blanc) dès 12 mois. Le poisson peut
remplacer la viande idéalement à partir du huitième mois. Il faut ajouter une cuillérée à
café d’huile (colza, olive, tournesol) à la purée mais PAS de sel (pour ne pas surcharger
les reins encore immatures pendant la 1ère année) 25.
2- Après-midi :
Repas composé d’une purée de fruits, avec ou sans céréales. Comme pour les légumes
il faut introduire un seul fruit à la fois. On peut commencer avec pomme, poire ou
banane, puis varier avec d’autres fruits de saison (abricot, pêche, melon, prune, baies)
mais éviter les fruits exotiques comme le kiwi pendant la première année 22.
Un yoghourt peut y être ajouté dès le septième mois, mais attendre 12 mois pour les
sérés ou les petits-suisses 23.
3- Soir :
Le repas du soir consiste souvent en une purée de céréales 25. Au début il faut choisir
les céréales sans gluten : riz, maïs, millet. Puis les céréales avec gluten (blé, seigle,
orge, avoine) mais pas avant sept mois et en petites quantités 23.
Il faut augmenter graduellement la consistance des aliments avec l’âge du nourrisson. Si les
aliments solides « grumeleux » sont introduits après 10 mois, cela pourrait augmenter le
25
www.swiss-paediatrics.org/guidelines
www.admin.ch Ordonnance du DFI du 23.11.2005 sur les aliments spéciaux 817.022.104 et modifications
du 07.03.2008 RO 2008 961
26
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risque de difficultés d’alimentation plus tard 27. Dès huit mois, on peut donner une collation
« à la main » ou une croûte de pain. Vers 12 mois, les nourrissons peuvent commencer à
manger la nourriture familiale de consistance solide 27.
Recommandations pour la prévention des allergies chez les nouveau-nés et nourrissons à
risque atopique :
Le risque de développer une allergie est fonction de l’hérédité. Si un seul parent (père ou
mère) souffre d’allergie, le risque pour l’enfant est de 30%. Si les deux parents souffrent
d’allergie ou si un seul souffre de dermatite atopique, le risque est de 70% 28. Les
recommandations suivantes sont valables dès qu’un enfant présente un risque :
L’allaitement exclusif pendant les six premiers mois de vie doit être conseillé en
première intention 23,28. Si l’allaitement n’est pas possible ou incomplet, un lait de
substitution partiellement hydrolysé (lait HA) doit être utilisé jusqu’à l’âge de six mois. Audelà, il y a peu de preuves scientifiques d’un effet préventif des produits HA 23. Un lait
extensivement hydrolysé pour la prévention d’allergie, du type DAMIRA°, PREGOMIN°
ou ALFARE°, est réservé aux cas spéciaux et prescrit par le pédiatre après confirmation de
prise en charge par l’assurance maladie du nourrisson 23,28. Les laits de soja sont contreindiqués chez les prématurés et pour le traitement d’allergies alimentaires pendant les six
premiers mois 21.
Les aliments de compléments devraient débuter après le sixième
mois, de façon très progressive, avec l’introduction d’un seul nouvel
aliment à la fois à intervalles de trois à quatre jours afin d’interpréter
plus facilement une réaction éventuelle 22,28. Les aliments contenant du
lait de vache pourront être introduits dès le 11ème mois. Le lait entier et
les œufs après 12 mois stricts 23,28. Chez les nourrissons à risque élevé,
il ne faut pas donner de kiwi ni de poisson (ni de fruits de mer, céleri,
moutarde ou épices 22) pendant toute la première année 23,28. De même
les cacahuètes, noix, noisettes, amandes et l’huile d’arachide ne
doivent pas être données avant l’âge de trois ans 23,28. Les tomates et le
jus de citron peuvent parfois provoquer des irritations de la peau 23,28.
