Le coaching mémoire du diplôme d`expertise comptable, un

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Le coaching mémoire du diplôme d`expertise comptable, un
Actualité professionnelle
le coaching mémoire du diplôme d’expertise
comptable, un déploiement prometteur
Il y a un peu plus de deux ans qu’Agnès Bricard, alors présidente du Conseil
Supérieur, décidait de déployer le coaching mémoire dans les différentes régions
ordinales. Ce déploiement, poursuivi par le Président Joseph Zorgnotti, a pour
objectif de pallier les problèmes de forme qui font trop souvent basculer la
décision finale à la soutenance du mémoire et de diminuer l’effectif de 5 500
mémorialistes titulaires de l’attestation de fin de stage mais n’ayant pas soutenu
leur mémoire.
Q
La répartition Hommes /
Femmes parmi les diplômés
de la session est relativement
stable (58 % de diplômés et
42 % de diplômées), le taux
de réussite demeurant toujours
plus élevé chez les candidates
que chez les candidats. La
région ordinale Paris-Ile-deFrance représente 40 % des
diplômés de la session, suivie
par le conseil régional de
Marseille et de Rhône-Alpes
qui représentent chacun 8 %
des diplômés.
2. Les remarques
spécifiques à chacune
des épreuves
On se bornera à formuler
quelques observations sur
l’épreuve écrite de déontologie
et règlementation professionnelle, puis sur l’épreuve de
révision légale et contractuelle
et enfin sur l’épreuve de
soutenance.
• L’épreuve de déontologie et
réglementation professionnelle
C’est incontestablement la
mauvaise surprise de cette
session. L’épreuve de
déontologie a en effet été
peu réussie et les résultats
dénotent par rapport aux
sessions antérieures qui se
présentaient également sous
forme de questions à réponses
courtes (QRC).
La moyenne générale de
l’épreuve s’établit à 8,95 et à
peine 40 % des candidats
(39,93 % précisément) atteignent la moyenne, 76 candidats
(soit 9,11 % des inscrits)
enregistrant une note éliminatoire
sur cette épreuve.
Trois explications peuvent être
avancées. La première tient au
sujet qui se présentait sous
forme de questions de
déontologie “appliquée”,
avec des mises en situation.
Les questions ne portaient
donc pas sur de pures
“questions de cours” de
déontologie et de réglementation professionnelle mais sur
des situations pratiques.
Cette forme de sujet était déjà
apparue dans les sessions
antérieures mais uniquement
sur la partie commissariat aux
comptes. Cette fois, l’ensemble
du sujet était construit sur ce
schéma. La deuxième raison
est liée au fait que beaucoup
de solutions sont énoncées
sans justification. Enfin, les
correcteurs ont constaté
que sur certaines questions
classiques (comme par
exemple les règles en cas
de reprise d’un client), les
connaissances se révèlent
parfois un peu approximatives.
• L’épreuve de révision légale
et contractuelle
Pour la session de novembre
2013, le sujet se présentait
sous forme de deux dossiers
indépendants d’égale
importance et qui ne
présentaient pas de difficulté
majeure. Le premier dossier
portait sur le commissariat
aux comptes et le deuxième
sur le contenu des missions
d’évaluation. L’épreuve a
manifestement séduit les
candidats. Sur les 1 216
candidats qui ont composé,
57 % ont obtenu la moyenne,
ce qui constitue un taux de
réussite particulièrement élevé
pour cette épreuve au regard
des sessions précédentes. La
moyenne de l’épreuve s’établit
à 10,01 sur 20, la moyenne de
10 à l’épreuve étant ainsi atteinte
pour la deuxième session
consécutive.
• L’épreuve de soutenance
La session de novembre était
en quelque sorte une session
record en termes de mémoires
soutenus dans la mesure où
879 candidats se sont
présentés. Près de 74 %
des candidats ont obtenu la
moyenne à cette épreuve
(73,95 %) avec une note
moyenne pour l’épreuve de
10,79, la plus élevée enregistrée
sur les dix dernières années.
Il faut en effet remonter à
novembre 2003 pour retrouver
une moyenne de 10,87 au
mémoire. Deux candidats ont
obtenu la note de 18/20 au
mémoire et six candidats ont
obtenu 17/20.
Quelques remarques sur
cette épreuve. On observe
une tendance à étayer le
12_Actualité professionnelle juin/juillet/août 2014 donnéespartagées #120
mémoire d’annexes de plus
en plus nombreuses et volumineuses, ce qui n’est pas
nécessairement une bonne
chose. Il faut s’assurer que les
éléments présentés en annexe
sont bien en lien direct avec le
sujet du mémoire et présentent
une réelle utilité. Par ailleurs,
il est rappelé que lorsque le
mémoire est présenté en
deuxième, voire troisième
soutenance, la note du jury
aux candidats prescrit
d’insérer en tête du mémoire
une note à l’attention des
examinateurs explicitant les
modifications apportées
depuis la première soutenance.
