Brochure 2011 - Association Latinità
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Brochure 2011 - Association Latinità
Samedi 12 février 2011, premier jour du 14ème Festival du Cinéma Espagnol et Latino américain. Diffusion de la comédie dramatique Yo también de Álvaro Pastor et Antonio Naharro , de Los ojos de Julia, film d’épouvante de Guillem Morales , de Celda 211 , un thriller -policier , pour finir à 21h par La vida empieza hoy de Laura Mañá….une comédie espagnole ! Hoy no se fía, mañana sí de Francisco Avizanda. L’équipe du film nous fait l’amitié d’être parmi nous mercredi 16 février à 18h30. Notons quelques co-productions hispano européennes comme le documentaire choc de José-Luis Peñafuerte Los caminos de la memoria . Au programme du festival, deux conférences. Celle de Jérôme Camilly, journaliste et écrivain, sur Mario Vargas Llosa , Prix Nobel de Littérature 2010, et celle de l’historien Antoine Marie Graziani qui traitera de la présence aragonaise en Corse. Vous l’aurez compris , la programmation est placée sous le signe de l’exigence mais aussi du renouvellement des genres. Le 13 février : un dimanche aux couleurs du Mexique. L’association Latinità s’associe à l’année du Mexique en France en diffusant quatre films mexicains Abel de Diego Luna, Alamar de Pedro González-Rubio, Norteado de Rigoberto Pérezcano et pour finir Biutiful de Alejandro González Iñárritu qui a valu à Javier Bardem un prix d’interprétation masculine au Festival de Cannes 2010. Samedi 19 février, journée de clôture du festival : Octubre, film péruvien de Diego et Daniel Vega Vidal (prix du jury –Un certain regardau Festival de Cannes 2010). E n ava n t - p r e m i è r e, F l a m e n c o Flamenco, le dernier Carlos Saura à qui nous rendons hommage en diffusant également Io Don Giovanni (le 14 février). 21h, le réalisateur espagnol Fernando Trueba nous fait le plaisir de présenter en avantpremière Chico y Rita le magnifique film d’animation qu’il a co-réalisé avec Javier Mariscal et Tono Errando . A ces rendez-vous cinématographiques , il convient d’ajouter une soirée mexicaine *festive, mercredi 16 février. L’équipe de Latinità vous souhaite un excellent 14ème Festival du Cinéma Espagnol et Latino américain. 8 jours de festival, 19 films , 30 séances . *en partenariat avec le restaurant La Part des Anges *en partenariat avec la librairie La Marge Outre le Mexique, la production cinématographique latino américaine est à l’honneur avec des films en provenance du Pérou, d’Argentine - El ultimo verano de la Boyita de Julia Salomonoff- , d’Uruguay - Paisito d’ Ana Diez- et de Colombie Rabia de Sebastian Cordero-. Association Latinità - 04 95 21 50 63 www.latinita.fr [email protected] Communication DOMINIQUE PEDUZZI MARIANI COMMUNICATION GLOBALE [email protected] Sept films portent les couleurs de l’Espagne . Citons des films déjà récompensés tels que Celda 211 de Daniel Monzón, grand vainqueur des Goya 2010 avec huit récompenses, También la lluvia de Icíar Bollaín représentant officiel de l’Espagne aux Oscar 2011 mais aussi de premières œuvres Couverture Michel Landi Maquette Programme JPS 3 4 Exposition Michel Landi Du 12 au 19 février 2011 Espace Diamant Ajaccio Cocktail d’ouverture –vernissage exposition Samedi 12 février 19h30 En partenariat avec la Cinémathèque de Corse et la Ville d’Ajaccio, l’association Latinità invite le public à découvrir l’œuvre de Michel Landi. Axel Brucker dit de lui « Landi n’est pas un peintre, un aquarelliste, Landi n’est pas un illustrateur. Landi est un affichiste de cinéma ». Nous dirions même L’Affichiste du cinéma. Il a assuré la promotion du 7ème art, il a collaboré avec les plus grands noms du cinéma : Steven Spielberg, Joseph Losey, Brian De Palma, Arthur Joffé, Sergio Leone, Federico Fellini, Pedro Almodóvar, Kurosawa, Ken Loach, Woody Allen… En 2011, il a mis son immense talent au service de la création de l’affiche du 14ème Festival du Cinéma Espagnol et Latino américain. Dans le cadre du festival, le public pourra découvrir les étapes de la réalisation d’une affiche de cinéma : de la maquette à sa réalisation. Les documents sont issus des fonds de la Cinémathèque de Corse. Parmi les oeuvres exposées qui ont marqué la carrière de Michel Landi et l’histoire du cinéma , sa première affiche en 1962 : L’Idiot, le César de l’affiche 1986, Harem d’Arthur Joffé, La Cité des femmes de Fellini, les affiches de Don Giovanni, Carmen… Les films en compétition La vida empieza hoy de Laura Mañá Film espagnol (2010) Abel de Diego Luna Film américain, mexicain, (2009) El Ultimo Verano de la Boyita de Julia Salomonoff Film argentin, espagnol et français (2009) También la lluvia de Icíar Bollaín Film hispano-mexicano-français (2010) Los Caminos de la Memoria de José-Luis Peñafuerte Documentaire espagnol et belge en couleur (2005 ) 5 Le Jury Professionnel Jérôme Ferrari, Président : écrivain, Prix du Roman France Télévisions 2010 Agnès Leca organisatrice du festival du film italien d’Ajaccio Dominique Tieri réalisatrice Michel Landi affichiste François Ollandini mécène Thomas Brunelli journaliste Ricardo Montserrat écrivain et dramaturge Le Jury étudiant Partenariat entre l’ Université de Corse ( UFR de Lettres Faculté de Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines –FLLASH- ) et Latinità Sous la direction de leurs enseignants, 40 étudiants issus de 6 filières sont impliqués , certains d’entre eux constituent le jury étudiant . Le public Comme les années précédentes, une urne mise à la disposition des spectateurs permettra au public de prendre part à la compétition en votant pour son film préféré. Sommaire P 7 P 8 P 9 P 10 P 11 P 13 P 14 P 15 P 16 et 17 P 19 P 20 P 21 P 23 P 24 P 25 P 26 P 27 P 28 P 29 P 30 La vida empieza hoy Le cinéma mexicain Biutiful Abel Norteado Alamar Io Don Giovanni Flamenco Flamenco Programme Chico y Rita También la lluvia Celda 211 Yo También Los ojos de Julia Los caminos de la memoria Octubre Rabia Paisito Hoy no se fía, mañana sí El ultimo verano de la Boyita Laura Mañá (Comédie) Film espagnol (2010) Durée 90mn Fiche artistique Juanita : Pilar Bardem, Olga : Rosa María Sardá, Rosita : Mariana Cordero, Pepe : Luis Marco, Herminia : Sonsoles Benedicto, Julian : Osvaldo Santoro, Laura Mañá , née en 1968 à Barcelone est actrice, réalisatrice et scénariste de cinéma . Réalisatrice et scénariste : 1997 : Paraules, 2000 : Sexo por compasión, 2003 : Palabras encadenadas (película) 2005 : Morir en San Hilario Comme actrice : 1997 : Dobermann (film), 2004 : L'Enfer des loups (Romasanta), 2008 : Ah, c'était ça la vie ! de Franck Apprederis (Scénario et dialogues : Jorge Semprún et Franck Apprederis) diffusé sur France 2. Fiche technique Réalisatrice: Laura Mañá Scénaristes : Alicia Luna, Laura Mañá Directeur de la photographie : Mario Montero Monteur : Thomas Nolla Sarl GEOTOPO GEOMETRE EXPERT - Successeur EVRARD 5, avenue Napoléon III - 20000 Ajaccio Tél : 04 95 23 18 51 - Fax 04 95 20 35 28 mail : [email protected] 7 AVANT PREMIÈRE FILM EN COMPÉTITION SAMEDI 12 à 21h et MERCREDI 16 à 16h La vida empieza hoy Les « + » du film. Une suite de situations cocasses va constituer la trame d'un récit qui penchera en permanence vers le comique sans perdre de vue le sérieux d’une thématique peu traitée au cinéma : 3ème âge , séduction et sexualité. La vida empieza hoy ou comment orchestrer un cinéma populaire sans laisser de côté la qualité. Le plus remarquable dans cette comédie, c'est le jeux des acteurs. À commencer par Pilar Bardem (mère de Javier) très résolue dans son rôle de veuve libérée qui compte s'arranger en beauté avec la mort. Et la très célèbre (en Espagne en tout cas) Rosa Maria Sardà qui campe le personnage d'une sexologue sur un registre retenu dans ce qu'elle sait faire de mieux, la comédie. Toutes deux sont formidables, et on ne peut plus justes. Croisement d'histoires qui mettent en scène plusieurs personnages d'âge mûr, qui se retrouvent dans des cours d'épanouissement sexuel dispensés dans un centre socioculturel de Madrid. À ces personnages d'un âge que certains voudraient sec et fermé ,on propose tout au contraire une démarche tournée vers la vie et les rencontres. Explorer et exploiter sa sexualité, se lancer dans l'aventure de la sensualité et de la séduction sans négliger une seconde le plaisir! Tout est possible et imaginable, surtout garder sa liberté d'action jusqu'au bout malgré la pression une société qui se veut prude et souvent castratrice. Le sexe, parlons en à toute âge ! La réalisatrice trouve un juste équilibre et emporte l'adhésion grâce à une ouverture d'esprit qui nous fait observateur, chacun en fonction de nos propres points de vue… LE CINEMA MEXICAIN La buena onda ou nouvelle vague mexicaine Comme le Festival de Cannes 2011, le Salon du Livre ou le Festival de la photographie d’Arles, le 14ème Festival du Cinéma Espagnol et Latino américain s’associe à l’année du Mexique en France en mettant à l’honneur 4 films mexicains et en proposant une soirée mexicaine aux festivaliers. Dimanche 13 février, journée spéciale Mexique avec la