L’ALIMENTATION DU NOURRISSON – A retenir pour le conseil :
27
28
privilégier l’allaitement maternel exclusif pendant les six premiers mois
produits lactés du commerce :
1) laits de départ de 0-6 mois
2) laits de suite de 7-12 mois
3) laits de croissance ou lait entier dès 12 mois
aliments de compléments en bouillie dès le 7ème mois, à débuter par une purée soit
de légumes (carotte-pomme de terre), soit de fruits (pomme, poire, banane), soit de
céréales (riz, maïs, millet). Mise en place progressive de trois à quatre repas en
purée à l’âge d’un an
prévention des allergies chez les nourrissons a risque :
- allaitement maternel exclusif jusqu’à six mois
- lait de substitution HA jusqu’à six mois si allaitement impossible
- aliments de compléments pas avant sept mois
- ne pas donner le lait entier, les œufs, le kiwi et le poisson jusqu’à 12 mois
- bannir les cacahuètes, noix, noisettes, amandes et l’huile d’arachide jusqu’à trois
ans
www.who.int « Département de la santé et du développement de l’enfant et de l’adolescent ». OMS 2006
Paediatrica 2005 ; 16(6) : p.12-13
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Numéro 59, novembre 2008
LA SCHIZOPHRENIE
Schizophrénie… Un terme pour une maladie qui fait
peur… une maladie où l’on parle de dédoublement de la
personnalité, de deux visages totalement distincts chez
une même personne (voir les fameux "Dr Jekyll et Mr
Hyde", de R.L. Stevenson). Mais cette image très
fortement ancrée ne correspond pas à la réalité : les
progrès impressionnants réalisés dans la compréhension
de la maladie et dans son traitement permettent de mieux l’aborder. Nous allons essayer de
cerner cette maladie grave, ses implications pour le patient et pour son entourage, ainsi que
les possibilités de prise en charge.
La schizophrénie est une maladie mentale : il s’agit d’une psychose avec des troubles de la
personnalité, de la pensée, de la perception et de l’affectivité sans qu’on puisse trouver une
maladie organique cérébrale qui puisse expliquer ces symptômes 29.
C’est une affection fréquente : en Suisse elle touche environ une à cinq personnes sur 1000.
Elle est aussi extrêmement difficile à
traiter, ce qui implique de fréquentes
récidives ou des traitements à vie (et donc
des coûts de santé importants). Autre point
dramatique : le taux de suicide est très
élevé : environ un schizophrène sur dix
tentera de mettre fin à ses jours 30. Les
hommes sont davantage touchés que les
femmes, et cette maladie est aussi plus
fréquente chez les émigrés et les personnes
nées dans les villes 31. La schizophrénie ne
découle pas d’une mauvaise éducation ou
d’un
développement
psychologique
perturbé; les facteurs génétiques sont
largement en cause (avoir un parent de
premier degré qui souffre de schizophrénie augmente de près de 7 fois le risque d’être
atteint) et des facteurs environnementaux (faible poids à la naissance, prématuré, isolement
social, abus de drogues) jouent aussi un rôle important 31 . Il y a aussi une composante de
vulnérabilité (peut-être d’origine génétique) de la personne qui, incapable de résister au
stress environnemental, développera une schizophrénie.
Cette maladie commence de façon très insidieuse : au début, les symptômes sont rarement
marqués. Les patients présentent plutôt des symptômes vagues comme une irritabilité, une
hypersensibilité, de l’angoisse et de la dépression, des problèmes sociaux, des troubles du
comportement et de la concentration. On a l’impression qu’ils ne sont plus les mêmes 31.
Les patients, eux, ont l’impression de ne plus comprendre les informations, ils commencent
alors à perdre confiance en eux, à se méfier de l’entourage et à se replier sur eux-mêmes.
Leurs compétences scolaires ou leur aptitude au travail diminuent fortement, ce qui peut
mettre en danger toute leur vie professionnelle. Comme la schizophrénie débute
29
Pschyrembel 2007 ; 261. Auflage
Schweiz Med Forum 2006; 6: 603-609
31
BMJ 2007; 335: 91-95
30
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typiquement vers la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, ces symptômes,
surtout s’ils sont peu sévères, peuvent être considérés comme « normaux » pour cette
période de vie, ce qui va retarder la détection et la prise en charge de la schizophrénie. Or
on sait que plus cette phase est longue, moins les chances de succès du traitement seront
élevées. Les patients eux-mêmes ne sont pas conscients d’être malades, ils ne vont donc pas
appeler à l’aide. Il faut que ce soit l’entourage qui réagisse pour qu’on détecte le
problème 30. Il s’écoule en moyenne deux à cinq ans depuis la phase des premiers
symptômes (appelés aussi prodromes) jusqu’au diagnostic définitif et à la première
hospitalisation 30.
