Films maudits

Transcription

Films maudits
Films maudits
Poltergeist,
Malédiction…Tournages
légendes urbaines ?
maudits
La
ou
Décès parfois brutaux et accidentels de membres de l’équipe de
films, incidents à répétition… Certains films traînent une
réputation de tournages maudits.
La malédiction des Poltergeist
Le cas de la saga des trois films Poltergeist est sans doute
le plus fameux exemple de ces légendes urbaines entourant les
films estampillés « maudits ». Sorti début juin 1982 aux
Etats-Unis puis dans le reste du monde, Poltergeist de Tobe
Hooper fut un énorme succès. Soit, pour rappel, les malheurs
d’une famille américaine dont la maison est construite sur un
ancien cimetière, ce qui n’est pas vraiment du goût des
esprits frappeurs du coin qui vont terroriser la petite
famille.
Premier incident : le jeune Oliver Robins, qui joue le fils de
famille (Robbie Freeling), manqua de peu d’être réellement
étranglé par la marionnette en forme de clown diabolique.
Conséquence d’un mauvais réglage des accessoiristes qui
animaient la marionnette à l’aide de câbles. La séquence est
visible ici :
La première tragédie survient le 26 septembre 1982. L’actrice
Dominique Dunne, qui joue la fille aînée dans le film, est
victime d’une tentative d’homicide par strangulation de son
compagnon… Qui parvient finalement à la tuer début novembre,
toujours par strangulation. Détail particulièrement sinistre :
pour étouffer les cris de la malheureuse, son compagnon tueur
aurait mis très fort sur la chaîne Hi-fi la bande-son du film
Poltergeist…
En dépit de ce drame, la MGM demanda la mise en chantier d’une
suite,Poltergeist II, sortie en 1986. Sur le tournage, une
partie de l’équipe du film ainsi que du casting découvrit que
certains des cadavres étaient en fait de vrais squelettes. En
apprenant cela, l’équipe demanda à faire procéder à un
exorcisme, qui sera mené par l’acteur amérindien Will Sampson,
qui était par ailleurs un vrai Chaman. Instructions furent
données à l’équipe de sécurité de laisser le plateau de
tournage ouvert, de sorte que Sampson puisse y venir au milieu
de la nuit pour procéder à sa séance d’exorcisme, ou plutôt
d’apaisement des esprits…
Il faut croire que ca n’a pas vraiment servi…Will Sampson
décèdera l’année suivante des suites de graves complications
post-opératoire liées à une transplantation. L’acteur Julian
Beck, qui campe le terrifiant révérend Henry Kane, à l’origine
du mal, décède en 1985 d’un cancer à l’estomac.
Au début de l’année 1987, la jeune actrice Heather O’Rourke,
présente dans la saga depuis le premier volet Poltergeist,
tombe malade et les médecins diagnostiquent la maladie de
Crohn. Elle doit subir un traitement médical durant le
tournage de Poltergeist 3 à Chicago. Elle termine le tournage
avant de rentrer en Californie, apparemment remise. Mais le
1er février 1988, à la suite d’un malaise, on lui diagnostique
une sténose intestinale. Opérée en urgence, elle meurt à 12
ans d’un choc septique, l’obstruction ayant entraîné une
infection fatale.
Poltergeist Bande-annonce
Bien qu’éloignée de la sortie de son Poltergeist II, on notera
aussi le décès en 2004 de son réalisateur, Brian Gibson, à
peine âgé de 59 ans, d’une tumeur des os (maladie de sarcome
d’Ewing). Dix ans après avoir tourné dans Poltergeist,
l’acteur Richard Lawson survivra miraculeusement au crash
aérien de son avion qui partait de l’aéroport de LaGuardia, à
New York. Un crash qui fit 27 morts sur 51 passagers au total.
Sans doute les (bons) esprits veillaient-ils sur lui…
Ci-dessous, un spécialiste du paranormal revient justement sur
le phénomène des Poltergeists :
Poltergeist Interview
La Malédiction
Glaçant film d’épouvante littéralement hanté par le score
justement oscarisé de Jerry Goldsmith, la Malédiction est un
classique du genre. Tous ceux qui l’ont vu se souviennent,
horrifiés, de cette histoire d’Ambassadeur des États-Unis à
Londres réalisant que son fils de cinq ans, Damien, n’est
autre que la réincarnation de l’antéchrist…Avec un sujet aussi
fort, il était au fond presque fatal, sinon (sur)naturel, que
les histoires de malédictions fleurissent autour du film.
D’autant que le sentiment de malaise est palpable avant même
que le premier coup de manivelle de tournage ne soit donné.