Or, cette prescription est peu
suivie. Enfin, la bibliographie
doit être présentée
conformément aux
prescriptions contenues
dans la note du jury et en
respectant la hiérarchie dans
la présentation. Il convient
sur ce point de veiller à
l’actualisation de cette
bibliographie entre la date
du dépôt de la demande
d’agrément et la rédaction du
mémoire. Trop de candidats
reproduisent en l’état la
bibliographie de l’agrément
sans l’actualiser, voire
l’enrichir, dans le cadre
du mémoire.
Martial Chadefaux
Professeur à l’Université de
Bourgogne
Président du jury du DEC
u’en est-il de sa
mise en place
dans les régions ?
Le coaching mémoire est
opérationnel dans 11 régions
sur 22 (la Guyane, la Guadeloupe
et la Martinique étant réunies),
couvrant ainsi environ 80 % de
la population des expertscomptables stagiaires.
Pour 10 de ces 11 régions, il a
été développé en partenariat
avec l’association régionale des
retraités experts-comptables et
commissaires aux comptes.
Dans cinq régions, le coaching
mémoire est en cours de mise
en place ou a été mis en place
mais son démarrage reste à
confirmer.
Six régions n’ont pas encore
pris la décision de le mettre en
place, mais trois d’entre elles
devraient le faire au cours de
l’année 2014.
En 2013, 141 mémoires ont été
coachés. Le trio de tête est
Le coaching mémoire ?
Le coaching mémoire est
l’accompagnement d’un
mémorialiste par un expertcomptable et commissaire aux
comptes sénior, dans la phase
d’élaboration de son mémoire
d’expertise comptable pour
l’aider dans son expression
écrite en améliorant la forme,
le style et la présentation, sans
s’immiscer dans le contenu du
mémoire, et une fois l’agrément
du mémoire obtenu.
L’organisation la plus
communément adoptée
consiste à ce que le candidat
s’inscrive en remplissant un
dossier qui est déposé à l’Ordre
constitué par Paris Ile-de-France,
Rhône-Alpes et Toulouse MidiPyrénées. Mais un grand nombre
de régions ayant démarré le
coaching mémoire courant
2013, l’année 2014 sera plus
représentative, une évolution
significative pouvant être déjà
notée lors de la première session
2014.
Le déploiement du coaching
mémoire dans les régions de
l’Ordre est très prometteur,
l’année 2014 devrait être
déterminante. On constate que
celui-ci est grandement facilité
lorsqu’il est mené par le Conseil
Régional et l’association régionale
des retraités experts-comptables
(membre de la FAROEC - la
fédération des associations de
retraités experts-comptables)
avec la collaboration de
l’ANECS.
Souhaitons au coaching mémoire
une fructueuse année 2014.
Alain Rolland
Président de l’AMECAR
le coaching mémoire dans les régions ordinales
OpératiOnel
en cOurs
nOn mis en place
Lille
NORD PAS-DE-CALAIS
PICARDIE
ARDENNES
NORMANDIE
BRETAGNE
PAYS
DE LOIRE
PARIS IDF
CHAMPAGNE
LORRAINE
ORLÉANS
ALSACE
BOURGOGNE
FRANCHE-COMTÉ
GUADELOUPE
POITOU
CHARENTE
VENDÉE
RHÔNE- ALPES
LIMOGES
GUYANNE
AUVERGNE
MARTINIQUE
AQUITAINE
Toulouse
MIDI-PYRÉNÉES
Montpellier
Marseille
PACA
LA RÉUNION
CORSE
Pour plus d’informations : [email protected]
des experts-comptables de sa
région. Ce dossier comprend
généralement une convention
écrite entre le mémorialiste et le
conseil régional. La désignation
du tuteur, sa mise en relation
avec le mémorialiste et le suivi
du coaching sont gérés le
plus souvent par l’association
régionale des retraités expertscomptables. Une participation
financière modique est
demandée aux mémorialistes
(en moyenne 100 €, une
réduction de 50 % étant
accordée aux membres de
l’ANECS).
Son déroulement : Le mémorialiste bénéficie d’un suivi
individuel personnalisé de la
part du tuteur, souple dans ses
modalités, ce qui veut dire que
le tuteur et le mémorialiste
s’organisent d’un commun
accord. C’est en quelque sorte
une relation donnant/donnant
où le tuteur s’engage à
rencontrer régulièrement le
mémorialiste tout au long de
l’élaboration de son mémoire,
Statut du coaching mémoire
1. Opérationnel
2. Mis en place.
Démarrage à confirmer
3. En cours de mise en place
4. Non mis en place
Total
à l’aider dans la progression de
la rédaction, à en améliorer la
forme, le style et la présentation.
En contrepartie, le candidat
s’engage à rédiger son mémoire,
à respecter le planning, les rendezvous d’étape, et à fournir un
travail effectif et suivi.
Nombre
de régions
11
2
Nombre de mémoires
coachés en 2013
139
2
3
6
22
141
donnéespartagées #120 juin/juillet/août 2014 Actualité professionnelle_13