Au cours de la maladie, les patients souffrent de symptômes très divers : on distingue les
symptômes positifs et négatifs. Dans les symptômes positifs, on retrouve
• les hallucinations : la plupart des patients
entendent des voix qui les critiquent ou les
dénigrent. Les hallucinations peuvent aussi être
visuelles ou même olfactives (ils voient et/ou
sentent des choses qui n’existent pas)
• le délire (qui peut se manifester par exemple par
des excès sexuels, une folie des grandeurs, une
tendance mystique très forte ou par un sentiment
de menace qui leur fait penser que leur entourage
leur en veut)
• une incohérence dans le langage (on ne comprend
plus ce qu’ils disent, il n’y a plus de lien entre les
idées)
Les symptômes négatifs sont surtout
• le repli social
• une perte de motivation : les patients sont indifférents ou même insensibles
• une perte de l’estime de soi qui conduit à se négliger et même à se détruire soimême
Pour traiter cette maladie, très peu d’options existent : les neuroleptiques sont le traitement
de choix 32,33. Aucun neuroleptique n'est LE traitement idéal car tous provoquent de très
nombreux effets indésirables à court et à long termes. Les recommandations internationales
proposent de choisir en premier lieu les neuroleptiques atypiques (RISPERDAL°,
ZYPREXA°, SEROQUEL°, ABILIFY°). On gardera les neuroleptiques typiques
(HALDOL°, NOZINAN°, CLOPIXOL°, …) pour les patients qui ont déjà eu ce type de
médicaments et qui les supportent bien ou pour ceux qui ont trop d’effets indésirables sous
neuroleptiques atypiques. La clozapine (LEPONEX° et génériques), quant à elle, est
réservée aux cas très graves ou en cas de récidive, car elle est très efficace mais peut
provoquer des effets secondaires graves. Comme les effets secondaires des neuroleptiques
sont très importants (prise de poids, troubles lipidiques, troubles de la glycémie, troubles
cardiaques, sexuels, moteurs, …) la compliance est extrêmement mauvaise : or il faudrait
que le patient continue sa médication au moins durant un à deux ans après un premier
épisode. En cas de récidive, le traitement doit être pris beaucoup plus longtemps, voire
même à vie 33.
32
33
American Psychiatric Association 2004: « Treating schizophrenia »
NICE 2003: « Full schizophrenia guideline and training programme »
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On associe aussi parfois en début de traitement des benzodiazépines pour diminuer
l’anxiété et l’insomnie de ces patients 34. Il ne faut pas oublier non plus que les
psychothérapies peuvent soutenir la guérison du patient. Elles sont souvent aussi très
importantes pour son entourage, lui permettant de comprendre la maladie et d’aider au
mieux le patient 33.
LA SCHIZOPRHRENIE - A retenir pour le conseil :
maladie mentale grave
l’idée de dédoublement de la personnalité n’est pas correcte, il s'agit plutôt d'une
personnalité troublée, confuse
composante génétique probable
début insidieux, ce qui provoque un retard dans la prise en charge
seule option thérapeutique médicamenteuse : les neuroleptiques
aucun neuroleptique n’est le traitement idéal car les effets secondaires sont très
nombreux et fréquents
la compliance des patients est très mauvaise : il est important de les encourager
En bref
ESTINETTE° 20
Encore un générique de pilule contraceptive ! Celle-ci est la quatrième copie de
HARMONET°. Du coup, nous remettons à jour notre tableau des pilules publié le mois
passé :
"originaux"
MERCILON°
MARVELON°
HARMONET°
MELODEN° 21
GYNERA°
MINULET°
DIANE° 35
MINERVA°
copies
DESOREN° 20
DESOREN° 30
ESTINETTE° 20
FEMADIOL° MEPHA 20
GYSELLE° 20
MELIANE° 21
FEMADIOL° MEPHA 30
GYSELLE° 30
MYVLAR°
CYPESTRA°
CYPROTERONEACETATE SANDOZ°
ELLEACNELLE°
FEMINAC°35
Pilules "originales" et leurs copies (état au 30 oct. 2008)
34
Cochrane 2007; Issue 1: „ Benzodiazepines for schizophrenia
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Liquidation du FLUTINASE°
GSK arrête de commercialiser le FLUTINASE° (mais pas FLUTINASE° POLYNEX°) et
propose de le remplacer par AVAMYS° qui, comme nous l'avons vu dans le PN n° 56
(juillet 2008, pp. 4-5), contient un autre sel de fluticasone qui semble aussi efficace mais a
l'avantage d'être indiqué dès 2 ans (contre 6 ans pour le FLUTINASE°).
Cela ressemble fort à une démarche stratégique pour contrer l'arrivée sur le marché des
génériques du FLUTINASE°… A suivre !
BEROCCA° TROPICAL
Au-delà du nouveau goût proposé par Bayer, que penser de ce cocktail vitaminique ?