diffusion à 14h de Abel de Diego Luna (film en compétition) à 16h de Alamar de Pedro González Rubio à 18h30 de Norteado de Rigoberto Perezcano et à 21h de Biutiful de Alejandro González Iñárritu , récompensé au festival de Cannes 2010 par un prix d’interprétation masculine pour Javier Bardem. Mercredi 16 février , le restaurant « La part des anges » organise une soirée mexicaine … L’année du Mexique en France De janvier à décembre 2011, le public français pourra découvrir un programme de plus de 200 manifestations tant culturelles qu’éducatives, économiques et universitaires. Ces événements inviteront le public à retrouver les couleurs, l’art, les images, les saveurs qu’ils associent spontanément au Mexique. Mais aussi à découvrir des facettes méconnues de ce pays créatif et festif. Le Mexique sera également à l’honneur de nombreuses manifestations artistiques et culturelles . La programmation, riche et diverse, mêlera ainsi attendu et inattendu. De l'avant-garde artistique à l'ambiance festive et colorée des fêtes populaires aux prouesses de l'aérospatial au Salon du Bourget, des masques funéraires mayas à la nuit électro au centre de Paris. Mexico. Une rumeur sourde d'amortisseurs étiolés, des crissements de pneus échauffés. Deux bad boys aux gueules d'anges s'enflamment dans le plus pur argot du "Districto Federal". Le dédale des rues défile à toute allure... Quelques coups de fusil, puis : collision. C'est fait. Il aura suffi de deux minutes au premier long métrage du réalisateur Alejandro González Iñárritu pour dépêtrer le cinéma mexicain d'une interminable aphasie. Amours chiennes (2000) montre ses crocs au grand écran le jour de l'accession de Vicente Fox à la présidence : grand tournant pour une nouvelle génération de cinéastes, restée jusque-là plus ou moins dans l'ombre de superproductions régies par un PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) autoritaire. Le blockbuster d'Iñárritu, complexe triptyque d'imprévus tissés sur fond de sexe, de violence et de satire sociale, tombe à pic et devient le "manifeste" d'un courant libéré de financement gouvernemental et, par la même occasion, de l'"hollywoodisme" obsessionnel compulsif dont a souffert la majorité du cinéma mexicain des années 1980 et 1990. Quelques mois plus tard, succès analogue au box-office pour 'Y tu mama tambien'(2001) d'Alfonso Cuarón : on commence à évoquer une buena onda ou nouvelle vague de production mexicaine. Ces premiers triomphes ne partagent pourtant rien qui laisse présager la naissance d'un mouvement à proprement parler, outre, peut-être, une même tête d'affiche : un Gael García Bernal au charisme décapant, devenu illico le visage du jeune cinéma latino-américain. Autre point commun : une mise en scène scrupuleuse du Mexique. Un Mexique complexe, fragmenté entre ses très riches et sa précarité, où la bonhomie latine bute contre l'instinct d'une capitale aguerrie à la violence, où le "Premier monde" se heurte aux mœurs métissées d'une post-colonie amérindienne. Des nuances que l'on retrouvera à l'écran en 2005 avec 'Bataille dans le ciel', mais de manière plus lente, plus introspective, plus sensuelle ; la caméra de Carlos Reygadas se contente de témoigner, laissant 8 à Mexico le temps et la place d'esquisser son autoportrait, au gré d'antihéros bouffés par les impondérables de la jungle urbaine. Mexiwood ? Le Mexique, à quelques exceptions près, a néanmoins tôt fait de se retirer derrière les coulisses de son septième art bourgeonnant. De sorte qu'il ne reste souvent au nouveau cinéma aztèque plus grand-chose de mexicain au-delà de la nationalité de ses réalisateurs. Faute de véritable industrie locale, la plupart ont fini par se rabattre sur les plateaux étrangers, parfois aux dépens de leurs scénarios, "démexicanisés" pour satisfaire la demande de producteurs euro-étatsuniens. Difficile, alors, de parler d'une "vague mexicaine", d'autant que Cuarón, Iñárritu, Reygadas, Guillermo del Toro ne se rejoignent globalement en rien, sauf à faire preuve d'une même intelligence, d'une même sensibilité universaliste, d'une même urgence ; cette frénésie viscérale toute particulière qui prend aux tripes malgré filtrages, traductions et adaptations. En 2006, après 'L'Echine du diable' (2001, Espagne) et 'Hellboy' (2004, Etats-Unis), le très polyvalent del Toro réalisait notamment un chef-d’œuvre immergé dans le contexte de la répression franquiste, quoique conçu à l'origine pour un cadre mexicain postrévolutionnaire. Le décor et le scénario du 'Labyrinthe de Pan' sont, certes, foncièrement européens, mais la verve et l'impulsivité sortent des entrailles du Mexique, de la tradition fantastique du conte latino-américain, du réalisme magique d'un Carlos Fuentes… Résultat : sept prix Goya et trois oscars. Ce n'est qu’ une fois cette avant-garde définitivement passée dans la cour épineuse des superproductions internationales où elle amasse récompense sur récompense, que certains osent enfin croire a un dégel de l'industrie mexicaine. Entre-temps, Pedro Almodóvar ('La Mauvaise Education') et Michel Gondry ('La Science des rêves') se sont arrachés la présence électrique de García Bernal, Brad Pitt ('Babel') et Sean Penn ('21 grammes') la caméra d'Iñárritu, Clive Owen et Michael Caine ('Les Fils de l'homme') celle de Cuarón… Reste à espérer que la vague latina finira tout de même par retrouver, dans quelque recoin de son pays natal, les indomptables sombres héros qui l'ont menée aux rives de Cannes et Hollywood. Tania Brimson pour Evene.fr C'est l'histoire d'un homme en chute libre. Sensible aux esprits, Uxbal, père de deux enfants, sent que la mort rôde. Confronté à un quotidien corrompu et à un destin contraire, il se bat pour pardonner, pour aimer, pour toujours... Festival de Cannes, 2010 : Prix d"Interprétation Masculine Biutiful Alejandro González Iñárritu (Drame) Film mexicain, espagnol en couleur, 2009, tout public Durée : 147 mn L’Express - Christophe Chadefaud (17 mai 2010) Puissant, léché, 'Biutiful' est un coup de massue qui vous laisse sonné des heures après la projection. Javier Bardem y est au sommet de l'humain. Fiche artistique Uxbal : Javier Bardem Tito : Eduard Fernandez Marambra : Maricel Álvarez, Ige : Diaryatou Daff Ekweme : Cheick N’Diaye Hai : Taisheng Cheng Liwei : Luo Jin Fiche technique Réalisateur : Alejandro González Iñárritu Scénario et dialogues : Alejandro González Iñárritu Co scénariste : Armando Bo, Nicolas Giacobone Les « + » du film . Pour ses premiers pas sans Arriaga (scénariste sur les trois premiers longs métrages), Alejandro Gonzalez Iñàrritu a choisi de poser ses valises. Fini les cavalcades à travers le monde (Babel ), les structures narratives enchevêtrées (Amours chiennes et 21 grammes). Biutiful, c'est une ville, une langue, un personnage et une histoire. Mais le virage artistique n'est qu'apparent. Car derrière ce désir d'unité et de linéarité se cache un imbroglio bien plus intime et abstrait. Celui d'un homme à l'esprit tourmenté, en proie au doute et à ses contradictions, à la douleur d'un père disparu et à la peur de voir à son tour ses propres enfants manquer d'attention. Broyé par la vie, rongé par la maladie, il s'efforce de survivre, entre corruption et exploitation. Il supervise les vendeurs à la sauvette, soudoie les policiers, finance un atelier d'immigrés clandestins, il se rend aux enterrements pour faire part à ceux qui restent des dernières volontés de ceux déjà partis. Cet homme, c'est Uxbal, c'est un admirable Javier Bardem, sobre et intense. Un rôle écrit sur mesure par le réalisateur mexicain, qui se languissait de pouvoir enfin collaborer avec l'acteur. Au cœur du quartier multiethnique de Santa Coloma, à Barcelone, Iñarritu dresse un portrait singulier de la capitale espagnole : invisible, putride et délabrée, bien loin des Ramblas et du Passeig de gràcia, mais finalement tellement plus réelle. Une Barcelone qui vit, qui gronde et qui tremble, que vient magnifier un montage nerveux, à fleur de peau. Le cinéaste capte chaque détail, place sa caméra au plus près des visages. Asphyxiant, implacable, Biutiful a cette beauté précieuse des oeuvres à la puissance contenue. Une oeuvre baignée par la mort et la peur de perdre - un amour, un parent, la vie - mais dans laquelle Iñarritu parvient malgré tout à insuffler de la tendresse et l'espoir, au final, de mieux appréhender nos existences. 