Circuit n°1 corr - Les randonnées Normandes

Transcription

Circuit n°1 corr - Les randonnées Normandes
Du Mémorial de Caen à
l’Abbaye d’Ardenne
Circuit n°1
1
L’Abbaye d’Ardenne - St Germain-la-Blanche-Herbe
A voir : Dans l'enceinte de cette abbaye, dans un petit jardin, un monument a été édifié avec des pierres
tombées de l'église lors des combats de l'été 1944; il est dédié aux 27 soldats canadiens, prisonniers de
guerre, qui ont été exécutés par l'ennemi en juin 1944. Une plaque sur le mur d'entrée rappelle l'exécution
des soldats canadiens dans les murs de l'abbaye d'Ardenne en juin 1944.
Le 7 juin 1944, le poste de commandement du régiment 25 de la division SS Hitlerjugend s'installe à l'abbaye d'Ardenne, un observatoire idéal. Le SS Standartenführer Kurt Meyer prépare une contre-attaque,
face aux Canadiens qui progressent dans Buron et Authie. L'effet de surprise est total, Sherman du Sherbrooke Fusiliers, fantassins des Camerons et du North Nova Scotia Regiment sont bousculés et se retranchent dans Buron. Les SS font de nombreux prisonniers, qui sont fouillés, interrogés puis évacués. Mais du
8 au 17 juin, vingt-sept soldats canadiens sont exécutés à l'abbaye d’Ardenne. Le front se stabilise jusqu'au
8 juillet lorsque le général Montgomery lance l'offensive Charnwood. L'abbaye est bombardée, les combats
sont féroces et les SS sont décidés à tenir jusqu'au dernier homme. Mais Kurt Meyer donne l'ordre du
repli. Les Allemands évacuent dans la nuit du 8 au 9 juillet, et les Canadiens du Regina Rifles Regiment
entrent dans l'abbaye d'Ardenne déserte et silencieuse.
L’Abbaye d’Ardenne
Saint Germain la Blanche Herbe
Kurt Meyer (1910-1961)
Dit Panzermeyer
Le 6 juin il établit son QG à l’Abbaye d’Ardenne. Il commande le 25e régiment de chars de la 12e division Panzer SS (Hitler Jugend).
Dans la journée du 7 juin, sont amenés des prisonniers canadiens. Meyer aurait dit :
« l’armée allemande n’a pas de nourriture à gaspiller pour des prisonniers». Ils seront abattus un à un.
En avril 1945, M. Jean-Marie Vico et son frère, s’aperçoivent que les fleurs blanches d’une plate-bande poussent comme d’habitude à une
extrémité mais à d’autres endroits elles poussent sans ordre. Ils creusent le sol et trouvent les corps de prisonniers canadiens.
Kurt Meyer est arrêté à Spontin par des résistants belges le 6.09.1944 ; il sera jugé devant une cour martiale canadienne et condamné à
mort le 28.12.1945. Sa peine sera commuée en détention à perpétuité car il fut évoqué un « faisceau de soupçons » plutôt que des preuves
tangibles. Il sera libéré pour bonne conduite en septembre 1954 et rentrera en Allemagne. Il décède le 23.12.1961 d’une crise cardiaque.
Jacques Vico
Né le 16 avril 1923 à Saint Germain la Blanche Herbe, Jacques Vico s’est illustré dans la Résistance. En 1942, il suivra une formation militaire et reviendra à Caen fin novembre. Le Colonel Kaskoreff lui confie alors des missions de liaison et de renseignement sur le trafic de
Carpiquet. A partir de 1943, il constitue, dans la ferme familiale, un important dépôt d’armes parachutées pour les groupes de résistants du
Calvados. Il participera également à l’instruction militaire des responsables départementaux de la Résistance. Son père, Roland Vico était
résitant lui aussi. Il fabriquait des faux papiers pour permettre aux jeunes de fuir le STO. Il fut arrêté le 16 décembre 1943 et déporté à
Mauthausen. Immédiatement, Jacques Vico aidé de son frère Jean-Marie, déménagea le stock d’armes et prit la fuite.
Après le Débarquement, il intégrera la Compagnie FFI Scamaroni et combattra sous les ordres de Léonard Gille. Après la libération de Paris,
il participera également aux campagnes d’Alsace puis d’Allemagne.
Aujourd’hui, Jaques Vico poursuit sa tâche et témoigne dans relâche de son extraordinaire histoire.
Caen
A voir :
Début juillet 1944, Caen, la grande cité normande et l’un des objectifs du jour J, n’est toujours pas libérée.
Le 7 juillet, les alliés lancent l’opération Charnwood qui doit délivrer la ville. L’offensive débute par un
bombardement massif des faubourgs nord de Caen. Le 9 juillet, tôt le matin, des éléments du 2nd Battalion
The Royal Ulster Rifles entrent dans Caen par le nord. Avec l’aide de la Résistance, ils atteignent l’Orne en
début d’après-midi. À l’ouest, ce sont les Stormont, Dundas and Glengarry Highlanders de la 3e Division
d’infanterie qui entrent dans la ville, harcelés par des groupes isolés de SS. Mais les Alliés ne peuvent franchir l’Orne. C’est l’opération Goodwood, à l’est de Caen, qui libérera entièrement la ville. Deux jours de
durs combats, du 18 au 19 juillet, seront nécessaires pour mettre fin aux souffrances de la population
caennaise.
Mémorial de Caen
Retrouvez toute l’information sur les randonnées de la paix sur www.randonnees-normande.com
Du Mémorial de Caen à
l’Abbaye d’Ardenne
Circuit n°1
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Bibliographie :
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Sur les Traces de la Bataille de Normandie, Philippe Corvé, Heimdal, 2005.
www.normandie44lamemoire.com
Le Patrimoine des communes du Calvados, Flohic.
Six armées en Normandie, John Keegan, Albin Michel.
La Normandie en Flammes, Jacques Henry, Charles Corlet.
Ils arrivent! Paul Carell, Robert Laffont.
Les promenades du Patrimoine, Côte de Nacre Tourisme, 2003.
www.cheminsdememoire.gouv.fr
Évrecy, mutations d’un bourg rural, collège P. Verlaine d’Évrecy, Les cahiers du
Temps.
Wikipédia.
Crédits photos
Philippe Corvé, Nicole Bouet, Gregory Wait pour Côte de Nacre
Tourisme, Florence Le Falher, wikipedia.
Mise en page
Côte de Nacre Tourisme
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