En général, un apport suffisant en vitamines et sels minéraux est garanti par une nourriture
variée et en quantité suffisante. Par contre, une alimentation déséquilibrée ou carencée peut
avoir pour conséquence une mauvaise couverture des besoins de l'organisme en vitamines
et sels minéraux. D’autre part, certaines circonstances peuvent accroître ces besoins : par
exemple la convalescence, des examens, les exigences élevées de la vie active ou la
grossesse.
Selon la Revue Prescrire toutefois, l'activité de ces cocktails multivitaminés n'est que
"placébothérapeuthique" pour les personnes se nourrissant de manière variée et suffisante;
ils sont par ailleurs inadaptés au traitement de vraies carences pour lesquelles il vaut mieux
avoir recours à des préparations monocomposées.
En l'absence de conclusion claire à leur sujet, c'est donc à chacun de se faire son opinion
sur ces produits. Ce qui est sûr en tout cas, c'est qu'il ne faut pas en attendre des miracles,
même s'il est indéniable que certains patients se sentent mieux après une petite cure !
Note de l'éditeur
Les avis exprimés dans le Pharma-News reflètent l'opinion de leurs auteurs en fonction
des données disponibles au moment de la rédaction et n'engagent en aucune manière le
CAP.
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Résultats du test de lecture du PN 55 (mot croisé) – Lauréates :
Réponse même au 3ème mot horizontal qui n’avait pas de définition
ARNAUD Nathalie; AYMON Annick ; BENON Véronique ; BENTAIBU Monique ;
BESSA Ana ; BETRISEY Marie-Noelle ; BILLETER Antoinette ; BOSSI Irène ;
CAVALLI Francesca ; CORREIA Ana ; CREPIN Carine ; CRETTAZ Séverine ;
CUPILLARD Christel ; DA CRUZ Marta ; DAMMANN Sophie ; DESMAY Isabelle ;
EGGER Florence ; FATIO Marie-Jeanne ; FAVRE Sandra ; FILLIGER Natascia ;
FIORITTO Priscille ; FONSECA Solange ; FONTANELLA Carine ; GAUDINO Cristina ;
GENDE Viviane ; GEX Laetitia ; GNAZZO Eva ; GONSETH Agnès ; GOY Céline ;
GUEDES Celeste ; GUINAND Marie-Claire ; ILJAZI Ariana ; JACOT Evelyne ; JENZER
Davina ; LEITE Paula ; LEMOS Anna ; LENDE Nadja ; LEUENBERGER Annick ;
LUGON Geela ; MARCOZ Julie ; MARTINOLI-BAUME Christine ; MERMOUD
Catherine ; MEYER Ursula ; MOOS Véronique ; MORET Nathalie ; OBERSON Aurélie ;
OZGEN Dilek ; PEGUIRON Nicole ; PERREIRA Elisabete ; PIERRE Sandra ;
REVILLIOD Martine ; REXHEPI Arta ; REY-NAOUX Catherine ; RIEDO Patricia ;
RISSE Monique ; RITTER-FREIRE Sandra ; SACCO Maria-Angela ; SAUSER Joëlle ;
SAVIOZ Stéphanie ; SCHULTHEISS Martine ; SEYDOUX Bénédicte ; SIMONI Sandra ;
TOURNEBIZE Laury ; VANNAY Claire-Lise ; VARONE Nathalie ; WETZ Ursula ;
ZUFFEREY Elodie
Tout juste sauf 3ème mot horizontal (sans définition)
ABEGG Sandrine ; ALLAZ Melanie ; AYMON Jennifer ; BALMER Sandrine ; BEGUIN
Marylène ; BOCCARD Monique ; BOULANGER Sonia ; BOVET Céline ; BUCHS
Marinella ; CHAIGNAT Isabelle ; COTTER Cindy ; DEFFERRARD Mélanie ; DUBEY
Annelore ; DUMAUTHIOZ Aline ; FOURNIER Nathalie ; FRANCIAMORE Sandrine ;
GEISER Cindy ; JACQUEMOUD Valérie ; JEANMONOD Coralie ; JOUX Anne-Marie ;
LAMBERT Maryline ; LECHENNE Irina ; MADEIRA Milena ; MARCHETTA Céline ;
MARET Anne-Christine ; PATTHEY Sabrina ; PEDROSA Vanessa ; PICCIN Jessica ;
PIRES Margarete ; PROGIN Dominique ; PROGIN Josiane ; QUISPE Marie-France ;
RAGUSA Sabrina ; ROCHAT Valérie ; SCHOPFER Christine ; SCHROK Sandrine ;
STAUFFER Marie-Claude ; STOUDER Charlotte ; TENA Anne ; TOTARO Alessandra ;
VAKILZADEH Doris ; VERGERES Laurence ; VON SIEBENTHAL Dominique ;
VONLANTHEN Sandra ; ZENONI Corinne
Pour une question de place, nous n’avons pas pu préciser les pharmacies où travaillent
chacune des lauréates.