9 Javier Bardem Né en 1969, c’est en 1991 que Javier Bardem fait ses débuts devant la caméra dans les Amours de Lulu. José Juan Bigas Luna lui propose à nouveau de jouer sous sa direction dans Jambon Jambon (1993), Macho (1994) et la Lune et le téton (1995) où il tient pour la première fois le rôle principal. Remarqué par Pedro Almodóvar , il rejoint les castings de Talons aiguilles(1992) et En Chair et en os (1997). En 2001, il obtient la reconnaissance de ses pairs en étant nommé à l'Oscar du meilleur acteur et en remportant un Golden Globe pour Avant la Nuit , de Julian Schnabel . Il joue sous la direction de John Malkovich dans son film intitulé Dancer Upstairs (2003). En 2003, il gagne le Goya du meilleur acteur (l'équivalent espagnol des Césars) pour les Lundis au soleil de Fernando León de Aranoa . On le retrouve la même année dans Sans Nouvelles de Dieu , avant qu’il n’incarne son propre personnage dans Manifesto (2004). La même année, il joue dans le thriller Collateral Il est membre du jury au Festival de Cannes en 2005. Il fait ensuite sensation en incarnant un tétraplégique dans Mar Adentro (2005), d’ Alejandro Amenabar . En 2007, il est à l’affiche du film les Fantômes de Goya (2007), de Milos Forman , puis fait un tour sur la croisette pour présenter No Country for Old Men des frères Coen . En fin d'année il est à l'affiche de la fresque historique L'amour aux temps du choléra. Sa prestation d'un tueur froid et inquiétant dans le film des frères Coen lui permettra de décrocher un Oscar. En 2008, on le retrouve également dans le film de Woody Allen, Vicky Cristina Barcelona , aux côtés de Penelope Cruz et Scarlett Johansson dans le rôle du peintre charmeur et hédoniste. 2010 est l'année de la réussite : il remporte le prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes pour son rôle dans Biutiful d' Iñàrritu et à peine deux mois plus tard, il se marie dans la plus grande discrétion avec sa compagne, Penelope Cruz. SEANCE CINÉMA MEXICAIN DIMANCHE 13 à 21h et Vendredi 18 à 16h Musique : Gustavo Santaolalla Montage : Stephen Mirrione Photographie : Rodrigo Prieto SEANCE CINÉMA MEXICAIN FILM EN COMPÉTITIONDIMANCHE 13 à 14h et JEUDI 17 à 21h Abel, 9 ans, ne parle plus depuis que son père a quitté la maison. Un beau jour il retrouve la parole, et se prend pour le chef de famille. Devant ce miracle, nul ne proteste. Jusqu'au jour où un homme sonne à la porte: son père. Les « + » du film. Depuis deux ans, Abel vit à l’hôpital. Traumatisé, fou, mutique… Un peu tout ça à la fois. De retour chez sa mère qui refuse de le contrarier de peur qu’il ne rechute, le petit se glisse dans le rôle du père absent. Un classique ? Oui, mais que Diego Luna revisite dans un scénario bien ficelé auquel peu de choses échappent. Les personnages sont fouillés, les enfants d’un naturel surprenant, les rebondissements maîtrisés, le complexe d’Oedipe rapidement plié. Sobre et efficace, ce premier long métrage surprend tant il ne dévie jamais de la voie qu’il s’est fixée. L’enfant est devenu le père, quoi de plus naturel alors qu’il interdise à sa fille (sa sœur, donc) de ne pas fréquenter tel garçon, qu’il contrôle ses bulletins de notes, et qu’il décide d’honorer sa femme (sa mère). Le délire virerait-il au sordide ? Jamais, car Luna habille son film de tendresse, d’humour et de poésie. Il navigue sur les ondes du malaise sans jamais se laisser emporter par le courant. Sa caméra, elle aussi, oscille entre gros plans sensibles et cadres dansants. Abel est un premier film sensible, fulgurant, concis qui révèle une rare modestie et une grande humanité. Festival de Cannes, 2010 : Sélection officielle Festival de Deauville, 2010 : Sélection officielle Premier film Abel de Diego Luna [Drame] Film américain, mexicain en couleur, 2009 Durée : 83 mn Fiche artistique Abel : Christopher Ruiz-Esparza Paul : Gerardo Ruiz-Esparza Anselmo : José Maria Yazpik Cecilia : Karina Gidi Selena : Géraldine Alejandra Fiche technique Réalisateur : Diego Luna Scénario et dialogues : Diego Luna, Augusto Mendoza Montage : Miguel Schverdfinger Diego Luna Acteur, réalisateur et producteur mexicain Né à Mexico City le 29 décembre 1979 A sept ans, Diego Luna monte sur les planches. Au Mexique, il est un acteur très populaire et son visage est associé tantôt au théâtre tantôt à la télévision jusqu'aux années 2000. A partir de ce moment, il perce et crève littéralement l'écran aux côtés de Garcia Gael Bernal dans Y tu mama tambien, d'Alfonso Cuaron, film qui remporte un gros succès au Mexique. Toto sort deux ans plus tard, dans lequel le radieux Diego Luna joue à nouveau aux côtés de son acolyte, et sous la houlette du même réalisateur. En 2004, il joue dans la version latino de 'Dirty Dancing'. Steven Spielberg lui permet, avec le Terminal de s'imposer sur la scène internationale. Dans le policier de Gregory Jacobs Criminal, il est époustouflant, aux dires de la critique. Harmony Korine - scénariste de Larry Clark - lui offre le premier rôle de Mister Lonely dans lequel Denis Lavant est son partenaire de jeu. En 2010, Diego Luna réalise Abel, un premier film poignant présenté hors compétition au Festival de Cannes. Casa Latina Votre Maison à une Ame 10 Fiche technique Réalisateur : Rigoberto Perezcano Scénaristes : Edgar San Juan , Rigoberto Perezcano Directeur de la photo : Alejandro Cantù Montage : Miguel Schervdfinger Mixage : Pablo Támez Directeur artistique : Ivonne Fuentes Musique : Debussy, Cornelio Reyna, Los Relámpagos Del Norte Andrés arrive à la frontière mexicaine afin de la traverser pour se rendre aux Etats-Unis. Entre chacune de ses tentatives, il découvre la ville de Tijuana et ses nombreux démons. Comme il y passe la plupart de son temps à attendre, Andrés se met à penser à ceux qu'il a laissés derrière lui, mais aussi à ceux qu'il vient de rencontrer : Cata, Ela et Asensio. Les « + » du film. Pour son premier long métrage de fiction, Rigoberto Perezcano s’est inspiré de son expérience de documentariste, signant un film mêlant adroitement les prises de vue de clandestins rivalisant de ruse et de courage pour passer de l’autre côté et la description intimiste d’un petit monde qui, à bien des égards, représente l’obsession humiliante de tout un pays. Andrés, le héros de cette histoire, est un paysan d’Oaxaca chassé par la misère, tentant de traverser la frontière aux alentours de Tijuana, vaste agglomération touchant San Diego, à l’extrême sud de la Californie. Festival du film de Marrakech, 2009: Etoile d’Or Meilleur Film Norteado Rigoberto Perezcano [Drame] Film hispano-mexicain, 2009, tout public Durée : 94 mn Le Monde - Jacques Mandelbaum (21 juillet 2010) …L’immigration clandestine peut aussi faire rire…Rien n’est plus difficile ni plus admirable que d’évoquer légèrement un sujet douloureux. Ce principe de répétition minimaliste qui gouverne le film ne fait pas seulement son charme. Il y introduit une belle réflexion sur le désir de liberté des hommes, qu'aucune frontière au monde ne saurait empêcher d'accomplir. Le remarquable final du film, ultime stratagème de passage dont on ne soufflera mot, mettra sur ce point tout le monde d'accord, avec une tristesse et une joie infinies. Toutefois, plutôt que la litanie des échecs subis par Andrés, Perezcano a choisi de montrer l’autre face de cette ville symbole. Un quartier tranquille, loin de l’effervescence touristique, où le malheureux a trouvé asile dans une épicerie tenue par deux femmes. L’une n’est plus toute jeune et considère ce pauvre bougre comme quelque chose entre un fils providentiel et un amant potentiel. Elle lui donne de quoi manger, de quoi dormir et même un peu de travail. L’autre, jeune et jolie, lui est en revanche franchement hostile. Pas besoin de longues explications pour comprendre qu’elle refuse de s’attacher, une fois encore, à quelqu’un qui va bien finir par partir un jour. Il ne fait aucun doute que le cinéaste a cherché à défendre le rêve d’un Mexique où l’exil ne constituerait pas l’unique option d’une classe sociale déboussolée. Mais, comme dans tout rêve, surtout les plus réalistes, il fait surtout la démonstration de son caractère utopique. Car la vision idéaliste d’une pauvreté finalement acceptable, à condition d’être partagée, ne résiste pas à la résignation d’un Andrés qui, en dépit de tout et même du délicat bonheur miraculeusement trouvé sur sa route, doit partir et passer de l’autre côté. 11 SEANCE CINÉMA MEXICAIN PROJECTION UNIQUE DIMANCHE 13 à 18h30 Fiche artistique Ela : Alicia Laguna Andrés : HaroldTorres Cata : Sonia Couoh Asensio : Luis Cárdenas 12 Alamar Pedro González Rubio (Aventure) Film mexicain en couleur, 2009, tout public Durée : 1 h 13 Les Inrocks (novembre 2010) Ce film enchanteur transporte le spectateur dans un état de bonheur et de nostalgie, heureux d’assister à quelques moments de vie tellement simples qu’ils deviennent épiques. Le sentiment de fragilité et le caractère précieux car provisoire des moments vécus entre un père et son fils éveillent le double fantasme d’un paradis perdu. Celui d’une relation harmonieuse avec la nature (sublime et généreuse, mais aussi en sursis, comme la plupart des sites écologiques) et celui d’une très émouvante relation pèrefils, loin des interférences de la culture et de la société occidentales Fiche artistique Jorge : Jorge Machado Natan : Natan Machado Palombini Roberta : Roberta Palombini Matraca : Nestór Marín Blanquita : Garza Silvestre Fiche technique Réalisateur, Scénariste : Pedro González-Rubio Image , montage : Pedro González-Rubio Image sous-marine : David Torres, Alexis Zabé Ingénieur son : Manuel Carranza Ajaccio Centre Commercial la Rocade 20167 Mezzavia 13 SEANCE CINÉMA MEXICAIN PROJECTION UNIQUE DIMANCHE 13 à 16h Festival de Miami, 2010 : Prix du Jury