Gregory Peck accepta quand même de jouer le rôle d’un père
devant In Fine tuer son enfant, alors même qu’il était déchiré
dans sa vie intime, après le suicide de son fils, en 1975…
Les avions transportant Gregory Peck et le scénariste David
Seltzer, qui se trouvaient dans des avions séparés pour gagner
Londres, furent tous deux frappés par la foudre.
Lorsqu’il était à Rome, le producteur du film, Harvey
Bernhard manqua de peu d’être foudroyé. Il eut aussi un
accident au volant de son véhicule, sur le tournage en
Angleterre. Une voiture arriva en sens inverse, qui lui
arracha quand même la portière du passager avant.
Les différents Rottweilers « engagés » sur le film pour
incarner le cerbère de l’enfer veillant sur Damien attaquèrent
leurs dresseurs, pourtant très expérimentés et prudents.
Le restaurant de hôtel dans lequel dormait le producteur
exécutif David Neufeld, et où Richard Donner et une partie du
casting devait dîner un soir, fut victime d’un attentat
perpétré par l’IRA.
Après avoir tournés quelques scènes en Israël, Gregory
Peck devait regagner les Etats-Unis à bord d’un jet privé loué
pour l’occasion. L’acteur annula au dernier moment son vol, et
l’avion fut finalement réservé par cinq businessmen japonais.
Ils n’arrivèrent jamais à destination : l’avion se crasha,
tuant tous les passagers et l’équipage.
Puisqu’on parle d’avion…Un avion fut justement loué, destiné à
faire des photographies aériennes pour les besoins du film. La
production annula finalement sa réservation. Peu de temps
après, cet avion fut victime d’un crash, tuant tous ses
occupants…
Le lendemain de sa participation au tournage d’une scène
située au Longleat Safari Park situé en Grande-Bretagne, un
gardien du fameux zoo fut tué dans l’enclos des lions.
Une malédiction qui semble continuer même bien après la
production du film. Comme le drame qui frappa le 13 août 1976
l’ex responsable des effets visuels,John Richardson, et sa
compagne assistante, alors en plein tournage du film de guerre
Un pont trop loin, en Hollande. Un soir, de retour en voiture
vers leur hôtel, ils furent victimes d’un accident de la
route, causé par un camion. La violence du choc fut telle que
la malheureuse fut tuée par l’une des roues avant de leur
voiture. A moitié KO, Richardson eut le temps de voir non loin
un panneau de signalisation indiquant qu’ils se trouvaient à
une soixantaine de km d’une ville dénommée…Ommen. Un quasi
homonyme au titre en VO du film La Malédiction.
Pour ceux qui ne l’ont jamais vu (c’est mal !), la venue de
l’Antéchrist ressemblait à ça en 1976. On jetera un voile
pudique sur le remake de 2006…
La Malédiction Bande-annonce
Le Conquérant ou la malédiction de
Genghis Khan
John Wayne en Genghis Khan ? Et oui, même si l’association des
deux est totalement improbable tant l’acteur incarne LA figure
tutélaire du western. Quoi qu’il en soit, il a bien incarné le
célèbre conquérant Mongol en 1956 dans le film Le Conquérant,
réalisé par Dick Powell, et dernière production du mégalomane
multi milliardaire Howard Hughes.
Au-delà de son erreur de casting majuscule pour le rôle-titre,
le film est aussi entré dans l’Histoire pour la
« malédiction » qui s’est abattue sur l’équipe du film et son
casting. Mais une malédiction pas vraiment surnaturelle pour
le coup…
Les scènes d’extérieur du Conquérant furent en effet tournées
en 1953 à Saint George dans l’Etat de l’Utah, près de Yucca
Flat. Particularité du coin ? C’était le terrain des essais
nucléaires atmosphériques de l’armée, dans un désert où le
vent et les tempêtes de sable disséminaient la radioactivité.
C’est notamment là que que l’on fit exploser la bombe atomique
baptisée Harry, le 19 mai 1953, d’une puissance de 32 kilotonnes, pour laquelle on enregistra par la suite une
contamination extrême des populations près des trajets des
vents…
L’équipe de tournage est ainsi exposée pendant trois mois à
des radiations 400 fois supérieures à la dose normale
acceptée. Elle totalisait 220 personnes, et sur ce nombre, 91
ont développé avant 1981 une forme de cancer et 46 en sont
morts, y compris Wayne. Ce taux de cancer est environ trois
fois supérieur à celui attendu.
Ci-dessous, une célèbre photographie prise lors du tournage du
film, dans laquelle John Wayne manipule un compteur Geiger,
qui mesure la radioactivité…De nombreuses personnes impliquées
dans la production du film savaient qu’il y avait des
radiations, mais, à l’époque, personne ou presque ne prenaient
ça suffisamment au sérieux. On connait la suite…
Source : www.allocine.fr