La gagnante d’un bon de Frs 100.- (Ochsner Sport, Ikea, FNAC ou
Manor) de notre tirage au sort est Annelore Dubey que nous félicitons
chaleureusement, ainsi que toutes les participantes au questionnaire !!!
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Numéro 59, novembre 2008
TEST DE LECTURE
Pharma-News N° 58
Cochez la ou les réponses correctes, entourez VRAI ou FAUX, respectivement répondez à la
question.
1) Que signifie trithérapie ?
a) Le fait de prendre un médicament composé contre les trois maladies opportunistes les
plus fréquentes lors d’ infection à VIH
b) Trois médicaments différents à prendre l’un après l’autre selon la progression du SIDA
c) Le fait d’associer trois médicaments différents en une thérapie pour lutter efficacement
contre le virus du SIDA
d) Un médicament associé à un traitement physiothérapeutique et un soutien
psychologique destinés aux malades du SIDA
2) Quelle est la contre-indication majeure de l’aspirine ?
−
Quel est l’effet secondaire principal de l’aspirine ?
−
3) La nouvelle forme galénique d’ASPIRINE° granulés se prend en avalant après dissolution
dans un verre d’eau ou en laissant fondre directement dans la bouche ? (soulignez la
réponse correcte)
4) Pourquoi désigne-t-on les médicaments contre le SIDA d’antirétroviraux ?
a) Parce que c’est le nom de la première famille de médicaments découverts pour lutter
contre le VIH
b) Parce que le VIH est un virus de la famille des rétrovirus
c) Pour regrouper sous un même nom tous les médicaments qui empêchent la multiplication du
virus du SIDA dans l’organisme, même si leurs mécanismes d’action diffèrent
d) Parce que lorsque ces médicaments ont été découverts, on ne connaissait pas encore
leur mode d’action
5) Les spécialités à base de LANSOPRAZOLE sont-ils des génériques de l’ANTRA°, de
l’AGOPTON° ou des deux ?
6) VRAI ou FAUX sur le magnésium ?
a) C’est un cation aussi abondant que le calcium dans l’organisme
b) Il a un rôle essentiel pour maintenir le rythme cardiaque régulier et pour réguler
le taux de sucre sanguin et la tension artérielle
c) Une supplémentation en magnésium est conseillée à toute les femmes enceintes
après la 20ème semaine de grossesse pour prévenir l’éclampsie
d) Il peut provoquer des diarrhées et doit être pris avec un repas
e) La prise de suppléments de magnésium peut réduire l’absorption d’amiloride
(MODURETIC°)
f) Une carence en magnésium se manifeste par nausées, vomissements, fatigue,
faiblesse et peut provoquer des troubles cardiovasculaires
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VRAI
FAUX
VRAI
FAUX
VRAI
VRAI
FAUX
FAUX
VRAI
FAUX
VRAI
FAUX
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7) L’oméprazole et le lansoprazole sont des IPP. Que signifient ces trois letttres ?
−
Citez les deux indications principales des IPP :
−
−
Quelle est la posologie habituelle d’un IPP ?
−
8) Les génériques du CASODEX° contiennent du bicalutamide, commercialisés à deux
dosages différents.
Attribuez le dosage à son indication correspondante :
−
Monothérapie lors de cancer de la prostate localement avancé
−
En association à la castration lors de cancer de la prostate métastasé
9) Quelles sont les quatre maladies opportunistes les plus fréquentes en Suisse lors d’infection
à VIH ?
−
−
−
−
10) Cancer de la prostate : VRAI ou FAUX ?
a) C’est la première cause de mortalité par cancer chez les hommes
b) Le cancer de la prostate localisé n’est pas une indication à un traitement
médicamenteux
c) Toutes les catégories de cancer de la prostate nécessitent une castration
d) La radiothérapie n’est plus indiquée s’il y a des métastases
e) Les deux types de traitements médicamenteux utilisés sont antiandrogènes
et entraînent des troubles sexuels et une gynécomastie
VRAI
FAUX
VRAI
VRAI
VRAI
FAUX
FAUX
FAUX
VRAI
FAUX
Ce test est à renvoyer une fois par assistant(e) en pharmacie par fax au N°
022/363.00.85 avant le 25 novembre 2008.
Nom :
Timbre de la pharmacie :
Prénom :
Signature :
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N° de tél. professionnel :
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