Festival International du Film de Rotterdam : Tiger award Les « + » du film. Alamar a d’abord été remarqué au Festival de Toronto, en septembre 2010. Sélectionné à Rotterdam, il y obtient le Tiger award. La Berlinale l’a projeté dans la section Génération. Pedro González-Rubio, 34 ans, est un cinéaste mexicain, auteur de plusieurs documentaires. Son film, Alamar, chahute les frontières entre la fiction et le réel. Ou l'histoire, simple et limpide, d'un apprivoisement mutuel entre un père et son fils, le temps d'un séjour sur la barrière de corail Chinchorro, dans les Caraïbes mexicaines. Alamar joue avec nos habitudes de spectateur. Même si l'ambiguïté persiste jusqu'à la dernière image, cet étonnant voyage entre ciel et eau n'est pas un documentaire. Une fiction, donc, mais à 1 000 miles marins de tous les ressorts dramatiques habituels. Il y a bien une histoire, mais elle est simplissime : un pêcheur du coin, Jorge, et une scientifique italienne s'aimèrent un jour. Et puis l'homme du large et la citadine constatèrent paisiblement qu'ils ne pouvaient, ne savaient pas vivre ensemble. Trop loin, trop différents. Voilà ce que le prologue nous apprend. Reste le petit Natan, élevé à Rome, que son père emmène en vacances dans « l'autre monde », celui des cabanes sur pilotis, des écailles de poisson qui scintillent comme des paillettes, des langoustes qui se recroquevillent au bout du harpon... Natan, l'enfant de l'amour, doré comme un fruit, multiplie les découvertes, tisse peu à peu sous nos yeux une relation confiante et lumineuse avec ce drôle de père aux cheveux longs, sorte de Vendredi au corps délié. Dans ce film, la vie sur l'île est rude, plutôt ascétique, ni meilleure ni pire : différente. Pour le cinéaste, chaque image est une fenêtre grande ouverte sur un monde de bruits, de couleurs, d'impressions. Ce qui compte, ce sont les indices sensoriels, les traces de vie dans ses moindres détails : le fumet d'un ragoût de barracuda, le balancement d'un hamac, la visite surprise d'un oiseau migrateur, les bribes d'une chanson qu'on fredonne ensemble... On navigue loin de l'écolo-béatitude, de toutes ces odes ethno-touristiques à la gloire de mère Nature. Alamar réconcilie en douceur des univers qu'on a coutume d'opposer, modes de vie moderne et traditionnel, cynisme urbain contre éden menacé. Un voyage apaisé. PROJECTION UNIQUELUNDI 14 à 18h30 Condamné à quinze années d'exil par la Sainte Inquisition pour complot contre l'Eglise, le prêtre Lorenzo da Ponte quitte Venise pour Vienne en 1781. L'empereur Joseph II, se prenant d'emblée d'amitié pour le jeune garçon, lui demande d'écrire le livret des 'Noces de Figaro' pour Mozart. Cette première oeuvre du jeune librettiste est un véritable succès. Très vite son ami Casanova l'implore de travailler avec Mozart à l'écriture d'un nouvel opéra, 'Don Giovanni', inspiré de sa propre vie de libertin. Carlos Saura Réalisateur, Scénariste, Producteur, Chef décorateur espagnol Né le 4 janvier 1932 à Huesca (Espagne) Carlos Saura est né dans une famille d'artistes : sa mère pianiste et son frère peintre lui font découvrir très tôt des œuvres qui vont déterminer sa carrière. Adolescent, il se lance dans la photographie dont il fait son métier puis commence à réaliser des reportages. Il s'inscrit en 1952 à l'Instituto de Investigaciones y Estudios Cinematograficos et y enseigne à la fin de ses études jusqu'en 1963. Il réalise son premier long métrage et provoque les foudres du régime franquiste en 1959 avec Los Golfos, dans lequel il aborde un thème qui lui sera cher : celui des marginaux. Io Don Giovanni Don Giovanni, naissance d'un opéra Carlos Saura (Drame) Film italien, espagnol en couleur, 2009, tout public Durée : 2h07 L'Express (Mai 2010) Don Giovanni, naissance d'un opéra, divertissant et ludique! L'auteur espagnol de Cria cuervos prouve son aisance à filmer, en un regard critique et humaniste, l'histoire d'une société phagocytée par la politique et l'hypocrisie. En l'occurrence, celle de la fin du XVIIIe siècle .Un beau film, où les panoramas soigneusement photographiés de la campagne bavaroise ou des palais vénitiens intriguent et séduisent. Surtout, Carlos Saura raconte les arcanes maçonniques d'un chef-d’œuvre lyrique au sous-texte multiple. S'instruire en se divertissant devient alors fort plaisant. Fiche artistique Lorenzo da Ponte : Lorenzo Balducci Mozart : Lino Guanciale Annetta : Emilia Verginelli Casanova : Tobias Moretti Fiche technique Réalisateur : Carlos Saura Scénaristes : Raffaello Uboldi, Carlos Saura, Alessandro Vallini Chef décoratrice : Paola Bizzarri Directeur de la photographie : Vittorio Storaro Monteuse : Julia Juaniz Censuré, le cinéaste recourt à des métaphores et au symbolisme, ce qui lui permet de critiquer la société franquiste et de s'attaquer aux piliers du régime que sont l'église, l'armée et la famille, dans des films comme Le Jardin des délices (1970), Anna et les loups (1972) et La Cousine Angelique (1973). Pendant toute cette période, Carlos Saura est inspiré par une muse avec qui il tourne neuf films et qu'il finit par épouser: Géraldine Chaplin. Il réalise son plus gros succès avec Cria Cuervos qui remporte le Grand Prix du Jury à Cannes en 1976 et dont la musique originale est un véritable tube. A partir des années 80, Carlos Saura s'intéresse plus particulièrement à la musique et la danse. C'est l'occasion de laisser libre cours à une esthétique picturale avec des effets de transparences, des projections et des lumières particulièrement soignées. Il réalise ainsi une trilogie de flamenco composée de Carmen (1983), Noces de sang (1981) et de L' Amour sorcier (1985). Plus tard, le réalisateur espagnol célèbre également le tango dans son film du même titre (Tango, 1998), toujours en collaboration avec le danseur et chorégraphe Antonio Gades. L'année suivante, il livre un portrait personnel d'un de ses peintres préférés avec Goya, condensé de l'esthétisme pictural et du réalisme fantastique qui le caractérisent. En 2002, il revient enfin au flamenco en filmant la danseuse Aida Gomez à travers le ballet de Salomé. De retour aux sources espagnoles, l’année 2005 voit la renaissance de Carlos Saura sur grand écran avec Le 7ème jour, aux côtés de Victoria Abril et de José Garcia. Très prolifique, le metteur en scène réalise Fados deux ans plus tard apportant sa touche personnelle à ce genre musical portugais. Toujours très inspiré par la musique sous toutes ses formes, il livre en 2010 une adaptation historique avec Don Giovanni, naissance d'un opéra, puis en 2011 avec Flamenco Flamenco . 14 Carlos Saura [Documentaire] Film espagnol, 2010, tout public Fiche artistique Sara Baras, José Miguel Carmona , Montse Cortés , Paco de Lucía ,Farruquito , Israel Galván, José Mercé Estrella Morente, Soledad Morente, Niña Pastori Miguel Poveda, Manolo Sanlúcar, Tomatito, Eva Yerbabuena, Antonio Zúñiga… Fiche technique Réalisateur : Carlos Saura 15 FILM EN AVANT PREMIÈREVENDREDI 18 à 21h et SAMEDI 19 à 16h Flamenco Flamenco Entretien avc André Duchesne - Quinze ans après avoir tourné Flamenco, film consacré à ce genre musical et à cette danse propres à l'Espagne, le cinéaste Carlos Saura revisite le même thème avec Flamenco, flamenco présenté à Séville en novembre 2010. Pourquoi renouer avec ce genre? Parce que beaucoup de choses ont changé, répond le cinéaste. «Il y a, en Espagne, un nouvelle génération fantastique d'artistes, de chanteurs et danseurs du flamenco. J'ai pensé que ce n'était pas une mauvaise idée de montrer ce qui avait changé. Mon film présente de grands noms du flamenco et de jeunes représentants de cet art.» Les moyens cinématographiques ont aussi changé. Carlos Saura, qui aura 79 ans en janvier, ne s'agrippe pas aux bobines de 35mm. La pellicule, c'est pas mal dépassé pour ne pas dire agonisant, dixit le grand cinéaste. C'est aussi parce qu'il voulait tâter de tous les nouveaux moyens numériques à la disposition du septième art qu'il a décidé de refaire un film sur le flamenco. «Je collectionne les appareils photos et j'en possède plus de 600. Je connais très bien la technique, raconte le cinéaste. J'adore travailler avec les appareils numériques, pour la photo mais aussi pour le cinéma. Nous avons la possibilité de revoir les prises tout de suite et de réaliser des montages extraordinaires.» Le film n’est pas une fiction car selon Saura "introduire quelque chose de plus que la beauté de la musique et de la danse serait une trahison de la pureté de cet art". Samedi 12 Dimanche 13 Lundi 14 Mardi 15 9h30 9h30 10h00 Paisito Ana Diez 88mn 14h00 Yo, también 14h00 Álvaro Pastor et Antonio Naharro 1 h 43 Projection unique Abel Diego Luna 83 mn Premier film Film en compétition Séance cinéma mexicain 16h00 Los ojos de Julia Guillem Morales 1h56 18h30 Celda 211 Daniel Monzón 1 h 45 19h30 Séance scolaire 14h00 Séance scolaire 14h00 Séance scolaire Séance scolaire 16h00 16h00 16h00 Alamar Pedro González Rubio 1 h 13 Projection unique Séance cinéma mexicain Paisito Ana Diez 88mn Rabia Sebastian Cordero 1 h 35 Projection unique 18h30 18h30 Norteado Rigoberto Perezcano 94 mn Séance cinéma mexicain Projection unique Io Don Giovanni Carlos Saura 2h07 Projection unique 21h00 21h00 Biutiful Alejandro González Iñárritu 147 mn Séance cinéma mexicain El Ultimo Verano de la Boyita Julia Salomonoff 95 mn Film en compétition 18h30 Documentaire Mi vida Mario Vargas Llosa Harald Jung suivi de la conférence de Jérôme Camilly Mario Vargas Llosa cocktail vernissage Exposition Michel Landi 21h00 La vida empieza hoy Laura Mañá 90mn Avant-Première Film en compétition 16 21h00 También la lluvia Icíar Bollaín 1 h 44 Film en compétition Mercredi 16 Jeudi 17 Vendredi 18 9h30 9h30 9h30 Séance scolaire Séance scolaire 14h00 14h00 Celda 211 Daniel Monzón 1 h 45 Séance scolaire 16h00 16h00 La vida empieza hoy Laura Mañá 90mn Avant-Première Film en compétition Hoy no se fía, mañana sí On verra demain Francisco Avizanda 125 mn 18h30 18h30 Hoy no se fía, mañana sí On verra demain Francisco Avizanda 125 mn En présence de l’équipe du film Premier long métrage de fiction También la lluvia Icíar Bollaín 1 h 44 Film en compétition 21h00 Los caminos de la memoria José-Luis Peñafuerte 1 h 30 Film en compétition 21h00 Abel Diego Luna 83 mn Premier film Film en compétition Samedi 19 Séance scolaire 14h00 Los caminos de la memoria José-Luis Peñafuerte 1 h 30 Film en compétition 16h00 Biutiful Alejandro González Iñárritu 147 mn 18h30 El Ultimo Verano de la Boyita Julia Salomonoff 95 mn Film en compétition 21h00 Flamenco Flamenco Carlos Saura 1h30 Avant-Première 14h00 Octubre Daniel Vega Vidal et Diego Vega Vidal 1 h 23 Projection unique 16h00 Flamenco Flamenco Carlos Saura 1h30 17h30 conférence d’Antoine Marie Graziani la présence aragonaise en Corse 18h45 Yo, también Álvaro Pastor et Antonio Naharro 1 h 43 21h00 Chico y Rita Film d’animation de Fernando Trueba Javier Mariscal Avant-Première En présence de Fernando Trueba Soirée mexicaine au restaurant « La part des anges » Projection unique 17 NNN 18 Chico y Rita Fernando Trueba, Javier Mariscal, Tono Errando (Film d’ animation musical) Film espagnol et britannique (2010) Durée : 94 mn En présence du réalisateur Fernando Trueba El Mundo - Luis Martínez : Un lumineux hommage au cinéma, à la musique et aux histoires d’amour Time Out - David Jenkins : Impeccable œuvre d’art. El Periódico - C’est un film qui regorge de références aussi bien cinématographiques que musicales. Un hommage plein de sensualité. Film Comment - Gary Giddins : L’un des meilleurs films jamais réalisés sur le jazz, il n’en existe pas d’autre aussi authentique et saisissant Film Review Visuellement hypnotique, musicalement électrisant. El País - Federico Simón : Mention spéciale pour l’architecture de La Havane et de New York filtrée par l’iconographie toute particulière de Mariscal Fiche technique Réalisateurs : Fernando Trueba, Javier Mariscal et Tono Errando Scénaristes : Fernando Trueba et Ignacio Martínez de Pisón. Musique: Bebo Valdés. Montage : Arnau Quilles. Dans le Cuba des années avant la Révolution, Chico et Rita vivent une histoire d’amour passionnée. Chico, jeune pianiste, rêve de se faire un nom dans le monde du jazz cubain tandis que Rita, chanteuse à la voix extraordinaire, captive quiconque l’entend. C'est la musique qui les rassemble et les entraîne dans une histoire d’amour passionnée, sur fond de jazz latino et de sensualité cubaine. Les « + » du film . Cuba, la musique de Bebo Valdes et une histoire d’amour passionnée. Un scénario sur le rythme d’un boléro, une chanteuse sensuelle , un pianiste talentueux , deux êtres qui se Chico y Rita est le fruit de la collaboration de Fernando Trueba, Javier Mariscal et Tono Errando. Trueba n’avait jamais fait d’animation , Mariscal n’avait jamais réalisé de film, aussi Errando s’est-il chargé d’unir leurs énergies créatives pour tirer profit au maximum de leur talent. Fruit de leur amitié et de leur passion commune pour le jazz latino, le projet de collaboration sur un film d’animation entre Fernando Trueba et Javier Mariscal est né il y a six ans. L’âge d’or de la musique cubaine (qui a donné naissance au « latinjazz » ) est la toile de fonds de Chico y Rita . L’histoire est classique : un homme et une femme s’aiment passionnément, sur un rythme de boléro. A partir de là, toutes les décisions prises ne concernaient que l’histoire. « Chaque point, chaque ligne, chaque couleur, chaque mouvement contribuent à la raconter ». Pour Trueba ce fut une collaboration très fluide : « Mariscal a fait la partie artistique, les dessins, la création des personnages et le décor, moi j’ai réalisé les plans, les mouvements de caméra, le scénario (avec Igancio Martínez de Pisón y Mariscal). Tono devait assurer la réalisation de tout cela. Et le trio a très bien fonctionné.» Fernando Trueba Né en 1955, le cinéaste espagnol a étudié l'image à la Faculté des Sciences de l'Information de Madrid avant de rédiger des critiques de cinéma pour divers quotidiens et de fonder son propre journal, Casablanca. Il commence en réalisant plusieurs courts-métrages puis obtient son premier succès en 1980 avec un long-métrage, Ópera prima . Puis il enchaîne plusieurs comédies sentimentales inédites en France, dans lesquelles jouent certaines des stars du cinéma espagnol en devenir comme Carmen Maura ou Marisa Paredes . Ses plus gros succès d'alors s'intitulent Sé infiel y no mires con quién (1985), pour lequel il utilise les recettes du vaudeville sophistiqué, et El Año de las luces (L’année des Lumières )en 1986, chronique d'une adolescence durant l'après-guerre et également premier film de Trueba à connaître une sortie dans les salles françaises. En 1990, il tourne un thriller , co-production franco-espagnole, El Sueño del mono loco ( Le Rêve du singe fou). Il réalise Belle Epoque (avec Michel Galabru et Penelope Cruz), une comédie romantique pour laquelle il reçoit en 1994 l’Oscar du Meilleur film étranger . Fernando Trueba tente ensuite l'expérience américaine avec Two Much (1995), comédie burlesque mettant en scène Antonio Banderas , Melanie Griffith et Daryl Hannah. Avec Penelope Cruz, il tourne La Niña de tus ojos ( La Fille de tes rêves) qui lui vaut de recevoir, en 1999, son 3ème Goya du meilleur réalisateur puis il alterne documentaires sur la scène musicale latino (Calle 54 où l’on retrouve Bebo Valdes) et films El Embrujo de Shanghai ( Le sortilège de Shangaï), Blanco y negro , El Milagro de Candeal (Le Miracle de Candeal) et El Baile de la victoria. 19 PROJECTION UNIQUE FILM EN AVANT PREMIÈRESAMEDI 19 à 21h rencontrent et se séparent , dans les années 40 et 50, à La Havane et New York. Une bande sonore vibrante et une succession d’images éblouissantes. FILM EN COMPÉTITION MARDI 15 à 21h et JEUDI 17 à 18h30 Télérama – Janvier 2010 Avec l'aide de Paul Laverty (scénariste attitré de Ken Loach), la réalisatrice Iciar Bollain (Ne dis rien Te doy mis ojos) confronte ses personnages à un cas de conscience rarement abordé au cinéma : un cinéaste engagé peutil se permettre de ne pas joindre l'acte à la parole ? Où commence et finit son engagement ? Le film pose finement la question de l'intégrité. Sebastián, jeune réalisateur passionné et son producteur arrivent dans le décor somptueux des montagnes boliviennes pour entamer le tournage d'un film. Les budgets de production sont serrés et Costa, le producteur, se félicite de pouvoir employer des comédiens et des figurants locaux à moindre coût. Mais bientôt le tournage est interrompu par la révolte menée par l'un des principaux figurants contre le pouvoir en place qui souhaite privatiser l'accès à l'eau courante. Costa et Sebastián se trouvent malgré eux emportés dans cette lutte pour la survie d'un peuple démuni. Ils devront choisir entre soutenir la cause de la population et la poursuite de leur propre entreprise sur laquelle ils ont tout misé. Ce combat pour la justice va bouleverser leur existence. représente l’Espagne pour l’ Oscar 2011 du meilleur film étranger Même la pluie (También la lluvia) a été présenté au Festival de Toronto en 2010 et a fait l’ouverture de la 55e Semaine Internationale de Cinéma de Valladolid. C’est par ailleurs le film qu’a choisi l’Espagne dans la course à l’Oscar du Meilleur Film Etranger. Même la pluie También la lluvia Icíar Bollaín [Drame] Film hispano-mexicano-français ,2010, tout public Durée : 1 h 44 Fiche artistique Sebastián : Gael García Bernal Costa : Luis Tosar Daniel/Hatuey : Carlos Aduviri Alberto / Bartolomé de las Casas : Raúl Arévalo Isabel : Najwa Nimri 30, cours Napoléon - 20000 Ajaccio 04 95 51 06 45 Fiche technique Réalisatrice : Icíar Bollaín Scénariste : Paul Laverty Musique :Alberto Iglesias Montage : Ángel Hernández Zoido 20 Fiche technique Réalisateur : Daniel Monzón Scénariste : Daniel Monzón , Jorge Guerricaechevaría Directeur de la photo : Carles Gusi Monteuse : Cristina Pastor Ingénieur du son : Sergio Burmann Goya 2010 : meilleur acteur, meilleur réalisateur, meilleur film, meilleur montage, meilleur son, meilleur second rôle féminin, meilleur scénario, meilleur second rôle masculin Celda 211 Cellule 211 Daniel Monzón [Policier -Thriller] Film franco espagnol en couleur, 2008, tout public - Durée : 1 h 45 El País – Carlos Boyero (février 2010) Daniel Monzón raconte d'une main de maître, avec de la force, du rythme, du suspense et une grande complexité émotionnelle, cette histoire de perdants épiques, de gardiens de la loi qui découvrent avec effroi que la vie peut vous placer de l'autre côté. Il y a des dialogues à tomber par terre. C'est un film qui a cette chose si difficile à obtenir que l'on appelle "atmosphère", avec des personnages qui impliquent le spectateur dans ce qui leur arrive. Juan est un jeune maton. Par zèle, il visite la prison un jour avant son affectation. Sa bonne volonté ne sera par récompensée : c'est justement ce jour-là que les prisonniers du quartier de haute sécurité ont choisi pour organiser une mutinerie. Une seule chance de survie s'offre à lui : se faire passer pour un prisonnier nouvellement incarcéré. Les « + » du film. Celda 211 de l’espagnol Daniel Monzón (Le Coeur du guerrier, The Kovak Box) - inspiré du roman de Francisco Pérez Gandul repose tout entier sur un principe unique de mise en scène : observer de l’intérieur et “à hauteur d’homme” un quartier carcéral de haute sécurité. La tension, permanente, est ici de mise, puisque le point de vue adopté est celui d’un jeune et fringant gardien de prison plongé fortuitement au cœur d’une mutinerie à la violence grandissante. Découpage musclé, caméra haletante, gros plans, lumière froide, la caméra au poing de Daniel Monzón colle frénétiquement aux personnages et le montage, nerveux, en accentue l’effet saisissant. Au cœur de ce dispositif, les comédiens font preuve d’une présence et d’un charisme indéniables - en tête Luis Tosar (croisé par ailleurs dans ‘The Limits of Control’ de Jim Jarmusch et ‘Miami Vice’ de Michael Mann), et le séduisant Alberto Ammann, tous deux plébiscités aux Goya 2010 dont ‘Cellule 211’ est sorti grand vainqueur (avec huit récompenses). Eprouvant et efficace. 21 SAMEDI 12 à 18h30 et MERCREDI 16 à 14h Fiche artistique Malamadre : Luis Tosar Juan Oliver : Alberto Ammann José Utrilla : Antonio Resines Apache : Carlos Bardem Elena : Marta Etura Antxon Elorza 'El Profesor' : Joxean Bengoetxea 22 Daniel a 34 ans et travaille dans un centre social à Séville où il fait la connaissance de la jeune et indépendante Laura. Leur amitié se fait instantanément. Mais Daniel est différent... et cette amitié devient l'objet de toutes les attentions au travail et dans leurs familles. La situation ne manque pas de se compliquer quand Daniel tombe définitivement amoureux de Laura. Refusant de se plier aux convenances sociales, Daniel et Laura finiront par construire une amitié unique comme aucun d'eux n'a jamais connu. Goya Meilleure Actrice pour Lola Dueñas Festival International du Film de Rotterdam Prix du Public Festival du Film de San Sebastian Double Prix d’Interprétation Festival de Sundance Sélection Officielle Yo, también d'Alvaro Pastor et Antonio Naharro (Comédie dramatique] Film espagnol en couleur, 2009, tout public - Durée : 1 h 43 Le Monde Ce qui frappe dans ce film, et ce qui fait sa réussite, c'est la justesse du ton, qui doit autant au talent des acteurs (qu'ils soient trisomiques ou non), qu'à la distance adoptée par les auteurs vis-à-vis d'eux, et au dispositif proche du documentaire qu'ils ont adopté pour les filmer. Fiche artistique Daniel Sanz : Pablo Pineda. Laura Valiente : Lola Dueñas. Mme Ángeles : Isabel García Lorca. Santi : Antonio Naharro. Reyes : MarÍa Bravo. Les « + » du film. Film de fiction portant sur des personnes mentalement déficientes, tourné avec des personnes mentalement déficientes, Yo tambien partait d'un pari risqué. Les écueils possibles (voyeurisme, complaisance, dossier de société...) étaient nombreux. Mais cet émouvant mélo, qui met en scène la relation d'amitié entre un homme atteint de trisomie et une femme relativement anticonformiste, les évite tous. Daniel Sanz, le personnage principal, n'est pas un trisomique ordinaire. Interprété par Pablo Pineda, un homme lui-même atteint de trisomie et exceptionnellement adapté au regard de sa condition, habitué notamment à intervenir sur les plateaux de la télévision espagnole, il est fier d'être le premier Européen mentalement déficient à obtenir un diplôme d'enseignement supérieur. Au début du film, il vient d'être embauché comme assistant par les services sociaux du conseil régional d'Andalousie pour s'occuper, entre autres, de personnes handicapées. Il va tenter de se faire une place au sein de cet organisme, et gagner la sympathie de Laura, pour qui il éprouve d'entrée un désir sexuel fort. Ce point de départ permet au film de rassembler dans un même récit des personnages atteints de trisomie et d'autres qui ne le sont pas, en les appréhendant chacun à la fois dans et à l'extérieur de son milieu. L'intérêt, théorique, du personnage de Daniel tient au fait qu'il n'appartient vraiment ni à l'un ni à l'autre : trop "normalisé" pour vouloir vivre avec ceux qui souffrent du même mal que lui, trop "handicapé" pour être considéré par les gens qu'il fréquente comme un égal. 23 SAMEDI 12 à 14h et SAMEDI 19 à 18h45 Fiche technique Auteurs-réalisateurs : Álvaro Pastor et Antonio Naharro Directeur de la photographie : Alfonso Postigo Monteur : Nino Martínez Sosa Musique : Guille Milkyway Son : Eva Valiño Mixage : Nacho Royo et Pelayo Gutiérrez PROJECTION UNIQUE SAMEDI 12 à 16h Fiche artistique Julia/Sara : Belén Rueda Isaac : Lluis Homar Mme Soledad : Julia Gutiérrez Caba Iván : Pablo Derqui Créspulo : Joan Dalmau Fiche technique Réalisateur : Guillem Morales Scénaristes : Guillem Morales, Oriol Paulo Directeur de la photographie : Oscar Faura Monteur : Joan Manel Vilaseca Effets spéciaux : Montse Ribé Ingénieur du son : Oriol Tarragó Los ojos de Julia Les Yeux de Julia Guillem Morales [Horreur - Epouvante-Thriller] Film espagnol en couleur, 2010, tout public Durée : 1h56 samedi 12 février 16h Première - Gérard Delorme (Décembre 2010) Les Yeux de Julia est un pur exercice de style qui renvoie directement aux thrillers millésimés de Dario Argento ou de Brian De Palma. Quand Julia apprend la mort soudaine de sa sœur Sara, tout semble clairement indiquer qu'elle s'est suicidée. Mais Julia n'arrive pas à accepter cette version des faits et commence à passer au crible les événements qui ont eu lieu les derniers mois avant le drame. Décidée à résoudre l'énigme de cette ultime période, Julia devient l'objet d'une singulière menace qu'aucune autre personne autour d'elle, y compris son mari Isaac, ne semble percevoir, alors même que la maladie dégénérescente dont elle souffre prend le dessus, la plongeant petit à petit dans l'obscurité. Guillermo del Toro, producteur Réalisateur, acteur, scénariste, maquilleur et producteur mexicain, il soutient en 2010 quatre projets de taille dont Rabia de Sebastián Cordero, Biutiful d'Iñàrritu et enfin Les yeux de Julia de Guillem Morales. Cet "amoureux des monstres" comme il se qualifie lui-même poursuit dans la veine fantastique avec ce film espagnol. Studio Ciné Live - Christophe Chadefaud (Décembre 2010) Tandis que la tension monte et que la beauté diaphane de Belén Rueda envoûte l'écran, Guillem Morales multiplie les idées de mise en scène. CorsicaCoastRace Nouvel Obs - Nicolas Schaller Brillant. 24 Los Caminos de la Memoria José-Luis Peñafuerte [Documentaire] Film espagnol et belge en couleur, 2005, tout public - Durée : 1 h 30 Fiche technique Narration: Marisa Paredes & José-Luis Peñafuerte Musique: Bingen Mendizábal Montage: Sandrine Deegen Image: Rémon Fromont, Ella Van den Hove Son: Paul Heymans, Fernando de Izuzquiza, Aurelio Martinez Les Chemins de la Mémoire a reçu le Prix du Meilleur Documentaire au Festival International du Film Documentaire et de Court-Métrage d’Ismaïlia (Egypte) début octobre 2010. Le film a aussi reçu le Prix Condorcet-Aron pour la démocratie, dans la catégorie ‘Prix Spéciaux – audiovisuel’ le 17 septembre 2010 à Bruxelles, au Parlement de la Communauté Française de Belgique. Les Prix Condorcet-Aron récompensent des actions en faveur d’une société plus solidaire et qui véhiculent des valeurs d’humanisme et de démocratie. Le Prix Condorcet-Aron de l'Audiovisuel était décerné pour la première fois. Autres récompenses : Semaine Internationale du Film de Valladolid – 2ème prix section documentaire Festival de Merida (Mexique) meilleur film de création et essais Festival Soleluna de Palerme - meilleur film section ‘Méditerranée’ Les chemins de la mémoire s’aventure sur des routes dispersées, niées, ou, simplement, ignorées : 300.000 personnes dénoncées, 60.000 exécutions, 400.000 prisonniers, 3 millions de personnes fichées, et un chiffre approximatif de 130.000 disparus. Voilà le bilan des victimes laissées par le régime de Franco, qui s’est bien gardé de rendre ces statistiques publiques pendant les longues années de dictature. Cependant, au-delà des chiffres, il reste aujourd’hui les témoignages. Le premier, celui des morts, figés dans une ultime pose sur les fiches de la police jaunies par le temps. Les morts, attendant d‘être identifiés grâce à des détails - un crayon de charpentier, une cuillère au fond d’une poche, une molaire ou une phalange manquante. Les morts entassés dans des fosses communes éparpillées sur la carte d’Espagne, figurées par autant de punaises qui l’envahissent tragiquement. Et puis, les familles. Vivant pendant des années côte à côte avec leurs délateurs, ravalant leur peur, accompagnant leurs prisonniers à travers leur périple dans les maisons d’arrêt de tout le pays, se voyant changés en sujets de théorie, comme celle du ‘gène marxiste’, à cause de laquelle encore aujourd’hui près de 30.000 Espagnols ne connaissent pas leurs parents, puisqu’ils en furent arrachés à la naissance par crainte de contagion de l’idéologie politique. Structuré en trois grands blocs, Les chemins de la mémoire est aussi la chronique d’un long voyage : celui de l’exil intérieur et extérieur, duquel certains reviendront ‘juste pour les arbres’, tandis que d’autres ne réussiront jamais cet impossible retour. Car, comme l’a dit l’un d’entre eux, ‘un exilé ne cesse jamais de l’être’. 25 Il y a aussi les déportés républicains espagnols, qui versèrent leur sang dans la construction des camps de concentration allemands. Et les symboles qui tombèrent, comme la prison de Carabanchel, bastion idéologique de la résistance antifranquiste. Et enfin, ceux qui apparaissent, comme le Centre de la Mémoire de Salamanque, emblème plein d’espoir de lendemains sans vérités incomplètes, ni souvenirs réécrits par le pouvoir. José-Luis Peñafuerte Né à Bruxelles en 1973, de nationalité belge et espagnole, José-Luis Peñafuerte a passé son enfance à Bruxelles. En 1984, il suit ses parents exilés qui retournent en Espagne, leur terre natale. Il passera 6 ans à Gijon (Asturies) et à Cordoue (Andalousie), avant de regagner la Belgique. Il collabore étroitement à la création du premier festival de cinéma hispanique à Bruxelles. En 1993, il entre à l'IAD (école belge de cinéma), en section réalisation cinéma et documentaire. Son mémoire de fin d’études traite de l'évolution politique et artistique de l'industrie cinématographique espagnole. En 2001, le réalisateur présente son premier documentaire de création, Niños, qui retrace l'exil des orphelins de la guerre civile espagnole. Le film sera sélectionné dans divers festivals internationaux et diffusé par plusieurs télévisions européennes. Son deuxième film, Aguaviva, s’intéresse à la question de l’immigration, à travers le cas d’un petit village espagnol vieillissant et déserté qui fait appel à des étrangers pour se repeupler et revivre. En 2007, le Ministère espagnol de la Culture lui confie la captation des témoignages filmés des derniers exilés politiques espagnols vivant en Belgique. L’année suivante, il fonde le collectif Les Sentiers de la Mémoire qui a pour but de préserver et de promouvoir la mémoire de l’exil espagnol en Belgique. Avec Les Chemins de la Mémoire, José-Luis Peñafuerte continue à interroger le passé et le présent de l’Espagne, et à créer un pont entre ses deux cultures d'origine. Ses projets futurs, entre la Belgique et l’Espagne, tant en documentaire qu’en fiction, s’articulent également autour de cette double identité. FILM EN COMPÉTITIONMERCREDI 16 à 21h et Vendredi 18 à 14h Un pays peut-il réinventer son histoire chaque jour ? Bien que certaines circonstances recommandent l’amnésie politique, la réalité finit toujours par prouver que non. C’est pourquoi, au-delà du voile de l’oubli imposé par le franquisme et du tribut payé à l’époque par la jeune démocratie, Les chemins de la mémoire entend mettre à jour l’ histoire récente en rendant la parole à ceux qui furent condamnés pendant plus d’un demi-siècle à un silence forcé. PROJECTION UNIQUE SAMEDI 19 à 14h Fiche artistique Clemente : Bruno Odar Juanita : María Carbajal Don Fico : Carlos Gassols Brenda : Sonia Palacios Julián Gómez : Víctor Prada Fiche technique Réalisateurs : Diego Vega Vidal, Daniel Vega Vidal Scénaristes : Diego Vega Vidal, Daniel Vega Vidal Ingénieur du son : Guillermo Palacios Pareja Directeur de la photographie : Fergan Chávez-Ferrer Directeur artistique : Guillermo Palacios Pomareda Clemente est un prêteur sur gages peu communicatif. Il est aussi le nouvel espoir de Sofía, voisine célibataire, dévote du culte du Seigneur des Miracles chaque année au mois d'octobre. Leur relation commence lorsque Clemente découvre un bébé, fruit de sa relation avec une prostituée qui a disparu. Pendant que Clemente cherche la mère de la petite fille, Sofía prend en charge le nourrisson et s'occupe du ménage du prêteur. Avec l'arrivée de ces deux êtres dans sa vie, Clemente aura l'occasion de remettre en question ses liens avec les autres. Prix du Jury de la Sélection « Un Certain Regard » Cannes 2010 Octubre Daniel Vega Vidal et Diego Vega Vidal [Drame] Film péruvien, 2010 Durée : 1 h 23 Première - Isabelle Danel (Décembre 2010) Filmé en Scope dans des tons bruns, violets et bistre que crève parfois un voile de dentelle blanche, ce premier long métrage de deux frères péruviens est d'une beauté picturale constante. Les « + » du film. Après la découverte en 2009 de Fausta, la teta asustada de Claudio Llosa, le cinéma péruvien propose Octubre de Daniel et Diego Vega Vidal, réflexion sur la solitude dans notre société. On assiste donc à la rencontre de deux solitudes. Celle de Clemente, prêteur sur gage mutique pour qui les rapports humains sont basés sur l’argent, et celle de Sofia qui invoque le Seigneur des Miracles pour qu’il la délivre de son isolement. Le sujet est terrible, mais les frères Vega Vidal le traite avec humour et leur film est une comédie, tragique, mais drôle. Daniel et Diego Vega Vidal ne cachent pas leur fascination pour les films de Bresson et de Jarmusch. Au premier, ils empruntent l’apparente atonie et la rigueur stylistique, au second, l’univers décalé et absurde. Composé essentiellement de plans fixes, le film emprisonne impitoyablement les personnages dans un décor étriqué et monochrome où la symétrie est reine . 26 Madrid. Rosa et José-Maria, immigrés sud-américains viennent de se rencontrer lorsque ce dernier provoque la mort de son chef de chantier. Il doit alors se cacher et trouve refuge à l'insu de tous dans la grande maison bourgeoise où Rosa est employée comme domestique. Rosa va devenir malgré elle le centre de tous les fantasmes. Les « + » du film. Sebastian Cordero s'était déjà fait remarquer pour ses deux premiers films 'Ratas, Ratones, Rateros' (1999) et 'Crónicas' ('Investigations', 2004). Le réalisateur équatorien revient avec 'Rabia', "rage", adapté du roman éponyme de Sergio Bizzio. Un film tortueux à la croisée des genres, entre drame social et thriller psychologique, autour du thème de l'immigration sud-américaine. Si l'écrivain situait son livre dans la seule Amérique latine, le cinéaste a pris la liberté de transposer le récit au cœur de la capitale espagnole. D'une perspective strictement Sud-Sud, Cordero favorise ainsi une perspective Nord-Sud bien plus universelle. Dans un huis clos asphyxiant, Sebastian Cordero dresse le portrait implacable et violent des rapports de classes entre les Torres, famille bourgeoise déchue décomposée, gangrenée par le cynisme et la condescendance, s'accrochant désespérément à sa grandeur passée, et un nouveau prolétariat issu de l'immigration, représenté par le couple Rosa et José-Maria. A la déliquescence et aux désirs frustrés des premiers, Cordero oppose la passion des seconds, qui s'acharnent à s'aimer envers et contre tout. Prix Spécial du Jury - Tokyo Film Festival 2009 Projection unique Rabia Sebastian Cordero [Drame] Film colombien en couleur, 2009, tout public Durée : 1 h 35 Fiche artistique José María : Gustavo Sanchez Parra Rosa : Martina García Marimar Torres : Icíar Bollaín Elena Torres : Concha Velasco Edmundo Torres : Xabier Elorriaga Alvaro Torres : Alex Brendemühl l inge de mais on 49, Cours Napoléon - 20178 AJACCIO 04 95 21 88 20 [email protected] Fiche technique Réalisateur et scénariste : Sebastian Cordero D'après le roman de Sergio Bizzo Directeur de la photographie : Enrique Chediak Monteur : David Gallart Ingénieur du son : Oriol Tarrago 27 PROJECTION UNIQUE MARDI 15 à 16h Produit par Guillermo del Toro, ce huis clos formellement maîtrisé suit la transformation d'un homme enragé en bête sauvage. Sous le vernis d'un film de genre se cache un drame social sur la soumission et les rapports de classe. Percutant, intelligent. DIMANCHE 13 à 10h et LUNDI 14 à 16h Lors du putsch en Uruguay (1973), Xavi et Rosana, deux enfants amis et voisins, sont amenés à se séparer. Bien des années plus tard ils se retrouvent en Espagne. Cette occasion leur permet de faire un long retour sur leur enfance et leur pays d’origine. Le temps du premier amour, de l’innocence et de la solidarité, a été iolemment interrompu par un événement historique –et familial- dans lequel les sentiments des enfants n’avaient pas leur place. A cette époque, seule comptait la couleur politique et, l’amitié entre le fis d’un collaborateur des Tupamaros et la fille d’un militaire n’était plus possible. Paisito Ana Diez (Drame) Film espagnol, uruguayen , 2009 Durée 88mn Fiche artistique Roberto Severgnigni : Maurico Dayub Manuel : Emilio Gutierrez Caba Ana Severgnigni : Viviana Saccone Xavi adulte : Nicolas Pauls Xavi enfant : Pablo Arnolett Rosana adulte : Maria Botto Rosana enfant : Pia Rodriguez Dolores : Andrea Davidovics Les « + » du film. La grande force de Paisito réside dans la manière de proposer un scénario stratifié qui aborde la dimension historique, politique, sociale et humaine du putsch de 1973. Même si on est devant une œuvre de fiction, la justesse et l'émotion de chaque séquence procurent une dimension proche du témoignage. Paisito devient un film qui œuvre pour le devoir de mémoire. Il atteint une certaine universalité car les événements dépeints restent confinés au regard des deux enfants. Au lieu de céder à la grandiloquence, la cinéaste Ana Diez préfère poser sa caméra à hauteur d'homme pour capter le quotidien de deux familles voisines dont les pères respectifs vont être contraints et forcés à choisir un camp. La pression subie par les deux hommes est habilement décortiquée. Or tous deux ne pensent qu'à protéger leur famille. En vain... Immanquablement, les enfants ne pourront pas longtemps être à l'abri du bouleversement que va subir le pays. Pire, leur innocence va voler en éclat alors qu'entre eux naissait un amour juvénile. C'est avec une mise en scène ténue et sensible qu'Ana Diez décrit ce tourbillon dramatique et complexe qui échappe immanquablement à la compréhension des enfants. In fine, la structure du film en flash-back permet de réinscrire les évènements historiques dans leurs contextes, mais aussi dans la mémoire des deux adultes, comme si de leur rencontre naissait la résurgence d'un souvenir « actif ». Malgré les années, les blessures intimes sont toujours aussi présentes chez les survivants du drame. Elles font parties intégrantes de leurs identités. Impossible de s'en défaire, il faut qu'ils les acceptent pour les dépasser, pour vivre dans le présent... Fiche technique Réalisatrice : Ana Diez Scénariste : Ricardo Fernández Blanco Monteur : Fernando Pardo Photographie : Alfonso Parra 28 Le Monde Octobre 2010 La vie cinématographique ressemble à un long fleuve tranquille. Les festivals de cinéma, la promotion, la rumeur permanente de l'Internet balisent son cours et contribuent à dépouiller la sortie d'un nouveau film, qu'il soit signé d'un réalisateur prestigieux ou d'un débutant plein de promesses et de sa part de mystère. Lorsque ce quadrillage est pris en défaut, l'effet de surprise n'en est que plus grand. On verra demain, de l'Espagnol Francisco Avizanda, qui se confronte au franquisme, comme peu de films espagnols l'ont fait jusqu'à présent, en est un formidable exemple. Sur un sujet aussi délicat à mettre en scène, le film manifeste deux qualités essentielles. Son minimalisme stylisé d'abord, qui déjoue par une succession de huis clos dépouillés et angoissants les pièges de la reconstitution historique, au profit d'une sorte de projection mentale de l'oppression totalitaire. C'est ensuite la manière dont le récit dévoile progressivement la duplicité des personnages et l'hypocrisie incestueuse du système qui les emprisonne. Personne, ici, n'est véritablement ce qu'il paraît. Les codes moraux et politiques se retournent comme des gants, la dignité mène à la trahison . Premier long métrage de fiction On verra demain Hoy no se fía, mañana sí de Francisco Avizanda [Drame] Film espagnol , 2007 Durée 125 mn En présence de l’équipe du film Fiche artistique Carolina Bona Jesús Noguero Albert Prat Alfonso Torregrosa José María Asín Carmen León Fiche technique Réalisateur : Francisco Avizanda Scénariste : Francisco Avizanda Directeur de la photographie : Jon D. Domínguez Monteur : Santos Salinas 29 MERCREDI 16 à 18h30 et JEUDI 17 à 16h Madrid 1953. Gilda Novás, une jeune orpheline qui travaille comme dactylo dans une radio, appartient à une Confrérie ultra catholique, et est indicateur de la police. Alors qu’elle essaye de sortir de la précarité, elle fait la connaissance d’un jeune psychiatre critique du régime, mais elle plaît à Cisco, son chef à la radio, militant du parti communiste clandestin On verra demain plonge d'abord le spectateur dans une des périodes les plus noires de l'histoire contemporaine espagnole, les années 1950, durant lesquelles la dictature franquiste, constituée en 1939, achève de mettre le pays en coupe réglée, sous la dépendance de l'armée, des services secrets et de l'Eglise. Il montre ensuite une société vitrifiée par la peur de la répression, déchirée par la haine fratricide jusque dans la cellule familiale, et les rapports intimes, gangrenés par la paranoïa et la délation. Il dessine enfin, un portrait de femme prise entre l'amour de deux hommes, triangle amoureux de glacis totalitaire, défiguré par l'abjection morale. FILM EN COMPÉTITIONLUNDI 14 à 21h et VENDREDI 18 à 18h30 Cet été-là, en Argentine, tout change pour Jorgelina : ses parents se séparent, sa sœur aînée devient une étrangère qui entre dans l'adolescence, et ne veut plus jouer dans la Boyita, la roulotte garée dans le jardin, théâtre de toutes les confessions et aventures. Cet été-là, elle part à la campagne en quête de Mario, le fils des paysans. Et sans le savoir, sans l'avoir planifié, ils découvrent les mystères de la sexualité. Cet été-là, le dernier été de la Boyita, Jorgelina comprend que le monde est beaucoup plus complexe, confus et fascinant qu'elle ne le croit. Que la Boyita ne sera plus ni un nid, ni un refuge. Que son enfance touche à sa fin. Festival International de Buenos Aires (BAFICI) 2009 Meilleur film argentin, Révélation féminine, Révélation masculine Meilleur second rôle féminin Festival de Miami 2010, Prix du meilleur scénario El Ultimo Verano de la Boyita Le Dernier Eté de la Boyita de Julia Salomonoff [Drame] Film argentin, espagnol et français en couleur, 2009, tout public Durée : 95 mn Le point (septembre 2010) Le Dernier Été de la Boyita surprend par sa délicatesse et sa subtilité. En évitant, avec une même intransigeance, la mièvrerie et le spectaculaire, Julia Salomonoff adopte le point de vue de sa jeune héroïne, confrontée à une réalité inintelligible et à ses propres tourments psychologiques. En toile de fond, la description d'une société rurale qui n'accepte pas la différence. Par la seule force de sa mise en scène, avec un art ultrasensible de la suggestion, la cinéaste argentine signe un film troublant et maîtrisé du premier au dernier plan. Une des très belles surprises de la rentrée. Fiche artistique Mario : Nicolás Treise Jorgelina : Guadalupe Alonso Elba : Mirella Pascual Fiche technique Réalisatrice et scénariste : Julia Salomonoff Photographie : Lucio Bonelli Montage : Rosario Suárez Son : Lena Esquerazi Les « + » du film. C'est parce qu'on est si bien enveloppé dans l'univers de ces vacances par les images, les situations, les sensations évoquées et la générosité spontanée du jeu de la petite actrice (Guadalupe Alonso)— qu'on comprend que grandir c'est prendre soin des gens qu'on aime sans les réduire à la vulnérabilité, savoir taire des choses mais aussi savoir parler, selon les règles non-écrites de l'amour et de la prévenance. Le charme du film réside dans sa pudeur, dans ce qui n'est pas dit, c'est cette sobriété même, avec la délicatesse qu'elle suppose, qui est touchante Julia Solomonoff Réalisatrice, scénariste et productrice argentine. Sortie de l’ENERC (Ecole Nationale Argentine d’Expérimentation et de Réalisation Cinématographique), elle a obtenu une bourse pour suivre un Master de Cinéma à l’université de Columbia de New York où elle anime, à présent, des ateliers de réalisation. En 2001, elle écrit et réalise un téléfilm, The Suitor , pour la chaine américaine PBS. En 2006, elle co écrit et réalise pour la télévision un documentaire Chin Chon Fan . En 2005, elle réalise son premier long métrage, Hermanas, sélectionné au festival de Toronto et dans de nombreux festivals internationaux. En 2007, Julia Solomonoff passe à la production avec Cocalero . Sélectionné au Festival de Sundance, il obtient le Prix du Meilleur Documentaire de l’Académie Argentine du Cinéma. En 2009, elle écrit, réalise et produit son second film Le dernier été de la Boyita, projeté en Compétition Internationale au BAFICI (Festival du Film Indépendant de Buenos Aires), ainsi qu’au Festival de San Sebastian. Le film a parcouru les festivals internationaux où il a gagné de nombreux prix. Le dernier été de la Boyita a été coproduit par El Deseo (la société de production des frères Almodovar), Domenica Films, Travesía Producciones et Epicentre Films. Julia Solomonoff est également comédienne à ses heures, Carlos Sorin lui a offert un rôle dans Historias Mínimas qui lui a valu une nomination aux Prix Condor, comme Révélation Féminine de l’Année. Elle développe actuellement son troisième long-métrage et coproduit le premier long-métrage de la réalisatrice brésilienne, Julia Murat, El peso de la Masa . 30